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LA SUITE DU LIVRE EN VERSION COMPLETE : LES ENFANTS DU DIABLE PAR Jean-Pierre PETIT

DEBUT DU LIVRE EN VERSION COMPLETE : LES ENFANTS DU DIABLE PAR Jean-Pierre PETIT
Lorsque l'explosion débute un certain nombre de produits peuvent s'en
échapper librement : les neutrinos (à ne pas confondre évidement avec les
neutrons) et le rayonnement gamma. Ce phénomène dure dix milliardièmes
de seconde et représente dix pour cent de l'énergie libérée. Immédiatement
après se situe une impulsion électromagnétique de très grande intensité,
dans une plage de fréquence allant de 1 à 100 mégahertz ( effet EMP, ou
electromagnetic pulse ). Mais les produits de fission restent à l'intérieur de
la masse. La température du milieu grimpe évidement en flèche et l'objet
bombe devient un plasma totalement ionisé, c'est à dire un mélange de
noyaux, de débris de noyaux et d'électrons libres, en état d'équilibre
thermodynamique. A ce stade la bombe est un "corps noir", mélange de
matière et de rayonnement piégé dans celle-ci. La température finale
dépend de la puissance de la bombe. Un engin de 5 kilotonnes se présente
en fin de fission comme une boule de matière chaude ( et de rayonnement )
portée à 140 millions de degrés. Dans ces conditions l'énergie contenue
dans la fraction rayonnement atteint 90 % de l'énergie totale et ce
rayonnement est sous forme de rayons X "durs" d'une énergie de 17 keV.
Plus la puissance de l'engin est élevée et plus cette température finale croît.
Ce processus s'étend sur un peu moins d'un millionième de seconde.
Lorsque cette sphère de plasma entre en expansion, elle libère ce
rayonnement X contenu qui se trouve piégé par l'air ambiant sur un rayon
qui est alors celui de la "boule de feu". Cette boule entre alors elle-même en
expansion brutale en créant une onde de choc ( effet de souffle ) et en
rayonnant à son tour de l'énergie, en ultraviolet, dans les visible mais en
particulier sous forme infrarouge ( effets thermiques ).
L'onde de choc représente 50 % de l'énergie produite, les radiations
thermiques 40 %, les radiations gamma 10 % .
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Les gammas ont une énergie moyenne de 0,75 MeV et sont extrêmement
pénétrants. Ils peuvent par exemple traverser 30 centimètres de béton. On a
utilisé différents montages permettant de conduire à la masse critique. Le
montage "usuel" ( pour une bombe servant de détonateur de fusion )
consiste maintenant à tirer à l'aide d'un explosif conventionnel un cylindre
de matière fissile dans une sphère où un logement a été ménagé, le
projectile agissant à la manière d'un poinçon. Cette opération a deux effets,
il y a compression du métal et constitution de la masse critique. Dans les
bombes à fission pure on entoure une sphère de matière fissile creuse d'une
couche d'explosif. Quand celui-ci explose, la sphère implose avec de
nouveau les deux phénomènes : compression et constitution de la masse
critique.
La fission est déclenché par une source de neutrons (dans le détonateur
de bombe à fusion cette source est incluse dans le projectile cylindrique).
Cette source est constituée d‘un mélange de polonium 210 et de bérylium,
qui, en se mélangeant, produisent une énorme bouffée de neutrons, qui
déclenchent la fission de l'uranium 235 ou du plutonium 239.
La première bombe A pesait quatre tonnes et faisait 3,67 mètres de long
et 1,27 mètres de diamètre. Sa puissance fut évaluée à douze kilotonne de
TNT. Les différents pays possèdent maintenant des mini engins d'une
puissance d'une kilotonne, pesant 26 kilos et transportables dans un simple
sac à dos. On peut tirer ces engins, sous forme d'obus, à partir d'un simple
mortier.
Les réacteurs nucléaires utilisent typiquement de l'uranium légèrement
enrichi. On passe ainsi d'une teneur de 0,7 % en U235 à une teneur de
3,3 % qui est suffisante pour avoir un fonctionnement correct. Le
chargement d'un réacteur comporte alors de l'ordre de cinq cent kilo
d'uranium, c'est à dire l'équivalent de trente bombes atomiques.
La fission est plus efficace lorsque les neutrons sont lents. Les "réacteurs
à neutrons lents" industriels comportent donc une substance qui ralentit les
neutrons en les faisant passe de 20.000 m/s à 1000 m/s.
Dans un surgénérateur on ne cherche plus à ralentir les neutrons qui
peuvent alors quitter le cœur pour aller frapper une "couverture fertile"
d'U238 qui se transformera en Pu 239 par capture de ces neutrons ( qui ne
se produirait pas si ceux-ci étaient lents ). Les surgénérateurs sont donc
utilisés pour fabriquer l'explosif des bombes à fission, typiquement du
Pu239. Bien sûr, ces engins sont présentés, en période de pénurie d'énergie,
comme un moyen économique de fabriquer à partir d'U238 naturel une
nouvelle quantité de matière fissile destinée à alimenter des réacteurs. Mais
le but, non avoué, est militaire. Ces surgénérateurs, travaillant plus près des
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conditions critiques, sont beaucoup plus dangereux que les réacteurs à
neutrons lents.
Tout pays qui possède un réacteur nucléaire et un certain capital en
uranium, est à même, un jour ou l'autre, de se mettre à fabriquer du
plutonium pur susceptible de donner naissance à des bombes.
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ANNEXE 2 : LA BOMBE "H"
La première bombe à fusion Américaine fonctionna sur la base d'un
mélange de deux isotopes de l'hydrogène, le deutérium ( symbole D ) et le
tritium ( symbole T ). L'hydrogène léger a un noyau qui est constitué d'un
proton unique. Le noyau de deutérium possède un proton et un neutron,
celui du tritium un proton et deux neutrons. La réaction de fusion D-T est :
D + T ---> He (noyau d'hélium ) + n ( neutron ).
La réaction produit une énergie de 22,3 MeV électrons-volt. Pour que
cette réaction soit possible il faut que le milieu de fusion soit suffisamment
dense, c'est à dire que le mélange soit à l'état liquide, ce qui implique le
recours à un dispositif cryogénique. Pour cette raison ceci ne peut être
utilisé en tant qu'arme.La "véritable" bombe H, opérationnelle, fonctionne
différemment. Les isotopes sont présents sous forme d'hydrures de Lithium
6Li ( six nucléons ).
La première bombe Soviétique fonctionna avec un mélange moitié moitié
de composé lithium-deutérium et de lithium-tritium, une bombe à fission
servant de détonateur.
La bombe à fission produit dans l'instant qui suit sa mise à feu un intense
flux de rayons X durs. Les calculs montrèrent qu'en entourant simplement
une bombe A par une charge de fusion, celle-ci se trouvait dispersée avant
que les réactions ne démarrent. Il fut donc nécessaire d'éloigner la charge
de fission et le mélange de fusion en concentrant une partie du
rayonnement X sur celle-ci à l'aide d'un miroir en forme d'ellipsoïde, d'œuf.
Des métaux lourds comme l'uranium 238 ( uranium naturel ), non fissibles,
possèdent un certain pouvoir, assez faible, de réflexion des rayons X. On
utilisa ce pouvoir réfléchissant partiel ( idée d'Ulam et de Sakharov ) pour
insoler une cible constituée du mélanges des deux hydrures. Une puissance
d'une kilotonne est obtenue, par la fusion de 12,3 grammes de deutériumtritium
ou de 42 grammes d'hydrures.
Les bombes H furent ensuite perfectionnées. Le tritium, n'existant pas à
l'état naturel ( son temps de demi-vie n'est que de douze ans ) devait être
synthétisé par irradiation par des neutrons du 6Li, lequel se transforme
alors en tritium et en hélium. Cette fabrication de tritium fut assurée en
utilisant des réacteurs nucléaires.
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Dans la version standard de la bombe à fusion le mélange solide se
présente maintenant sous la forme d'une sorte d'obus terminé par une
excroissance sphérique.
Géométrie typique d'une bombe à hydrogène, montrant son
détonateur ( bombe A ), à l'échelle 1/1. Ce type de bombe peut être logé
dans un obus de mortier lourd ( bombe à neutrons ). La charge en
hydrure de lithium est illimitée.
L'excroissance est un mélange des deux hydrures 6Li D et 6Li T . L'obus
lui-même n'est fait que de 6Li D. L'explosion de la bombe A focalise le
rayonnement X sur l'excroissance sphérique, qui fusionne. Cette fusion
intervient après compression de la sphère , son volume étant diminué d'un
facteur 500. Grâce à cette compression l'énergie nécessaire pour entraîner
sa fusion équivaut à l'explosion de 500 kg de TNT.
Son expansion rapide entraîne le départ d'une onde de détonation à
travers le corps qui la prolonge. Cette onde comprime l'hydrure, sa densité
étant accrue d'un facteur huit. La température monte à des valeurs
dépassant le milliard de degré. En même temps le bombardement par les
neutrons rapides émis par la fission de la petite sphère transforme le 6Li en
un noyau d'hélium et un noyau de tritium, qui réagit aussitôt avec le
deutérium libéré par l'hydrure.
Dans ces conditions le rendement de fusion atteint 30 à 40 pour cent.
Autour de l'obus une chape d'U238 fait office de réflecteur de neutron pour
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donner à l'ensemble, jusqu'à achèvement des réaction de fusion, une allure
de four cylindrique.
Il s'agit d'une réaction auto catalytique dans laquelle le tritium nécessaire
à la fusion est produit en continu par la réaction elle-même, à cause de la
constante réémission de neutrons rapides. A chaque cycle 22,3 Mev sont
dégagés. Le deutérium est stable, mais le tritium ne l'est pas. Il est donc
nécessaire de changer périodiquement l'excroissance cible des bombes à
fusion, sans toucher par contre à l'obus fait de deutérure de lithium.
On a également perfectionné les réflecteurs d'uranium en utilisant des
systèmes multicouches, alternant le métal et des matériaux synthétiques.
La puissance d'une bombe à fusion est illimitée puisqu'elle ne dépendra
que des dimensions de l'obus contenant le 6Li.
L'engin Américain opérationnel le plus puissant est le W53 emporté par
un missile Titan, et dont la puissance est de 9 mégatonnes. Les Soviétiques
ont procédé à des essais de deux engins atteignant cent mégatonnes
( témoignage d'A.Skharov, dans ses mémoires ).
Dans les bombes F.F.F ( fission-fusion-fission ) on entoure la bombe H
d'un épais manteau d'U238. Soumis au bombardement par les neutrons de
fusion, rapides, celui ci se transforme en Pu 239, fissible.
Il existe des bombes H de toutes puissances. Pour une "frappe
chirurgicale" on on utilisera des bombes de quelques kilotonnes. Les
bombes envoyées sur des sites de missiles ou des installations stratégiques
concentrées feront de 10 à 100 kilotonnes. Les bombes capables de
dévaster totalement de très vastes régions, de la taille des plus grandes
métropoles planétaires, feront de une à dix mégatonnes.
Une bombe de cent kilotonnes explosant près du sol est capable de créer
une surpression de mille atmosphères, suffisante pour enfoncer les portes
des silos de missiles. Au point de vue thermique, tout est vitrifié au point
d'impact. A trois kilomètres du point d'impact le rayonnement est encore
capable de faire fondre une tôle d'aluminium de plusieurs millimètres
d'épaisseur ( comme la paroi du réservoir d'un missile ).
La bombe H est en état de perfectionnement permanent. La bombe à
neutrons ( voir annexe 3 ) en est une des variantes. Il existerait des bombes
H dont la charge de fusion aurait un dessin tel qu'elle pourrait donner des
effets semblables aux charges creuses chimiques. On sait que les obus à
charge creuse ont une géométrie d'explosif tout à fait spéciale
Lorsque cette charge détone les ondes de choc convergent vers l'axe de
l'obus en donnant naissance à un dard de plasma très chaud, animé d'une
très grande vitesse, capable de percer les plus épais blindages ( jusqu'à un
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mètre d'acier ). Dans le domaine nucléaire le dard thermonucléaire,
propulsé à mille kilomètres par seconde, pourrait percer les abris les plus
épais ( et en tout cas les protections des silos de missiles ). On ignore en fait
quelles pourraient être les "performances" de tels engins, qui n'ont jamais
été essayés en vraie grandeur, mais leur existence semble avoir conduit les
Américains à abandonner leur super abri des Rocheuses pour le remplacer
par un PC opérationnel volant, simple Boeing 747 aménagé où le président
serait censé prendre place avec son état-major en cas de conflit, zigzaguant
entre les explosions...
Une autre application de l'arme thermonucléaire à charge creuse pourrait
être l'EMP ( voir annexe 5 ). En effet, si le dard de plasma thermonucléaire
est dirigé dans un champ magnétique puissant on peut obtenir
théoriquement une impulsion électromagnétique extrêmement puissante.
Ce champ magnétique pourrait être produit par l'expansion même du
plasma ( système à auto induction ).
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ANNEXE 3 : LA BOMBE A NEUTRONS
Dans la bombe H présentée dans l'annexe 2 on dardait le rayonnement X
émis par une bombe A sur une sphérule qui était un mélange des deux
hydrures 6Li D et 6LI T. On s'arrangeait pour cette violente insolation ait
deux effets : chauffer la cible et également accroître sa densité par
compression. Pour que l'engin fonctionne à coup sûr on utilisait une bombe
A détonateur d'une puissance relativement élevée, de l'ordre de plusieurs
dizaines de kilotonnes, ce qui permettait d'utiliser un réflecteur relativement
primitif.
La clef de la bombe à neutrons consiste d'abord à posséder un réflecteur
des rayons X extrêmement sophistiqué, multi couches et multifréquences,
qui atteigne un coefficient de réflexivité de 5 %, de manière à pouvoir
provoquer l'allumage de la cible d'hydrure avec la bombe A la moins
puissante possible. Pour que ce miroir garde ses propriétés le plus
longtemps possible il sera relativement massif, disons qu'il fera un
centimètre d'épaisseur.
On cherchera ensuite à avoir la meilleure compression possible de
l'hydrure en l'entourant d'un "pusher", c'est à dire d'un matériau ablatif qui
absorbera bien les rayons X et se dilatera violemment, entraînant
l'écrasement de son contenu. Un ablateur en acier aura une épaisseur de
cinq millimètre. La cible, contenue dans cette coquille métallique, aura à
peu près la taille d'un gros œuf. Lorsqu'elle fusionnera, les neutrons émis,
au lieu d'aller solliciter du deutérure de lithium en produisant du tritium,
s'échapperont librement à travers l'enveloppe de la bombe.
De telles bombes ont été conçues pour être utilisées par des fantassins sur
le champ de bataille en étant tirées par de simples canons, des obusiers de
230 mm.
Quel que soit le dessin de tels engins, environ 20 % de l'énergie totale
délivrée se retrouvera sous forme mécanique ( effet de souffle ). Une
bombe n'émettant que des neutrons serait un leurre. Sa puissance minimale
est déterminée par la plus petite charge de fission nécessaire à amorcer la
fusion, qui correspond à une demie kilotonne de TNT.
La "bombe à neutrons" permettrait en principe de délivrer des doses
létales aux passagers d'un char, dans un rayon de sept cent mètres autour du
point d'explosion, irradiation qui entraîneraient la mort des occupants de la
machine dans les minutes suivant l'explosion.
Certains doutent de l'efficacité de l'arme étant donné primo la tactique de
dispersion des forces vers laquelle s'orientent les belligérants potentiels,
d'autre part l'excellente protection des chars modernes vis à vis des
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neutrons, due à la sophistication des blindages sandwiches ( développés
simplement pour mieux résister aux armes anti-char ), atteignant trente
centimètres d'épaisseur, où interviennent des composites très hydrogénés et
qui se trouvent constituer d'excellents filtres anti-neutrons.
La bombe à neutrons nécessite de nombreux essais souterrains pour la
mise au point du réflecteur. C'est aussi un certain exercice de maîtrise en
matière de technologie de bombe et de miniaturisation. C'est aussi en
particulier pour la France une façon comme une autre de justifier la
poursuite intensive des essais souterrains à Mururoa. Sur fond d'absurdité
de tout cet arsenal nucléaire, la bombe N apparaît comme une simple
affaire de standing.
En vérité les tentatives de création de réactions de fusion à l'aide de
lasers, comme celle de Livermore, sont essentiellement des études de
l'efficacité des "pushers", donc liées au développement de la bombe à
neutrons.. Il est significatif qu'un décret du Journal Officiel 3 avril 1980 ait,
en France, couvert ce type de recherche de fusion par confinement inertiel
par le secret militaire.
Le plus beau camouflage de ces recherches aura été, dans les débuts, de
les faire passer pour orientées vers des applications civiles.
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ANNEXE 4 :
Bombe à radioactivité résiduelle réduite (RRR)
Cette bombe produit des effets inverses de la bombe à neutrons. Dans ces
conditions on cherche à prioriser les effets mécaniques et sismiques sur les
effets des rayonnements.
La première idée consiste à partir d'une bombe à neutrons (de faible
puissance) en l'entourant d'un manteau capable épais de plusieurs dizaines
de centimètres, capable de les absorber, fait d'éléments légers, riches en
hydrogène. Du polyéthylène pourrait convenir.
La seconde solution consiste à utiliser une bombe à fusion où le mélange
ne produit pas ou très peu de neutrons de fusion. On peut citer deux
mixtures :
Première formule :
Deutérium + 3He ---> 4He + H
C'est à dire un mélange de deux isotopes, l'un d'hydrogène, l'autre
d'hélium, l'ensemble redonnant les isotopes standards, hélium 4 et
hydrogène 1.
L'hélium 3, bien que stable, n'existe pas dans la nature. C'est le produit
de la désintégration du Tritium présent dans les bombes à fusion classiques.
On le recueille systématiquement dans les opérations périodiques de
maintenance des bombes.
Seconde formule :
H + 11B -----> 4He
C'est à dire hydrogène léger et Bore, donnant quatre noyaux d'hélium. Le
Bore existe largement dans la nature.
Mais ces mélanges ont des températures d'ignition respectivement quatre
et huit fois supérieures à celle de du mélange deutérium-tritium. Ceci fait
que ces bombes ne peuvent être de faible puissance car il est nécessaire
d'employer une bombe A très puissante ( ainsi que des réflecteurs de rayons
X très efficaces ) pour porter le mélange de fusion à une température
suffisante.
Les pays membre du club nucléaire étudient intensivement ces formules
dans les explosions souterraines. Il semble que les essais aient
principalement porté jusqu'ici sur le premier mélange. Néanmoins ces
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formules n'éliminent pas totalement les radiations. On estime que leur
puissance est divisée par un facteur dix.
Une bombe RRR serait faite pour exploser en dessous de la surface du
sol, en entraînant des effets mécaniques et sismiques considérables,
capables par exemple de briser des abris comme le fameux PC opérationnel
Américain des rocheuses. La notion d'abri antinucléaire total est donc un
leure.
Ceci dit ces engins RRR pourraient être utilisés à des fins civiles par
exemple pour le creusement de canaux d'irrigation. Dans les solution de
fusion à but civil, dans la mesure où le techno science permettrait
d'atteindre d'aussi formidables températures, très supérieures aux cent
millions de degrés recherchés dans les Tokamak, ceci conduirait idéalement
à des réacteurs nucléaires à fusion "propres" dont les déchets pourraient
être simplement relâchés dans l'atmosphère, puisqu'il s'agit d'hélium,
respirable (...). Cette remarque fait comprendre que le nucléaire n'est pas
systématiquement polluant, bien que les difficultés de mise au point d'une
telle filière soient a priori considérables.
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ANNEXE 5 : L'EFFET EMP
On sait depuis longtemps que tout engin nucléaire, A ou H, produit
d'intenses effets électromagnétiques. L'intense rayonnement gamma émis
par la bombe ionise l'air environnant sur une distance assez grande, de
l'ordre de plusieurs centaines de mètres. Un phénomène appelé effet
Compton fait que les électrons libres produits sont "soufflés" loin des ions
par le rayonnement et cette séparation des charges induit un très fort
champ électrique, puis ultérieurement un très fort champ magnétique,
l'ensemble se traduisant par la propagation d'un champ électromagnétique.
On a tout d'abord envisagé d'exploiter ce phénomène pour les armes antimissiles.
Les systèmes de contrôle des têtes de rentrée sont délicats et il est
difficile d'assurer leur blindage, leur "durcissement", de manière
parfaitement efficace. Une bombe A ou H explosant à proximité d'une tête
ou d'un missile peut donc créer dans la structure interne de la cible des
courants induits suffisants pour griller les circuits et en particulier les
transistors, très sensibles, et à fortiori les microprocesseurs. Ceci peut aussi
entraîner la mise à feu prématurée de l'engin. L'engin anti-missile
Américain Sprint, capable d'accélérer à cent "g", était avant tout un
monstrueux moteur fusée capable de communiquer une vitesse
supersonique à l'ensemble au bout d'un tiers de seconde, dès l'altitude de...
quinze mètres ! Il était porteur d'une bombe A et devait exploser au
voisinage de sa cible. Mais, très vite, on s'aperçut que les bombes pouvaient
produire des effets électromagnétiques bien plus considérables, dans deux
situations :
1) Explosion près du sol, par exemple au voisinage d'un silo de missile .
Dans ces conditions l'effet Compton crée une charge électrique spatiale
importante dans l'air environnant, dans un rayon de plusieurs centaines de
mètres, immédiatement après l'émission de la forte bouffée de rayons
gamma, qui est le premier phénomène signalant l'explosion de la bombe.
Ceci tend à créer un courant électrique, mais comme le sol est à priori
meilleur conducteur que l'air, ce courant se boucle à travers le sol selon des
trajectoires incurvées.
Ce phénomène donne naissant à un très fort champ magnétique qui se
propagera en profondeur, vers le missile en silo. Comme ce champ est
rapidement variable, il en résultera des courants d'induction
électromagnétique dans tous les circuits conducteurs, y compris transistors,
microprocesseurs, etc..
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Le champ électrique induit est de l'ordre de mille volts par centimètre
( aucun transistor ne saurait y résister ). Ce champ est comparable à celui
régnant avant le déclenchement de la foudre.
Les ondes électromagnétiques émises ont des fréquences très variées
allant du kilohertz à dix mégahertz et couvrent donc toutes les fréquences
radio usuelles. Un tel parasite pourrait, entre autre, entraîner l'allumage
intempestif des têtes présentes dans les missiles les silos. Un engin de 100
kilotonnes créerait un effet EMP important dans un rayon de vingt
kilomètres, donc capable de neutraliser tous les missiles en silos d'une base
stratégique.
Le blindage d'un silo impliquerait donc d'entourer le missile d'une coque
fortement conductrice de l'électricité ( effet d'écran électromagnétique et
cage de Faraday ).
2) Explosion en haute altitude.
L'effet est assez semblable, mais la faible densité de l'atmosphère permet
alors aux rayons gamma de franchir des distances considérables, de l'ordre
de plusieurs milliers de kilomètres. On considère en fait que le rayon
d'action est alors uniquement limité par la courbure de la Terre. Ces
bombes devront donc éclater à haute altitude, de l'ordre de trois cent à cinq
cent kilomètres. Il s'agira de bombe H à très forte puissance, de l'ordre de
dix mégatonnes.
Lorsque le soleil connait des phases éruptives, des particules à haute
énergie déferlent sur les hautes couches atmosphériques, créant des
ionisations et des phénomènes de charge d'espace. Les phénomènes
électromagnétiques (orages électromagnétiques) qui en résultent créent des
parasites radio. Dans la journée cette irradiation est responsable du bruit de
fond des récepteurs. Elle est évidement plus faible la nuit, lorsque la terre
tourne le dos au soleil.
Le mécanisme de l'arme EMP explosant en haute altitude procède de la
même idée, mais les puissances mises en jeu et l'agent ionisant ( rayons
gamma ) sont infiniment plus efficaces. Une bombe EMP créerait donc un
fantastique orage électromagnétique dans la haute atmosphère,qui durerait
plusieurs heures et dont les effets seraient sensibles jusqu'au ras du sol.
Une bombe EMP explosant en haute altitude pourra créer des effets
sensibles sur une surface de l'ordre de celle de l'Europe de l'ouest. Quelques
engins suffiraient à couvrir des territoires comme les Etats Unis et l'union
Soviétique.
Des engins thermonucléaires spécialisées, à charge creuse, produisant
une torche de plasma thermonucléaire à très grande vitesse, agissant
comme une antenne émettrice, munis de systèmes électromagnétiques à
auto-excitation sont étudiés et expérimentés dans les expériences
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souterraines. Le rayonnement électromagnétique se situerait dans les
gammes de 10 kilohertz à cent mégahertz et serait ainsi capable de
perturber tous les systèmes électriques, radio et radar.
Un orage électromagnétique naturel perturbe également ce type
d'appareils, mais dans ce cas de l'effet EMP a puissance est si considérable
que ceux-ci sont tout simplement détruits, comme pourraient l'être des
systèmes électriques ou électroniques situés à proximité du point d'impact
de la foudre. Le champ électrique de l'effet EMP atteindrait des valeurs de
crête de l'ordre de cinq cent volts par centimètre, ce qui entraînerait la mort
immédiate de tout microprocesseur, transistor, circuit imprimé et même de
la plupart des circuits électriques industriels ou militaires.
Le rayonnement pouvait se réfléchir sur le sol et sur la couche ionisée de
la haute atmosphère, nul ne sait en fait quelle serait la portée réelle de l'effet.
Les missiles autodirecteurs deviendraient aveugles et stupides. De
nombreuses charges exploseraient prématurément, en vol ou dans les silos.
Les chars, mais aussi les automobiles, seraient immobilisés. Les avions de
lignes à pilotage assisté électroniquement deviendraient fous. Aucune
communication radioélectrique ne serait possible pendant toute la durée du
phénomène, qui pourrait être entretenu par une suite d'armes EMP lâchées à
intervalles réguliers
Toutes les installations civiles vitales seraient paralysées, ceci plongeant
les pays touchés dans la plus grande confusion. Les spécialistes de la guerre
nucléaire s'accordent à penser qu'une attaque surprise débuterait
nécessairement par l'explosion d'un certain nombre d'engins EMP au dessus
du territoire de l'adversaire, pour annihiler chez lui toute possibilité de
communication, et réduire considérablement ses possibilités de riposte.
Etant donnée l'altitude de mise à feu il n'y aurait aucun moyen de prévoir
une telle attaque, par exemple en constatant l'amorce d'une trajectoire de
rentrée, puisque les bombes pourraient être mises dans des satellites
d'apparence parfaitement banale, extérieurement semblables aux satellites
d'observation et orbitant précisément à ces altitudes.
Les militaires Français n'ont commencé à examiner cette question que
tout récemment (...). Vis à vis de l'arme EMP les silos de la force de frappe
sont totalement vulnérables. Des nombreuses études sont en cours, en
particulier aux Etats-Unis, pour examiner la sensibilité des missiles et
bombardiers, chasseurs, aux impulsions électromagnétiques, et envisager
des blindages plus ou moins efficaces. Lorsque l'avion Soviétique Foxbat,
capable d'évoluer à Mach 3, livré aux occidentaux par un pilote Soviétique,
fut examiné, on constata que son électronique était essentiellement basé sur
la technologie des tubes à vide. Dans un premier temps on interpréta cela
naïvement comme un retard des Soviétiques en matière d'équipements
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électroniques de pointe. Mais il est clair que l'électronique "antique" est
cent mille fois moins sensible que les transistors, et a fortiori les
microprocesseurs, aux forts champs électromagnétiques, un tube pouvant
encaisser des excursions de tension de plusieurs milliers de volts.
A terme la solution passe par des systèmes de contrôle entièrement basés
sur les fibres optiques. Des calculateurs à fibres optiques minuscules, avec
microlasers intégrés sont intensivement développés à l'est comme à l'ouest,
dans le but d'équiper les futurs missiles.
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ANNEXE 6 : L'Hiver Nucléaire
Le travail de Vladimir Alexandrov débute lorsqu'il entre en 1972 dans
l'équipe de Nikita Moisseev, au Centre de Calcul de l'Université de Moscou.
Un des buts poursuivis par Moisseev était de maîtriser totalement dans une
vaste simulation sur ordinateur les phénomène intéressant la biosphère.
En 1977 Alexandrov rencontre lors d'un colloque sur la dynamique de la
biosphère le chercheur Américain Larry Gates, travaillant à l'université
d'Oregon. Par la suite son travail se fera en collaboration assez étroite avec
les chercheurs de cette université, où il se rendra de nombreuses fois pour
bénéficier entre autres des possibilités de calcul offertes par les
supercomputers Américains Cray one.
Il publie avec son collègue Stenchikov en 1983 un article intitulé
"Modélisation des conséquences climatiques d'une guerre nucléaire". C'est
un travail de mécanicien des fluides et de physicien où il tente d'intégrer
dans un même modèle les différents phénomènes intéressant la biosphère.
L'ordinateur utilisé est le BESM-6 du Centre de Calcul de Moscou, qui est
environ 500 fois plus lent qu'un Cray-one Américain. C'est cette limitation
par le temps de calcul qui contraignit Alexandrov et Stenchikov a découper
l'atmosphère terrestre en cases de calcul qui correspondent à 12° selon les
latitudes et 15° selon les longitudes, ce qui revient à découper la sphère
terrestre en un maillage de 360 cases représentant une surface maximale de
deux millions de kilomètres carrés. La maille moyenne représentant en gros
un carré de 400 km par 400 km.
Un tel maillage ne permet pas d'obtenir des renseignements très fins sur
les phénomènes atmosphériques, à l'échelle de l'intérieur d'un pays, mais
peut donner des indications générales valables à l'échelle des distributions
des températures dans les masses continentales et océaniques.
Tout l'intérêt d'Alexandrov et de Stenchikov s'est porté sur l'évolution
dans le temps de la situation atmosphérique planétaire. Les études ont ainsi
été poussées sur des plages temporelles allant de une à deux années. Le
temps caractéristique de retour à une situation d'équilibre apparait être de
l'ordre de l'année, ce qui, sur le BESM-6 de Moscou nécessita à chaque
essai 40 heures de calcul.
Le modèle atmosphérique utilisé correspond au modèle multicouches de
Mintz-Arakawa, perfectionné à l'aide des travaux de Gates. Il y est tenu
compte de l'influence solaire, des mouvements verticaux et horizontaux des
masses atmosphériques ainsi que de l'interaction avec les masses
océaniques.
Alexandrov et Stenchikov on supposé qu'une attaque nucléaire se
traduisait dans un temps très bref par le dépôt uniforme sur tout
Les Enfants du Diable 1/j/aa
252
l'hémisphère nord de deux types de polluants dans l'atmosphère : des
poussières, localisées dans la stratosphère ( 12 à 40 km d'altitude ) , dont la
masse et de l'ordre du milliard de tonnes et des débris carbonés50, dus aux
incendies urbains et sylvestres, localisés dans la tropopause, à altitude
moyenne. La rapidité de diffusion des polluants en longitude a été justifiée
par les informations extraites de l'étude de différents phénomènes comme
les éruptions volcaniques ( du type de El Chichon ) et ou les incendies de
forêts., ces mesures de dispersion ayant été faites par les satellites
d'observation en infrarouge. Les évaluations faites sur l'enrichissement en
polluants des masses atmosphériques ont intégré toutes les données
disponibles, liées à l'étude des incendies importants et des retombées des
explosions nucléaires. Parmi celles-ci figurent les données
granulométriques des polluants leur vitesse de retombée sur la surface du
sol, ainsi que les coefficients de transparence des couches polluées vis à vis
des différents types de rayonnements. Il a été supposé que l'attaque se
produisait pendant une saison intermédiaire, correspondant pour
l'hémisphère nord au printemps ou à l'automne.
L'étude fit apparaître les aspects essentiels suivants, sur la base d'un
attaque nucléaire massive correspondant un potentiel de plusieurs milliers
de mégatonnes ( cinq à dix mille correspondant à l'impact de 3000 à 6000
engins stratégiques d'une puissance unitaire de 1,5 à 2 mégatonnes ).
- La stratosphère absorbait pratiquement toute la lumière solaire à
l'instant t = 0 , l'atténuation correspondant à un facteur 400 ). La première
conséquence immédiate de l'attaque étant de plonger l'hémisphère nord
dans la nuit complète, la luminosité correspondant grosso modo à une nuit
de pleine lune. Le temps caractéristique de retour à la transparence est de
l'ordre de l'année. Trois mois après l'attaque la luminosité du ciel
correspondrait à celle d'un temps orageux couvert. La photosynthèse serait
totalement interrompue pendant un mois et demi, ce qui "asphyxierait"
toutes les plantes.
- Cette privation de lumière provoque une chute assez brutale de
température, le minimum se situant deux semaines après l'instant zéro.
Cette descente de la température correspond à une diminution moyenne de
25° sur tout l'hémisphère nord, avec des pointes correspondant à une baisse
de quarante degrés dans certaines régions continentales. Trois mois après
50 Des publications Américaines ultérieures ( 1987 ) visèrent à minimiser les effets
d'Hiver Nucléaire, en ne parlant que d'un "Automne Nucléaire". En fait les auteurs
jouèrent sur une sous-estimation systématique de la masse de matière emportée dans la
stratosphère.
Les Enfants du Diable 1/j/aa
253
l'attaque la baisse de température moyenne est encore de 5° par rapport aux
moyennes saisonnières.
La température moyenne sur le sol Français ( et sur l'ensemble de
l'Europe de l'ouest ) baisserait dans ces conditions à des valeurs allant de
-20 à -25°. Température identique à New-York ou sur le continent Chinois.
Les continents Africain, sud-Américain et Australien connaitraient des
températures inférieures à zéro degré. Aux latitudes élevées ou à l'intérieur
des masses continentales les températures descendraient à -30 ou -40 ( -56
en Sibérie ).
- Un des aspects originaux mis en évidence par cette simulation consiste
en une remontée constante de la température des couches atmosphériques
moyennes, le maximum se situant six mois après l'instant zéro et
correspondant à un accroissement moyen de vingt degrés.
L'explication en est simple. La lumière solaire serait absorbée par les
poussières stationnant dans les hautes couches atmosphériques. Ces
microparticules réémettraient alors cette énergie source forme de radiations
infrarouges, à la fois vers le haut et vers le bas. La moitié de l'énergie serait
donc perdue. Mais cette énergie infrarouge, susceptible de réchauffer la
surface du sol serait interceptée par les couches moyennes à cause de leur
pollution propre, due aux incendies.
On déboucherait donc sur une situation climatique sans précédent
historique connu : un sol froid surmonté d'une atmosphère chaude,
superstable.
Toute convection verticale cesserait immédiatement. Les masses
aériennes ne seraient plus stérilisées par les ultra violets lors de leur
passage en haute altitude et la surface du sol deviendrait vraisemblablement
un bouillon de culture, dans les régions où la température resterait modérée.
De plus ce réchauffement en altitude entraînerait la fonte des neige et
glaces présentes sur les flancs montagneux, avec les inondations qui
pourraient en résulter. Paradoxalement, après cette descente brutale de l'eau
retenue en altitude sous forme de neige et de glace, cette atmosphère
chaude, se gorgeant d'humidité, pomperait celle du sol. Il n'y aurait plus ni
pluie, ni rivières, ni fleuves et certaines régions du globe pourraient
connaître une sécheresse exceptionnelle.
Les différences élevées de températures régnant entre les masses
continentales et océaniques conduiraient à la création de cyclones et de
vents côtiers très violents, dont le modèle, étant donné la largeur de son
maillage, ne peut évidement pas rendre compte.
Les Enfants du Diable 1/j/aa
254
- Les conséquences de ces conditions extrêmes, de longue durée, seraient
la destruction massive de la vie végétale et animale à la surface du globe.
La plupart des végétaux, en particulier les conifères, ne résistant pas à une
privation prolongée de lumière solaire.
Lorsque l'atmosphère redeviendrait progressivement transparente,
l'emport en haute atmosphère de masses importantes d'oxydes d'azote NO
et NO2 aurait entraîné entre temps, par combinaison chimique, la
destruction de la fragile couche d'ozone protectrice, qui dans les conditions
normales fait quelques millimètres d'épaisseur, et le rayonnement ultra
violet, n'étant plus absorbé par cette couche protectrice, détruirait ce qui
resterait de la végétation et qui aurait pu survivre à la privation de lumière
et de chaleur. Idem pour la vie bactérienne, animale ou planctonique. Les
animaux et hommes survivants seraient littéralement aveuglés par le
rayonnement UV.
- Un quart de la population planétaire humaine mourrait
vraisemblablement immédiatement, ou dans les heures qui suivraient
l'attaque. Un autre quart, porteur de graves blessures dues à l'effet de
souffle, aux brûlures ou à l'effet des radiations, décéderait à son tour assez
rapidement. La planète se couvrirait de déchets radioactifs qui rendraient
toute nourriture ou eau inconsommables et provoqueraient des légions de
cancers et de leucémies. Les naissances qui suivraient l'attaque
comprendraient un nombre élevé de malformations congénitales non
viables.
Pour avoir quelque garantie de survie, un homme devrait disposer d'un
abri lui permettant de vivre en autarcie totale (réserve de nourriture,
recyclage de l'oxygène ) , analogue à une capsule spatiale, et ce pendant un
temps de l'ordre de dix huit mois.
Les Enfants du Diable 1/j/aa
255
ANNEXE 7 : La guerre des étoiles selon Sakharov
En 1951 Andréi Sakharov propose un système de création de champs
magnétiques ultra forts basé sur le principe suivant. Un solénoïde est logé à
l'intérieur d'un tube métallique, lui-même serti dans une charge explosive
de forme toroïdale.
Figure livre Sakharov page 29, générateur MK 1 à magnétostriction
La décharge d'un condensateur provoque le passage d'un courant I dans
le solénoïde de self L, ce qui représente une énergie 1/2 L I2. Le champ
magnétique au centre du système représente alors la valeur relativement
modeste de 30.000 gauss ( 3 teslas ). Puis l'explosif est mis à feu et le tube
est comprimé radialement à une vitesse supérieure à dix kilomètres par
seconde. Le flux magnétique, égal à H x p R2, où R représente le rayon du
solénoïde, doit être conservé. La réduction du rayon du solénoïde du fait de
la compression entraîne une élévation corrélative de la valeur du champ
magnétique.
En fin de compression, le diamètre du solénoïde étant de 4 mm le champ
magnétique maximal atteignait 25 millions de Gauss, c'est à dire 2500
teslas. La pression magnétique, qui est aussi celle qui s'exerce sur le tube en
fin d'écrasement, atteint vingt cinq millions d'atmosphères. Le rendement
Les Enfants du Diable 1/j/aa
256
énergétique ( conversion de l'énergie chimique en énergie magnétique ) est
de l'ordre de 50 %. Les premières expériences ont été faites en 1952.
Ces systèmes magnéto cumulatifs Ont alors été utilisés pour la
propulsion de projectiles. Le schéma est alors le suivant :
Figure 11 du livre page 44. Canon à plasmoïde d'A.Sakharov (1965)
Une décharge de condensateur dans le solénoïde crée un fort champ
magnétique dans l'enceinte. L'explosif écrase alors le dispositif
cylindro-cônique et, au delà, le solénoïde lui-même ( l'effet serait accru
en utilisant des matériaux supra-conducteurs ). Le champ magnétique
se comporte alors comme un "gaz de photons" qui se trouve expulsé
selon l'âme du canon. Celui-ci entraîne alors la bague d'aluminium à
100 km/s, vaporisée sous forme d'un plasma auto-confiné, qui devient
le projectile.
Un solénoïde crée un puissant champ magnétique dans la région située
entre le tube central de cuivre empli d'explosif, et la culasse. La mise à feu
de l'explosif, en bout, entraîne une déformation plastique du tube de cuivre
selon un cône se déplaçant à grande vitesse ( dix kilomètres par seconde,
c'est à dire la vitesse de détonation dans l'explosif solide. Le champ
magnétique se trouve alors emprisonné entre la culasse métallique et le tube
central en cours de déformation. Il est résulte une accroissement intense du
champ et de la pression magnétique, qui agit sur un petit anneau
d'aluminium de deux grammes enserrant le tube axial, qui sert de guide.
Les Enfants du Diable 1/j/aa
257
L'anneau est alors transformé en un tore de plasma et éjecté à une vitesse
de cent kilomètres par seconde. On appelle ce genre d'objet un plasmoïde.
Ici l'onde de détonation commence à comprimer le cône de cuivre.
L'énergie magnétique se conservant, la pression magnétique croît et
c'est elle qui expulse la bague d'aluminium, vaporisée sous l'effet des
courants induits.
Parmi la batterie d'idées introduites par Sakharov on trouve également un
générateur de courant électrique MK-2 correspondant au schéma ci-après :
Les Enfants du Diable 1/j/aa
258
Générateur MK-2
d'Andréi Sakharov
Un condensateur crée une forte décharge électrique dans un solénoïde
constitué de quelques spires à écartement variable, et de self L. En fin de
décharge l'énergie stockée est 1/2 L I2 . Au centre du système se trouve un
tube de cuivre empli d'explosif qui est mis à feu par une extrémité et subit,
comme dans le montage précédent, une déformation plastique conique se
déplaçant à très grande vitesse. Le cône de cuivre court-circuite les spires
du solénoïde les unes après les autres. La conservation de l'énergie dans le
solénoïde, dont la self ainsi décroît, implique une montée de l'intensité du
Les Enfants du Diable 1/j/aa
259
courant qui la parcourt. Des essais effectués en 1953 sur ce générateur MK
2 ont permis de produire des courants allants jusqu'à cent millions
d'ampères avec une masse d'explosif de quinze kilos représentant dix
millions de joules.
Ce système, extrêmement simple, permettant de créer des intensités de
cent millions d'Ampères ( en 1953 !) était totalement inconnu en 1977 non
seulement des Français, mais des militaires Américains, qui envisagèrent
ultérieurement d'alimenter leurs stations de tir à l'aide de générateurs
homopolaires, semblables à ceux qui alimentent les Tokamaks.
Sakharov couple ensuite les deux systèmes, le générateur MK2
produisant le courant destiné à alimenter le solénoïde d'un générateur MK1,
avant son implosion . On ignore quels ont été les intensités de champ
magnétique obtenues, mais dans article datant de 1966 Sakharov a proposé
l'extension de tous ces dispositifs à des expériences thermonucléaires
effectuées dans des cavités souterraines. Citons-le :
"A notre avis la plus importante application scientifique des générateurs
magnétocumulatifs pourrait bien être la fourniture d'une puissance très
élevée aux accélérateurs de particules élémentaires et aux installations de
mesure et d'enregistrement. Pour obtenir une énergie de 1000 Gev soit un
téraélectron volt, en tablant sur une valeur de dix millions de gauss au
centre d'un bétatron à explosif ( ce qui ne constitue sûrement pas une limite )
l'énergie nécessaire représenterait l'équivalent d'un million de tonnes de
TNT. L'énergie totale serait évidement plusieurs fois supérieure, c'est à dire
qu'il s'agirait de l'explosion souterraine d'une charge thermonucléaire de
puissance "moyenne".
Une telle explosion peut avoir lieu sans retombées radioactives à une
profondeur quelque peu supérieure à un kilomètre. La dépense principale
correspondrait à la construction à une telle profondeur d'une chambre ayant
un volume supérieur à dix mille mètres cubes et au montage dans cette
structure de plusieurs milliers de tonnes de structures métalliques.
Il existe une possibilité que l'on pourrait qualifier de fantastique. Au
moyen de vastes lentilles magnétiques pulsées ( l'énergie du champ à mettre
en œuvre représenterait quelques centaines de kilotonnes
d'explosif ) il serait possible de focaliser un intense flux de 1018 protons,
émis en 10-5 seconde sur une surface d'un millimètre carré. "
Ce texte de Sakharov, datant de 1966, préfigure les systèmes à énergie
dirigée et à haute énergie développés ultérieurement par les Soviétiques.
Les Enfants du Diable 1/j/aa
260
Ces protons ont une énergie unitaire de 1012 électron-volts, soit 1012 x
1,6 10-19 = 10-7 joule. L'ensemble de flux émis équivaut à 1,6 1011 joules
soit une bordée d'un millier d'obus. La puissance est de 1016 watts, soit dix
mille térawatts.
Il existe un autre thème de recherche, lancé en 1948 par Andréi Sakharov,
pourrait avoir partie liée avec les futures armes spatiales.
L'existence des mésons en tant que particules de liaison à l'intérieur des
noyaux d'atomes a été postulée en 1935 par le physicien Yukawa. Les
molécules sont des assemblages d'atomes liés par des électrons jouant des
rôles de "go-between", faisant l'aller retour entre les noyaux. Selon Yukawa
les noyaux étaient des assemblages de nucléons liés également par des
particules de liaison, sortes d'électrons lourds ( également chargés ) , les
mésons. La masse des particules de liaison étant inversement
proportionnelle à la portée de la force Yukawa, se basant sur les mesures
faites sur les dimensions des noyaux, déduisit que les mésons devaient
avoir des masses égales à deux cent fois celle des électrons. Ces mésons
furent par la suite identifiés à l'état libre et on montra que leur durée de vie
atteignait deux millionièmes de seconde.
En 1948 Sakharov eut communication d'un article de Frisch ( USA )
interprétant des expériences faites à Berkeley par Powell comme un effet de
catalyse muonique. L'idée d'une telle catalyse avait précédemment été
émise par Frank en 1947, dans la revue Nature. Dans les molécules les
noyaux sont liés par les électrons. Une molécule d'oxygène, à basse
température, donc neutre, faisant intervenir des éléments lourds ou légers,
représente une liaison due à l'échange de deux électrons. A plus forte
température l'hydrogène s'ionise. Un des électrons devient libre et la liaison
dans l'ion n'est plus assurée que l'électron restant. Cette ionisation est
obtenue pour une température de l'ordre de trois mille degrés
( extrêmement faible par rapport aux températures recherchées dans les
machines à fusion, qui sont de l'ordre de cent millions de degrés, donc
trente mille fois plus élevées ).
Il est envisagé alors de remplacer l'électron de liaison dans l'ion par un
méson (suffisamment ralenti ) , ce qui aurait alors pour effet dans cet "ion
mésonique" de rapprocher les deux noyaux à une distance de l'ordre des
distances internucléons dans les noyaux, par réduction de leur "barrière de
potentiel", avec in fine fusion des dits noyaux. Ce phénomène fut mis en
évidence en 1956 par Alvarez. Sakharov montra qu'après cette fusion exoénergétique
des deux noyaux , par exemple de deutérium et de tritium, liés
dans un ion mésonique, le méson pouvait être libéré en étant susceptible de
créer d'autres ions mésonique et d'autres fusions. D'où un processus
autocatalytique dit de "catalyse mésonique".
Les Enfants du Diable 1/j/aa
261
Le tout donnant naissance au concept de "fusion froide". Cette idée
souleva un grand enthousiasme dans les années 50 mais se heurta
malheureusement à des problèmes de réalisation pratique, qui pourraient
peut-être être levés en fonctionnant à très haute densité.
L'idée de Sakharov, subtile, est là pour rappeler que les mécanismes
nucléaires n'ont pas livrés tous leurs secrets, ni dévoilé toutes leurs
possibilités. Le concept de catalyse froide est familier à tout lecteur qui
aura vu s'initier une réaction de combustion d'un mélange d'hydrogène et
d'oxygène sur une mousse de platine, à la température ordinaire, réaction
qui, dans d'autres conditions, ne s'amorce qu'à des températures se chiffrant
en centaines de degrés.
Le développement de canons à mésons, assez voisins dans leur principe
des canons à électrons, aux Etats-Unis (Los Alamos) comme en URSS,
apporte une nouvelle possibilité sur la fusion à distance de cibles par
faisceaux d'énergie.
Les Enfants du Diable 1/j/aa
262
ANNEXE 8
La Force de Frappe Française
( données de 1986 )
Anglais et Américains possèdent un nombre de têtes équivalant à 3 %
de l'ensemble mondial. Ceci dit, avec ses joujoux, la France à elle seule
peut tuer de 25 à 35 millions de personnes et détruire entre 16 et 25 % de la
capacité de production Soviétique. 51
En 1986 France possèdedait 18 missiles S-3 de portée intermédiaire
porteurs d'une ogive mégatonique, implantés en 1980 dans le site d'Albion
( très vulnérables ) , 80 missiles M-20 embarqués à partir de sous-marins
nucléaires type Redoutable ( 16 par bâtiment ), porteurs également d'une
ogive d‘une mégatonne. Un nouveau sous-marin a été lancé en 1985,
l'Inflexible, porteur de 16 missiles M-4 à têtes multiples pilotables et
pouvant frapper des cibles séparées ( incorporées à un "bus" de "livraison" ).
Chacun de ces missiles a une puissance de 150 kilotonnes. Enfin 18
bombardiers Mirage IV, dont le rayon d'action étendu par ravitaillement en
vol est de 3500 km, étaient porteurs d'une charge unique de 70 kilotonnes.
Le nombre de têtes dans les silos et les bombardiers est de 36, alors que
les sous-marins emportent 176 ogives. Le total est donc de 212 têtes
nucléaires. Il faut noter que la mise en service en 1985 du sous-marin
l'Inflexible, à missiles mirvés, a représenté à lui seul un doublement de la
force de frappe Française.
La France est en train de rééquiper ses Mirages IV d'un missile nucléaire
ASMP, de portée intermédiaire, qui évitera les aléas du ravitaillement en
vol. D'ici 1995 tous les sous-marins existants seront équipés du missile M-4
mirvé , ce qui multipliera le nombre de têtes embarqué par les sous-marins
par 3 ( 576 têtes pilotables ). Deux nouveaux sous-marins nucléaires seront
construits.
Il existe un consensus politique assez exceptionnel en France au sujet de
la force de frappe et ce programme ne modernisation ne sera sans doute pas
remis en cause. Le gouvernement socialiste a en particulier accentué la part
de l'effort militaire consacré au nucléaire, vis à vis de celle dévolue aux
forces conventionnelles.
A la fin 1990 le système stratégique Français pourra à lui seul tuer entre
38 et 55 millions de personnes et mettre à bas 40 % de la puissance
économique d'un pays équivalent à l'ex-URSS. Quand les sixième et
51 Sources : "Les forces nucléaires françaises et britanniques", par John Prados, Joel
Wit et Michael Zagurek. Pour la Science Octobre 1986
numéro 108. pp. 94-106.
Les Enfants du Diable 1/j/aa
263
septième sous-marins nucléaires seront opérationnels, vers 1995, la France
pourra tuer environ 80 millions de personnes et détruire les deux tiers du
potentiel économique d'un pays équivalent à l'ex-URSS ( il est à noter que
les Soviétiques et les Américains peuvent de leur côté tuer deux milliards et
demi de personnes, ce qui correspond à une situation d'Overkill ).
La stratégie Française est du type anti-cités.
Les britanniques ont également une force de frappe sous-marine basée
sur des missiles de fabrication Américaine. Quatre sous-marins nucléaires
du type Resolution emportent chacun 16 missiles de type Polaris, mirvés à
3-6 têtes de 40 kilotonnes chacune. Les Anglais ont créé leur propre "bus
de livraison", nommé Chevaline. En Juillet 1980 Margaret Thatcher a
décidé d'acheter aux Etats-Unis le missiles Trident I qui équipe ses
nouveaux sous-marins nucléaires. La force de frappe Anglaise comporte
512 têtes et est équivalente à la force Française.
Présentement la force de frappe Française représente un total de 113
mégatonnes, environ dix fois le potentiel Anglais ( les Polaris emmènent
des charges de 40 kilotonnes ).
L'Angleterre fait partie de l'OTAN, la France non. La seconde a donc
toute indépendance quant à l'emploi de ses forces nucléaires.
Lors des négociations SALT les occidentaux ont adoptés deux positions
successives contradictoires. Dans un premier temps, s'agissant de
discussions sur la limitation des armes nucléaires tactiques, à faible et
moyenne portée, il ont souhaité exclure les forces nucléaires Européennes,
prétendant que celles-ci étaient du type stratégique. Puis, quand les débats
portèrent sur la limitation des forces stratégiques, ils tentèrent cette fois de
présenter celles-ci... comme des forces tactiques, afin de les exclure de
nouveau des négociations (...)
A travers ces chiffres il est facile de voir que France et Angleterre ont
suivi les mouvement général de gonflement des arsenaux nucléaires de ces
dernières années et que leur effort reste dirigé en ce sens. Les positions
occupées par les deux pays ne sont qu'un élément de plus de l'absurdité
générale.
Les Enfants du Diable 1/j/aa
264
Thèmes
Thèmes abordés
ORBAN 1 pages 1 à 23 Prologue, Livermore.
ORBAN 2 Pages 24 à 36 De Livermore à Sandia
Lac Vegas - Le doute n'existe pas aux USA - L'Univers avant Einstein -
Lucrèce - Michelson et Morley - Le Cosmic Park - Les cours en philo -
L'intuition relativiste - Page 36 retour dans l'avion - Lecture du prospectus
Sandia
ORBAN 3 pages 37 à 57 SANDIA
L'avion descend sur Albuquerque - Montgolfières et deltaplane- 41 retour
aux atomes - tube de télé - Découverte de la radioactivité - Nemo -
Futurologie et SF - Rutherford - Le tas de sable - Reijkiavik - La science en
chantier - L'atome de Bohr - Pythagore - Premières évocation de la fission -
55 Sandia, première journée -
ORBAN 4 Rencontre avec Yonas pages 58 à 89
Science, morale et religion - Chadwick coincé en Allemagne en 14-18 -
Schrodinger - Hilberth - Gottingen - Rust - Chasse aux juifs - Yukawa -
Retour au chateau de sable - Fermi et la première fission - Hahn - Slizard -
Joliot - Ruse des atomiste Allemands - Rencontre Heseinberg Bohr - 77
retour Sandia - 78 IMFM et MHD - Vélikhov - 81 Yonas évoque les projets
Russes - 83 Sakharov - Kapitza - La fusion par mésons - L'idée Sakharov
Tamm - Les armes antisatellites
ORBAN 5 Retour vers le vieux monde pp. 90 128
La Terre, crassier cosmique - Période des éléments naturels - Principe
Anthropique - Début Guerre 39 - Lettre de Slizard Einstein - Groves -
Oppenheimer - 100 Chevalier - Attraction des sujets scientifiques - Alsos et
la chute de l'Allamagne - Pilonnage des villes Japonaises - Nouvelle
démarche de Slizard - 110 Rapport Franck - Décision de bombarder le
Japon - Visite CEA Effet Tcherenkov -
ORBAN 6 (Suite chapitre précédent ) pp. 129-162
Les Enfants du Diable 1/j/aa
265
Slotin - Essai de la bombe - Hiroshima - Diplomatie et bombardements -
Daignan - Croisade des savants - Dernier appel de Kapitza - Mort de Slotin
- Incidents nucléaires - Guénoche et le FH - Dans l'avion je me souviens de
Kurtchatov - Astuce de Golubev - La salle de l'stronautique Russe - Le
Foxbat - Les Chinois et la MHD - 144 les Russes et la fission - Einstein et
L'emergency comity - Oppie après la guerre - L'armée US et les savants -
La course à la bombe H - Teller Ulam - Esai bombe U US - Essai Russe -
L'idée de la FFF de Von Neumann - Morts Japonais par retombées -
Oppenheimer à Paris - Procès Oppneheimer - Phrase de Segré
ORBAN 7 L'Europe hors du coup pp. 163-189
Retour France, mise en ordre de la doc - Mon papier Rewrité - L'accident
- Satellites US aveuglés - Keegan - Le laser, son fonctionnement - Les
Français sceptiques - La myopie scientifique - Fontaine et les lasers à
eximeres - Visite à Arcueil - Semipalatinsk - 176 le réveil US dans le
spatial - La baie des cochons - Rencontre avec Lichné -
ORBAN 8 : Nouveaux lâchers d‘informations pp. 190- 199
La réponse Américaine dans AW fin 78 - 187 les négociations sur la
limitation des armes - Coef de léthalité -
ORBAN 9 : Retour aux sources pp. 200- 205
Colloque MHD 1974 - Colloque Boston,Afghanistan - Machine Pamir -
Vélikhov au centre de la guerre des étoiles - Le parapluie Talon Gold à
lasers chimiques.
ORBAN 10 : Folamour revient. p. 206- 217
Teller - La commission Jason - ABM - EMP - Boston 1979 - L'oursin -
Polémique au sujet de la thèse de Teller - Asthénie Française - Relance de
la course aux armements - La Rouche - MAD et la ritualisation de la guerre
ORBAN 11 : La Guerre des Etoiles pp. 218 - 222
Le projet IDS - Réactions en France -
ORBAN 12 : STARWARS CONTRE MAD pp. 223- 234
Les Enfants du Diable 1/j/aa
266
MAD et la force sous marine stratégique - La SEP à Istres - La stratégie
de réponse sur attaque - aléas d'une guerre conduite par ordinateur
ORBAN 13 : L'ami qui venait du froid.
pp. 235- 247
Alexandrov - L'Hiver Nucléaire - Les armes au plasma
ORBAN 14 : L'Etrange Galaxie des Media
pp. 248 - 266
Impossibilité de faire passer l'information dans la presse - Contact avec
le Vatican - Face à face avec Gallois - Les mésaventures de la Navette - Les
articles dans l'Huma - Le jour d'après - L'apocalypse fantasmée - Le
cerveau primitif - L'affaire du boeing - Messages mediatiques Russes et
Américains - films - Les boulettes de Reagan et de Brejnev - Le
reconditionnement planétaire - le film d'Hitchkock - Reich - L'affaire du
boeing sud coréen -
ORBAN 15 : La nouvelle ligne Maginot.
pp. 267 - 273
Le battage médiatique - La croisade d'Alexandrov - La désinformation -
Salt, données numériques - La politique de réarmement de Reagan -
Attitude de Gallois vis à vis des thèses d'Alexandrov
ORBAN 16 : Disparition d'Alexandrov
pp. 274 - 286
Passé scientifique d'Alexandrov - Conditions de sa disparition - Contre
offensive du Pentagone à son sujet - Film de sa disparition - Les
communiqués du Pentagone - Indifférence de la presse - Les hypothèses
ORBAN 17 Epilogue pp. 287 - 297
Le colloque d'Orsay - Les trafics d'armes - La tutelle du militaire sur le
scientifique - Le colloque Français science et défense - L'affaire Gell-man -
La perversion de l'activité scientifique - L'homme en état d'évolution non
biologique - La naissance possible d'un "corps" humain - L'hypertélie -
L'illusion d'un malthusianisme technologique - L'appel de Sakharov -
L'utopie ou la vitrification.
Les Enfants du Diable 1/j/aa
267
ANNEXES SCIENTIFIQUES :
Annexe 1 : la bombe A pp. 298 - 2
Annexe 2 : la bombe H pp. 295 - 298
Annexe 3 : la bombe à neutrons pp. 299
Annexe 4 : La bombe à radiations réduites
pp. 300 - 301
Annexe 5 : L'effet EMP pp. 302 - 306
Annexe 6 : L'Hiver Nucléaire pp. 307 - 311
Annexe 7 : La guerre des étoiles selon Andréi Sakharov
pp. 312 - 316
Annexe 8 : Le plan Gorbatchev du 17 janvier 86
pp. 317 - 321
Le texte de la proposition - commentaires
Annexe 9 : La Force de Frappe Française
pp. 322 - 324
Etat des forces nucléaires Françaises et Anglaises
Projets de modernisation.




LA SUITE DU LIVRE EN VERSION COMPLETE : LES ENFANTS DU DIABLE PAR Jean-Pierre PETIT (Spiritualité, Nouvel-Age - Editions, Livres)    -    Auteur : JP - France


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dernière mise à jour : 2007-05-06

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