Spiritualité, Nouvel-Age - Eveil de conscience
une mine de diamants sous vos pieds

En descendant le Tigre et l'Euphrate il y a de nombreuses
années avec un groupe de voyageurs anglais, je me suis retrouvé
sous la conduite d'un vieux guide arabe que nous avions engagé à
Bagdad. J'ai souvent songé que ce guide ressemblait à nos
coiffeurs dans certaines de ses caractéristiques mentales. Il
estimait que son devoir était non seulement de nous guider le long
de ces fleuves et de faire ce pour quoi il était payé, mais aussi de
nous divertir en racontant des histoires curieuses et mystérieuses,
anciennes et modernes, étranges et familières. J'en ai oublié
beaucoup, et je suis heureux qu'il en soit ainsi, mais il y en a une
que je n'oublierai jamais.
Le vieux guide menait mon chameau par le licou sur les
rives de ces cours d'eau antiques et me racontait histoire sur
histoire, jusqu'à ce que je me lasse de les entendre et que je ne les
écoute plus. Ce guide ne m'a jamais irrité lorsqu'il se mettait en
colère du fait que j'arrêtais de l'écouter. Mais je me souviens qu'il
ôtait sa coiffe turque et qu'il la faisait tournoyer pour attirer mon
attention. Je le voyais du coin de l’oeil, mais je ne le regardais pas
directement par crainte qu'il me raconte une autre histoire. Bien
que je ne sois pas une femme, je finissais par le regarder, et
aussitôt il en commençait une nouvelle.
Il m'a dit:
- Je vais maintenant vous raconter une histoire que je
réserve à mes amis intimes.
Lorsqu'il a insisté sur les mots "amis intimes", j'ai écouté, et
je me félicite de l'avoir fait. Je lui suis profondément gré de cette
histoire, cor j'en ai fait un cours que 1.674 jeunes gens ont
entendu au collège, se félicitant également que je l'aie écoutée. Le
vieux guide m'a dit qu'autrefois, un ancien Perse du nom d'Ali
Hafed vivait à proximité de l'Indus. Ali Hafed possédait une vaste
exploitation agricole. Il avait des vergers, des champs de céréales
et des jardins. Il avait de l'argent placé; il était riche et satisfait. Il
était satisfait parce que riche et, riche parce que satisfait. Un jour,
le vieil agriculteur perse reçut la visite d'un vieux prêtre
bouddhiste, un sage d'Orient. Le prêtre s'assit au coin du feu et dit
au vieil agriculteur comment notre monde avait été créé. Il lui dit
que ce monde n'était autrefois qu'une nappe de brume. Le Tout-
Puissant mit son doigt dans cette nappe et commença à le tourner
lentement, puis de plus en plus vite jusqu'à ce qu'enfin, la nappe
de brume tourbillonne pour se transformer en une boule de feu.
Ensuite, cette boule roula dans l'univers, atteignant en passant
d'autres nappes de brume, dont elle condensa l'humidité extérieure
jusqu'à ce qu'elle tombe dans un déluge de pluie sur sa surface
torride et en refroidisse la croûte extérieure. Alors, le feu
intérieur, jaillissant vers l'extérieur en traversant la croûte, forma
les montagnes et les collines, les vallées, les plaines et les prairies
de notre monde merveilleux. Si cette masse fondue jaillissait et
refroidissait très rapidement, elle devenait du granit; moins
rapidement, du cuivre; moins rapidement, de l'argent; moins
rapidement encore, de l'or, et, après l'or, les diamants virent le
jour.
Le vieux prêtre dit:
- Un diamant est une goutte congelée de lumière solaire.
Or, cela est littéralement exact sur le plan scientifique: un
diamant est un dépôt de carbone provenant du soleil. Le vieux
prêtre dit à Ali Hafed que s'il possédait un diamant de la taille de
son pouce, il pourrait acheter le comté, et que s'il possédait une
mine de diamants, il pourrait asseoir ses enfants sur des trônes
grâce à l'influence que leur donnerait leur grande richesse.
Ali Hafed avait tout entendu sur les diamants et sur leur
valeur, et il fut un homme pauvre lorsqu'il alla se coucher ce soirlà.
Il n'avait rien perdu mais il était pauvre parce que mécontent,
et mécontent par crainte d'être pauvre. Il dit: "Je veux une mine de
diamants" et resta éveillé toute la nuit.
Tôt le matin, il alla voir le prêtre. Je sais d'expérience qu'un
prêtre est très indisposé lorsqu'on le réveille tôt le matin. Ali
Hafed secoua le prêtre, dissipant ses rêves, et lui demanda:
- Vas-tu me dire où je peux trouver des diamants ?
- Des diamants ? Que veux-tu faire avec des diamants ?
- Eh bien, je veux être immensément riche.
- Dans ce cas, va et trouve-les. C'est tout ce que tu as à
faire : partir les chercher. Ensuite, ils seront à toi.
- Mais je ne sais pas où aller.
- Eh bien, si tu tombes sur un cours d'eau qui court à
travers du sable blanc, entre de hautes montagnes, tu trouveras
toujours des diamants dans ce sable.
- Je ne crois pas qu'il existe un tel cours d'eau.
- Oh si, il y en a plein. Tout ce que tu as à faire, c’est partir
les chercher. Ensuite, ils seront à toi.
Ali Hafed répondit:
- Je vais partir.
Ainsi, il vendit son exploitation, rassembla son argent,
confia sa famille à un voisin et partit à la recherche de diamants. Il
commença ses recherches, avec raison à mon avis, dans les monts
de la Lune. Ensuite, il se rendit en Palestine, erra en Europe, puis
enfin, lorsqu'il eut dépensé tout son argent, qu'il se trouva en
haillons, pauvre et pitoyable, il se retrouva sur le bord de la baie
de Barcelone, en Espagne, où un immense raz-de-marée vint
rouler entre les piliers d'Hercule. Le pauvre homme, affligé,
souffrant, mourant, ne put résister à l'horrible tentation de se
lancer dans les flots qui venaient à lui. Il coula sous la crête
écumante pour ne jamais plus se relever.
Lorsque le guide m'eut raconté cette histoire terriblement
triste, il arrêta le chameau que je montais et se rendit à l'arrière de
la caravane pour fixer les bagages qui se détachaient d'un autre
chameau. J'en profitai pour réfléchir à son histoire. Je me
souviens de m'être demandé: "Pourquoi réserve-t-il cette histoire à
ses "amis intimes" ?". Il semblait n'y avoir ni début, ni milieu, ni
fin, rien du tout. Il s'agissait de la première histoire que j'avais
entendue de ma vie où le héros mourait au premier chapitre. Je
n'avais qu'un chapitre de cette histoire, et le héros était mort.
La mine la plus magnifique de toute l’histoire de
l’humanité
Lorsque le guide revint pour reprendre le licou de mon chameau,
il poursuivit immédiatement son histoire, passant au
deuxième chapitre, comme s'il n'y avait eu aucune interruption.
L'homme qui avait acheté l'exploitation d'Ali Hafed mena son
chameau dans le jardin pour le faire boire. Comme le chameau se
penchait vers l'eau peu profonde du ruisseau, le successeur d'Ali
Hafed remarqua un curieux éclat de lumière provenant du sable
blanc du cours d'eau. Il en retira une pierre noire ayant un oeil
lumineux qui réfléchissait toutes les nuances de l'arc-en-ciel. Il
apporta la pierre dans la maison, la déposa sur le dessus de la cheminée
centrale et l'oublia.
Quelques jours plus tard, le même vieux prêtre vint rendre
visite au successeur d'Ali Hafed. Dès qu'il ouvrit la porte du salon,
il remarqua l'éclat de lumière provenant du dessus de cheminée,
se précipita et cria:
- Voici un diamant ! Ali Hafed est-il revenu ?
- Oh non, Ali Hafed n'est pas revenu, et il ne s’agit pas d'un
diamant. Ce n’est qu’une pierre que j’ai trouvée juste là, dans
notre propre jardin.
- Mais, rétorqua le prêtre, je t’assure que je sais
reconnaître un diamant quand j'en vois un. Je suis certain qu'il
s’agit d'un diamant.
Alors, ils se précipitèrent ensemble vers le vieux jardin,
remuèrent le sable blanc avec leurs doigts, et voilà qu'apparurent
d'autres gemmes, plus belles et plus précieuses que la première.
C'est ainsi, me dit le guide et c'est la pure vérité, que fut
découverte la mine de diamants de Golcanda, la mine la plus
magnifique de toute l'histoire de l'humanité, surpassant les
gisements de Kimberley, en Australie. Le Koh-i-Noor, qui orne la
couronne d'Angleterre, et l'Orloff, le plus gros diamant du monde,
qui pare la couronne de Russie, proviennent tous deux de cette
mine.
Lorsque le vieux guide arabe m'eut raconté le deuxième
chapitre de son histoire, il enleva sa coiffe turque et la fit tourner
en l'air pour attirer mon attention sur la morale. Les histoires des
guides arabes ont toujours une morale, bien qu'elle ne soit pas
toujours morale. En faisant tournoyer son couvre-chef, il me dit:
Si Ali Hafed était resté chez lui et avait fouillé dans son
propre cellier, dans ses propres champs de blé ou dans son propre
jardin, il aurait possédé des "mines de diamant" au lieu de souffrir
d'une pauvreté extrême, de la faim et de mourir en se suicidant
dans un pays étranger. Car chaque hectare de cette ferme
ancienne, oui, chaque pelletée de terre a permis par la suite de
mettre à jour des pierres précieuses qui, depuis lors, ont orné les
couronnes des monarques.
Lorsqu'il eut raconté la morale de son histoire, je compris
pourquoi il réservait celle-ci à ses "amis intimes". Mais je ne lui
dis pas que je l'avais compris. C'était la manière de ce vieil Arabe
mesquin d'exprimer indirectement ce qu'il n'osait pas dire franchement,
qu'à son avis, il y avait un certain jeune homme qui
parcourait alors le Tigre et qui serait mieux chez lui, en
Amérique. Je ne lui dis pas que j'avais compris. En revanche, je
lui dis que son histoire m'en rappelait une autre, que je lui racontai
rapidement et dont je vais vous faire part également.
38 millions d’euros sur quelques hectares
Je lui parlai d'un homme qui, en 1847, possédait un ranch en
Californie. II avait entendu dire qu'on avait découvert de l'or dans
le sud de la Californie. Passionné par l'or, il vendit son ranch au
colonel Sutter et partit pour ne jamais revenir. Le colonel Sutter
construisit un moulin sur un cours d'eau qui traversait le ranch.
Un jour, sa petite fille ramena chez elle du sable mouillé qu'elle
avait ramassé dans la rigole et le tamisa dans ses doigts devant le
feu. Dans ce sable qui s'écoulait, un visiteur vit les premiers
dépôts brillants d'or véritable qu'on n'eut jamais découvert en
Californie. L'ex-propriétaire du ranch voulait de l'or, et il aurait pu
en trouver abondamment chez lui. En fait, depuis cette époque, on
en a extrait pour 38 millions d’euros sur à peine quelques
hectares. Il y a 8 ans environ, j'ai fait un cours à ce sujet dans une
ville proche du ranch et l'on m'a dit que depuis des années et des
années, un propriétaire recueille pour un tiers, pour 1270 euros
d'or tous les quarts d'heure, jour et nuit, non imposables.
Du pétrole sous ses pieds
Mais je peux mieux illustrer mon propos en relatant un fait
qui s'est produit chez moi, en Pennsylvanie. S'il y a quelque chose
que j'aime par-dessus tout lorsque je suis sur une estrade, c'est
d'avoir devant moi un auditoire d'Allemands de Pennsylvanie
auquel m'adresser.
Il y avait un homme en Pennsylvanie, fort semblable à tant
de Pennsylvaniens, qui possédait une exploitation agricole, et qui
avait fait de cette exploitation exactement ce que j'en aurais fait si
j'en avais possédée une en Pennsylvanie: il l'avait vendue. Mais
avant de la vendre, il avait décidé d'assurer son avenir en
recueillant de l'huile lourde de houille pour son cousin, qui
travaillait dans ce secteur au Canada, premier endroit où l'on a
découvert du pétrole sur le continent nord-américain. À cette
époque reculée, où on l'extrayait des cours d'eau. Ainsi, cet
agriculteur de Pennsylvanie écrivit à son cousin pour lui
demander du travail. Vous voyez, mes amis, cet agriculteur n'était
pas idiot. Il n'avait pas abandonné son exploitation avant d'avoir
autre chose à faire. De tous les nigauds qui courent le monde, je
n'en connais pas de pire que celui qui abandonne son travail avant
d'en avoir trouvé un autre. C'est particulièrement le cas dans ma
profession, mais ce n'est pas du tout le cas pour un homme qui
cherche à divorcer. Lorsqu'il écrivit à son cousin pour lui
demander du travail, celui-ci lui répondit: "Je ne peux pas
t’engager, car tu ne connais rien à l’industrie du pétrole ".
Eh bien, se dit le vieil agriculteur, je vais me renseigner. Et,
avec un zèle des plus louables, il se mit à tout apprendre sur le
sujet. Il commença par le deuxième jour de la création, époque où
le monde était recouvert d'une végétation épaisse et luxuriante
qui, depuis lors, s'est transformée en gisements primitifs de
charbon. Il étudia le sujet jusqu'à ce qu'il découvre que
l'exploitation de ces riches gisements de charbon fournit l'huile
lourde de houille qu'il est intéressant de pomper et jusqu'à ce qu'il
apprenne comment cette huile jaillit du sol avec les sources. Il
étudia jusqu'à ce qu'il connaisse son aspect, son odeur, son goût,
et qu'il sache comment la raffiner. Ensuite, il écrivit à son cousin:
"Je comprends l'industrie du pétrole". Son cousin lui répondit:
"Très bien, viens".
Ainsi, il vendit son exploitation, qui, selon les archives du
comté, lui rapporta 8330 euros, fort exactement. Il était à peine
parti que l'homme qui avait racheté son exploitation décida de
s'occuper de l'alimentation en eau du bétail. Il découvrit que
l'ancien propriétaire, des années auparavant, avait jeté une
planche en travers du ruisseau qui courait à l'arrière de l'étable. Le
bord de cette planche s'enfonçait de quelques centimètres dans
l'eau. La planche, ainsi disposée sur le ruisseau, avait pour but de
rejeter sur l'autre rive un rebut dégoûtant pour que le bétail n'y
accède pas. Le bétail buvait donc en aval de la planche. Mais
l'homme qui était parti au Canada avait ainsi retenu pendant 23
ans un torrent d'huile lourde de houille qui, selon les déclarations
des géologues d'État de Pennsylvanie, dix ans plus tard, valait,
déjà à l'époque, 100 millions d’euros pour l'État.
Il y a quatre ans, notre géologue a déclaré que la découverte
valait un milliard d’euros pour l'Etat. L'homme qui possédait ce
territoire, sur lequel a été bâtie ultérieurement la ville de Titusville
et où se trouvent les vallées de Pleasantville, avait étudié le sujet
depuis le deuxième jour de la création jusqu'à aujourd'hui. Il
l'avait étudié jusqu'à ce qu'il sache tout à son propos, et pourtant,
il a tout vendu pour 83.300 euros. Encore une fois, j'affirme que
c'est insensé.
Un type d’erreur universel
Mais il me faut une autre illustration. J'ai trouvé celle-ci
dans la Massachusetts, et je suis désolé qu'il en soit ainsi, car c'est
mon État d'origine. Ce jeune homme du Massachusetts alimente
aussi ma pensée. Il avait fréquenté le collège de Yale, où il avait
étudié les mines et l'exploitation minière. Il devint un excellent
ingénieur des mines, auquel les autorités de l'université confièrent
la charge de former les étudiants qui avaient pris du retard dans
leurs cours. Lors de sa dernière année d'études, il gagnait 150
euros par semaine pour ce travail. Lorsqu'il fut diplômé, son
salaire passa de 150 à 450 euros par semaine. On lui offrit une
chaire, et il alla immédiatement chez lui voir sa mère. Si l'on avait
fait passer le salaire du jeune homme de 150 à 156 euros, il aurait
gardé son travail, dont il aurait été fier, mais comme on l'avait fait
passer à 450 euros d'un seul coup, il dit:
- Mère, je ne vais pas travailler pour 450 euros par
semaine. Un homme avec un cerveau comme le mien, travailler
pour 450 euros par semaine ! Allons en Californie découvrir des
mines d'or et d'argent, et nous serons immensément riches.
Sa mère répondit:
- Écoute, Charlie, c'est tout aussi bien d'être heureux que
d'être riche.
- Oui, dit Charlie, mais c’est aussi bien d'être riche et
heureux.
Et ils avaient tous deux raison. Comme il était fils unique et
qu'elle était veuve, ce fut lui qui l'emporta. Il en est toujours ainsi.
Ils rendirent leurs biens dans le Massachusetts et, au lieu
d'aller en Californie, se rendirent dans le Wisconsin, où il trouva
du travail pour une société d'exploitation de mines de cuivre, la
Superior Copper Mining Company, encore une fois pour 150
euros par semaine, mais une condition de son contrat stipulait
qu'il aurait un intérêt dans toutes les mines qu'il découvrirait pour
l'entreprise. Je ne pense pas qu'il découvrit jamais une seule mine,
et si je songe à n'importe quel actionnaire de la société, je regrette
qu'il n'ait rien découvert. J'ai des amis qui ne sont pas ici parce
qu'ils n'avaient pas les moyens d'acheter un titre de transport. Ils
avaient des parts dans cette société à l'époque où le jeune homme
y travaillait. Ce jeune homme s'était rendu là-bas, et je n'ai jamais
plus entendu parler de lui. Je ne sais pas ce qu'il est advenu de lui,
s'il a trouvé des mines ou non, mais je ne pense pas que ce soit le
cas.
Cependant, je connais l'autre côté de l'histoire. Le jeune
homme avait à peine quitté sa vieille exploitation que le nouveau
propriétaire se mit à ramasser des pommes de terre. Les pommes
de terre poussaient déjà dans le sol lorsqu'il racheta la ferme.
Alors que le vieil agriculteur ramenait un panier plein de pommes
de terre, il le plaça contre le mur de pierre. Dans le Massachusetts,
les Fermes sont presque toutes entourées de murs de pierre. Il faut
prendre garde de bien dégager l'entrée pour avoir de la place pour
mettre les pierres. Lorsque le panier fut plein, il le posa sur le sol,
le tira d'un côté, le poussa de l'autre. Alors qu'il déplaçait le
panier, il remarqua, dans un coin du mur de pierre, à proximité de
l'entrée, un bloc d'argent natif formant un carré de 20 centimètres
de côté.
Lorsque le professeur d'exploitation minière et de
minéralogie, qui connaissait si bien le sujet qu'il ne daignait pas
travailler pour 450 euros par semaine, avait vendu cette propriété
dans le Massachusetts, il s'était assis carrément sur cet argent pour
faire affaire. Il était né dans la propriété, y avait été élevé, et avait
maintes fois frotté la pierre avec sa manche jusqu'à ce que son
expression s'y reflète. Il semblait dire: "Voici un demi million
d’euros ici même, il n’y a qu'à les ramasser", mais il ne les avait
pas ramassés. II était quelque part à Newsburyport,
Massachusetts, et il n'y avait pas d'argent à cet endroit. Il y en
avait ailleurs, je ne sais où, et il était professeur de minéralogie.
Mes amis, ce type d'erreur est vraiment universel, et ce n'est
même pas la peine de sourire de l'aventure de ce jeune homme. Je
me demande souvent ce qu'il est advenu de lui. Je n'en sais vraiment
rien, mais je vais vous dire ce que je pense. Je pense qu'il est
assis auprès d'un feu avec ses amis autour de lui, et qu'il leur dit
quelque chose de ce genre.
Vous connaissez ce type appelé Conwell, qui vit à
Philadelphie ?
Oh oui, j'ai entendu parler de lui.
- Et connaissez vous ce type du nom de Jones, qui habite
aussi Philadelphie ?
- Oui, j'ai également entendu parler de lui,
Alors, il se met à rire, secoue la tête et dit à ses amis:
- Eh bien, ils ont fait exactement la même chose que moi.
Et cela gâche la plaisanterie, parce que vous et moi avons
fait la même chose que lui, et tandis que nous sommes là à rire de
lui, il est en droit a fortiori de rire de nous. Je sais que j'ai commis
les mêmes erreurs, mais, bien sûr, cela ne fait aucune différence,
parce qu'on ne peut pas attendre d'un homme qu'il prêche et qu'il
pratique en même temps.
Nous commettons tous cette erreur
Alors que je suis ici, ce soir, à scruter cet auditoire, je vois
de nouveau ce que je vois sans cesse depuis 50 ans: des hommes
qui commettent précisément la même erreur. Je nourris souvent
l'espoir de voir des jeunes gens. J'aimerais que le collège soit
rempli ce soir de collégiens, d'élèves du secondaire, auxquels je
puisse parler. J'aurais préféré un tel auditoire, car il est
impressionnable au plus haut point, n'ayant pas les préjugés que
nous avons, n'ayant pas pris des habitudes impossibles à extirper,
n'ayant pas subi les échecs que nous avons subis. J'aurais pu faire
à un tel auditoire plus de bien qu'à des adultes, mais je vais faire
de mon mieux avec ce que j'ai sous la main. J'affirme que vous
disposez de "mines de diamants", où vous vivez. Mais,
rétorquerez-vous, vous ne devez pas connaître grand-chose à
l’endroit où je vis si vous pensez qu'elle recèle des "mines de
diamants".
Je me suis beaucoup intéressé à un article paru dans le
journal à propos du jeune homme qui a trouvé un diamant en
Caroline du Nord. Il s'agissait d'un des diamants les plus purs
jamais découverts, et il y en avait eu d'autres dans la même
région. Je suis allé voir un professeur distingué de minéralogie et
lui ai demandé d'où venaient ces diamants, à son avis. Le
professeur a sorti une carte des formations géologiques de notre
continent et l'a pointée. Il a affirmé qu'ils venaient des couches
carbonifères sous-jacentes susceptibles de fournir une telle
production, s'étendant vers l'ouest dans l'Ohio et le Mississippi, ou
alors, plus probablement, vers l'est, à travers la Virginie et
jusqu'aux rives de l'Atlantique. Il est vrai que les diamants se
trouvaient là, car on les a découverts et vendus, et qu'ils y ont été
transportés au cours d'une période de dérive, en provenance de
quelque endroit situé au nord.
Or, qui, à part une personne partant de Philadelphie avec sa
perforatrice, pourra trouver aussi loin les traces d'une mine de
diamants ? Ah, mes amis, vous ne pouvez pas affirmer que vous
ne vous trouvez pas au-dessus d'un des plus grandes gisements de
diamants du monde, car de tels diamants ne proviennent que des
mines les plus rentables qu'on trouve sur Terre.
Vous possédez vous aussi une mine de
diamant qui peut vous rendre immensément
riche
Mais ceci ne sert qu'à illustrer ma pensée, que je souligne en
affirmant que si vous ne possédez pas littéralement de véritables
mines de diamants, vous disposez de tout ce qui fait leur valeur
dans votre cas. La reine d'Angleterre ayant fait le plus grand compliment
qu'ait jamais reçu une Américaine pour sa tenue du fait
qu'elle est apparue sans aucun bijou lors d'une réception récente
en Grande-Bretagne, l'usage des diamants est pratiquement passé
de mode de toute façon. Vous voudrez désormais n'en porter que
quelques-uns si vous souhaitez être modeste, et vous vendrez le
reste.
Cependant, je répète que la possibilité de s'enrichir, de
devenir immensément riche, se trouve ici, là où vous vivez
actuellement, dès maintenant, à la portée de presque tout homme
ou femme qui m'écoute ce soir, et je parle sérieusement. Je ne suis
pas venu sur cette estrade, dans ces circonstances, pour vous
exposer quelque chose. Je suis venu vous dire ce que je pense être
la vérité aux yeux de Dieu, et si les années de ma vie m'ont permis
de quelque façon que ce soit d'acquérir du bon sens, je sais que
j'ai raison, que les hommes et les femmes assis ici, qui ont peutêtre
eu du mal à acheter un billet pour cette conférence, ont à leur
portée des "mines de diamants", la possibilité de devenir très
riches.
Il n'y a jamais eu d'endroit sur Terre plus adapté pour cela
que l’endroit où vous vivez aujourd'hui, et jamais dans l'histoire
du monde un homme pauvre dépourvu de capitaux n'a eu une telle
occasion de s'enrichir rapidement et honnêtement qu'ici,
maintenant, grâce aux technologies nouvelles. J'affirme que c'est
la vérité, et je veux que vous l'acceptiez comme telle, car si vous
pensez que je suis venu ici simplement pour déclamer, je ferais
mieux d'être ailleurs. Je n'ai pas de temps à perdre à de tels propos.
Je suis là pour dire ce que je crois être vrai et, à moins que
certains d'entre vous deviennent plus riches grâce à ce que je vous
dis ce soir, j'aurai perdu mon temps.
Je déclare que vous devriez vous enrichir, que c'est votre
devoir. Combien de mes frères pieux me demandent:
- Est-ce que vous, pasteur chrétien, passez votre temps à
parcourir le pays pour conseiller aux jeunes gens de
devenir riches, de gagner de l’argent ?
- Oui, bien sûr.
Ils rétorquent:
- Mais c’est terrible ! Pourquoi ne prêchez-vous pas
l’Évangile au lieu de parler des façons de s’enrichir ?
- Parce que s’enrichir honnêtement, c’est suivre l'Évangile.
Voilà la raison. Les hommes qui s'enrichissent peuvent
devenir les plus honnêtes qu'on trouve dans la communauté.
Ceux qui ont de l’argent sont-ils malhonnêtes ?
- Mais, me déclare un jeune homme qui est ici ce soir, on
m’a dit toute ma vie que si quelqu'un a de l'argent, il est
malhonnête, peu honorable, mesquin et méprisable.
- Mon ami, voilà pourquoi vous n'avez rien : c'est parce que
vous avez cette idée des gens. Le fondement de votre foi est
complètement faux. Je tiens à le dire clairement et brièvement,
bien que cela pourrait faire l’objet d’une discussion que je n'ai
pas le temps d'aborder ici : 98 % des hommes riches de notre
pays sont honnêtes. C'est pour cela qu’ils sont riches. C’est pour
cela qu'on leur confie de l'argent. C'est pour cela qu’ils mènent
de grandes entreprises et trouvent beaucoup de gens disposés à
travailler pour eux. C'est parce qu’ils sont honnêtes.
Un autre jeune homme me dit:
- J'entends parfois parler d'hommes qui gagnent des
millions malhonnêtement.
- Oui, bien sûr, vous en entendez parler, et moi aussi. Mais
ils sont tellement rares, en fait, que les journaux en parlent tout le
temps, à tel point qu'on a l'impression que tous les autres riches
se sont enrichis malhonnêtement.
- Mon ami, emmenez-moi et conduisez-moi si vous avez une
auto dans les banlieues de Philadelphie, et présentez-moi aux
gens qui possèdent leur propre maison autour de cette grande
ville, une de ces belles maisons avec des jardins et des fleurs, de
ces maisons magnifiques artistiquement construites, et .je vous
montrerai les gens qui ont le meilleur caractère et les meilleures
entreprises de la ville. Vous savez que c'est vrai. Un homme n’est
pas un homme véritable tant qu'il ne possède pas sa propre
maison, et ceux qui possèdent la leur sont plus honorables,
honnêtes et purs, loyaux, économes et prudents, du fait qu’ils
possèdent leur maison.
Le fait pour un homme d'avoir de l'argent, même beaucoup
d'argent, n’est pas contradictoire. Nous prêchons contre l'avidité,
et vous savez que nous le faisons, en chaire, si souvent, en parlant
du lucre de façon tellement extrême que les chrétiens ont l'impression
que lorsque nous sommes en chaire, nous estimons qu'il est
inique pour tout homme d'avoir de l'argent, jusqu ä ce que nous
lassions passer le panier. A ce moment-là, nous manquons de
nous emporter contre les gens parce qu’ils ne donnent pas
davantage d'argent. Ah, l'inconséquence de telles doctrines !
On peut faire plus de bien avec de l’argent que
sans argent
- L’argent, c’est le pouvoir, et il faut être suffisamment
ambitieux pour en posséder. Il le faut, car on peut faire davantage
de bien avec de l’argent que sans. C'est l’argent qui a permis
d'imprimer la Bible, de construire les églises, d'envoyer des
missionnaires et de payer vos prêcheurs, et vous n’auriez pas
beaucoup de prêcheurs si vous ne les payiez pas. Je suis toujours
disposé à ce que mon Église augmente mon salaire, car l’Église
qui paie le plus gros salaire est toujours celle qui obtient l'argent
le plus facilement. Il n’y a aucune exception à cette règle.
L’homme qui a le plus gros salaire est celui qui peut faire le plus
de bien grâce au pouvoir qui lui est accordé. Il le peut, bien sûr,
s’il fait preuve de l’esprit voulu pour l’employer à bon escient.
- C'est pourquoi j'affirme qu'il vous faut de l'argent. Si vous
pouvez vous enrichir honnêtement, il est de votre devoir de
chrétien pieux de le faire. Les gens pieux commettent une terrible
erreur en pensant qu’il faut vivre dans le dénuement pour être
pieux.
Certaines personnes me demandent:
- N'avez-vous pas de sympathie pour les pauvres ?
- Bien sûr que oui. Sinon, je n’aurais pas donné de
conférences pendant toutes ces années, d'admets que j’accorde
ma sympathie aux pauvres, mais le nombre de pauvres qui
méritent la sympathie est très faible. Accorder sa sympathie à une
personne que Dieu a punie pour ses péchés, donc l'aider alors
que Dieu la poursuit d'une juste punition, c’est commettre
indubitablement le mal, et nous faisons plus de mal que nous
n’aidons ceux qui le méritent. Nous devons accorder notre
sympathie aux pauvres de Dieu, c’est à dire à ceux qui ne peuvent
subvenir à leurs propres besoins, mais souvenons-nous qu'il n’y a
pas un seul pauvre aux États-Unis qui ne soit devenu pauvre en
partie à cause de ses propres défauts ou de ceux de quelqu'un
d'autre. On ne doit pas se glorifier d’être pauvre. Dieu nous a
donné l’abondance et la richesse. A nous de savoir les utiliser.
Admettons cet argument et laissons cela de côté.
Un monsieur revient sur ce point et me demande:
- Ne pensez-vous pas qu'il existe des choses dans le monde
qui ont plus de valeur que l'argent ?
- Bien sûr que je le pense, mais en ce moment, c'est de
l'argent dont je parle. Evidemment qu'il y a des choses plus
importantes que l'argent. Oh oui, je sais qu'il existe des choses en
ce monde plus élevées, plus douces et plus pures que l'or.
L’amour est la plus grande chose qui existe sur Terre, mais
heureux celui qui aime et qui a beaucoup d'argent. L’argent, c'est
le pouvoir, c'est la force. L'argent fait le bien autant que le mal.
Entre les mains des hommes et des femmes de bien, il peut faire et
fait le bien.
La crainte de la richesse est un préjugé
J'ai horreur de laisser les choses en cet état. J'ai entendu un
homme, qui s'était levé lors d'une réunion de prières dans notre
ville, remercier le Seigneur car il était "l'un des pauvres de Dieu".
Eh bien, je me demande ce que sa femme en pense. C'est elle qui
gagne tout l'argent du ménage, et il en fume une partie sur la
véranda. Je ne veux plus voir de pauvres de Dieu de ce type et je
ne pense pas que le Seigneur les approuve. Il existe pourtant des
gens convaincus que pour être pieux, il faut être très pauvre et très
sale. Ça n'a aucun sens. Tout en apportant notre sympathie aux
pauvres, n'enseignons pas une telle doctrine.
À notre époque, nous sommes prévenus contre le fait de
conseiller à un chrétien ou, comme diraient les Juifs, à un homme
de Dieu, d'atteindre à la richesse. Le préjugé est tellement
universel et il sévit depuis si longtemps, je pense, que je peux
citer à coup sûr le cas d'un jeune homme que j'ai connu il y a de
nombreuses années, à l'Université Temple. Celui-ci, qui
fréquentait notre école de théologie, se croyait le seul étudiant
pieux de la faculté. Un soir, il vint me voir dans mon bureau,
s'assit devant mon bureau et me dit:
- Monsieur le président, je pense qu'il est de mon devoir de
venir parler avec vous.
- Quel est le problème ?
- Je vous ai entendu dire à l’école, lors de la remise des
diplômes, que selon vous, c’est une ambition honorable pour un
jeune homme que de désirer avoir des richesses, que cela lui
donne de la modération, le rend industrieux et désireux de se
faire une bonne réputation. Vous avez affirmé que l’ambition d'un
homme de gagner de l'argent contribue à en faire un homme de
bien. Or, je suis venu vous dire que selon la Sainte Bible,
"l'argent est la source de tous les maux ".
Je lui répondit que je n'avais jamais rien vu de tel dans la
Bible. Je lui conseillai d'aller à la chapelle, d'y prendre la Bible et
de me montrer la citation. Il alla donc chercher la Bible, Bientôt,
il revint dans mon bureau en tenant la Bible ouverte, avec toute la
fierté fanatique du sectaire étroit d'esprit ou de celui qui fonde sa
chrétienté sur une interprétation erronée des Écritures. Il jeta la
Bible sur mon bureau et me cria aux oreilles:
- Voici, monsieur le président, vous pouvez lire vous-même.
Je lui répondit:
- Eh bien, jeune homme, vous apprendrez lorsque vous
serez un peu plus vieux que vous ne pouvez pas demander à un
membre d'une autre confession de lire la Bible pour vous. Vous
appartenez à une autre confession. Cependant, on vous apprend à
l'école de théologie que l’accent mis sur une citation, c’est
l'exégèse. Maintenant, voulez-vous bien prendre cette Bible, la
lire vous-même et y mettre l'accent voulu ?
Il prit la Bible et lit fièrement:
- L’amour de l'argent est à la source de tous les maux.
À ce moment-là, il avait raison, et lorsqu'on cite à juste titre
les Saintes Écritures, on dit la vérité absolue. Pendant 50 ans, j'ai
vécu la plus grande bataille que le Livre Saint ait jamais livrée, et
j'ai vécu pour voir son étendard flotter librement, car jamais dans
l'histoire du monde les grands esprits de la Terre n'ont si
universelle-ment reconnu que la Bible est la vérité, l'entière vérité
qu'en ce moment même.
Gagner de l’argent maintenant et ici ? C’est
trop tard
Ainsi, lorsque j'affirme qu'il a cité la Bible à juste titre, il a
bien évidemment dit la vérité absolue. "L’amour de l'argent est à
la source de tous les maux". Celui qui cherche à se l'approprier
trop rapidement ou de façon malhonnête tombe dans de nombreux
pièges, c'est une certitude. L'amour de l'argent. Qu'est-ce que c'est
que cela ? C'est de faire de l'argent une idole, et l'idolâtrie pure et
simple, quelle qu'en soit la forme, est condamnée par les Saintes
Écritures et par le bon sens de l'Homme. Celui qui voue un culte à
l'argent au lieu de songer à l'usage qu'il faudrait en faire, celui qui
idolâtre tout simplement l'argent, l'avare qui amasse l'argent dans
son grenier ou le cache dans un bas de laine, qui refuse de
l'investir de façon à faire du bien au monde, celui-là a en lui la
racine de tous les maux.
Je pense que je vais maintenant laisser cette question de
côté et répondre à celle que vous vous posez presque tous:
"Existe-t-il une possibilité de s'enrichir chez moi, là où je vis
maintenant ?" Il se trouve qu'il est très simple de voir où se trouve
l'argent, et dès le moment où vous voyez où il se trouve, il est à
vous. Un vieil homme assis à l'arrière se lève et me demande:
- Monsieur Conwell, avez-vous vécu à Philadelphie pendant
31 ans sans savoir que le temps est passé où l'on peut faire quoi
que ce soit dans cette ville ?
- Je ne pense pas que ce soit le cas.
- Oui, c’est le cas : j'ai essayé.
- Quel est votre domaine d'activité ?
- J'ai tenu un magasin ici pendant 20 ans, et je n'ai jamais
gagné plus de 10.000 euros au cours de ces 20 années.
- Eh bien, vous pouvez mesurer le bien que vous avez fait à
cette ville par ce que cette ville vous a versé, car un homme peut
très bien juger de ce qu'il vaut par ce qu'il reçoit, c’est à dire par
ce qu'il est pour le monde en ce moment. Si vous n’avez pas gagné
plus de 10.000 euros en 20 ans à Philadelphie, Philadelphie
aurait mieux fait de vous expulser il y a 19 ans et 9 mois. Un
homme n’a pas le droit de tenir un magasin à Philadelphie pendant
20 ans sans gagner au moins 500.000 euros ou plus, même
s'il ne s’agit que d'une épicerie de quartier au centre ville. Vous
affirmez ne pas pouvoir gagner 10.000 euros dans un magasin,
actuellement. Ah, mes amis, si vous preniez la peine de parcourir
quelques pâtés de maisons autour de vous, de rechercher ce que
désirent les gens et ce que vous devriez leur procurer, et de
calculer, crayon en main, le profit que vous feriez si vous le leur
procuriez, vous verriez très vite. Il y a de la richesse dans le son
même de votre voix.
Quelqu'un dit :
- Vous ne connaissez rien aux affaires. Les prêcheurs ne
connaissent jamais rien aux affaires.
Eh bien, je vais devoir prouver que je suis un expert. Je
n'aime pas le faire, mais j'y suis obligé, car mon témoignage ne
sera pas pris au sérieux si je ne m'affirme pas comme expert. Mon
père tenait un magasin à la campagne, et s'il y a un endroit au
monde où l'on fait toutes sortes d'expériences dans tous les types
de transactions commerciales, c'est bien dans un magasin de
campagne. Je ne suis pas fier de mon expérience, mais parfois,
lorsque mon père devait partir, il me laissait gérer le magasin.
Heureusement pour lui, cela n'est pas arrivé très souvent. Mais
une chose est arrivée plusieurs fois, mes amis. Un homme entrait
dans le magasin et me demandait ·
- Avez-vous des canifs ?
- Non, nous n’avons pas de canifs.
Et je me mettais à siffler un air. Que m'importait cet
homme, de toute façon ? Un autre agriculteur entrait alors et me
demandait :
- Avez-vous des canifs ?
- Non, nous n’avons pas de canifs.
Et je me mettais à siffler un autre air. Un troisième homme
entrait et demandait -
- Avez-vous des canifs ?
- Non. Pourquoi tout le monde demande-t-il des canifs ?
Croyez-vous que nous avons ce magasin pour fournir des canifs à
tout le voisinage ?
La dévotion et le succès en affaire ont le même
processus
Teniez-vous votre magasin ainsi à Philadelphie ? Le
problème était qu'à l'époque, je n'avais pas appris que le
fondement de la dévotion et le principe du succès en affaires sont
exactement la même chose. L'homme qui prétend qu'il ne peut
transposer sa religion dans les affaires se montre idiot en affaires,
ou il est sur la voie de la faillite ou alors c'est un voleur. Il est
dans l'un de ces 3 cas, assurément. Il court à l'échec au bout de
quelques années. Il en est certainement ainsi s'il ne transpose pas
sa religion dans les affaires. Si j'avais tenu le magasin de mon
père d'un point de vue chrétien, du point de vue de Dieu, j'aurais
eu un canif pour le troisième homme lorsqu'il l'a demandé.
J'aurais alors fait preuve de bonté envers lui et j'aurais moi-même
reçu une récompense, qu'il eut été de mon devoir d'accepter.
Il y a certains chrétiens trop dévots qui pensent que si l'on
fait un profit lorsqu'on vend quelque chose, on est impie. Au
contraire, il est criminel de vendre des articles moins chers que ce
qu'ils coûtent. On n'a pas le droit d'agir ainsi. On ne peut confier
son argent à un homme qui est incapable de gérer son propre
argent. On ne peut pas faire confiance à un homme de sa propre
famille qui n'est pas fidèle à sa femme.
On ne peut pas faire confiance à un homme dans le monde
qui n'est pas à l'écoute de son propre coeur, de son propre
caractère, de sa propre vie. Il eut été de mon devoir de fournir un
canif au troisième homme, et même au deuxième, de le lui vendre
et de faire un profit. Je n'ai pas plus le droit de vendre des choses
sans faire de profit que je n'en ai de les faire payer plus cher que
ce qu'elles ne valent, en toute malhonnêteté. Mais je me dois de
vendre chaque article de telle façon que la personne à laquelle je
le vends en fasse autant de profit que moi.
Profite de la vie
Vivre et laisser vivre est le principe de l'Évangile. C'est le
principe du bon sens le plus élémentaire. Oh, jeune homme,
écoute-moi: vis ta vie à mesure qu'elle vient. N'attends pas d'avoir
atteint mon âge pour commencer à profiter de la vie. Si je
possédais les millions, ou même 50 % de ceux-ci, que je me suis
efforcé de gagner à l'époque, ils ne me feraient pas autant de bien
que le bien que je ressens ici ce soir, en cette présence presque
sacrée. Oh oui, je suis récompensé au centuple ce soir du fait que
je partage comme je me suis efforcé de le faire dans une certaine
mesure au cours des ans.
Je ne devrais pas parler ainsi, cela semble égoïste mais je
suis assez vieux maintenant pour en être excusé. J'aurais dû aider
mon prochain, ce que j'ai essayé de faire, ce que tout le monde
devrait essayer de faire, et en retirer du bonheur. Celui qui rentre
chez lui en ayant l'impression d'avoir volé dix euros ce jour-là,
d'avoir dépouillé un homme de ce qui lui était honnêtement dû,
celui-là ne trouvera pas le repos. Il se lèvera fatigué le lendemain
matin, et travaillera toute la journée avec mauvaise conscience. Il
n'est pas du tout heureux en affaires, même s'il a accumulé des
millions. Mais celui qui a passé sa vie à partager constamment
avec son prochain, à se prévaloir de son propre droit et de son
propre profit et à accorder à tous les autres hommes leur droit et
leur profit, vit chacune de ses journées. De plus, il emprunte la
route royale de la richesse. L'histoire de milliers de millionnaires
prouve qu'il en est ainsi.
L'homme qui a affirmé qu'il ne gagnait rien dans un
magasin de Philadelphie a géré ses affaires en s'inspirant d'un
principe erroné. Admettons que je me rende dans votre magasin
demain matin et que je demande:
Connaissez-vous votre voisin Untel, qui vit à un pâté de
maisons d'ici, au 1.240 ?
- Oh oui, je l'ai rencontré. Il tient le magasin du coin.
- D’où vient-il ?
- Je ne sais pas.
- Combien de personnes y a-t-il dans sa famille ?
- Je ne sais pas.
- Pour qui vote-t-il ?
- Je ne sais pas.
- Quelle église fréquente-t-il ?
- Je ne sais pas et je m’en fiche. Pourquoi posez-vous toutes
ces questions ?
Si vous aviez un magasin à Philadelphie, me répondriezvous
ainsi ? Dans ce cas, vous géreriez votre affaire exactement
de la même façon que j'ai géré celle de mon père, à Worthington,
dans le Massachusetts. Vous ne savez pas d'où venait votre voisin
lorsqu'il a emménagé à Philadelphie et vous vous en fichez. Si
vous ne vous en étiez pas fiché, vous seriez riche maintenant. Si
vous vous étiez intéressé suffisamment à lui pour prendre de
l'intérêt à ses affaires, pour chercher ce dont il avait besoin, vous
vous seriez enrichi. Mais vous parcourez le monde en affirmant
qu'il n'existe aucune possibilité de s'enrichir, et voilà l'erreur.
Si vous n’êtes pas né riche vous avez
beaucoup de chance
Mais un autre jeune homme se lève et dit:
- Je ne peux pas me lancer dans les affaires.
Je parle ici des affaires, mais le principe s'applique à tous
les métiers.
- Et pourquoi ne pouvez-vous pas vous lancer dans les
affaires ?
- Parce que je ne dispose pas du moindre capital.
Oh, créature faible et prétentieuse qui ne voit pas plus loin
que le bout de son nez ! Ça vous rend sans défense que d'entendre
un jeune homme affirmer:
- Ah, si j'avais plein de capitaux, comme je deviendrais
riche.
- Jeune homme, pensez-vous que vous allez vous enrichir si
vous disposez de capitaux ?
- Certainement.
- Eh bien, certainement pas. Si votre mère a plein d'argent
et qu’elle vous installe dans le commerce, c'est vous qui allez lui
faire son affaire, avec les capitaux qu’elle vous fournira.
Dès le moment où un jeune homme ou une jeune femme
obtient plus d'argent qu'il n'en a eu dans sa jeunesse par une
expérience pratique, il est maudit. Il ne sert à rien à un jeune
homme ou à une jeune fille d'hériter de l'argent. Cela ne sert à rien
de laisser de l'argent à vos enfants, mais si vous leur donnez une
bonne éducation, si vous leur conférez un esprit chrétien et un
noble caractère, si vous leur offrez un vaste cercle d'amis, si vous
leur donnez un nom honorable, cela vaut beaucoup mieux que si
vous leur laissez de l'argent. Il serait beaucoup plus mauvais pour
eux et pour le pays, de leur laisser quelque argent que ce soit.
Oh, jeune homme, si vous avez hérité de l'argent, ne le
considérez pas comme une aide. Cet argent vous damnera toute
votre vie et vous privera des meilleures choses qu'offre l'existence
humaine. Il n'y a pas de classe de gens sur laquelle il faille
s'apitoyer davantage que les fils et les filles inexpérimentés des
riches de notre génération. Je m'apitoie sur le fils de l'homme
riche. Il ne pourra jamais connaître les meilleures choses de la vie.
L'une des meilleures choses de la vie, c'est quand un jeune
homme gagne sa propre vie, qu'il se fiance à une jeune femme
adorable et qu'il décide d'acheter sa propre maison. Avec cet
amour vient aussi l'inspiration divine en vue de meilleures choses,
et il commence à économiser son argent. Il commence à abandonner
ses mauvaises habitudes et à mettre de l'argent à la banque.
Lorsqu'il possède quelques milliers d’euros, il se rend en banlieue
pour rechercher une maison. Il se rend à la caisse d'épargne, peutêtre,
pour obtenir la moitié du prix, puis il va voir sa femme.
Lorsqu'il lui fait passer le seuil de la maison pour la première fois,
il lui dit avec une éloquence que je ne pourrai jamais imiter:
- J'ai gagné cette maison moi-même. Elle est entièrement à
moi, et je la partage avec toi.
C'est là le moment le plus grandiose que puisse connaître le
coeur d'un homme.
Mais le fils d'un homme riche ne pourra jamais connaître ça.




une mine de diamants sous vos pieds (Spiritualité, Nouvel-Age - Eveil de conscience)    -    Auteur : Nike - France


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dernière mise à jour : 2007-09-05

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