Lorsqu’on observe un atome, on constate qu’il s’agit uniquement d’électrons qui tournent à une vitesse vertigineuse autour d’un noyau. Alors, de quoi sont constitués ces électrons et ce noyau pour qu’une telle force les amène à se comporter comme des planètes sous l’emprise de l’immense gravitation de leur Soleil ? Pensez-vous qu’il s’agisse de constituants substantiels morts ? Comment ceux-ci pourraient-ils exercer une telle influence les uns sur les autres s’ils ne révélaient pas en eux un fantastique fourmillement d’énergie ? Si on se fie à l’étonnant air de famille qui unifie l’infiniment petit et l’infiniment grand, on peut facilement l’imaginer : encore des particules “pleines” de vide, matériellement parlant.
Bien que personne n’ait pu encore percer le mystère pour les électrons (on se contente de parler de charges négatives), en ce qui concerne le noyau, les récentes découvertes scientifiques nous emmènent de plus en plus loin dans l’infiniment petit. Un noyau est composé de nucléons. Plus précisément, ce sont des protons (électriquement positifs) et des neutrons. Un nucléon contient de minuscules “quarks” qui eux-mêmes pourraient facilement s’échapper s’ils n’étaient magnétiquement tenus en laisse par de supposés “gluons”. L’élasticité de ces derniers leur permettrait toutefois de gesticuler en toute liberté à l’intérieur du nucléon. On dénombre six quarks différents : Up, Down, Strange, Charm, Bottom et Top, le petit dernier découvert en 1994. Mais l’aventure ne s’arrêtera pas là puisque déjà les scientifiques supposent que les quarks eux-mêmes contiennent ce que l’on appellerait des “préons”. Pour ceux qui en auront la patience, affaire à suivre...
Une certitude en tout cas : quelle que soit l’échelle d’observation, rien d’autre ne se manifeste autour de nous que de purs phénomènes vibratoires et énergétiques. En physique quantique, les chercheurs reconnaissent d’ailleurs l’aspect immatériel de toutes ces particules : pas de consistance concrète mais des ondes aussi “pures” que les photons de la lumière.
* Un fourmillement de vie
Résumons la situation : le terme “substance” serait illusoire et la notion de “palpable” n’existerait que dans notre imagination. Mais alors cette matière que l’on croyait faite de substances solides, qu’est-ce qui fait son poids ?
C’est cette fois le mot “inerte” que nous allons devoir rayer de notre vocabulaire. Quand on comprend le principe de l’attraction universelle, on ne peut absolument pas admettre que deux masses s’attirent mutuellement si elles ne représentent que des structures mortes et figées. Une telle attirance nécessite au contraire des états très énergétiques et libérés de toute substance figée ! Faute de cela, la notion d’attraction (donc de poids) n’existerait même pas.
Rappelons-nous aussi que “immobilité” signifie “absence d’énergie”, donc “néant” ou “zéro absolu de la température”, ce qui n’existe pas, même dans la portion la plus petite et la plus reculée de l’univers.
Ajoutons enfin que le terme “vide” qui a été employé tout à l’heure au sens matériel n’a aucun sens dans l’absolu puisque la plus microscopique portion d’univers, même située aux confins les plus éloignés, dégage elle-même une certaine énergie.
Pour résumer la définition de la matière physique, souvenons-nous d’abord que la matière est uniquement énergie (Einstein l’a clairement démontré à l’aide de sa relation E = mc2). L’énergie étant synonyme de mouvement vibratoire, on en déduit aisément que la matière n’est rien d’autre que la pure expression d’un mouvement vibratoire. Le matérialisme et la solidité de la matière sont donc des notions complètement abstraites auxquelles nos sens se sont adaptés.
* L’apparence d’un monde dépourvu de dimension vibratoire
Pour en terminer avec notre petit voyage au cœur de la matière, nous allons examiner les rapports entretenus entre la dimension vibratoire et l’espace-temps puis imaginer les conséquences d’une éventuelle rupture entre ces rapports. Tout d’abord, pour créer l’illusion de la forme, une énergie doit se mouvoir dans quatre dimensions au minimum. Parmi ces quatre dimensions, trois doivent permettre à une situation physique d’exister et une autre doit permettre à cette même situation de se transformer. En ce qui nous concerne, nous évoluons chacun à notre manière parmi une multitude d’atomes qui gesticulent de façon cohérente pour former la matière physique. Mais nous empruntons tous le même “couloir” temporel. Sans ce dernier paramètre qui permet aux instants de se renouveler, aucune notion de mouvement ne pourrait “tenir la route”. Or, sans mouvement, pas de vibration donc pas de matière.
Si nous devions nous passer de cette dimension vibratoire, il faut se rendre compte que notre univers ne ressemblerait plus à rien du tout : le son, les couleurs, la chaleur et même la lumière disparaîtraient de la circulation, ce qui plongerait chacun d’entre nous dans les ténèbres les plus sombres et les plus glaciales. Le zéro absolu de la température régnerait en maître dans l’univers. Serait-ce cela, finalement, la définition du néant ?
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