Si un aliment irradié n'a plus de vie, à quoi peut-il servir ? La ionisation alimentaire est une escroquerie scientifique, un remède préventif pire que le mal …
<< On ne peut pas dire toute la vérité à la télé car il y a trop de monde qui regarde. >> Coluche.
Irradiation, ionisation, c'est quoi ?
Irradier, veut dire soumettre à un rayonnement radioactif de type bêta (provenant de particules), ou de type gamma (cobalt 60) l'autre terme (plus discret) est l'ionisation.
L'irradiation au cobalt 60, émet des rayons gamma qui irradient alors, à quarante kilograys (KGy), des palettes entières d'aliments convoyés en boucle sur tapis roulants.
L'irradiation au césium 137, parce qu'il n'a pas besoin d'un couvercle d'eau, est d'un usage beaucoup plus pratique. Intégré dans une mini-centrale nucléaire mobile, il est transporté en camion, d'une usine à l'autre, au gré des contrats, en revanche il est beaucoup plus instable.
A quoi sert l'irradiation ?
L'irradiation est utilisée pour retarder le mûrissement des fruits, pour empêcher les légumes de germer, pour tuer des bactéries responsables du pourrissement ou pour se débarrasser d'insectes sur les aliments. Il y a actuellement une forte pression internationale de la part de l'industrie de l'irradiation et d' autres organisations (comme l'OMS !) pour généraliser son l'utilisation.
Qui utilise l'irradiation ?
Actuellement, cinq pays de l'Union européenne autorisent l'irradiation ou (ionisation) d'autres aliments :
la Belgique (8 produits), la France (16), la Hollande (8), l'Italie (3) et le Royaume-Unis (10).
Jusqu'à présent, la pression de l'opinion publique a été forte pour s'opposer à l'ionisation des aliments. Ainsi, selon les organisations de consommateurs, cette technologie n'offre pas de réels bénéfices aux consommateurs, ce serait même plutôt le contraire et pourrait tromper ceux-ci sur la fraîcheur réelle des produits !
Les dangers liés à << l'irradiation >> des aliments
L'irradiation des aliments dégrade la qualité de ceux-ci notamment en détruisant les vitamines qu'ils contiennent et en faisant apparaître de nouveaux composés chimique dont certains sont cancérigènes. Malheureusement, voici une raison de plus pour manger naturel (Bio).
Ainsi l'ionisation peut détruire jusqu'à 80% de la vitamine A des œufs et 48% du Béta carotène du jus d' orange ! (1) De plus l'ionisation des aliments peut faire apparaître dans ceux-ci des composés appelés cyclobutanones, qui sont des promoteurs du développement de cancers et causent des dommages génétiques chez le rat.
Chez l'homme on sait qu'il créent des dommages aux cellules et au gènes (cytotoxicité et géno-toxicité) (2). D'autres composés tels les radicaux libres ou le benzène, le toluène … apparaissent lors de l'ionisation d'aliments (ces composés sont connus pour favoriser l'apparition de cancers, maladies cardio-vasculaires, …).
Une riche littérature scientifique illustre ces dangers (3). Pourtant la Commission européenne ou l'OMS (organisation mondiale de la santé) refusent toujours de prendre en compte ces dangers mis en évidence par ces études scientifiques. Pourquoi ?
La commission européenne refuse les conclusions d'une étude officielle européenne qui montre les dangers potentiels des aliments ionisés !
Une étude réalisée en 2002, par une équipe de chercheurs franco-allemands dans le cadre d'un programme de recherche interrégional de l'Union européenne a montré que certains cyclobutanones (les 2 alkylcyclobutanones) sont cytotoxiques, génotoxiques et sont des promoteurs du cancer du colon chez le rat (4).
Le comité scientifique de la nourriture (SCF : du service santé et protection du consommateur de la Commission européenne) a refusé ces conclusions alors que l'équipe de chercheurs qui a réalisé cette étude compte parmi les meilleurs spécialistes mondiaux !
Les chercheurs n'ont d'ailleurs pas tardé à réagir pour maintenir leurs conclusions.
Conclusion :
l'irradiation ne se contente pas d'exterminer les germes indésirables, par la même occasion ils détruisent instantanément toutes les vitamines, les antioxydants, les enzymes, les acides gras, et dans le cas des viandes rouges, certains composants naturellement présents dans les fibres deviennent cancérigènes.
D'ailleurs, le professeur Samuel Epstein, de la faculté de médecine de l'Illinois, expert auprès de la FDA (Food and Drugs Administration), a bien tenté de soulever le problème, il n'a pas été entendu.
<< C'est que les industriels ne s'interressent pas à la prévention, ils préfèrent souvent (pour un moindre prix) payer les pots cassés. >>
Pourquoi << l'irradiation >> à tout prix ?
Pour masquer de mauvaises pratiques en matière d'hygiène et ne pas inciter à accroître la propreté dans ce domaine
L'OMC (Organisation mondiale du commerce), presse l'Union européenne d'assouplir sa législation sur l'ionisation des aliments : elle y voit là un moyen d'accroître encore un peu plus la mondialisation des échanges commerciaux de nourriture au détriment des systèmes de production locaux durables et de petite taille, destabilisant encore davantage les marchés en concurrencant les productions locales avec des productions d'aliments en provenance des pays en voie de développement où les coûts de production sont très bas. Ces produits dénutris et sans fraîcheur pourront ensuite être revendus sur nos marchés !
Etiquetage absent ! pourquoi ?
Pourquoi n'est-il pas systématiquement indiqué que certains aliments sont irradiés ?
Pourquoi le logo << RADURA >>, qui est censé figuré sur l'étiquetage n'apparaît-il jamais ?
La commission de l'environnement du Parlement européen avait indiquée que l'irradiation (ionisation) devrait être indiquée sur l'emballage des aliments concernés. Obligatoire depuis un décret du 8 mai 1970, ainsi que toutes les importations
depuis le 20 septembre 2000. En 1999, vingt mille tonnes de produits divers ont été irradiés. Lesquels exactement ? Bien malin qui pourrait le dire. Les entreprises et les distributeurs qui jouent la transparence ne sont pas nombreux. C'est le cas de la société Euro-contact de Boulogne-sur-mer qui, depuis des années libelle ses étiquettes avec la mention << produit traité par rayonnements ionisants >>, ce n'est pas du tout le cas en revanche, des producteurs de fromages frais distribués sur le marché français. Les viandes de volailles séparées mécaniquement, sont irradiées à raison de 6000 tonnes par an. On peut donc en conclure que la plupart des plats cuisinés à base de poulet sont irradiés.
Travailleurs et sécurité globale en danger
L'utilisation de l'ionisation des aliments n'est pas sans danger pour les travailleurs de ce secteur. De très nombreuses contaminations radioactives ont déjà eu lieu aux USA, en Italie, en Norvège, en Australie, …
De plus les sources de radioactivité sont très convoitées par des réseaux organisés afin d'être revendue sur le marché noir (chaque année, dans le monde se sont plus de 200 sources de radioactivités qui sont volées ! ).
Attention au terrorisme !
Bibliographie
(1) FDA Memorandum, from Kim Morehouse, Ph.D. to William Trotter. April 11, 2000. Voir aussi : Diehl J.F. " Combined effects of irradiaton, storage and cooking on the vitamin E and vitamin B1 level of foods." Presented at the 33 rd Annual Meeting of American Institute of Nutrition, 1969.
(2) Delincée, H. and Pool-zobel,B. " Genotoxic properties of 2-dodecylcyclobutanone, a compound formed on irradiatio of food containing fat." Radiation Physics and Chemstry, 52:39-42, 1998. (Co-sponsored by the International Consultative Group on Food Irradiation.)
(3) Un document de 6 pages réalisé par l'ONG américaine " Public Citizen " est disponible auprès du MDRGF sur simple demande par email à : courrier@mdrgf.org
(4) Burnouf D, Delincée H, Hartwig A, Marchioni E, Miesch M, Raul F, Werner D (2001). Ce projet a été aidé par l'union Européenne à travers le programme Upper Rhine Interreg II, par Aérial (strasbourg), le CNRS et l'université Louis Pasteur (Strasbourg). Projet Nº 3171.
• La bouffe d'égout, F. Perruca et G. Pouradier, ed. j'ai lu.
• Des poubelles dans nos assiettes, F. Perruca et G. Pouradier, ed. livre de poche.
• Que mangeons-nous vraiment ? Docteur Wolf, Otto, ed. les trois arches. |
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