CHAPITRE 18
Le chapitre que nous allons examiner maintenant explique la raison de la colère de
Dieu.
Apoc. 18:1: «Après cela, je vis descendre du ciel un autre ange, qui avait une grande
autorité; et la terre fut éclairée de sa gloire.»
Ce verset nous montre qu'il y a divers postes d'autorité parmi les anges. Plus ils ont de
puissance, plus ils resplendissent. Nous pouvons mieux comprendre la «gloire» des cieux et
la «gloire» des anges.
Apoc. 18:2: «Il cria d'une voix forte, disant: Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la
grande! Elle est devenue une habitation de démons, un repaire de tout esprit impur, un
repaire de tout oiseau impur et odieux,»
Ceci nous ramène à Apocalypse 14:8 où un ange, probablement un ange différent de
celui-ci, a lancé la même affirmation. Le territoire de cette «Babylone» est devenu un
territoire peuplé de «démons» et «de tout oiseau impur et odieux», c'est-à-dire que les
charognards sont là, sur place, car ils ont l'occasion d'être nourris par de nombreux cadavres.
Apoc. 18:3: «parce que toutes les nations ont bu du vin de la fureur de son impudicité, et
que les rois de la terre se sont livrés avec elle à l'impudicité, et que les marchands de la
terre se sont enrichis par la puissance de son luxe.»
Ce système a affecté, pour ne pas dire infecté, toutes les nations. «Les marchands de
la terre se sont enrichis par la puissance de son luxe.» N'oublions pas que, dans les pays
catholiques, la plus grosse partie des dépenses s'effectue pour les fêtes religieuses païennes:
baptêmes des enfants, premières communions, mariages, enterrements, les Pâques, le 15 août
avec ses processions, la Toussaint, la Saint-Nicolas, la fête des Saints Patrons, la Noël, le
nouvel an, etc. Voyez ce qui se passe en Italie, en Espagne, au Portugal. La plupart du temps,
les familles n'hésitent pas à faire des dettes, des dettes qu'elles devront rembourser pendant
des années pour un baptême, une communion, un mariage, etc.
Remarquons bien que «toutes les nations ont bu du vin de la fureur de son
impudicité». En fait, les adorateurs de ce système babylonien qui s'est retrouvé à Rome sont
saouls spirituellement, ils reçoivent favorablement les mystères païens qui se sont répandus
maintenant parmi toutes les nations. Voilà pourquoi, lorsqu'ils approchent de la vérité, ils ne
peuvent plus la comprendre.
Apoc. 18:4-5: «Et j'entendis du ciel une autre voix qui disait: Sortez du milieu d'elle, mon
peuple, afin que vous ne participiez point à ses péchés, et que vous n'ayez point de part à
ses fléaux. Car ses péchés se sont accumulés jusqu'au ciel, et Dieu s'est souvenu de ses
iniquités.»
Ceci est un autre avertissement pour le peuple de Dieu. Tous ceux qui ne sortiront pas
de ce système participeront automatiquement «à ses fléaux». Il est grand temps que le peuple
de Dieu comprenne que le temps des compromis est terminé. Quel mal y a-t-il à fêter les
anniversaires, à manger ou à donner à manger un peu de porc ou de graisse de porc, à accepter
des cadeaux de Noël, à faire un petit achat au cours du sabbat? Tous ceux-là qui gardent un
pied dans ces idées que j'ai entendues trop souvent: «Quel mal y a-t-il à faire un peu ceci ou
un peu cela?», tous ceux-là auront part «à ses fléaux». D'ailleurs, si nous ne sortons pas
totalement de ce système, nous ne sommes pas le peuple de Dieu. Nous devons faire un
choix bien tranché, bien définitif, entre Baal, le dieu soleil, et le Dieu véritable.
Comme Élie l'a dit au peuple d'Israël, il est temps que nous cessions de clocher des
deux côtés. «Si l'Éternel est Dieu, allez après lui; si c'est Baal, allez après lui!» (1 Rois
18:21). Mais il est grand temps de faire un choix!
Apoc. 18:6: «Payez-la comme elle a payé, et rendez-lui au double selon ses oeuvres. Dans
la coupe où elle a versé, versez-lui au double.»
Ceci est à rapprocher de ce que le Christ affirme dans Matthieu 7:2: «On vous
mesurera avec la mesure dont vous mesurez»; et dans Marc 4:24, il est écrit: «et on y
ajoutera pour vous.»
Apoc. 18:7-8: «Autant elle s'est glorifiée et plongée dans le luxe, autant donnez-lui de
tourment et de deuil. Parce qu'elle dit en son coeur: Je suis assise en reine, je ne suis
point veuve, et je ne verrai point de deuil! À cause de cela, en un même jour, ses fléaux
arriveront, la mort, le deuil et la famine, et elle sera consumée par le feu. Car il est
puissant, le Seigneur Dieu qui l'a jugée.»
Cette Église a toujours vécu dans la richesse. Elle a su tirer l'argent des pauvres en
entretenant en eux la crainte de l'enfer ou du purgatoire. Il fallait verser de l'argent pour les
indulgences, pour les messes, pour les cierges, les églises, les cathédrales, les basiliques, les
couvents, les chapelles; tout cela a été construit avec les dons des gens, riches ou pauvres.
Faut-il s'étonner d'une prophétie la concernant, une prophétie se situant dans Ésaïe
47:5-9: «On ne t'appellera plus la souveraine des royaumes [parce que, depuis longtemps,
elle dirige et sacre les rois et les empereurs]. [...] Tu disais: À toujours je serai souveraine!
[...] Écoute maintenant ceci, voluptueuse, qui t'assieds avec assurance, et qui dis en ton
coeur: Moi, et rien que moi! Je ne serai jamais veuve et je ne serai jamais privée d'enfants!
Ces deux choses t'arriveront subitement, au même jour, la privation d'enfants et le veuvage»?
Ses enfants ont déjà été mentionnés dans Apocalypse 17:5 et elle essaye de les
récupérer à l’aide d’un vaste mouvement oecuménique.
Remarquons que la colère de Dieu qui s'abattra sur elle pourra ne durer qu'un seul jour,
un jour dans la période appelée le jour du Seigneur.
Apoc. 18:9: «Et tous les rois de la terre, qui se sont livrés avec elle à l'impudicité et au
luxe, pleureront et se lamenteront à cause d'elle, quand ils verront la fumée de son
embrasement.»
«Les rois de la terre», ce sont aussi les nations de la terre, celles qui se sont livrées
avec elle à l'impudicité, à ses rites, à ses fêtes.
Apoc. 18:10: «Se tenant éloignés, dans la crainte de son tourment, ils diront: Malheur!
malheur! La grande ville, Babylone, la ville puissante! En une seule heure est venu ton
jugement!»
Il y a deux grandes villes: il y a celle où seront exposés les cadavres des deux
témoins, la même où le Seigneur a été crucifié (Apoc. 11:8), c'est donc Jérusalem; et ensuite,
il y a l'autre «grande ville», qui est «la ville puissante», et pour qu'il n'y ait aucun doute,
aucune confusion, son nom est précisé, c'est «Babylone». C'est cette ville-là qui sera
embrasée, Rome, qui a succédé, du point de vue religieux, à l'ancienne Babylone. Elle sera
détruite entièrement, ce qui ne sera pas le cas de Jérusalem. Cette dernière ne sera pas
embrasée. N'oublions pas que le système politico-religieux babylonien sera dirigé de Rome;
c'est de là que l'on tiendra les rennes, comme ce fut si souvent le cas dans le passé.
Ceci est à rapprocher de ce qui est écrit dans Ézéchiel 27 et 28.
Apoc. 18:11-13: «Et les marchands de la terre pleurent et sont dans le deuil à cause d'elle,
parce que personne n'achète plus leur cargaison, cargaison d'or, d'argent, de pierres
précieuses, de perles, de fin lin, de pourpre, de soie, d'écarlate, de toute espèce de bois de
senteur, de toute espèce d'objets d'ivoire, de toute espèce d'objets en bois très précieux, en
airain, en fer et en marbre, de cinnamome, d'aromates, de parfums, de myrrhe, d'encens,
de vin, d'huile, de fine farine, de blé, de boeufs, de brebis, de chevaux, de chars, de corps et
d'âmes d'hommes.»
Tout ceci nous montre que le système de ces dix nations sera aussi un système
économique. Remarquons que la grande majorité des produits décrits étaient utilisés pour les
services religieux: «or, argent, pierres, perles, lin, soie, bois précieux, aromates, parfums,
myrrhe, encens, vin, huile, farine de blé», sans oublier les «corps» et les «âmes d'hommes».
N'oublions pas que l'Israël moderne ira en esclavage, mais il a été tout d'abord dans un
esclavage spirituel. On lui a fait monnayer son âme par l'achat d'indulgences. Au Moyen Âge
les serfs étaient taillables et corvéables à merci. On a trafiqué des reliques, des corps
d'hommes qui ont été considérés comme des reliques.
Apoc. 18:14: «Les fruits que désirait ton âme sont allés loin de toi; et toutes les choses
délicates et magnifiques sont perdues pour toi, et tu ne les retrouveras plus.»
Nous pouvons comprendre que Dieu va effacer, gommer définitivement ce système.
Apoc. 18:15: «Les marchands de ces choses, qui se sont enrichis par elle, se tiendront
éloignés, dans la crainte de son tourment; ils pleureront et seront dans le deuil,»
Ceux qui ont bénéficié de ce système ne seront pas tous emportés avec lui, ils ne
seront pas tous embrasés avec lui.
Apoc. 18:16: «et diront: Malheur! malheur! La grande ville, qui était vêtue de fin lin, de
pourpre et d'écarlate, et parée d'or, de pierres précieuses et de perles! En une seule heure
tant de richesses ont été détruites!»
Cette «grande ville [...] vêtue de fin lin, de pourpre et d'écarlate», c'est Rome! Le
«pourpre» est la couleur de la royauté et «l'écarlate» est la couleur de la prostitution.
Apoc. 18:17-19: «Et tous les pilotes, tous ceux qui naviguent vers ce lieu, les marins, et
tous ceux qui exploitent la mer, se tenaient éloignés, et ils s'écriaient en voyant la fumée de
son embrasement: Quelle ville était semblable à la grande ville? Et ils jetaient de la
poussière sur leurs têtes, ils pleuraient et ils étaient dans le deuil, et ils criaient et disaient:
Malheur! malheur! La grande ville, où se sont enrichis par son opulence tous ceux qui
ont des navires sur la mer, en une seule heure elle a été détruite!»
Ils ne voudront pas admettre que c'est la fin de leur commerce, que c'est la fin de cette
puissance, parce que sa destruction aura été soudaine.
Apoc. 18:20: «Ciel, réjouis-toi sur elle! Et vous, les saints, les apôtres, et les prophètes,
réjouissez-vous aussi! Car Dieu vous a fait justice, en la jugeant.»
Tous les martyrs pourront se réjouir. Dieu a tiré vengeance de leur sang.
Apoc. 18:21-24: «Alors un ange puissant prit une pierre semblable à une grande meule, et
il la jeta dans la mer, en disant: Ainsi sera précipitée avec violence Babylone, la grande
ville, et elle ne sera plus trouvée. Et l'on n'entendra plus chez toi les sons des joueurs de
harpe, des musiciens, des joueurs de flûte et des joueurs de trompette, on ne trouvera plus
chez toi aucun artisan d'un métier quelconque, on n'entendra plus chez toi le bruit de la
meule, la lumière de la lampe ne brillera plus chez toi, et la voix de l'époux et de l'épouse
ne sera plus entendue chez toi, parce que tes marchands étaient les grands de la terre, parce
que toutes les nations ont été séduites par tes enchantements, et parce qu'on a trouvé chez
elle le sang des prophètes et des saints et de tous ceux qui ont été égorgés sur la terre.»
Cette Babylone sera entièrement détruite, elle sera abandonnée. Lorsque l'ancienne
Babylone est tombée, Dieu prophétisa qu'elle ne serait plus habitée et il en sera de même pour
cette Babylone du temps de la fin.
En fait, nous voyons ici Dieu qui demande à Son peuple de se réjouir, car le monde
meilleur qu'Il lui a promis est maintenant à portée de la main. En lisant ce chapitre, nous
pouvons nous rendre compte qu'il faudra beaucoup d'efforts et de patience pour rééduquer le
monde, car l'homme s'est bien accroché à sa propre civilisation et il ne voudra apprendre que
petit à petit. Pendant un certain temps, il continuera à regarder en arrière, comme la femme
de Lot. Il aura des regrets pour ce qu'il a connu. Cependant, de toute l'humanité, il ne
survivra qu'un dixième, une dîme, et pendant une certaine période de temps, cette «dîme»
gardera encore le cou raide.
Devons-nous nous étonner si Dieu veut que nous apprenions tous la patience, cette
patience sans laquelle nous risquerions d'éliminer ce dixième? Voilà pourquoi nous devons
développer toutes les qualités de l'Esprit car, s'il nous en manque une seule, la porte se
fermera devant nous. Nous ferions alors trop de dégâts dans le Royaume, au milieu d'un reste
d'humanité qui ne voudra pas se soumettre immédia-tement à Dieu.
Alors, faites-vous bien votre part pour prendre en main cette dîme d'humanité qui
survivra à tous ce qui est décrit dans ce livre, dans cette révélation?
CHAPITRE 19
Ce chapitre se rapporte à la seconde venue du Christ et il explique comment le Christ
vaincra ceux qui voudront combattre contre Lui.
Apoc. 19:1: «Après cela, j'entendis dans le ciel comme une voix forte d'une foule
nombreuse qui disait: Alléluia! Le salut, la gloire, et la puissance sont à notre Dieu,»
«Une foule nombreuse»: ceci se réfère aux anges qui sont dans les cieux et non aux
hommes car, à part le Christ, personne n'est monté au ciel et il n'existe aucune âme immortelle
qui pourrait se trouver près du Seigneur dans les cieux. «Personne n’est monté au ciel, si ce
n’est celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme qui est dans le ciel» (Jean 3:13).
«Alléluia!» signifie «Louez l'Éternel!»
Apoc. 19:2: «parce que ses jugements sont véritables et justes, car il a jugé la grande
prostituée qui corrompait la terre par son impudicité, et il a vengé le sang de ses serviteurs
en le redemandant de sa main.»
La vengeance appartient à Dieu et Il a maintenant «vengé le sang de ses serviteurs»,
des martyrs qui ont souffert la torture et la mort parce qu'ils ne voulaient pas renier le Dieu
vivant, parce qu'ils s'accrochaient à la vérité, refusant, par la même occasion, toutes les
doctrines païennes que l'on voulait leur imposer.
Avons-nous aussi le sentiment que les «jugements [de Dieu] sont véritables et justes»?
A-t-Il raison de verser les sept derniers fléaux qui sont détaillés au chapitre 16? Sommes-nous
vraiment du même avis que Dieu?
Apoc. 19:3: «Et ils dirent une seconde fois: Alléluia!... Et sa fumée monte aux siècles des
siècles.»
La «fumée» ne «monte» pas pendant tout le millénaire, pas plus que pendant toute
l'éternité. Devrait-elle monter jusqu'au trône de Dieu et le souiller, le polluer? Vous voyez
déjà que la réponse est non. De plus, la fumée pourrait monter dans notre atmosphère, mais
elle ne pourrait pas aller au-delà! En fait, «aux siècles des siècles» signifie «durant une
période de temps indéfinie»; cela pourrait très bien signifier que cela brûlera aussi longtemps
qu'il y aura quelque chose à brûler. N'oublions pas que le feu est un phénomène physique et
chimique. Il résulte de la combustion d'objets physiques dont les éléments se combinent avec
l'oxygène, ce qui a pour effet de les transformer en vapeur et en cendres. La fumée de
l'embrasement de la grande prostituée, de sa ville, est comme la peine, comme le châtiment
qui est tombé sur Sodome et Gomorrhe, qui, selon Jude 7, ont subi la peine d'un feu éternel,
d'un feu qui détruit, qui consume à jamais d'une manière définitive. Et vous savez aussi bien
que moi que ces villes ne brûlent plus depuis longtemps.
Dans Jérémie 17:27, Dieu dit: «Alors j'allumerai un feu aux portes de la ville et il
dévorera les palais de Jérusalem et ne s'éteindra point.»
Cette prophétie s'est accomplie par le roi Nebucadnetsar, comme le confirme Jérémie
52:13 où il est écrit: «Il brûla la maison de l'Éternel, la maison du roi et toutes les maisons
de Jérusalem; il livra au feu toutes les maisons de quelque importance.» Mais ce feu n'existe
plus, il s'est éteint lorsque tout ce qui pouvait être brûlé fut brûlé. Par conséquent, un feu
éternel ou un feu qui dure «aux siècles des siècles» ne brûlera pas éternellement, mais son
effet sera complet, total, et sa destruction restera permanente.
Il en est de même pour cette «fumée» qui «monte aux siècles des siècles». Il s'agit
d'une fumée qui résulte d'un feu dont l'effet sera complet, total, un feu dont la fumée
proviendra d'une destruction qui sera définitive.
Apoc. 19:4: «Et les vingt-quatre vieillards et les quatre êtres vivants se prosternèrent et
adorèrent Dieu assis sur le trône, en disant: Amen! Alléluia!»
«Les vingt-quatre vieillards» sont, comme j'ai déjà eu l'occasion de vous l'expliquer,
vingt-quatre sages car les êtres spirituels ne connaissent pas la vieillesse; tout comme Dieu, ils
restent toujours au présent. Le temps a été institué pour l'homme physique et, à notre tour,
lorsque nous serons transformés en êtres spirituels, nous serons toujours au présent.
Rappelez-vous que, lorsque l'Éternel S'est révélé à Moïse, Il a dit: «Je suis celui qui
suis» et Il a ajouté: «Je suis m'a envoyé vers vous.» Remarquez bien qu'Il n'a pas dit: «Je
suis celui qui est.» Plus tard, lorsqu'Il eut abandonné Sa divinité, l'Éternel, notre Sauveur,
Jésus, dit aux Juifs: «Avant qu'Abraham fût, je suis.» Il n'a pas dit: «J'étais». Et en disant
«je suis», Il marquait par là Sa divinité et c’est pour cette réponse que les Juifs voulurent Le
lapider (Jean 8:58-59), car à leurs yeux, Il Se faisait passer pour Dieu.
Apoc. 19:5: «Et une voix sortit du trône, disant: Louez notre Dieu, vous tous ses
serviteurs, vous qui le craignez, petits et grands!»
Nous qui sommes engendrés du Saint-Esprit de Dieu, craignons-nous vraiment Dieu?
Le louons-nous comme nous devrions le faire?
Apoc. 19:6: «Et j'entendis comme une voix d'une foule nombreuse, comme un bruit de
grosses eaux, et comme un bruit de forts tonnerres, disant: Alléluia! Car le Seigneur notre
Dieu tout-puissant est entré dans son règne.»
Dans Apocalypse 11:15, il était écrit: «Le royaume du monde est remis à notre
Seigneur et à son Christ.» Ici, nous lisons: «Le Seigneur notre Dieu tout-puissant est entré
dans son règne.» S'Il «est entré dans son règne», c'est que les saints sont déjà ressuscités.
Par conséquent, on peut supposer que ces voix qui glorifient et adorent Dieu sont celles des
saints. En effet, la description est la même que dans Apocalypse 14:2, et ces voix
ressemblent à la voix de Dieu, ce sont donc les voix des enfants de Dieu qui répondent à ce
qui a été demandé au verset 5.
Apoc. 19:7: «Réjouissons-nous, et soyons dans l'allégresse, et donnons-lui gloire; car les
noces de l'agneau sont venues, et son épouse s'est préparée,»
En s'adressant à l'Église de Dieu qui est à Corinthe, Paul écrit: «Je suis jaloux de vous
d'une jalousie de Dieu, parce que je vous ai fiancés à un seul époux, pour vous présenter à
Christ comme une vierge pure» (2 Cor. 11:2).
Et voici que le moment des noces est arrivé car, dans ce passage de l'Apocalypse, il est
maintenant question de l'«épouse» qui «s'est préparée». Il n'est plus question de la fiancée.
Christ va épouser de nouveau Israël, mais ce sera maintenant l'Israël spirituel. Le troisième
chapitre de Jérémie explique le premier mariage avec l'infidèle Israël!
Apoc. 19:8: «et il lui a été donné de se revêtir d'un fin lin, éclatant, pur. Car le fin lin, ce
sont les oeuvres justes des saints.»
L'épouse est vierge, car le «fin lin» est réservé aux vierges; et n'oublions pas que les
cent quarante-quatre mille, eux aussi, sont vierges (Apoc. 14:4). Le lin est symbole de la
justice des saints. Les saints ont donc lavé leur robe.
Apoc. 19:9: «Et l'ange me dit: Écris: Heureux ceux qui sont appelés au festin de noces de
l'agneau! Et il me dit: Ces paroles sont les véritables paroles de Dieu.»
Le mot «heureux» est repris à sept reprises dans le livre de l'Apocalypse:
«Heureux celui qui lit et ceux qui entendent [...] et qui gardent les choses qui y sont
écrites!» (Apoc. 1:3).
«Heureux dès à présent les morts qui meurent dans le Seigneur!» (Apoc. 14:13).
«Heureux celui qui veille, et qui garde ses vêtements» (Apoc. 16:15).
«Heureux et saints ceux qui ont part à la première résurrection!» (Apoc. 20:6).
«Heureux celui qui garde les paroles de la prophétie de ce livre!» (Apoc. 22:7).
«Heureux ceux qui lavent leurs robes [selon l'original: “Heureux ceux qui observent les
commandements”], afin d'avoir droit à l'arbre de vie» (Apoc. 22:14).
«Heureux ceux qui sont appelés au festin de noces de l'agneau!» Cette phrase est dans
ce présent chapitre. Pourquoi est-ce écrit? Parce qu'ils viennent de participer à la première
résurrection, la meilleure, ils régneront avec le Christ et, dès à présent, ils sont devenus des
dieux, membres de la famille divine. Les premiers fruits, les prémices, sous leur forme
spirituelle, participeront aux noces de l'Agneau.
Apoc. 19:10: «Et je tombai à ses pieds pour l'adorer; mais il me dit: Garde-toi de le faire!
Je suis ton compagnon de service, et celui de tes frères qui ont le témoignage de Jésus.
Adore Dieu. Car le témoignage de Jésus est l'esprit de la prophétie.»
L'ange ne laisse pas Jean se prosterner devant lui: c'est Dieu qu'il faut adorer.
Avoir «le témoignage de Jésus», c'est avoir l'Esprit de Dieu qui nous révèle les choses
à venir et qui nous fait comprendre la prophétie. Par conséquent, ceux qui sont véritablement
convertis peuvent comprendre «la prophétie».
Apoc. 19:11: «Puis je vis le ciel ouvert, et voici, parut un cheval blanc. Celui qui le
montait s'appelle Fidèle et Véritable, et il juge et combat avec justice.»
Beaucoup ont confondu le «cheval blanc» de ce verset avec celui d'Apocalypse 6:2.
Dans le sixième chapitre, le cavalier monté sur un cheval blanc n'est qu'une subtile
contrefaçon du Christ. C'est un cavalier capable de séduire et de tromper la majorité des gens,
sauf les élus, car ce cavalier est un faux Christ, il représente le faux clergé. Dans le chapitre
que nous examinons maintenant, le cavalier monté sur un «cheval blanc» est le Christ. C'est
Lui qui est appelé «Fidèle et Véritable». Le «cheval blanc» est synonyme de victoire. Le
Christ est déjà venu mais, à cette époque-là, Il est venu comme un simple charpentier. C'est
ce qu'a expliqué Zacharie 9:9, où il est écrit: «Voici, ton roi vient à toi; [...] il est humble et
monté sur un âne, sur un âne, le petit d'une ânesse.» Lorsque l'on examine ce qui s'est passé à
cette époque, on comprend que les Juifs n'avaient pas compris que le Christ était là comme
Sauveur, ils Le prirent pour le roi attendu, celui qui allait restaurer Israël (Marc 11:1-11).
Déçue de constater qu'il n'en était rien et poussée par les sacrificateurs et les anciens, la foule
réclamera Sa mort et la libération de Barabbas (Matth. 27:15-25). Mais dans ce dix-neuvième
chapitre de l'Apocalypse, le Christ revient en vainqueur et comme Roi des rois. Il accomplit
la deuxième partie de la prophétie de Zacharie où il est dit: «Voici, ton roi vient à toi; il est
juste et victorieux».
Apoc. 19:12: «Ses yeux étaient comme une flamme de feu; sur sa tête étaient plusieurs
diadèmes; il avait un nom écrit, que personne ne connaît, si ce n'est lui-même;»
«Plusieurs diadèmes», plusieurs couronnes. Dieu lui avait donné un nouveau nom,
tout comme nous recevrons un nom nouveau lorsque nous ferons partie de la famille divine.
Apoc. 19:13: «et il était revêtu d'un vêtement teint de sang. Son nom est la Parole de
Dieu.»
«Un vêtement teint de sang»! Le mot «teint» est traduit du grec bapto qui signifie
aussi «trempé», «immergé» dans du sang. Notre Sauveur a répandu Son sang pour tous, mais
il peut s'agir aussi du sang des peuples, ce sang qui sortira de la cuve de la colère de Dieu.
«Son nom est la Parole de Dieu»! C'est la même Parole que dans Jean 1:1, c'est le
Logos, c'est Lui qui donne à l'apôtre Jean la révélation contenue dans ce livre.
Apoc. 19:14: «Les armées qui sont dans le ciel le suivaient sur des chevaux blancs,
revêtues d'un fin lin, blanc, pur.»
«Les armées» qui le suivent sont les armées célestes, les anges. Elles sont signes de
grande puissance et de gloire.
Apoc. 19:15: «De sa bouche sortait une épée aiguë, pour frapper les nations; il les paîtra
avec une verge de fer; et il foulera la cuve du vin de l'ardente colère du Dieu tout-puissant.»
«L'épée aiguë», c'est la parole de Dieu qui, selon Hébreux 4:12, est vivante et efficace,
plus tranchante qu'une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu'à partager âme et
esprit, c’est-à-dire jusqu'à partager corps et intelligence. «L'épée» symbolise aussi la
puissance divine.
«Frapper les nations» a aussi le sens d'étonner, comme on pourrait dire qu'une idée
me frappe, me vient à l'esprit. L'enseignement qui sera donné aux nations les frappera, les
étonnera aussi.
«Il les paîtra», car Christ sera le berger des nations, et en ajoutant qu'«il les paîtra
avec une verge de fer», ceci démontre l'attitude des nations qu'Il paîtra. Les gens se
tourneront contre le Christ car n'oublions pas que, malgré les fléaux décrits dans Apocalypse
16, ils n’ont cessé de blasphémer.
Enfin, «il foulera la cuve du vin de l'ardente colère du Dieu tout-puissant». Ceci a
déjà été décrit dans Apocalypse 14:19-20. Ésaïe 63:1-6 déclare: «Qui est celui qui vient
d’Édom, de Botsra, en vêtements rouges, en habits éclatants, et se redressant avec fierté dans
la plénitude de sa force? C’est moi, qui ai promis le salut, qui ai le pouvoir de délivrer.
Pourquoi tes habits sont-ils rouges, et tes vêtements comme les vêtements de celui qui foule
dans la cuve? J’ai été seul à fouler au pressoir, et nul homme d’entre les peuples n’était avec
moi; je les ai foulés dans ma colère, je les ai écrasés dans ma fureur; leur sang a jailli sur
mes vêtements, et j’ai souillé tous mes habits. Car un jour de vengeance était dans mon coeur,
et l’année de mes rachetés est venue. Je regardais, et personne pour m’aider; j’étais étonné,
et personne pour me soutenir; alors mon bras m’a été en aide, et ma fureur m’a servi
d’appui. J’ai foulé des peuples dans ma colère, je les ai rendus ivres dans ma fureur, et j’ai
répandu leur sang sur la terre.» Et Joël 3:11-14 ajoute: «Hâtez-vous et venez, vous toutes,
nations d’alentour, et rassemblez-vous! Là, ô Éternel, fais descendre tes héros! Que les
nations se réveillent, et qu’elles montent vers la vallée de Josaphat! Car là je siégerai pour
juger toutes les nations d’alentour. Saisissez la faucille, car la moisson est mûre! Venez,
foulez, car le pressoir est plein, les cuves regorgent! Car grande est leur méchanceté. C’est
une multitude, une multitude, dans la vallée du jugement; car le jour de l’Éternel est proche,
dans la vallée du jugement.» Ceci est à comparer à une libation, une offrande de vin, comme
l’apôtre Paul le fait dans 2 Timothée 4:6: «Car pour moi, je sers déjà de libation, et le
moment de mon départ approche.» L’apôtre Paul sera décapité, il perdra son sang et il
compare sa mort avec l’offrande de vin mentionnée dans Nombres 15.
Apoc. 19:16: «Il avait sur son vêtement et sur sa cuisse un nom écrit: Roi des rois et
Seigneur des seigneurs.»
«Roi des rois» signifie qu'il y aura d'autres rois que Lui, et «Seigneur des seigneurs»
nous montre qu'il y aura aussi d'autres seigneurs, tous rassemblés sous Son autorité qui sera
suprême et ils régneront avec le Christ sur la terre (Apoc. 5:8-10).
Nous trouvons dans tous ces versets l'accomplissement de ce qui était annoncé dans le
Psaume 2. |
|