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Prophéties bibliques ou prédictions humaines ? Etude de la Bible, verset par verset, de L'APOCALYPSE

PREMIÈRE PARTIE (Apoc. 1:1 à 2:11)

CHAPITRE 1
Apocalypse est traduit du grec apokalupsis qui signifie «révélation». Beaucoup
affirment qu'il s'agit d'un livre caché, alors qu'il s'agit bien d'une révélation.

Apocalypse 1:1: « Révélation de Jésus-Christ, que Dieu lui a donnée pour montrer à ses
serviteurs les choses qui doivent arriver bientôt, et qu'il a fait connaître, par l'envoi de son
ange, à son serviteur Jean,»
Contrairement au livre de Daniel qui devait être scellé jusqu'au temps de la fin, le
livre de l'Apocalypse, lui, ne devait pas être scellé (Apoc. 22:10). L'Apocalypse est une
révélation que Dieu a donnée à Jésus-Christ et, à Son tour, Jésus-Christ l'a fait connaître
par Son ange. C'est un message destiné à montrer aux serviteurs de Dieu ce qui doit
arriver. Si ce message est pour les serviteurs de Dieu, nous ne devons pas nous étonner
que les autres Églises qui arborent une étiquette chrétienne le considèrent comme caché. Il
est fait mention dans ce verset des « choses qui doivent arriver bientôt ». Le mot grec qui est
traduit par « bientôt» est parfois traduit par «rapidement», «avec rapidité», «avec célérité».
La clé pour comprendre l'Apocalypse se situe dans le chapitre de la prophétie de
Jésus-Christ. Cette prophétie figure dans Matthieu 24, Marc 13 et Luc 21. C'est à partir
des évangiles que l'on peut comprendre ce que Jésus-Christ révèle. Ce livre n'a pas été
écrit uniquement pour les temps de la fin; il contient non seulement un message pour les
sept Églises, mais également des avertissements et des promesses pour ces sept Églises.
Voilà pourquoi ce livre ne devait pas être scellé.
Apocalypse 1:2: « Lequel a attesté la parole de Dieu et le témoignage de Jésus-Christ, tout
ce qu’il a vu.»
Qu'a fait l'apôtre Jean de ce message? Jean a attesté (confirmé, rendu témoignage
de) trois choses:
1. « la parole de Dieu»: en partie le livre de Daniel, en partie des livres de l'Ancien
Testament, mais aussi des écrits du Nouveau Testament qui commençaient à se répandre;
2. « le témoignage de Jésus-Christ »: l'esprit de la prophétie (Apoc. 19:10);
3. « tout ce qu'il a vu» dans sa vision, notamment des armes modernes qu'il a essayé de
décrire avec la connaissance de son époque.
Apocalypse 1:3: « Heureux celui qui lit et ceux qui entendent les paroles de la prophétie, et
qui gardent les choses qui y sont écrites! Car le temps est proche.»
«Heureux» parce qu'ils comprendront, parce qu'ils auront la connaissance,
« heureux» parce que, tout comme la vérité, cette révélation les affranchira. Pour faire
partie de ces « heureux», il faut lire la prophétie, ensuite l'entendre ou la comprendre et,
enfin, il faut la garder, c'est-à-dire s'en souvenir.
«Le temps est proche»: cette expression n'est jamais une affirmation formelle
impliquant l'arrivée imminente de la personne ou de l'objet attendu; elle signifie plutôt que
ce qui est dit se manifestera inévitablement.
Apocalypse 1: 4-5: « Jean aux sept Églises qui sont en Asie: que la grâce et la paix vous
soient données de la part de celui qui est, qui était, et qui vient, et de la part des sept esprits
qui sont devant son trône, et de la part de Jésus-Christ, le témoin fidèle, le premier-né des
morts, et le prince des rois de la terre!»
«Asie»: il s'agit ici de l'Asie Mineure, une des provinces de l'Empire romain dans
la Turquie moderne.
«Celui qui est, qui était et qui vient» est bien entendu le Christ, l'Éternel ou le
YHVH de l'Ancien Testament. Il s'agit de celui qui S'est révélé à Moïse du buisson ardent
et qui a donné Son nom: « Je suis».
«Celui qui est, qui était et qui vient» démontre aussi Sa divinité. Ce nom incorpore
le présent, le passé et le futur. Le temps a été créé pour l'homme, c'est ce que nous avons
déjà vu au cours d'autres études. Par conséquent, « celui qui était» est celui qui était là avant
que le temps n’existe, «c elui qui est» est celui qui est encore là pendant que le temps existe,
« celui qui vient» est celui qui vient pour cette période de mille ans et celle de cent ans, et
qui sera encore là lorsque l'homme sera devenu un Dieu. Lorsque le temps disparaîtra,
nous serons tous au temps présent comme Dieu est toujours au présent. C'est l'Éternel!
«Les sept esprits»: le mot « esprits » est traduit de pneuma signifiant «puissance»,
«souffle», «vent».
Remarquons aussi ce que dit Hébreux 1:7: « De plus, il dit des anges: Celui qui fait
de ses anges des vents et de ses serviteurs une flamme de feu.» Certaines versions
traduisent par « celui qui a fait de ses anges des esprits». Il s'agit toujours du même mot
grec pneuma traduit par «vents», «esprits». Dieu a donc fait de Ses anges des aggelos
(prononciation “angelos”), des esprits, des pneuma. Ils se tiennent devant le trône de Dieu
(Apoc. 4:5). Ils sont envoyés par toute la terre (Apoc. 5:6). Ils recevront les sept
trompettes (Apoc. 8:2).
«Jésus-Chris , le témoin fidèle»: c'est déjà ce que nous explique Jean 3:31-34.
«Le premier né des morts»: de tous les morts, Jésus est le seul à avoir été ressuscité
pour la vie éternelle. Il est toujours le seul. Il est les prémices (1 Cor. 15:22-23). Plus
tard, ce sera la résurrection de ceux qui appartiennent à Christ, lors de Son avènement.
«Le prince des rois de la terre»: nous sommes appelés à devenir des rois. Nous
régnerons avec Christ et, alors, Il sera le Roi des rois. Pourquoi est-Il appelé « prince» dans
ce verset? Satan est le prince de ce monde, il s'est disqualifié et il sera jeté dehors lors du
retour de Jésus-Christ qui prendra sa place. Jésus sera donc en même temps un Prince et
un Roi.
Apocalypse 1:5-6: « À celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang,
et qui a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour Dieu son Père, à lui soient la
gloire et la puissance, aux siècles des siècles! Amen!»
Tout ceci forme un ensemble séparé de ce qui précède. Pour bien comprendre, la
numérotation du verset 6 aurait dû commencer à la seconde moitié du verset 5. Encore une
fois, nous constatons que nous ne devons pas nous fier à la numérotation des versets et des
chapitres. Cette numérotation ne figure pas dans le texte original. Elle est de source
humaine et non divine.
«Qui a fait de nous un royaume»: pourquoi l'apôtre Jean écrit-il: « qui a fait de nous
un royaume [c'est-à-dire des rois] , des sacrificateurs [c'est-à-dire des prêtres]»? À ce jour,
nous ne sommes pas encore des rois ni des sacrificateurs! Alors? Pierre appelle le peuple
de Dieu « un sacerdoce royal» (1 Pi. 2:9). Cependant nous ne sommes pas encore un
« sacerdoce royal», pas plus que nous ne sommes des « sacrificateurs pour Dieu» dans le
plein sens de ces termes. Mais nous le serons, car nous avons les arrhes de l'Esprit (2 Cor.
5: 5), et cet Esprit nous donnera la vie éternelle (Rom. 8:11). Dieu, qui peut accomplir
Son dessein, appelle parfois « les choses qui ne sont point comme si elles étaient» déjà
(Rom. 4:17). Mais comme nous allons le voir, Jean a une vision. Il voit même des choses
qui se passent après le retour de Jésus-Christ, des événements qu'il écrit au temps présent
ou au temps passé, mais qui font encore partie de notre futur.
Apocalypse 1:7: « Voici, il vient avec les nuées. Et tout oeil le verra, même ceux qui l'ont
percé; et toutes les tribus de la terre se lamenteront à cause de lui. Oui. Amen!»
« Tout oeil le verra»: cette affirmation est à rapprocher de Matthieu 24:30.
Remarquons que le signe du Fils de l'homme représente les événements précurseurs qui
sont aussi mentionnés dans Apocalypse 6:12-14.
«Ceux qui l'ont percé»: il s’agit des soldats romains. Mais ceci ne signifie
nullement qu'ils sont ressuscités et qu'ils sont là lorsque Jésus-Christ revient. « Ceux qui
l'ont percé» représentent en fait la puissance romaine et la nation juive qui seront là à Son
retour. Ce sont eux qui L'ont percé.
«Toutes les tribus de la terre se lamenteront»: pourquoi? Parce que chaque homme,
vous et moi, est responsable de la mort de Jésus-Christ. Lisons ce que Pierre déclare à la
foule assemblée suite au bruit qui eut lieu le jour de la pentecôte. Cette foule comprenait
des Juifs, mais aussi des personnes qui n'avaient pas réclamé la mort de notre Sauveur
(Actes 2:14, 22-23). Lorsque Jésus-Christ reviendra, « toutes les tribus de la terre se
lamen eront» , mais cela se produira aussi tout au long du millénaire, ainsi que pendant la
seconde résurrection.
Apocalypse 1:8: « Je suis l'alpha et l'oméga, dit le Seigneur Dieu, celui qui est, qui était, et
qui vient, le Tout-Puissant.»
«L’alpha et l’oméga»: il s'agit ici de la première et de la dernière lettre de
l'alphabet grec. C'est une expression semblable à celle des Juifs qui faisaient mention de
l' aleph et du tau, première et dernière lettre de l'alphabet hébreu. Puisque Jean écrit en
grec, il utilise la première et la dernière lettre de l'alphabet grec. Christ est donc « celui qui
commence», Il est le commenceur et celui qui finit. Nous verrons cela au chapitre 3 et au
verset 14.
Apocalypse 1:9: « Moi Jean, votre frère, et qui ai part avec vous à la tribulation et au
royaume et à la persévérance en Jésus, j'étais dans l'île appelée Patmos, à cause de la
parole de Dieu et du témoignage de Jésus.»
Au moment où Jean a cette vision, il est déjà âgé. Il a écrit ce livre vers l'an 90-95.
Il y a plus de soixante ans que Jésus-Christ est mort. Il est dans l'île appelée Patmos .
C'est une île du Dodecanèse, dans les Sporades du sud, à environ 112 km au sud-ouest
d'Éphèse. C'est une île rocheuse, aride, dans la mer Égée. Vers la fin du premier siècle,
on y envoyait ceux que l'on bannissait.
Pourquoi l'apôtre Jean était-il banni? Pourquoi lui, le dernier des douze, a-t-il été
exilé? En l'an 90, des aristocrates et des philosophes furent tenus pour responsables de
l'état d'esprit qui s'opposait de plus en plus à l'empereur Domitien. Celui-ci entreprit alors
une sorte de persécution qui s'abattit aussi bien sur les Juifs que sur les chrétiens, et les
délateurs eurent beau jeu. Une Église amenait de fausses doctrines au sein de la véritable
Église, et on chassait ceux qui voulaient rester fermes. Toutes les accusations étaient
bonnes pour qu'ils soient écartés des congrégations.
Dans les deuxième et troisième épîtres de Jean, on peut avoir un aperçu de ce qui se
passait à cette époque. Imaginons cet homme âgé, exilé sur l'île de Patmos et écrivant ces
courtes épîtres. Remarquons combien il insiste sur la vérité et sur l'amour.
N'oublions pas que, dans sa première épître, il insiste sur le respect des commandements.
C'est dans cette épître qu'il écrit: « l'amour de Dieu consiste à garder ses commandements»
(5:3) et « celui qui dit qu’il demeure en lui doit marcher aussi comme il a marché lui-même»
(2:6) . Autrement dit, il doit vivre comme Jésus-Christ a vécu.
Jean n'avertit pas d'un danger à venir. Il sait qu'il est arrivé et qu'il est déjà entré
au sein des congrégations. Il y avait déjà longtemps que Paul avait écrit dans sa seconde
épître aux Thessaloniciens: « Le mystère de l'iniquité [de ce qui est sans loi] agit déjà»
(2:7) . En l'an 66, Jude avait également écrit: « Bien-aimés, comme je dés rais v vemen
vous écrire au sujet de notre salut commun, je me suis senti obligé de le faire afin de vous
exhorter à combattre pour la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes. Car il
s’est glissé parmi vous certains hommes, dont la condamnation est écrite depuis longtemps,
des impies, qui changent la grâce de notre Dieu en dissolution, et qui renient notre seu
maître et Seigneur Jésus-Christ » (Jude 3-4). Voyons maintenant ce que Jean écrit et
comment il écrit: « que la grâce, la miséricorde et la paix soient avec vous de la part de
D eu le Père e de la part de Jésus-Chr s , le Fils du Père, dans la vérité e la charité!» (2
Jean 3). Remarquons comme il parle de la vérité! Pourquoi? Parce que les fausses
doctrines sont là, des doctrines émanant du paganisme mais que l'on brandissait déjà sous
une étiquette chrétienne. Déjà on détruisait les dossiers de la véritable Église de Dieu, on
allait même jusqu'à les brûler afin de pouvoir mieux implanter des doctrines émanant des
religions babyloniennes.
Poursuivons 2 Jean 4-6: « J’ai été fort réjoui de trouver de tes enfants qui marchent
dans la vérité, selon le commandement que nous avons reçu du Père. Et maintenant, ce que
je te demande, Kyria, — non comme te prescrivant un commandement nouveau, mais celui
que nous avons eu dès le commencement, — c’est que nous nous aimions les uns les autres.
Et l’amour consiste à marcher selon ses commandements C’est là le commandement dans
lequel vous devez marcher, comme vous l’avez appris dès le commencement.» Prenons la
peine de bien comprendre ce que Jean dit à Kyria: «L'amour n'est pas ce que les autres
racontent! Ils prétendent que le Christ est venu abolir la loi. Ceci est faux et ils n'ont que
le mot “amour” à la bouche, mais voilà le véritable amour: vous devez marcher selon les
commandements de Dieu, ces commandements qui sont à la base de la loi, et vous devez
rejeter le paganisme. Vous devez rejeter tout ce qui est sans loi ou qui dilue les véritables
doctrines.» Cet avertissement est toujours valable de nos jours. Voilà pourquoi il est
incorporé dans la Bible.
Continuons: « Car plusieurs séducteurs sont entrés dans le monde, qui ne confessent
point que Jésus-Christ est venu en chair. Celui qui est tel, c est le séducteur et l’antéchrist.
Prenez garde à vous-mêmes, afin que vous ne perdiez pas le fruit de votre travail, mais que
vous receviez une pleine récompense. Quiconque va plus loin et ne demeure pas dans la
doctrine de Christ n’a point Dieu; celui qui demeure dans cette doctrine a le Père et le Fils»
(vv. 7-9). Qu'est-ce que « la doctrine de Christ»? C'est Son enseignement (vv. 10-11)! Ce
n'est pas parce qu'ils affirment être chrétiens qu'il faut les regarder comme tels. N'allons
donc pas chez eux et ne les recevons pas chez nous (v. 10). Comme il l'écrit, Jean verra
plus tard Kyria et Gaïus. Il semble qu'il ait été banni pour une période définie ou qu'il ait
appris qu'il allait être relâché! De toute façon, il quittera Patmos puisqu'il mourra à
Éphèse.
Jean fait partie de l'époque de la première des sept Églises mentionnées dans
l'Apocalypse. Cette Église a eu de la persévérance et elle a souffert, tout comme Jean. Ce
qui explique ce qu’il écrit.
Apocalypse 1:10-11: « Je fus ravi en esprit au jour du Seigneur, et j'entendis derrière moi
une voix forte, comme le son d'une trompette, qui disait: Ce que tu vois, écris-le dans un
livre, et envoie-le aux sept Églises, à Éphèse, à Smyrne, à Pergame, à Thyatire, à Sardes, à
Philadelphie, et à Laodicée.»
Jean fut « ravi», enlevé, transporté, « au jour du Seigneur», non pas un jour de
semaine sans importance, mais dans, au cours de, pendant le jour du Seigneur.
Qu'est-ce que « le jour du Seigneur»? (Apoc. 6:15-17). C'est le grand et terrible
jour de la fureur de l'Éternel, décrit par les prophètes Joël et Sophonie. « J'entendis une
voix»: la voix que Jean entend est celle du Christ et il reçoit l'ordre d'écrire Son message
et de l'envoyer aux sept Églises. Elles le recevront, car ce message a été préservé dans la
Bible. Chacune d'elles le recevra. Jean devait écrire ce qu'il voyait dans un livre, dans un
rouleau qui était destiné aux serviteurs de Dieu, à ceux à qui Dieu veut montrer les choses
qui doivent arriver d'une manière soudaine et qui se manifesteront inévitablement.
Apocalypse 1:12: « Je me retournai pour connaître quelle était la voix qui me parlait. Et
après m'être retourné, je vis sept chandeliers d'or,»
Nous nous trouvons ici devant sept chandeliers, mais ces chandeliers sont séparés.
Apocalypse 1:13-15: « et, au milieu des sept chandeliers, quelqu'un qui ressemblait à un
fils d'homme, vêtu d'une longue robe et ayant une ceinture d'or sur la poitrine. Sa tête et
ses cheveux étaient blancs comme de la laine blanche, comme de la neige; ses yeux étaient
comme une flamme de feu; ses pieds étaient semblables à de l'airain ardent, comme s'il eût
été embrasé dans une fournaise; et sa voix était comme le bruit de grandes eaux.»
Voilà donc une description du Christ! En fait, Jean ne Le voit pas réellement, il Le
voit dans sa vision, tout comme Pierre, Jacques et Jean L'ont vu lors de la transfiguration.
Apocalypse 1:16: « Il avait dans sa main droite sept étoiles. De sa bouche sortait une épée
aiguë, à deux tranchants; et son visage était comme le soleil lorsqu'il brille dans sa force.»
L'« épée aiguë à deux tranchants» est une arme capable d'être utilisée dans tous les
sens: on pouvait frapper de la pointe, on pouvait frapper par l'un des deux tranchants ou
par les deux à la fois, on pouvait aussi s'en servir pour assommer à l'aide de la poignée.
Cette épée est la parole de Dieu (Héb. 4:12).
Apocalypse 1:17: « Quand je le vis, je tombai à ses pieds comme mort. Il posa sur moi sa
main droite, en disant: Ne crains point!»
Devant une telle gloire, devant une telle vision, Jean tombe « comme mort». Une
telle splendeur était plus qu'il ne pouvait supporter, mais des forces lui furent rendues par
la « main droite» de Jésus-Christ.
Apocalypse 1:18: « Je suis le premier et le dernier, et le vivant. J'étais mort; et voici, je
suis vivant aux siècles des siècles. Je tiens les clefs de la mort et du séjour des morts.»
« Le premier et le dernier»: ceci est identique à ce qui est écrit au verset 8 où Il dit:
« Je suis l'alpha et l'oméga». C'est Lui qui a commencé ce qui est physique, toutes choses,
l'univers entier, la terre, tout ce qu'elle contient. C'est Lui aussi qui amènera ce qui est
éternel (Apoc. 21:6). N'oublions pas qu'il n'existe aucun autre nom par lequel nous
puissions être sauvés.
Pourquoi dit-Il: « J'étais mort [...] je suis vivant [...]. Je tiens les cle s de la mort e
du séjour des morts»? Parce que, selon Romains 5:9-10, nous sommes justifiés par Son
sang, nous sommes réconciliés avec Dieu par Sa mort et nous serons sauvés par Sa vie,
c'est-à-dire par Sa résurrection. C'est donc Son sang, Sa mort et Sa résurrection qui
permettront au Père de nous ressusciter par le Saint-Esprit, mais c'est Jésus-Christ qui en
détient les clefs.
Apocalypse 1:19-20: « Écris donc les choses que tu as vues, et celles qui sont, et celles qui
doivent arriver après elles, le mystère des sept étoiles que tu as vues dans ma main droite,
et des sept chandeliers d'or. Les sept étoiles sont les anges des sept Églises, et les sept
chandeliers sont les sept Églises.»
L'Israël de l'Ancien Testament était la congrégation dans le désert, autrement dit
l'Église de l'Ancien Testament. Elle était représentée par un « chandelier» (composé de six
branches plus la partie centrale, soit sept branches, un seul chandelier pour tout Israël).
Mais pour l'Israël spirituel, pour l'Église du Nouveau Testament, il s'agit de « sept
chandeliers» séparés. Il y est donc question de sept époques pour la seule et véritable
Église que Jésus-Christ a bâtie. Le verset 13 nous dit que Jésus-Christ est au milieu des
chandeliers.
Quant aux « sept étoiles» du verset 16, il s'agit de sept anges, du grec angelos qui
signifie aussi «messager». Ceci ne se réfère pas nécessairement à des anges. Pourquoi?
Parce que, dans Marc 1:2, le mot « messager» est aussi traduit d' angelos. Or il est question
de Jean-Baptiste qui n'était pas un ange. Les sept anges doivent rendre compte de « sept
Églises». Est-ce le but des anges? Il est plus que probable que ce verset parle de messagers
physiques et non d'anges!
Que sont ces « sept Églises»?
Il y avait, à l'époque de l'apôtre Jean, des Églises qui existaient en Asie Mineure.
Ces Églises, ces congrégations, existaient notamment dans les villes d'Éphèse, de Smyrne,
de Pergame, de Thyatire, de Sardes, de Philadelphie et de Laodicée (Apoc. 1:11).
Cependant, ces Églises ont cessé d'exister depuis longtemps! À cette époque-là, n'y avait-il
que ces Églises, ces congrégation-là? Non, il y en avait beaucoup d'autres.
Mais qu'en est-il de la prophétie contenue dans ce message? A-t-elle été accomplie?
Si ce message ne s'adressait qu'aux « sept Églises» situées dans ces sept villes de l'époque,
Églises qui ont cessé d'exister depuis longtemps, alors nous ne devons plus nous soucier de
ces messages car la prophétie a dû s'accomplir avant leur disparition.
Mais, comme nous allons le voir, ces « sept Églises» représentent les ères
consécutives de la véritable Église de Dieu depuis le premier siècle jusqu'à nos jours,
jusqu'au retour du Christ, c'est-à-dire jusqu'à la fin de la présente époque.
On a affirmé que tous ces messagers s'adressaient à tous les chrétiens des différentes
époques, que les sept messages étaient pour chaque chrétien pris individuellement et
collectivement. Ceci est faux puisque nous trouvons une succession chronologique dans les
affirmations de Jésus-Christ: « Je v ens bientôt » (Apoc. 3:11), « Je me tiens à la porte et je
frappe» (Apoc. 3:20).
On a affirmé que les six premières Églises représentaient le premier siècle de la
réformation et que la septième Église représentait la réforme elle-même. On ne peut
prétendre que depuis la réformation, Jésus-Christ est à la porte et qu'Il frappe.
On affirme encore qu'elles doivent toutes être contemporaines aujourd'hui. Dans ce
cas, où est l'Église d'Éphèse? Où est celle de Laodicée? Où est l'Église de Smyrne qui
doit avoir une tribulation de dix jours, c'est-à-dire de dix ans (Nom. 14:24)?
Enfin, on dit qu'elles doivent toutes être là au retour du Jésus-Christ! Si oui,
lesquelles sont-elles? Sont-ce les Églises protestantes? Est-ce l'Église catholique? Les
adventistes? Les témoins de Jéhovah?
Nous avons lu que Jésus-Christ était au milieu des sept chandeliers qui sont les sept
Églises. Se pourrait-il que Jésus-Christ Se trouve au milieu d'Églises qui transgressent les
sabbats, qui transgressent les fêtes de l'Éternel, qui rejettent la loi et qui blasphèment en Le
faisant passer pour un menteur, en affirmant qu'Il est venu pour abolir la loi, alors qu'Il
déclare ne pas être venu pour abolir cette loi qui est éternelle? Peut-Il être parmi des
Églises qui prêchent, qui enseignent qu'Il n'est resté que 36 heures dans le tombeau, alors
qu'Il avait affirmé clairement qu'il y resterait 72 heures, pendant trois jours et trois nuits?
Si les messages, les lettres ne concernaient que les Églises existant à l'époque de
l'apôtre Jean, pourquoi avoir ignoré ou laissé de côté la plus ancienne et la plus importante:
l'Église de Colosses? Colosses était à 20 km de Laodicée. Cette ville était également sur
la route du courrier et était aussi un relais postal! Pourquoi est-elle ignorée? Parce que
sept est un chiffre complet! Pourquoi n'en décrire que sept, alors qu'il y a beaucoup plus
d'Églises qui sont beaucoup plus importantes?
D'Éphèse à Smyrne, il y a 64 km. De Smyrne à Pergame, il y a 95 km. De
Pergame à Thyatire, il y a 72 km. De Thyatire à Sardes, il y a 43 km. De Sardes à
Philadelphie, il y a 40 km. De Philadelphie à Laodicée, il y a 67 km.
Si les messages ne concernaient que les Églises existant à l'époque de l'apôtre Jean,
on peut alors s'étonner de les voir toutes si proches les unes des autres et cependant si
différentes! Si différentes en même temps!
Lorsque nous lisons le message aux Églises, nous nous rendons compte que des
événements particuliers doivent se passer. Par exemple, l'Église d'Éphèse doit faire face à
de faux apôtres; l'Église de Smyrne, elle, devra faire face à une tribulation de dix jours, de
dix ans, laquelle eut lieu de l'an 303 à l'an 313. Ce seul fait doit nous prouver que le
message aux sept Églises n'est pas destiné à des Églises contemporaines ou aux
congrégations qui, à l'époque, étaient établies dans les villes d'Éphèse, de Smyrne, de
Pergame, de Thyatire, de Sardes, de Philadelphie et de Laodicée. En effet, quand une
Église est persécutée, toutes les autres qui lui sont contemporaines le sont aussi. Nous ne
pouvons imaginer que quelque chose puisse se passer à Éphèse et que rien n'arrive à
Smyrne qui est à 64 km de là! Si, un jour, une persécution devait s'abattre sur l'Église de
Dieu qui est à Charleroi, cette même persécution s'abattrait sur l'Église de Liège, sur celles
de l’Est de la France et de Londres.
Nous pouvons donc avoir la certitude que les sept Églises mentionnées aux chapitre
2 et 3 du livre de l'Apocalypse sont successives. Les villes qui ont donné leur nom aux
sept Églises étaient en ce temps-là des étapes, des relais postaux. Un courrier qui se
trouvait à Éphèse se retrouvait plus tard à Smyrne, puis encore plus tard à Pergame et ainsi
de suite.
Inévitablement, il y avait une succession dans le temps pour aller d'un relais au
relais suivant, tout comme il y a une succession dans le temps pour les époques des sept
Églises.
CHAPITRE 2
La révélation contenue dans ce livre n'est pas de Jean. Elle émane de Dieu. Nous
trouvons donc dans l'ordre: Dieu, le Christ, l'ange, Jean (le premier des serviteurs à qui la
révélation a été donnée) et les sept Églises qui représentent le reste des serviteurs. Les sept
Églises doivent se succéder dans le temps, elles ne sont pas contemporaines, il s'agit donc
de sept étapes, sept époques dans la vie de l'Église, cette seule Église bâtie par Jésus-Christ.
Lorsque nous examinons les Écritures, nous pouvons nous rendre compte que ceux
qui furent fidèles à Dieu ne formèrent jamais une majorité.
Déjà à l'époque du déluge, seul Noé est trouvé juste devant Dieu. Plus tard, Élie
croira être resté seul et nous savons qu'après la mort de Jésus-Christ, seul un petit nombre
a reçu le Saint-Esprit de Dieu au cours de la Pentecôte en l'an 31.
Jésus-Christ a fait une promesse qui figure dans Matthieu 16:18. La porte du séjour
des morts est la tombe! En affirmant que la tombe ne l'emporterait pas sur Son Église, le
Christ fait comprendre qu'elle resterait toujours petite, laissant parfois l'impression d'être
sur le point de disparaître, de mourir. Avant de quitter les Siens, Jésus-Christ leur fait une
promesse qui est relatée dans Matthieu 28:20: « Je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la
fin du monde.» C'est une des raisons pour lesquelles Il est décrit au chapitre 1 du livre de
l'Apocalypse comme étant au milieu des sept chandeliers, les sept chandeliers étant les sept
Églises ou, mieux, les sept étapes différentes mais consécutives de l'Église de Dieu depuis
sa création jusqu'au retour du Christ. On dit «sept Églises» parce que l'Église bâtie par
Jésus-Christ verra sept conditions, sept circonstances, sept situations différentes, et cela au
cours de sept époques différentes, avec des réactions différentes pour chacune et, bien
entendu, avec sept chefs humains principaux différents.
Au moment où Jean a cette vision, les onze autres apôtres sont morts. Paul, lui
aussi, est mort. Pierre est mort depuis l'an 69 sans avoir pu se rendre à Rome comme chef
de l'Église. Pierre est resté longtemps à Jérusalem qui était le quartier général de l'Église
apostolique, et si, comme le veut la tradition, Pierre est mort à Rome, il n'y est pas allé
comme souverain pontife, mais pour y subir le martyre uniquement. Après Jérusalem,
Pierre est allé en Samarie, à Joppé, à Césarée, à Antioche, ensuite il est allé à Babylone sur
l’Euphrate et c'est de cet endroit qu'il adresse les salutations qui clôturent sa première
épître. C'est aux Juifs dispersés que Pierre écrit son épître (1 Pi. 1:1). Les provinces qui
sont citées ici par Pierre se situent au centre et au nord de l'Asie Mineure (la Turquie
d'aujourd'hui) ainsi que sur les rives sud de la mer Noire. Ces provinces n'étaient pas des
territoires grecs et, bien que Pierre mentionne la Galatie, il s'agit de la Galatie du nord et
non pas celle du sud. C'est la Galatie du sud que Paul a visitée et à laquelle il adresse son
épître aux Galates. L'archéologie a démontré suffisamment que la Galatie du nord n'était
pas de culture grecque et n'utilisait pas cette langue. Les autres apôtres sont allés vers les
tribus perdues de la maison d'Israël, comme Jésus-Christ le leur avait demandé (Matth. 10:5-6).
Au moment où Jean a cette vision, il est le dernier des douze, ou des treize, si l'on
tient compte de Matthias qui leur fut associé après le suicide de Judas (Actes 1:21-26).
Apocalypse 2:1: « Écris à l'ange de l'Église d'Éphèse: Voici ce que dit celui qui tient les
sept étoiles dans sa main droite, celui qui marche au milieu des sept chandeliers d'or:»
Le mot « ange» est traduit de angelos signifiant aussi «messager». En examinant le
premier chapitre, nous avons constaté que dans Marc 1:2, il est question de Jean-Baptiste
qui est le « messager», et ce mot est aussi traduit de angelos. Or Jean-Baptiste n'était pas un
ange. Il est plus que probable que ce message écrit s'adresse au messager physique de
l'Église d'Éphèse, c'est-à-dire la première époque (la première étape) de la vie de l'Église
de Dieu.
«Celui qui»: c'est ici une description de Jésus-Christ. Nous avons déjà lu cela dans
les versets 13 et 16 du chapitre précédent. Comme nous pouvons le constater, le message
adressé à chaque Église commence par une description de Jésus-Christ et, chaque fois, ce
sera une description différente.
Apocalypse 2-2: « Je connais tes oeuvres, ton travail, et ta persévérance. Je sais que tu ne
peux supporter les méchants; que tu as éprouvé ceux qui se disent apôtres et qui ne le sont
pas, et que tu les as trouvés menteurs.»
En lisant ces messages, nous nous rendons compte que des événements particuliers
doivent se passer. Cette période est celle des premiers apôtres, elle se perpétue jusqu'à
l'apôtre Jean et elle ira même un peu plus loin dans le temps.
À l'époque des premiers apôtres, le monde considérait la véritable Église de Dieu
comme une secte (Actes 24:14). Ici le mot secte est traduit de heresis qui signifie
«hérésie». Une hérésie, c'est ce qui est en contradiction avec les manières de penser du
plus grand nombre. C'est une doctrine contraire à l'orthodoxie au sein d'une religion
établie, c'est ce qui heurte les opinions considérées comme justes et raisonnables. Puisque
l'hérésie est une doctrine contraire à l'orthodoxie, voyons donc ce qu'est l'orthodoxie!
L'orthodoxie est l'ensemble des doctrines considérées comme vraies par la fraction
dominante. C'est ce qui est considéré par la majorité comme seul vrai.
Parce que la façon de vivre de Paul et son enseignement n'étaient pas conformes à
ce que croyait la majorité de l'époque, on l'a considéré comme faisant partie d'une secte,
d'une hérésie, et tous ceux qui vécurent comme Paul reçurent un nom: « Nous avons trouvé
cet homme, qui est une peste, qui excite des divisions parmi tous les Juifs du monde, qui
est chef de la secte des Nazaréens» (Actes 24:5).
Ce premier message est donc destiné aux Nazaréens . Qui sont donc les Nazaréens?
Ce sont les disciples du Christ, les disciples de Jésus de Nazareth qui, Lui-même, devait
être appelé « Nazaréen» (Matth. 2:23). À ces Nazaréens Jésus-Christ dit: « Je connais tes
oeuvres [tes efforts, ce que tu accomplis] , ton travail et ta persévérance [ton endurance, ta
patience]. Je sais que tu ne peux supporter les méchants [les pécheurs] ; que tu as éprouvé
[que tu as testé, mis à l'épreuve, examiné] ceux qui se disent apôtres et qui ne le sont pas et
que tu les as trouvés menteurs.»
Apocalypse 2:3: « que tu as de la persévérance, que tu as souffert à cause de mon nom, et
que tu ne t'es point lassé.»
« Lassé»: être fatigué, laisser tomber les bras. À la lecture de ces deux versets, nous
constatons que cette première époque devait faire face à de faux apôtres, mais que cela ne
l'a pas découragée. Déjà Paul savait, vers l'an 56, que de nombreuses congrégations
recevaient un faux enseignement, émanant de faux apôtres qu'il appelle des loups cruels
(Actes 20:17, 28-30).
Cet avertissement de Paul est donné 23 ans après que l'apôtre Pierre se fut opposé
ouvertement à Simon le magicien. Au verset 3, Jésus-Christ dit à cette première époque:
« Je sais que tu as souffert à cause de mon nom». De quelles souffrances est-il question?
Dès le départ, le démarrage de l'Église fut foudroyant: 3 000 baptisés le jour de la
Pentecôte; un peu plus tard, il y eut 5 000 baptisés (Actes 4:4). Ensuite les conversions se
firent plus lentement et c'est alors que l'on vit se développer la persécution. La première
persécution établie par un gouvernement eut lieu en l'an 64 sous Néron, cet empereur fou.
On murmurait qu'il avait bouté le feu à Rome. Voilà pourquoi, afin de s'innocenter et de
sauvegarder sa position, il accusa les chrétiens (les vrais comme les faux) de cet incendie.
Dès ce moment, la jeune congrégation chrétienne était virtuellement détruite dans cette
région, car une grande partie subit le martyre.
Mais qu'en était-il de Jérusalem? Après tout, c'était là que se situait le quartier
général de l'Église. En Judée, la nation juive était entrée en sédition contre les Romains et
ceux-ci envoyèrent des troupes pour mater cette insurrection. Sans attendre son reste, le
peuple de Dieu s'enfuit dans les montagnes et même jusqu'à Pella, tandis que les Romains
refermaient rapidement leur étreinte autour de Jérusalem en entreprenant le siège. La ville
tomba après un long blocus et le temple fut rasé. L'Église de Dieu fut ainsi réduite au
silence, les réunions furent suspendues et ainsi prenait fin l'oeuvre de l'Église apostolique à
Jérusalem après deux cycles de dix-neuf ans.
La congrégation qui se trouvait maintenant à Pella, une petite ville située de l'autre
côté du Jourdain, continua à s'appeler l'Église de Jérusalem, mais une sorte de tiédeur allait
s'implanter, leur zèle allait décliner de plus en plus, et cela dans toutes les congrégations.
Voilà pourquoi Jésus-Christ fait maintenant des reproches à cette première époque.
Apocalypse 2:4: « Mais ce que j'ai contre toi, c'est que tu as abandonné ton premier
amour.»
«Mais les reproches que j'ai à te faire, c'est que tu ne veux plus vivre conformément
à ton premier amour, tu fais des compromis, tu n'es plus chrétien à 100%, tu ne vis plus de
toute parole qui sort de la bouche de Dieu.» Après les louanges des versets 2 et 3, voici
maintenant les reproches.
Apocalypse 2:5: « Souviens-toi donc d'où tu es tombé, repens-toi, et pratique tes premières
oeuvres; sinon, je viendrai à toi, et j'ôterai ton chandelier de sa place, à moins que tu ne te
repentes.»
« Souviens-toi donc d'où tu es tombé»: «Ton amour pour moi était grand, mais te
voilà tombé dans certaines traditions païennes, tu ne pratiques plus tes premières oeuvres,
parce que tu es devenu faible spirituellement.»
«Pratique tes premières oeuvres»: «Reviens à ton premier amour; si tu ne le fais
pas, si tu ne te repens pas, je viendrai à toi pour ôter ton chandelier de sa place.» Nous
avons lu dans Apocalypse 1:20 que le chandelier, c'est l'Église. À moins de se repentir,
cette Église devait être retirée de l'endroit où elle se trouvait. Physiquement parlant, ceci
s’était accompli avant même que la prophétie ne fût écrite. En effet, le livre de
l'Apocalypse a été écrit entre 90 et 95; or, en l'an 69, l'Église avait été obligée de se
déplacer de Jérusalem vers Pella. Ceci avait été un transfert physique, mais le transfert
spirituel eut lieu plus tard, lorsque le respect et l'autorité, dans lesquels cette Église
apostolique avait été maintenue, lui furent arrachés. Au moment où l'apôtre Jean a cette
vision, Jésus connaissait déjà l'état spirituel de l'Église d'Éphèse: elle tiédissait et, en
outre, elle n'avait pas poursuivi l'oeuvre qu'elle devait accomplir conformément à Matthieu
28:19. Elle s'était arrêtée après l'an 69, peut-être parce qu'elle avait réalisé que le retour
de Jésus-Christ n'était pas imminent. Tous s'assoupirent et s'endormirent. La parabole des
vierges sages et des vierges folles commençait à s'accomplir.
Apocalypse 2:6: « Tu as pourtant ceci, c'est que tu hais les oeuvres des Nicolaïtes, oeuvres
que je hais aussi.»
Ces « Nicolaïtes» étaient justement ces faux apôtres, c'étaient des hommes qui
essayaient d'entraîner les disciples à leur suite. Ils n'avaient pas été ordonnés par Jésus-Christ
puisqu'on nous dit qu'ils se disent apôtres, mais ne le sont pas. Qui sont-ils
exactement? En examinant l'époque de Pergame, nous verrons qui sont ces Nicolaïtes, car
ils y sont encore mentionnés.
Apocalypse 2:7: « Que celui qui a des oreilles entende ce que l'Esprit dit aux Églises: À
celui qui vaincra je donnerai à manger de l'arbre de vie, qui est dans le paradis de Dieu.»
« Que celui qui a des oreilles entende»: que celui qui n'est plus sourd entende, et
ceci est à rapprocher de Matthieu 13:13-15: « C'est pourquoi je leur parle en paraboles,
parce qu'en voyant ils ne voient point, et qu'en entendant ils n'entendent ni ne
comprennent. Et pour eux s'accomplit cette prophétie d Ésaïe: Vous entendrez de vos
oreilles, et vous ne comprendrez point; vous regarderez de vos yeux, et vous ne verrez
point. Car le coeur de ce peuple est devenu insensible; ils ont endurci leurs oreilles, et ils
ont fermé leurs yeux, de peur qu'ils ne voient de leurs yeux, qu'ils n'entendent de leurs
oreilles, qu'ils ne comprennent de leur coeur, qu'ils ne se convertissent, et que je ne les
guérisse.» Le message qui est donné dans Apocalypse 2:7 n'est pas, remarquons-le bien,
pour l'Église d'Éphèse uniquement, il est pour les sept Églises, et le message adressé à
chaque Église sera valable pour toutes. C'est donc un message pour tous les convertis.
«L'arbre de vie»: c'est le Saint-Esprit. Le Saint-Esprit est promis à tous les appelés
de ces sept époques qui acceptent de faire la volonté de Dieu. C'est bien un message pour
ces sept Églises. L'apôtre Paul eut son dernier quartier général à Éphèse (Actes 19:1, 10-
12). La ville d'Éphèse fut le dernier quartier général de l'ère d'Éphèse, à laquelle elle
donna son nom.
Ce ne fut pas par simple coïncidence que Jésus-Christ choisit Éphèse pour
représenter la première organisation, la première époque de Son Église. Jean, qui fut le
dernier survivant des douze apôtres, ainsi que Philippe, qui avait été parmi les premiers
diacres, mourront tous deux à Éphèse. Aux environs de l'an 90, l'empereur Domitien
entama la deuxième persécution impériale. Cependant, tout comme la persécution de
Néron, celle de Domitien fut locale et sporadique. La plupart de ceux qui y succombèrent
habitaient en Italie et à Rome particulièrement. À Patmos, l'apôtre Jean fut finalement
libéré et il revint à Éphèse. C'est là qu'il mourut.
Maintenant j'aimerais attirer votre attention sur un point important, sur quelque
chose que Dieu permet afin de procéder à un nettoyage dans Son Église. Et ceci
s'effectuera tout au long des siècles. Après avoir quitté Éphèse qui avait été son dernier
quartier général, Paul a comme un remords de conscience, il veut répéter un dernier
avertissement et, alors qu'il se trouve à Milet, il envoie chercher à Éphèse les anciens de
l'Église. Relisons ce qu'il leur dit: « Je sais qu'il s'introduira parmi vous, après mon
départ, des loups cruels qui n'épargneront pas le troupeau, et qu'il s'élèvera du milieu de
vous des hommes qui enseigneront des choses pernicieuses, pour entraîner les disciples
après eux» (Actes 20:29-30).
Il est certain que pendant les deux ans au cours desquels il est resté à Éphèse, Paul
n'a cessé d'avertir les congrégations. Mais cela ne suffisait pas, il voulait donner un
dernier avertissement aux responsables des congrégations car il savait à quel point on oublie
vite. Lisons ce qu'il écrit à Timothée: « Je te rappelle l'exhortation que je te fis à mon
départ pour la Macédoine, lorsque je t'engageai à rester à Éphèse afin de recommander à
certaines personnes de ne pas enseigner d'autres doctrines» (1 Tim. 1:3).
Mais la congrégation d'Éphèse, avec toutes celles qui se trouvaient dans cette
province, vit ses membres s’écarter de la véritable Église à cause de faux enseignants et
d’anciens qui se laissèrent entraîner à prêcher des doctrines diluées. Ils se firent surprendre
par des arguments qui ne considéraient plus la parole de Dieu comme « vivante, efficace,
plus tranchante qu'une épée quelconque à deux tranchants». Le mystère de l'iniquité qui
agissait déjà rassemblait les tièdes en se faisant passer pour l'Église mère universelle de la
chrétienté. Le résultat se situe dans 3 Jean 9-10: « J'ai écrit quelques mots à l'Église; mais
Diotrèphe, qui aime à être le premier parmi eux, ne nous reçoit point. C'est pourquoi, si je
vais vous voir, je rappellerai les actes qu'il commet, en tenant contre nous de méchants
propos; non content de cela, il ne reçoit pas les frères, et ceux qui voudraient le faire, il les
en empêche et les chasse de l'Église».
Jésus permit cela parce qu'Éphèse avait perdu son premier amour. Bien que
parfaitement capable de protéger les Siens, Jésus-Christ laissa les loups dévorer ceux qui
étaient devenus tièdes. Relisons maintenant l'avertissement qui est donné par Jésus-Christ.
« Souviens-toi donc d'où tu es tombé, repens-toi, et pratique tes premières oeuvres; sinon, je
viendrai à toi, et j'ôterai ton chandelier de sa p ace, à moins que tu ne te repentes.» (Apoc.
2:5).
Et ceci eut lieu! La ville d'Éphèse elle-même souffrit de cet avertissement car, dans
les dernières années de cette première époque, le site même de la ville fut complètement
déserté. La population se déplaça vers un endroit plus élevé et situé à près de 2 km au
nord-est, appelé Ayassoluk, et qui n'est rien moins qu'une altération des mots grecs
signifiant «Saint-Jean, porte-parole de Dieu»!
Voici ce que le Larousse encyclopédique dit des Nazaréens: «Nom donné aux
premiers chrétiens, membres d'une secte chrétienne de Jérusalem». Ils alliaient le
mosaïsme à la doctrine évangélique; ils ne dissociaient donc pas l'Ancien Testament du
Nouveau Testament. Les chrétiens (mais quels chrétiens?) appliquaient ce nom à des
judéo-chrétiens qui, cependant, sont mis par les premiers Pères au nombres des hérétiques.
Ces premiers Pères sont les premiers Pères catholiques qui mettent les véritables chrétiens
au nombre des hérétiques. Nous venons de voir que, parce qu'ils perdent leur premier
amour, les chrétiens qui vivent dans la zone de culture grecque, au sud-ouest de l'Asie
Mineure, se laissent entraîner par de faux apôtres. C'est la fin de l'ère d'Éphèse et le
commencement de l'époque de Smyrne .
Ce que nous venons de voir, c'est la fin des congrégations d'origine païenne, c'est la
fin des gentils qui avaient été évangélisés, notamment par Paul. Mais il reste encore tous
les judéo-chrétiens, ces Juifs qui se sont ralliés au christianisme et qui, comme nous l'avons
vu, ont quitté Jérusalem en l'an 69 et se sont dirigés vers Pella. Qu'en est-il d'eux? Après
le martyre de Jacques, le frère de Jésus, qui a été précipité d'une haute fenêtre du temple en
l'an 62 (c'est lui qui a écrit l'épître de Jacques que nous trouvons dans la Bible), Siméon,
fils de Cléopas, devint un ancien qui présida la congrégation de Jérusalem. Cléopas est un
des deux disciples que Jésus-Christ rencontra sur le chemin d'Emmaüs.
«Et voici, ce même jour, deux disciples a laient à un village nommé Emmaüs
éloigné de Jérusalem de soixante stades; et ils s'entretenaient de tout ce qui s'était passé.
Pendant qu'ils parlaient et discutaient, Jésus s'approcha, et fit route avec eux. Mais leurs
yeux étaient empêchés de le reconnaître. Il leur dit: De quoi vous entretenez-vous en
marchant, pour que vous soyez tout tristes? L'un d'eux, nommé C éopas, lui répondit:
Es-tu le seul qui, séjournant à Jérusalem, ne sache pas ce qui y est arrivé ces jours-ci?» (Luc
24:13-18).
Et sa femme était au pied de la croix: « Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère
et la soeur de sa mère, Marie, femme de Clopas, et Marie de Magdala» (Jean 19:25).
Au cours des années qui virent la fin de l'époque d'Éphèse, Siméon, tout comme
l'apôtre Jean d'ailleurs, voyait ses jours se prolonger. Finalement, en l'an 107, pendant le
règne de l'empereur Trajan, il fut crucifié alors qu'il avait atteint l'âge de cent vingt ans.
Après sa mort, la congrégation de Jérusalem-Pella fut prise en main par des anciens et c'est
au cours de l'année 135 que Jésus-Christ provoqua la séparation entre Éphèse et Smyrne.
Ces deux époques s'étaient chevauchées pendant quelque temps, mais maintenant Éphèse
prenait fin alors que Smyrne prenait son essor. Il arrive très souvent que deux époques
soient contemporaines quelque temps. C'est donc en l'an 135 que Jésus-Christ sépara le
reste, toujours vivant, de tous les tièdes qui s'accrochaient aux véritables fidèles.
Comment S'y prit-Il?
Quelques années plus tôt, en 132, les Juifs palestiniens s'étaient révoltés pour la
troisième fois, ce qui exaspéra les Romains qui, cette fois, détruisirent complètement la
ville de Jérusalem. Les Romains fondèrent alors une nouvelle colonie, composée de gentils
seulement, qu'ils établirent sur le site de la ville, et interdiction fut faite aux Juifs de s’en
approcher. Cette interdiction s'appliquait bien entendu aux Juifs chrétiens de Pella. C'est
alors que la plupart de ceux qui appartenaient à la congrégation de Pella rejetèrent la façon
de gouverner de Dieu! Ils élurent eux-mêmes un gentil pour être leur chef. Ce fut Marcus,
un païen! C'est ainsi que cette majorité trouva la possibilité de retourner à Jérusalem, car
ce groupe décida de faire partie de cette autre organisation religieuse qui essayait d'être en
même temps juive et païenne. Marcus excommunia ceux qui étaient restés fidèles aux
véritables doctrines et à Jésus-Christ, et c'est alors que débuta l'ère de l'Église de Smyrne,
mais une Église purifiée. Hégésippe et Eusébe, deux écrivains grecs, font mention de
Zokker et de Jacques qui étaient deux petits-fils de Jude. Comme Il le fait souvent, Jésus-Christ
oeuvrait dans Son Église par l’intermédiaire de membres d’une même famille.
Pendant le règne de Domitien, Zokker et Jacques furent appelés devant le gouverneur
romain. Après avoir été interrogés, ils furent écartés avec dédain et considérés indignes de
contacts supplémentaires. Pourquoi? Parce que déjà le monde avait commencé à regarder
les quelques fidèles avec dédain. C'est avec dédain que ces quelques fidèles furent appelés
«Ébionites», ou pauvres, parce que l'on jugeait comme une incroyable stupidité de leur
part, comme une naïveté, le fait de croire à la loi divine et de s'attacher à la parole de
Dieu. Le monde appelle cela de la stupidité!
La grande Église qui affirmait être chrétienne et qui avait été fondée par Simon le
magicien les qualifiait d'hérétiques. Même le nom de Nazaréen était considéré maintenant
comme trop honorable pour eux.
L'époque d'Éphèse est maintenant terminée. Nous allons maintenant examiner la
deuxième grande époque, celle de Smyrne.
Avant cela, j'aimerais vous dire qu'en examinant l'histoire de l'Église de Dieu avec
le livre de l'Apocalypse, nous avons tous de grandes leçons à apprendre. Mais voulons-nous
vraiment entendre et comprendre ces leçons? Si les forts d'Éphèse ont pu passer vers
Smyrne, pourquoi les faibles de Philadelphie ne seraient-ils pas aussi et déjà ceux qui
formeront Laodicée? Si vous doutez de cela, demandez-vous combien de véritables
philadelphiens nous avons encore parmi nos congrégations? Où est le véritable amour
fraternel? Le reste est déjà laodicéen!
Et vous... vous... qu'êtes-vous réellement?
En examinant les sept premiers versets du deuxième chapitre du livre de
l'Apocalypse, nous avons étudié en même temps l'ère d'Éphèse, cette première époque
parmi les sept époques successives de l'Église de Dieu. Ces premiers chrétiens auxquels on
avait donné le surnom de Nazaréens parce qu'ils étaient disciples de Jésus le Nazaréen, ces
premiers chrétiens ont lentement perdu leur premier amour. C'est d'ailleurs le reproche
que Jésus-Christ leur fait au verset 5 et c'est, par la même occasion, un avertissement qui
nous est donné.
Comment ont-ils perdu leur premier amour? Ceux qui vivaient dans la zone de
culture grecque, au sud-ouest de l'Asie Mineure, se laissèrent entraîner par de faux apôtres,
les Nicolaïtes. Ce fut alors la fin des congrégations d'origine païenne, ce fut la fin des
gentils qui avaient été évangélisés, notamment par Paul. Quant aux judéo-chrétiens, ces
Juifs qui s'étaient ralliés au christianisme, ils rejetèrent la façon de gouverner de Dieu au
point d’élire eux-mêmes un gentil, un païen, pour être leur chef. Depuis quelque temps
déjà, la deuxième époque, celle de Smyrne, commençait à prendre son essor. Il arrive très
souvent, pour ne pas dire toujours, que deux époques vivent ensemble pendant quelque
temps. Alors que Smyrne montait, Éphèse déclinait, et c'est en l'an 135 que Jésus-Christ
sépara le reste toujours vivant de tous les tièdes qui s'accrochaient aux véritables fidèles, à
ceux qui n'avaient pas abandonné leur premier amour. Et c'est alors que ce petit reste
d'Éphèse, ce petit reste qui n'avait pas abandonné son premier amour, se retrouva dans
l'époque de Smyrne, qui commençait à se développer.
Voyons maintenant le message qui est adressé à cette seconde époque.
Apocalypse 2:8: « Écris à l'ange de l'Église de Smyrne: Voici ce que dit le premier et le
dernier, celui qui était mort, et qui est revenu à la vie:»
« Écris à l'ange de l'Église de Smyrne»: ici aussi, le mot « ange» est traduit d’ angelos
signifiant également «messager». Bien que n'étant pas un ange, Jean-Baptiste était un
«messager». Ce mot repris dans Marc 1:2 est traduit du grec angelos. Puisqu'il fallait
«écrire» le message, il est plus que probable qu'il était destiné au messager physique de
l'Église de Smyrne, cette deuxième étape dans la vie de l'Église de Dieu. Si le message
était vraiment destiné à un ange, à un être spirituel, il n'eût pas été nécessaire de l'écrire.
«Voici ce que dit le premier et le dernier»: autrement dit le commenceur et le
finisseur. Celui qui a débuté tout ce qui est physique, c'est le Christ, c'est Lui qui était
l'Éternel de l'Ancien Testament. Il a débuté tout ce qui est physique, toutes choses, soit
l'univers entier, la terre et tout ce qu'elle contient, et c'est Lui aussi qui amènera ce qui est
éternel. N'oublions pas que c'est Son sang, Sa mort et Sa résurrection qui permettront au
Père de nous ressusciter par la puissance du Saint-Esprit, mais en fait c'est Jésus-Christ qui
en détient les clefs.
«Voici ce que dit [...] celui qui était mort e qui est revenu à la vie», mais à une vie
spirituelle. Il s'agit donc bien de Jésus-Christ qui était mort et qui est revenu à la vie après
être resté trois jours et trois nuits dans le tombeau.
Nous constatons donc que cette deuxième époque de l'Église de Dieu aborde elle
aussi son message par une description du Christ. C'était déjà le cas pour la première
époque et cela le sera encore pour les cinq ères ou cinq époques suivantes. Cependant, ce
sera chaque fois une description différente.
Apocalypse 2:9-10: « Je connais ta tribulation et ta pauvreté (bien que tu sois riche), et les
calomnies de la part de ceux qui se disent Juifs et ne le sont pas, mais qui sont une
synagogue de Satan. Ne c ains pas ce que tu vas souffrir. Voici, le diable jettera
quelques-uns de vous en prison, afin que vous soyez éprouvés, et vous aurez une tribulation de dix
jours. Sois fidèle jusqu'à la mort, et je te donnerai la couronne de vie.»
« Je connais ta tribulation»: Jésus-Christ lui dit qu'Il sait qu'elle passera par une
tribulation, par une persécution, et Il ajoute: « Je connais ta pauvreté (bien que tu sois
riche)» . Cette Église était riche, mais riche spirituellement, car elle possédait la vérité et
elle s'y accrochait! Alors pourquoi Jésus-Christ lui dit-Il: « Je connais ta pauvreté»?
Si les membres de l'époque d'Éphèse furent appelés Nazaréens (à ne pas confondre
avec les Naziréens mentionnés dans Nombres 6 qui, eux, faisaient voeu de naziréat), ceux
de l'époque de Smyrne furent appelés «Ébionites» ou pauvres.
Pourquoi pauvres? Parce qu'on les considérait comme pauvres d'esprit, stupides,
naïfs, pour s'attacher à la parole de Dieu comme ils le faisaient. Ils manquaient
d'intellectualité, il n'y avait aucune philosophie en eux. Pour le monde, ils étaient bornés,
ils avaient des oeillères pour la parole de Dieu et, aux yeux du monde, c'est de la stupidité.
Même le surnom de Nazaréen était maintenant considéré comme trop honorable pour eux.
Voici ce que dit le Larousse encyclopédique sur les Ébionites: «De l'hébreu ebion, ou
pauvre, nom donné aux membres de sectes chrétiennes diverses. On les rencontre surtout
en Asie aux 2e et 3e siècles.»
Revenons maintenant au message qui est donné par Jésus-Christ à cette deuxième
époque. « Je connais les calomnies de la part de ceux qui se disent Juifs et ne le sont pas,
mais qui sont une synagogue de Satan». Ceux qui se disent Juifs et qui ne le sont pas, qui
sont une synagogue ou une Église de Satan, sont ceux qui prétendent avoir le salut et être
les élus, les choisis, le peuple de Dieu. Toutefois ce qu'ils affirment est faux: ils n'ont pas
ce qu'ils prétendent avoir, ils ne sont pas ce qu'ils prétendent être! Ils sont la synagogue ou
l'Église de Satan, car Satan a son Église, ses apôtres et ses ministres, comme le confirme
Paul dans sa seconde lettre aux Corinthiens. Dès le départ, nous avons l'histoire de la
fausse Église, elle commence par les oeuvres des Nicolaïtes, et elle est mentionnée ensuite
comme étant la synagogue de Satan. C'est une fausse Église. Jésus-Christ ajoute: « Ne
crains pas ce que tu vas souffrir.» Pourquoi ne pas craindre? Parce qu'il y a une grande
récompense au bout, à la fin des souffrances.
«Voici, le diable jettera quelques-uns de vous en prison, afin que vous soyez
éprouvés [testés, mis à l'épreuve] , et vous aurez une tribulation de dix jours.»
Dans la Bible, un jour peut être égal à une année. C'est ce que confirme Ézéchiel
4:5: « Je te compterai un nombre de jours égal à celu des années de leu iniquité, trois cent
quatre-vingt-dix jours; tu porteras ainsi l'iniqu té de la maison d'Israël.»
Ces 390 jours représentaient les 390 années d'iniquité, vraisemblablement entre 721
avant Jésus-Christ, date de la captivité d'Israël, et l'an 331 avant Jésus-Christ, lorsque les
Israélites furent libérés de l'oppression perse par la conquête d'Alexandre. « De même que
vous avez mis quarante jours à explorer le pays, vous porterez la peine de vos iniquités
quarante années, une année pour chaque jour, et vous saurez ce que c'est que d'être privé
de ma présence» (Nomb. 14:34).
Les dix jours mentionnés dans Apocalypse 2:10 sont donc dix années et cette
persécution eut lieu de l'an 303 à l'an 313. Ce seul fait est une preuve que les sept Églises
mentionnées dans les chapitres 2 et 3 du livre de l'Apocalypse ne pouvaient pas être
contemporaines. D'Éphèse à Smyrne, il y a 64 km; de Smyrne à Pergame, il y en a 96. Il
est certain que, si ces Églises étaient contemporaines, une persécution qui s'abattrait sur
une ville s'abattrait sur les autres villes.
Poursuivons la lecture de ce que Jésus-Christ dit à cette deuxième époque de l'Église
de Dieu: « Sois fidèle jusqu'à la mort et je te donnerai la couronne de vie.» Bien que Jésus-Christ
annonce ici le martyre pour quelques-uns d'entre eux, peu importe la mort, quoi
qu'elle puisse être, douce ou violente, celui qui restera fidèle jusqu'au bout sans faire de
compromis aura droit à la couronne de vie, il aura droit à la vie éternelle. On peut
comprendre maintenant pourquoi Il leur avait dit: « Ne crains pas ce que tu vas souffrir!»
Apocalypse 2:11: « Que celui qui a des oreilles entende ce que l'Esprit dit aux Églises:
Celui qui vaincra n'aura pas à souffrir la seconde mort.»
Comme c'était le cas pour le message précédent, ceci non plus n'est pas réservé
uniquement à l'époque de Smyrne.
«Que celui qui a des oreilles entende»: que celui qui n'est plus sourd, que celui à
qui Dieu a ôté le voile qui l'empêchait de comprendre la vérité, que celui qui a été appelé et
qui a reçu le Saint-Esprit de Dieu « entende ce que l'Esprit dit aux Églises» . Remarquez que
les mots « aux Églises» sont au pluriel, il faut donc comprendre: prêter attention à ce que
« l'Esprit dit aux» sept étapes, aux sept ères, aux sept époques différentes de la seule et
véritable Église de Dieu. C'est donc un message qui est aussi pour nous aujourd'hui.
Et l'Esprit dit: « Celui qui vaincra n'aura pas à souffrir la seconde mort».
«Celui qui vaincra»: c'est celui qui restera fidèle jusqu'à la mort, qui ne laissera pas
tomber les bras, qui avancera dans le chemin étroit sans jamais abandonner, car il sait que
la couronne de vie est sans prix par rapport à tout ce que nous connaissons, à tout ce que
nous subissons parfois pour faire la volonté de Dieu, sans compromis! Alors celui-là ou
celle-là n'aura pas à souffrir la seconde mort, la mort éternelle qui est réservée à ceux qui
participeront à la troisième résurrection. Non, tous ceux-là obtiendront la meilleure
résurrection, ils parviendront à la perfection, à ce qui est spirituel, lors de la première
résurrection. C'est ce que confirme Hébreux 11:35, 40: « Des femmes recouvrèrent leurs
morts par la résurrection [à une vie physique] ; d'autres furent livrés aux tourments, et
n'acceptèrent point de délivrance, afin d'obtenir une meilleure résurrection [celle qui
accordera la vie éternelle] ; [...] Dieu ayant en vue quelque chose de meilleur pour nous afin
qu'ils ne parvinssent pas sans nous à la perfection.»
Participer à cette première résurrection, c'est exactement ce qui est promis à tous les
appelés, quelle que soit l'époque à laquelle ils ont vécu, pour autant qu'ils restent fidèles
jusqu'aux bout, jusqu'à leur mort.
Lorsque nous examinons l'histoire de l'Église, nous devons nous rappeler que tous
ceux qui se trouvent dans le petit troupeau ne sont pas nécessairement de véritables
chrétiens aux yeux de Dieu. C'était valable pour l'époque de Smyrne, mais c'est aussi
valable pour notre époque!
Vous croyez-vous vraiment chrétien? Mais vraiment chrétien aux yeux de Dieu?
Au cours de cette étude, nous avons vu la persécution s'abattre sur le chrétien au
cours des premiers siècles. Ce furent des persécutions locales qui tombèrent en particulier
sur cette grande et fausse Église qui débutait à Rome.
Quelle est donc la raison de ces persécutions qui s'abattent aussi bien sur la véritable
Église de Dieu que sur les autres?
Nous ne devons pas oublier que l'Empire romain était une autorité dictatoriale qui
avait comme principe de base l'exploitation des masses.
Tout nouveau groupe ou tout nouveau club n'était autorisé que s'il se trouvait sous
le contrôle direct du gouvernement. Dans le cas contraire il était considéré comme illégal.
Il en était de même pour l'opposition. Les dirigeants craignaient pour leur puissance et
pour leur vie. Si un empereur déclenchait une persécution, ce n'était nullement parce qu'il
s'inquiétait des doctrines. En fait, toutes les idées, toutes les opinions étaient les
bienvenues, à condition de servir et de supporter l'empereur. Lorsque Néron fut inquiet
pour son trône, il persécuta les chrétiens parce que cette organisation non autorisée prenait
racine dans sa capitale et, en rejetant la faute sur tout ce qui se disait «chrétien», il se
blanchissait aux yeux de ses contemporains et il éliminait par la même occasion un rival
potentiel. L'histoire prouve que le gouvernement civil romain avait de bonnes raisons de
craindre qu'une Église s'établissant à Rome n'ait des vues sur le pouvoir séculier suprême.
Déjà sous Dioclétien, empereur de 284 à 305, on trouve un groupe portant l'étiquette
chrétienne qui est profondément engagé dans les magouilles politiques. Et lorsqu'il trouva
des «chrétiens» s'insinuant entre lui et Galère qui partageait le pouvoir avec lui, Dioclétien
pensa avoir découvert un complot destiné à lui ôter les rênes de l'empire. L'édit de
persécution de Dioclétien, daté de février 303, était dirigé principalement contre tous ces
«chrétiens» déjà en place dans les différents postes gouvernementaux ou ayant un emploi
chez les membres de son gouvernement. Malheureusement, lorsque l'édit fut publié, il y
eut des révoltes en Syrie et à Mélitène (un district de Cappadoce). De ce fait, ce qui n'était
encore que suspicion devint réalité et un second édit, plus rigide et encore plus inflexible
que le premier, fut proclamé et tous les chefs religieux, tous les dirigeants des
congrégations de toutes les religions chrétiennes (vraies ou fausses) furent emprisonnés et
beaucoup furent mis à mort (Les grandes invasions - Time Life). Le grand Larousse
encyclopédique confirme que Dioclétien fut poussé par Galère dans les voies de la
persécution qui, commencée en 303 et achevée seulement en 313, fut la plus violente de
toutes.
La persécution de 10 jours ou 10 ans annoncée par Jésus-Christ pour l'époque de
Smyrne s'est bien réalisée et elle a bien duré 10 ans, de 303 à 313! Ceci est encore une
preuve complémentaire que les sept Églises mentionnées dans l'Apocalypse représentent
bien sept époques successives. On trouve des traces d'Ébionites autour de Damas jusqu'au
4e siècle. Enfin on a trouvé des croyances ébionites parmi la population vivant à l'est du
Jourdain jusqu'à la conquête islamique du 7e siècle.
Pourquoi la persécution s'abat-elle souvent sur le vrai chrétien comme sur le faux?
Très souvent il arrive que les véritables chrétiens souffrent en même temps que les
faux chrétiens, bien qu'ils ne soient responsables de rien.
Dieu fait venir la pluie aussi bien sur les justes que sur les injustes. « Aimez vos
ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et
priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, afin que vous soyez fils de
votre Père qui est dans les cieux; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons,
et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes» (Matth. 5:44-45).
Paul et Pierre n'ignoraient pas cela, voilà pourquoi ils donnèrent des instructions
précises sur l'obéissance aux autorités, pour autant, bien entendu, que ce que l'autorité
demande ne soit pas contraire à ce que Dieu veut, car nous devons obéir à Dieu plutôt
qu'aux hommes.
Voyons ce qu'écrit Pierre: « Soyez soumis, à cause du Seigneur, à toute autorité
établie parmi les hommes, soit au roi comme souverain, soit aux gouverneurs comme
envoyés par lui pour punir les malfaiteurs et pour approuver les gens de bien. Car c'est la
volonté de Dieu qu'en pratiquant le bien vous réduisiez au silence les hommes ignorants et
insensés, étant libres, sans faire de la liberté un voile qui couvre la méchanceté, mais
agissant comme des serviteurs de Dieu. Honorez tout le monde; aimez les frères; craignez
Dieu; honorez le roi» (1 Pi. 2:13-17).
«Et qui vous maltraitera, si vous êtes zélés pour le bien? D'ailleurs, quand vous
souffririez pour la justice, vous seriez heureux. N'ayez d'eux aucune crainte, et ne soyez
pas troublés; mais sanctifiez dans vos coeurs Christ le Seigneur, étant toujours prêts à vous
défendre, avec douceur et respect, devant quiconque vous demande raison de l'espérance
qui est en vous, et ayant une bonne conscience, afin que, là même où ils vous calomnient
comme si vous étiez des malfaiteurs, ceux qui décrient votre bonne conduite en Christ
soient couverts de confusion. Car il vaut mieux souffrir, si telle est la volonté de Dieu, en
faisant le bien qu'en faisant le mal» (1 Pi. 3:13-17).
Et Pierre, qui sera bientôt martyrisé, ajoute: « Bien-aimés, ne soyez pas surpris,
comme d'une chose étrange qui vous arrive, de la fournaise qui est au milieu de vous pour
vous éprouver. Réjouissez-vous, au contraire, de la part que vous avez aux souffrances de
Christ, afin que vous soyez aussi dans la joie et dans l'allégresse lorsque sa gloire
apparaîtra. Si vous êtes outragés pour le nom de Christ, vous êtes heureux, parce que
l'Esprit de gloire, l'Esprit de Dieu, repose sur vous. Que nul de vous, en effet, ne souffre
comme meurtrier, ou voleur, ou malfaiteur, ou comme s'ingérant dans les affaires d autrui.
Mais si quelqu'un souffre comme chrétien, qu'il n'en ait point honte, et que plutôt il
glorifie Dieu à cause de ce nom» (1 Pi. 4:12-16).
Les Romains pouvaient difficilement faire la différence entre le vrai chrétien (celui
qui appartient à la véritable Église de Dieu) et le faux chrétien (celui qui fait partie des
organisations de ce monde).
C'est ce que Dieu fait comprendre dans 2 Pierre 2:1: « Il y a eu parmi le peuple de
faux prophètes, et il y aura de même parmi vous de faux docteurs, qui introduiront des
sectes pernicieuses, et qui, reniant le maître qui les a rachetés, attireront sur eux une ruine
soudaine.»
Ces « faux prophètes», ces « faux docteurs» chasseront ensuite les apôtres pour
s'approprier les congrégations.
« Plusieurs les suivron dans leurs dissolutions, et la voie de la vérité sera calomniée
à cause d'eux» (2 Pi. 2:2).
«La voie de la vérité sera calomniée» parce qu'on mettra tous les chrétiens dans le
même sac, les vrais comme les faux, voilà pourquoi les innocents payeront comme les
coupables. Tout comme Néron accusa les chrétiens de l'incendie de Rome, d'autres
blâmeront les chrétiens pour d'autres choses. Si les chrétiens annonçaient des événements
devant apporter la ruine, la famine ou d'autres choses semblables, ils étaient ensuite rendus
responsables lorsque les choses annoncées arrivaient. C'était de leur faute! C'est ainsi que
raisonne toujours le monde aujourd'hui: il lui faut toujours un coupable. Comme l'oeuvre
de l'ère de Smyrne arrivait à son terme, les conditions économiques empirèrent. En 301,
Dioclétien prononça un édit bloquant les prix et les salaires pour tout l'empire, à cause
d'une pénurie provoquée par plusieurs mauvaises récoltes successives. Et comme toujours,
ce genre de législation ne fit qu'aggraver les difficultés. Dans son «Histoire ecclésiastique»,
Eusèbe donne un compte rendu de la famine, des pestes et des guerres qui régnèrent alors et
dont le point culminant se situa aux environs de l'an 310. À toutes ces choses, les
véritables chrétiens étaient aussi bien exposés que les faux. Voilà pourquoi, devant ces
événements ainsi que devant la persécution, beaucoup émigrèrent car ils savaient que Jésus-Christ
avait conseillé la fuite.
« Vous serez haïs de tous, à cause de mon nom; mais celui qui persévérera jusqu'à la
fin sera sauvé. Quand on vous persécutera dans une ville, fuyez dans une autre. Je vous le
dis en vérité, vous n'aurez pas achevé de parcourir les villes d'Israël, que le Fils de
l'homme sera venu» (Matth. 10:22-23).
Ainsi prit fin la deuxième époque de l'Église de Dieu, l'ère de Smyrne. La
signification du mot «Smyrne» est «amer» et cette deuxième étape dans la vie de la véritable
Église de Dieu fut bien amère. Parce que leurs écrits ont disparu, nous savons très peu de
chose sur les Ébionites. Les informations que nous avons à leur sujet proviennent de leurs
ennemis et nous y trouvons une vérité mélangée à des mensonges. Eusèbe, historien
catholique, affirme qu'ils rejetèrent la divinité de Jésus-Christ ainsi que les écrits de Paul.
C'est faux car, dans tous les endroits où passaient les émigrants ébionites, l'Église de Dieu
s'en trouvait ravivée et elle acceptait toutes les vérités, y compris les écrits de Paul! Nous
en trouvons une preuve dans l'époque suivante qui sort de l'époque de Smyrne. Cette
troisième époque est celle de Pergame et ses membres seront justement appelés Pauliciens
ou disciples de Paul. Qu'advint-il des membres de l'ère de Smyrne? Comme les décennies
s'écoulaient et au fur et à mesure que la persécution sévissait, ils disparurent graduellement.
Certains spontanément, d'autres furent martyrisés, mais la plupart d'entre eux émigrèrent.
Ils se dirigèrent vers le nord et vers l'est, en Arménie, en Cappadoce, vers les limites
éloignées de l'Empire romain. Quelques-uns partirent se cacher loin en Orient. Nous en
reparlerons plus tard.
Ainsi prit fin l'ère de Smyrne.
Détails complémentaires sur l'ère d'Éphèse
On m’a demandé des détails complémentaires sur l'époque apostolique, l'ère d'Éphèse.
Nous allons donc y revenir!
Après la formation de l'Église du Nouveau Testament, celle-ci est-elle devenue une
organisation puissante, exerçant une grande influence sur le monde? S'est-elle
graduellement tournée vers des fausses doctrines, pour éclater en fin de compte dans toutes
les diverses dénominations que nous connaissons aujourd'hui?
Il est étrange de constater que presque tous, au cours des dix-neuf siècles qui se sont
écoulés, ont regardé dans la mauvaise direction pour découvrir cette seule et véritable
Église de Dieu que le Christ a bâtie. Que lui est-il arrivé? A-t-elle déplacé son quartier
général vers Rome? Quelque chose d'étrange s'est passé après l'an 70. En effet, à part les
épîtres de Jean et son évangile, sans oublier l'Apocalypse, tout cela écrit dans le début des
années 90, il ne reste aucune lettre.
Dans son livre intitulé «Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain»,
l'historien Gibbon écrit: «Les maigres matériaux de l'histoire ecclésiastique nous
permettent rarement de chasser le nuage qui se trouve sur le premier âge de l'Église.»
Pendant près d'un siècle les pages de l'histoire sont blanches!
Dans son «Histoire de l'Église chrétienne», Hurlbut appelle la période qui suit les
Actes des apôtres «l'âge des ténèbres». Il continue en disant: «De toutes les périodes
relatives à l'histoire de l'Église, c'est celle dont nous connaissons le moins. [...] Pendant
une cinquantaine d'années après la mort de Saint Paul, un rideau recouvre l'Église, rideau
au travers duquel nous essayons en vain de discerner les choses, et lorsqu'enfin il se
soulève, aux environs de l'an 120 et ceci à l'aide des écrits des premiers Pères de l'Église,
nous trouvons une Église qui, sous de nombreux aspects, est bien différente de celle qui
existait aux jours des apôtres Pierre et Paul.»
Est-ce la même Église que l'on retrouve au moment où le rideau se lève? Non!
Absolument pas! La véritable Église de Dieu semble s'être évanouie; on la perd de vue,
une autre est montée sur la scène.
Mais attention, la vie et la mission de l'Église bâtie par le Christ sont loin d'être
finies. Lorsque nous examinons les Écritures, nous nous rendons compte que le nombre
des véritables disciples que le Christ eut pendant Son ministère fut relativement réduit. Il
est certain que Jésus n'a pas essayé de sauver le monde de Son époque, et c'est normal, car
tous ceux qui n'ont pas été appelés à ce moment-là auront leur chance plus tard, comme le
confirment les Écritures.
La civilisation de l'époque pouvait-elle avoir été grandement influencée par le Christ
et par la vérité?
«La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont point reçue» (Jean 1:5).
« Et ce jugement, c'est que, la lumière étant venue dans le monde, les hommes ont
préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs oeuvres étaient mauvaises» (Jean 3:19).
Comparons maintenant ces versets avec ce que l'apôtre Jean écrit plus de 60 ans
plus tard: « Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés
enfants de Dieu! Et nous le sommes. Si le monde ne nous connaît pas, c'est qu'il ne l'a
pas connu» (1 Jean 3:1).
« Nous, nous sommes de Dieu; celui qui connaît Dieu nous écoute; celui qui n'est
pas de Dieu ne nous écoute pas: c'est par là que nous connaissons l'Esprit de la vérité et
l'esprit de l'erreur» (1 Jean 4:6).
Cependant le Christ avait préparé le chemin pour la fondation de Son Église en
chassant les démons et en guérissant les malades. Nous savons que le premier jour de la
fondation de l'Église, le jour de la Pentecôte en l'an 31, environ trois mille personnes
furent baptisées, et l'Église continua à croître. Des miracles furent accomplis par les
apôtres, par la même puissance qui était en Jésus-Christ; le véritable Évangile se répandit
rapidement, particulièrement à Jérusalem; et en Judée, une grande foule de sacrificateurs
obéirent à la foi. Après un tel démarrage, on pourrait maintenant supposer que cette
nouvelle religion allait se répandre dans le monde entier. Il n'en fut rien! Les religieux de
l'époque, mécontents, jaloux, mirent la main sur les apôtres et déclenchèrent une
persécution.
«La parole de Dieu se répandait de plus en plus, le nombre des disciples augmentait
beaucoup à Jérusalem, et une grande foule de sacrificateurs obéissaient à la foi. Étienne,
plein de grâce et de puissance, faisait des prodiges et de grands miracles parmi le peuple.
Quelques membres de la synagogue dite des Affranchis, de celle des Cyrénéens et de celle
des Alexandrins, avec des Juifs de Cilicie et d'Asie, se mirent à discu er avec lui; mais ils
ne pouvaient résister à sa sagesse et à l'Esprit par lequel il parlait. Alors ils subornèrent
des hommes qui dirent: Nous l'avons entendu proférer des paroles blasphématoires contre
Moïse et contre Dieu. Ils émurent le peuple, les anciens e les scribes et, se jetan sur lui,
ils le saisirent, et l'emmenèrent au sanhédrin. Ils produisirent de faux témoins, qui dirent:
Cet homme ne cesse de proférer des paroles contre le lieu saint et contre la loi; car nous
l'avons entendu dire que Jésus, ce Nazaréen, détruira ce lieu et changera les coutumes que
Moïse nous a données» (Actes 6:7-14).
« Saul avait approuvé le meurtre d'Étienne. Il y eut, ce jour-là, une grande
persécution contre l'Église de Jérusalem, et tous, excepté les apôtres, se dispersèrent dans
les contrées de la Judée et de la Samarie. Des hommes p eux ensevelirent Étienne, et le
pleurèrent à grand bruit. Saul, de son côté, ravageait l'Église; pénétrant dans les maisons
il en arrachait hommes et femmes, et les faisait jeter en prison. Ceux qui avaient été
dispersés allaient de lieu en lieu, annonçant la bonne nouvelle de la parole» (Actes 8:1-4).
Ceci se faisait cependant en plein accord avec le Christ, car Il avait un but bien
précis qui devait s'accomplir: le salut ne devait pas se limiter uniquement à la Judée.
« Ceux qui avaient été d spersés par la persécution survenue à l'occasion d'Étienne
allèrent jusqu'en Phénicie, dans l'île de Chypre, et à Antioche, annonçant la parole
seulement aux Juifs. Il y eut cependant parmi eux quelques hommes de Chypre et de
Cyrène, qui, étant venus à Antioche, s'adressèrent aussi aux Grecs, et leur annoncèrent la
bonne nouvelle du Seigneur Jésus. La main du Seigneur était avec eux, et un grand nombre
de personnes crurent et se convertirent au Seigneur» (Actes 11:19-21).
Quant à Philippe, qui allait devenir un évangéliste, il se rendit en Samarie.
« Philippe, étant descendu dans une ville de la Samarie, y prêcha le Christ. Les foules tout
entières étaient attentives à ce que disait Philippe, lorsqu'elles apprirent et virent les
miracles qu'il faisait. Car des esprits impurs sortirent de plusieurs démoniaques, en
poussant de grands cris, et beaucoup de paralytiques et de boiteux furent guéris. Et il y eut
une grande joie dans cette ville. Il y avait auparavant dans la ville un homme nommé
Simon, qui, se donnant pour un personnage important, exerçait la magie et provoquait
l'étonnement du peuple de la Samarie» (Actes 8:5-9).
Les Samaritains étaient des païens ou des gentils, appelez-les comme vous voulez,
ils n'étaient ni Juifs, ni Israélites, ils descendaient de Babyloniens et d'autres immigrants
qui avaient été déplacés là par les rois assyriens et les souverains ultérieurs. Leur religion
était la vieille religion babylonienne, mais mélangée avec quelques pratiques émanant de
leur environnement juif. De tous les gentils, les Samaritains semblaient être les mieux à
même d'accepter la religion du Nouveau Testament. Simon, qui était un principal dans la
religion des Samaritains, était parmi ceux qui écoutaient Philippe. Qui il était exactement
et la part qu'il eut à jouer dans l'histoire de l'Église, nous le verrons un peu plus loin. Il
faut bien remarquer que les Grecs étaient de véritables gentils, tandis que les Samaritains
étaient en partie mélangés avec des Juifs renégats, certains ayant adopté la circoncision
ainsi qu'une forme pervertie de la loi de Moïse.
Par l'épisode de la nappe où se trouvaient les quadrupèdes et les reptiles de la terre,
Dieu montra à Pierre que tous les hommes pouvaient devenir un en Christ et Il lui demanda
d'inaugurer le salut vers les gentils en se rendant chez Corneille. « Vous savez, leur dit-il,
qu'il est défendu à un Juif de se lier avec un étranger ou d'entrer chez lui; mais Dieu m'a
appris à ne regarder aucun homme comme souillé et impur» (Actes 10:28).
Aujourd'hui, certains affirment que Pierre était tellement juif dans ses vues et ses
croyances qu'il dirigea un groupe «judaïsant» au sein de l'Église. Mais ceci n'est qu'un
mensonge! La preuve se situe dans Actes 10:6: « Il [Pierre] est logé chez un certain Simon,
corroyeur, dont la maison est près de la mer.»
Pierre demeurait donc chez un tanneur, chez quelqu'un qui devait apprêter les
peaux. Sous la loi cérémonielle juive, un tanneur, du fait de son occupation, ne pouvait pas
toucher les peaux fraîches d'animaux morts, ceci étant considéré comme impur. Si Pierre
avait été le judaïsant en question, il n'aurait pas logé chez un corroyeur, mais il serait allé
autre part. Nous avons donc ici la preuve que Pierre connaissait et pratiquait la même
liberté par rapport aux prohibitions cérémonielles, tout comme c'était le cas pour Paul.
« Si vous êtes morts avec Christ aux rudiments du monde, pourquoi, comme si vous
viviez dans le monde, vous impose-t-on ces préceptes: Ne prends pas! ne goûte pas! ne
touche pas!» (Col. 2:20-21).
Ici Paul s'adresse aux Colossiens qui sont critiqués par les philosophes, les ascètes
païens, en leur disant de ne pas se laisser imposer le précepte « ne touche pas», il sait que
l'impureté et les ablutions sont abolies depuis la mort du Christ, comme il le confirme dans
sa lettre aux Hébreux.
Un peu plus tard, nous trouvons Pierre qui vit et mange librement avec les gentils,
qui étaient considérés comme «impurs» et qui contaminaient la doctrine des pharisiens, une
doctrine qui était aussi celle de Pierre avant l'épisode de la nappe et de Corneille. Il
commit l'erreur de s'en écarter lorsque d'autres Juifs arrivèrent, car il craignait que ces
Juifs ne puissent comprendre. Mais, à cause de cette attitude, il se fit reprendre
sérieusement par Paul qui considéra cela comme de l'hypocrisie.
« Mais lorsque Céphas vint à Antioche, je lui résistai en face, parce qu'il était
répréhensible. En effet, avant l'arrivée de quelques personnes envoyées par Jacques, il
mangeait avec les païens, et quand elles furent venues, il s'esquiva et se tint à l'écart, par
crainte des circoncis» (Gal. 2:11-12).
Philippe, lui, continuera à prêcher à d'autres gentils, il sera même amené à baptiser
un Éthiopien, un eunuque, ministre de Candace, comme cela nous est relaté dans Actes 8.
Faut-il en conclure que le christianisme est ou doit devenir une religion pour les
gentils? Lisons ce que le Christ dit à la Samaritaine qui se trouve près du puits: « Vous
adorez ce que vous ne connaissez pas; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le
salut v ent des Juifs» (Jean 4:22).
Paul ajoute: « Car je voudrais moi-même être anathème et séparé de Christ pour mes
frères, mes parents selon la chair, qui sont Israélites, à qui appartiennent l'adoption, la
gloire, les alliances, la loi, le culte, les promesses, les patriarches, e de qui est issu, selon
la chair, le Christ, qui est au-dessus de toutes choses, D eu béni é ernellement. Amen!»
(Rom. 9:3-5).
Les premiers chrétiens, des Juifs pour la plupart, continuèrent à se rencontrer dans
les synagogues. Ils considéraient le christianisme comme l'aboutissement de la religion de
l'Ancien Testament. Au début, la majorité des Juifs non convertis à cette nouvelle religion
écoutaient sans aucune rancoeur et cela dura jusqu'à ce que les pharisiens les excitent. En
lisant le livre des Actes, on peut constater que Paul prêchait toujours en premier lieu dans
les synagogues et les lieux de prières des Juifs, et il persévéra jusqu'à ce que la persécution
l'atteigne à son tour.
Rappelons-nous que la conversion de Paul amena dans l'Église un homme ayant
énormément de zèle et qui avait reçu la meilleure éducation. En effet, il avait été instruit
aux pieds de Gamaliel (Actes 22:3) qui était considéré comme le plus grand enseignant juif
de son époque.
Remarquons en passant que Christ appela Paul (il s'appelait Saul lorsqu'il fut arrêté
sur la route de Damas) pour être l'apôtre spécial des gentils. Mais il était également appelé
pour être un outil dans la mission principale de l'Église, qui était d'atteindre la maison
d'Israël.
Comprenons bien Actes 9:15: « Mais le Seigneur lui dit: Va, car cet homme est un
instrument que j'ai choisi, pour porter mon nom devant les nations, devant les rois, et
devant les fils d'Israël.»
Quelques années plus tard, après avoir prêché au monde d'expression grecque,
comme il le confirme dans Romains 15:19, et après avoir été en Espagne, comme il le dit
au verset 28 du même chapitre, la tradition indique que Paul est allé en Grande-Bretagne.
Il aurait donc accompli ainsi la mission qui lui avait été confiée par le Christ.
Parfois, alors qu'il est hors de la Palestine, nous pouvons voir que Paul s'adresse
aux Juifs (mais n'oublions pas que ceux-ci sont aussi des Israélites), car il y avait des Juifs
dans les grandes cités païennes qui étaient visitées par Paul; la plupart de ces grandes villes
avaient une synagogue juive, ainsi qu'une ou même plusieurs congrégations organisées.
Paul et Barnabas furent associés, ils travaillèrent ensemble pendant un certain temps;
ensuite, à cause d'un désaccord, ils se séparèrent.
Barnabas continua à oeuvrer à Chypre et en Égypte. On en sait très peu de chose,
probablement parce que peu de païens furent convertis. Il y a une raison pour cela!
Pourquoi le travail de Paul fut-il prospère en Grèce, alors que celui de Barnabas en
Égypte ne le fut pas? La réponse à cette question réside dans la nature même du but que
Christ avait en vue dans l'évangélisation de Paul. Quel était ce but?
Jésus-Christ savait que les jours pendant lesquels l'Évangile et Sa parole pourraient
circuler librement dans l'Empire romain étaient limités. On expulserait Son Église et
pendant longtemps elle devrait vivre en dehors de la portée du gouvernement romain.
Pour permettre à Son Église de lire Sa parole, il était nécessaire de prévoir un
peuple qui préserverait, à l'intérieur même du monde romain, le Nouveau Testament tout
au long de ces années difficiles. Ce peuple serait le peuple grec. Il fallait que ce soit un
peuple qui ne serait pas persécuté, qui resterait dans son pays sans subir ni déportation ni
destruction, conservant toutes leurs possessions, et cela devait inclure le Nouveau
Testament, ainsi protégé de la destruction. Contrairement à l'Église de Dieu, ce peuple
devait faire partie du monde, mais avec un arrière-plan chrétien et des traditions
chrétiennes. Bien que n'étant pas eux-mêmes convertis dans la masse, ils devaient
néanmoins chérir et être fiers de ce Nouveau Testament écrit en langue grecque. Leur
mission était de garder comme un véritable trésor, de préserver et de copier, mot à mot et
lettre après lettre, ce message écrit, et cela tout au long des profondes ténèbres du Moyen-Âge.
Il n'était donc pas essentiel qu'ils y croient.
Jésus-Christ savait tout cela et Il préparait ces Grecs à cela, c'est la raison pour
laquelle il était nécessaire que l'apôtre Paul accomplisse la mission d'une seule génération
dans ce monde grec. Il savait également que cette fausse Église, qui commençait à
apparaître, serait centrée en Égypte ainsi qu'à Rome. Par la suite, des centaines de
manuscrits au texte corrompu ne tardèrent pas à voir le jour, démontrant ainsi que le Christ
avait raison.
Voilà pourquoi Paul fut envoyé vers ces Grecs, des gentils. Voilà pourquoi des
milliers de Grecs furent convertis et que beaucoup de congrégations furent établies. Paul
savait que la nation grecque ne resterait pas longtemps fidèle. « Je sais qu'il s'introduira
parmi vous, après mon départ, des loups cruels qui n'épargneront pas le troupeau, et qu'il
s'élèvera du milieu de vous des hommes qui enseigneront des choses pernicieuses, pour
entraîner les disciples après eux» (Actes 20:29-30).
« Car, si quelqu'un vient vous prêcher un autre Jésus que celui que nous avons
prêché, ou si vous recevez un autre Esprit que celui que vous avez reçu, ou un autre
Évangile que celui que vous avez embrassé, vous le supportez fort bien. [...] Ces hommes
là sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs, déguisés en apôtres de Christ. Et cela n'est
pas étonnant, puisque Satan lui-même se déguise en ange de lumière. Il n'est donc pas
étrange que ses ministres aussi se déguisent en ministres de justice. Leur fin sera selon
leurs oeuvres» (2 Cor. 11:4, 13-15).
Plus tard, l'oeuvre que Paul accomplit en Espagne ne fut pas plus prospère ni plus
permanente que celle de Barnabas en Afrique ou encore que celle des autres apôtres. C'est
la raison pour laquelle Paul ne resta pas plus longtemps en Espagne. Parce que nous avons
plus de détails sur les voyages de Paul, le monde aujourd'hui semble croire que Paul était
un apôtre plus important que les autres. Mais ce n'est pas le cas. Paul avait une mission
spéciale, qui était d'enseigner les Grecs, afin que l'Évangile et l'enseignement du Nouveau
Testament soient protégés dans la langue grecque par l'intermédiaire de ses différentes
épîtres. Les faux apôtres de ces époques rédigèrent de fausses lettres, prétendant qu'elles
émanaient de Paul, de Pierre ou même d'autres apôtres. Parmi tous ces écrits, je ne citerai
que:
- l'évangile selon les Égyptiens;
- l'évangile de la naissance de Marie;
- les actes de Pierre;
- l'Apocalypse de la Vierge.
Nous avons lu que, à la suite de la grande persécution qui s'abattit sur l'Église de
Jérusalem, les membres laïques se dispersèrent dans les contrées de la Judée et de la
Samarie.
Qu'advint-il des apôtres? Jésus leur avait confié une mission particulière: « Puis,
ayant appelé ses douze disciples, il leur donna le pouvoir de chasser les esprits impurs, et
de guérir toute maladie et tou e in irmité. Voici les noms des douze apôtres: le premier
Simon appelé Pierre, et André, son frère; Jacques, fils de Zébédée, et Jean, son frère;
Philippe et Barthélemy; Thomas et Matthieu, le publicain; Jacques, fils d'Alphée, e
Thaddée; Simon le Cananite, et Judas l'Iscariot, celui qui livra Jésus. Tels sont les douze
que Jésus envoya, après leur avoir donné les instructions suivantes: N'allez pas vers les
païens, et n'entrez pas dans les villes des Samaritains; allez plutôt vers les brebis perdues
de la maison d'Israël» (Matth. 10:1-6).
Pour accomplir cette mission, il leur faudra quitter la Palestine, car seuls les Juifs, la
maison de Juda, étaient revenus de la captivité.
En l'an 38, Paul se rend à Jérusalem et là il ne trouve que Pierre.
« Trois ans plus tard, je montai à Jérusalem pour faire la connaissance de Céphas, et
je demeurai quinze jours chez lui. Mais je ne vis aucun autre des apôtres, si ce n'est
Jacques, le frère du Seigneur» (Gal. 1:18-19).
Des douze apôtres originaux, seul Pierre est là! Jacques, qui est mentionné ici, est
le demi-frère du Christ: « N'est-ce pas le fils du charpentier? N'est-ce pas Marie qui est sa
mère? Jacques, Joseph, Simon et Jude ne sont-ils pas ses frères?» (Matth. 13:55).
Il n'était pas un des douze, bien qu'il soit devenu apôtre. Jusqu'aux six derniers
mois de la vie du Christ, Jacques n'a pas cru en Lui: « Car ses frères non plus ne croyaient
pas en lui. Jésus leur dit: Mon temps n'est pas encore venu, mais votre temps est toujours
prêt. Le monde ne peut vous haïr; moi, il me hait, parce que je rends de lui le témoignage
que ses oeuvres sont mauvaises. Montez, vous, à cette fête; pour moi, je n'y monte point,
parce que mon temps n'est pas encore accompli» (Jean 7:5-8).
Lorsque le roi Hérode martyrisa Jacques, le frère de Jean, et cela en l'an 42, Pierre
était là mais les autres apôtres étaient partis depuis longtemps. « Vers le même temps, le roi
Hérode se mit à maltraiter quelques membres de l'Église, et il f t mourir par l'épée
Jacques, frère de Jean. Voyant que cela était agréable aux Juifs, il fit encore arrêter Pierre.
C'était pendant les jours des pains sans levain» (Actes 12:1-3).
Et quatorze ans après sa conversion, en l'an 49, lorsque Paul monta de nouveau à
Jérusalem, il y trouva Jacques, le demi-frère du Christ, Céphas ou Pierre, ainsi que Jean,
tous trois considérés comme des colonnes.
« Quatorze ans après, je montai de nouveau à Jérusalem, avec Barnabas [...] et ayant
reconnu la grâce qui m'avait été accordée, Jacques, Céphas et Jean, qui sont regardés
comme des colonnes, me donnèrent, à moi et à Barnabas, la main d'association, afin que
nous allassions, nous vers les païens, et eux vers les circoncis» (Gal. 2:1, 9).
Jean, à l'époque, restait de manière temporaire au quartier général à Jérusalem. Il
est bien évident que les autres apôtres étaient absents, accomplissant leurs responsabilités
autre part, mais pouvant revenir de temps en temps à Jérusalem.
Après les douze premières années au cours desquelles le territoire syro-palestinien
reçut l'Évangile du Royaume, Pierre fut très souvent à Jérusalem, mais ceci ne signifie pas
qu'il était assis sur un trône ecclésiastique et qu'il ne quittait jamais la ville. Nous avons
déjà vu que Pierre avait voyagé en Samarie, à Joppé et en d'autres endroits autour de la
Palestine. Nous trouvons aussi Pierre à Antioche. Par conséquent, son travail consistait à
coordonner l'oeuvre que l'Église devait accomplir auprès de la maison d'Israël et des Juifs
dans le Proche-Orient. La Bible nous révèle qu'au cours de son premier voyage, Pierre
était accompagné par Jean.
« Les apôtres, qui étaient à Jérusalem, ayant appris que la Samarie avait reçu la
parole de Dieu, y envoyèrent Pierre et Jean» (Actes 8:14).
Et ceci était conforme au désir du Christ qui les avait envoyés deux à deux (Luc
10:1). Cependant, ceci ne signifiait pas que Pierre ou même Jean étaient à la tête de
l'Église ou avaient un poste pontifical au-dessus des autres apôtres. Pierre n'a jamais fait
de Rome un quartier général chrétien! S'il y est allé, et j'ai bien dit «si», ce fut pour y
subir le martyre.
En l'an 54-56, lorsque Paul écrit son épître aux Romains, il n'existe là aucune
congrégation organisée. Les chrétiens sont dispersés dans Rome et dans le sud de l'Italie: il
n'y a que quelques familles qui adorent en privé dans leurs maisons.
Dans son épître, remarquez que Paul ne s'adresse pas à l'Église de Dieu qui est à
Rome. Plus tard, lorsqu'il arrivera à Rome sous escorte, Paul ne fera pas appel à une
congrégation, pas plus qu'à l'Église de Dieu; il ne pourra s'adresser qu'à des Juifs
inconvertis qui ne connaissaient rien du christianisme. Paul prendra la peine de leur
annoncer le Royaume de Dieu et de les persuader de ce qui concerne Jésus. C'est ce
qu'explique Actes 28:17-25.
Alors qu'il se trouve à Rome pour son second emprisonnement, avant d'être
décapité, Paul envoie une lettre aux Colossiens, en l'an 66, où il cite ceux qui se trouvent
sur place en tant que ministres ordonnés: « Aristarque, mon compagnon de captivité, vous
salue, ainsi que Marc, le cousin de Barnabas, au sujet duquel vous avez reçu des ordres
(s'il va chez vous, accueillez-le). Jésus, appelé Justus, vous salue aussi. Ils sont du
nombre des circoncis, et les seuls qui aient travaillé avec moi pour le royaume de Dieu, et
qui aient été pour moi une consolation» (Col. 4:10-11).
De nos jours, certains affirment que l'apôtre Pierre arriva à Rome en l'an 45. Cette
affirmation n'est qu'un mensonge, car la Bible prouve le contraire. Le Simon qui est
monté à Rome n'est pas Simon Pierre, mais Simon le magicien auquel l'apôtre Pierre s'est
opposé.
Quant à savoir où sont allés les autres apôtres, je n'en parle pas maintenant.
Lorsque l'Évangile du Royaume atteignait de nouvelles régions, il y avait là tous
ceux que Dieu avait appelés et préparés à le recevoir. La croissance de l'Église fut, au
départ, très spectaculaire, mais les choses se tassèrent très rapidement. Les véritables
conversions devinrent de moins en moins nombreuses et chaque région tendait à atteindre
son point de saturation.
Et maintenant, côte à côte, avec le succès et la croissance, on vit arriver une
persécution qui devint de plus en plus forte. Néron, cet empereur fou, commença en 64 la
première persécution gouvernementale. Un incendie désastreux ravagea une grande partie
de sa capitale et le peuple murmurait qu'il y avait bouté le feu lui-même, afin d'éliminer
tous les taudis qui gâchaient la vue que l'on avait de son palais. On ajoutait même qu'il
avait célébré l'événement en jouant de la lyre pendant l'incendie. Afin de se blanchir de
cette accusation et de sauvegarder sa position, Néron rejeta la faute sur les chrétiens.
Certains subirent d'horribles tortures, d'autres furent exposés aux bêtes sauvages dans les
arènes et c'est ainsi que la petite congrégation naissante de Rome fut virtuellement détruite.
Néron mourut en 68 peu de temps après la décapitation de Paul. En 69, l'Église qui se
trouvait à Jérusalem s'enfuit à Pella, une petite ville située de l'autre côté du Jourdain, et en
70, le temple fut rasé. Dans tous les territoires romains le silence fut imposé à l'Église de
Dieu, les assemblées furent interdites. Cette époque perdit ensuite son premier amour.
Juste avant sa mort, Paul se verra obligé de ranimer le zèle de l'évangéliste Timothée, car
l'Église et son ministère commençaient déjà à s'endormir, à s'assoupir: « C'est pourquoi je
t'exhorte à ranimer le don de Dieu que tu as reçu par l'imposition de mes mains. Car ce
n'est pas un esprit de timidité que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d'amour et
de sagesse» (2 Tim. 1:6-7).
Comme vous le savez, Éphèse devint le dernier quartier général de l'époque qui
porte son nom. Jean, le dernier survivant des douze apôtres, mourut à Éphèse, de même
que Philippe qui, à l'origine, avait été un diacre. Le relais fut pris par Polycarpe qui avait
été entraîné par Jean. Polycarpe et Polycrate sont les deux derniers dirigeants de l'Église
dans cette partie du monde; ce sont les deux derniers sur lesquels nous avons quelques
rapports.
Après la mort de Jean, Polycarpe dirigea l'Église, et cela depuis la ville de Smyrne
où il se trouvait. Smyrne était une ville peu éloignée d'Éphèse (64 km)! Polycarpe fut un
ferme défenseur de la vérité, il écrivit de nombreuses lettres aux congrégations qui
s'amenuisaient de plus en plus; il écrivit aussi personnellement à certains membres.
Alors qu'il avait quatre-vingt-cinq ans, il se rendit à Rome, mais sa mission fut loin
d'être un succès. Anicet, l'évêque de Rome, observait les Pâques; il refusa de se convertir
et d'observer la Pâque divine. L'année suivante, en 155, Polycarpe fut brûlé par la foule
dans la ville de Smyrne. Le combat pour l'observance des jours de Satan en lieu et place
des fêtes de l'Éternel se poursuivait lentement, bien que Polycarpe fût mort.
On vit ensuite Polycrate d'Éphèse résister aux prétentions de Victor à Rome, mais
sans succès. Victor, évêque de Rome de 189 à 198, prétendait que sa vaste organisation
observant les Pâques était l'Église de Dieu et il s'arrogea l'autorité d'excommunier tous
ceux qui, en Asie, continuaient à observer la Pâque en conformité avec les instructions
bibliques.
Avec cette génération, la véritable Église de Dieu située dans les régions
d'expression grecque disparut. Avec la disparition de Polycrate, le dernier flambeau de la
première époque disparut. La synagogue de Satan était maintenant triomphante dans le
monde; mais le petit troupeau continuait son chemin, car Jésus-Christ était toujours avec
Son Église qui venait d'entrer dans la deuxième époque.




DEUXIÈME PARTIE (Apoc. 2:12-29)

Apocalypse 2:12-17

Déjà en l'an 53, en écrivant aux Églises, aux congrégations qui se trouvaient dans la
Galatie, l'apôtre Paul leur reproche de s'être détournées si promptement du véritable
Évangile.
En l'an 69, après deux cycles de dix-neuf ans, nous découvrons que l'époque
d'Éphèse (l'ère apostolique, l’ère de ceux que l'on appelle les Nazaréens parce qu'ils se
disaient disciples de Jésus de Nazareth ou, mieux traduit, de Jésus le Nazaréen) a laissé
tomber les bras. Elle n'a pas accompli l'oeuvre que Jésus-Christ lui avait demandé de faire
et qui consistait à prêcher la bonne nouvelle du Royaume à toutes les nations.
Paul essayera bien de ranimer le zèle des congrégations et des ministres, mais ce ne
sera qu'un feu de paille.
«J'espère dans le Seigneur Jésus vous envoyer bientôt Timothée, afin d'être
encouragé moi-même en apprenant ce qui vous concerne. Car je n'ai personne ici qui
partage mes sentiments, pour prendre sincèrement à coeur votre situation; tous, en effet,
cherchent leurs propres intérêts, et non ceux de Jésus-Christ» (Phil. 2:19-21).
«Lorsque cette lettre aura été lue chez vous, faites en sor e qu'elle soit aussi lue dans
l'Église des Laodicéens, et que vous lisiez à votre tour celle qui arrivera de Laodicée. E
dites à Archippe: Prends garde au ministère que tu as reçu dans le Seigneur, afin de bien le
remplir» (Col. 4:16-17).
Leur premier amour fanait par suite de la tiédeur et de l'indifférence qui
s'implantaient lentement mais sûrement.
La ville d'Éphèse fut le dernier quartier général de l'époque d'Éphèse, à laquelle
elle donna son nom. Ce fut plus qu'une simple coïncidence si Jésus-Christ choisit Éphèse
pour représenter la première époque, la première organisation de Son Église. Jean, le
dernier survivant des douze apôtres, ainsi que Philippe, qui au départ avait été diacre,
moururent dans cette ville.
En étudiant l'époque de Smyrne, nous avons vu que les membres de cette époque
étaient appelés «ébionites», ce qui signifie «pauvres», et ceci parce que l'on considérait
comme une incroyable stupidité de leur part, comme une naïveté profonde, le fait de croire
à la loi divine et de s'attacher à la parole de Dieu. Nous avons vu que cette Église est
passée par une persécution de dix ans. Cette persécution fut déclenchée par Dioclétien; elle
débuta en 303 et ne fut achevée qu'en 313. À la fin de cette persécution, l'Église de Dieu
n'était toujours pas éliminée de l'Empire romain. Nous avons vu aussi que, au fur et à
mesure que la persécution sévissait, les membres de l'époque de Smyrne disparurent
graduellement. Certains apostasièrent, d'autres furent martyrisés, mais la plupart d'entre
eux émigrèrent.
Pourquoi?
Parce que, après cette persécution de dix ans, celle de Dioclétien, il y en eut une
autre. L'observance du dimanche fut décrétée par l'État romain en 321. L'empereur
Constantin voulait ainsi harmoniser toutes les religions qui se trouvaient dans son empire et
il désirait, par la même occasion, fixer un jour de repos hebdomadaire unique dans tous les
territoires qu'il gouvernait.
L'Église qui avait son siège à Rome tira profit de cette décision car cette grande
faction religieuse vivait sous le règne de Sylvestre, évêque de Rome, qui lui aussi observait
le jour du soleil, le jour du seigneur Baal. Voilà pourquoi, quelques années plus tard, en
l'an 325, l'empereur Constantin établit le catholicisme comme religion d'État et il émit des
décrets favorisant cette religion! En effet, au tome III de sa biographie de Constantin,
l'historien catholique Eusèbe écrit en s'adressant plus particulièrement à tous ceux qui
continuent à observer le sabbat et à rejeter le jour du Seigneur imposé par l'empereur:
«Nous vous interdisons de tenir vos réunions superstitieuses et insensées, non
seulement en public, mais aussi dans une maison privée ou dans tout autre endroit. La
meilleure solution serait d'entrer dans l'Église catholique! Et afin que ce remède soit
appliqué par la force d'exécution, nous avons donné l'ordre que vous soyez privés de tout
lieu de rassemblement pour vos réunions superstitieuses, je veux parler de toutes vos
maisons de prières, et qu'elles soient attribuées sans délai à l'Église catholique, que toutes
les autres places soient confisquées pour le service public et qu'aucune facilité ne vous soit
laissée pour une réunion future afin que, à dater de ce jour, aucune de vos assemblées
illégales ne puisse se tenir dans un endroit public ou privé.»
Si ce message s'adressait plus particulièrement à tous ceux qui continuaient à
observer le sabbat, il s'étendait aussi à tous ceux qui ne rejoignaient pas l'Église qu'Eusèbe
avait choisie.
Constantin chassa ceux qui ne voulurent pas se soumettre ou il les extermina.
C'était l'exil ou la mort!
L'Église de Rome apporta ses croyances samaritaines qui émanaient de Babylone,
l'empereur imposa le jour du Seigneur, mais du seigneur Baal, et c'est depuis lors que le
dimanche fut imposé.
Après le concile de Nicée qui avait été convoqué par Constantin en vue d'unifier
toutes les religions sous une seule enseigne, et cela en l'an 325, l'Église de Dieu fut obligée
de fuir dans le désert pendant mille deux cent soixante ans.
« Et la femme s'enfuit dans le désert, où elle avait un lieu préparé par Dieu, afin
qu'elle y fût nourrie pendant mille deux cent soixante jours» (Apoc. 12:6).
Cela dura jusqu'en 1585, année où l'Église commença à sortir de l'ombre en
Angleterre, après la période sombre pendant laquelle elle fut dans l'obligation de se tenir
cachée.
Eusèbe, l'historien catholique, accusa les ébionites d'avoir rejeté les écrits de Paul.
C'est faux, bien entendu, et nous en trouvons la preuve dans l'époque suivante, celle de
Pergame dont les membres sont appelés pauliciens ou disciples de Paul.
Apocalypse 2:12: « Écris à l'ange de l'Église de Pergame: Voici ce que dit celui qui a
l'épée aiguë, à deux tranchants:»
Ici aussi le mot « ange» est traduit du grec angelos, signifiant également messager.
Remarquons que ce message fait mention d'une « épée» et l'épée a une signification
importante pour cette troisième époque, cette troisième étape dans la vie de l'Église.
L'épée est un symbole de combat et de guerre. La ville de Pergame a reçu son nom d'une
place fortifiée et elle est passée par de nombreuses guerres. Ce seul fait la rendait vraiment
apte à représenter cette troisième époque de l'Église de Dieu.
Apocalypse 2:13: « Je sais où tu demeures, je sais que là est le trône de Satan. Tu retiens
mon nom, et tu n'as pas renié ma foi, même aux jours d'Antipas, mon témoin fidèle, qui a
été mis à mort chez vous, là où Satan a sa demeure. »
Là où cette Église se trouve, là aussi se situe « le trône de Satan». Que veut dire le
Christ?
À l’origine la ville de Pergame était le siège du gouvernement civil romain dans la
province d'Asie, dans l'ouest de l'Asie Mineure. La ville était déjà devenue un siège de
Satan au moment même où l'un des collèges principaux des anciens mystères chaldéens y
émigra, et cela après la chute de Babylone qui eut lieu en 539 avant Jésus-Christ.
Par conséquent, lorsque Jean rédigea l'Apocalypse, la ville de Pergame était
devenue un double siège de Satan, car il y avait le pouvoir civil ainsi que le pouvoir
religieux. Bien entendu, le siège de Satan à Pergame est une figure. En effet, Attales III,
dernier roi «divin» de Pergame, avait déjà remis en 133 avant Jésus-Christ tous ses pouvoirs
à Rome. Et ceci servit alors de base légale au titre divin (nous devrions dire païen) de
Pontifex Maximus, c'est-à-dire souverain pontife, titre qui fut ensuite donné aux empereurs
romains.
Ce n'est qu'en 378 après Jésus-Christ que l'empereur Gratien conféra le titre de
souverain pontife à Damase, évêque ou pape de Rome.
Dans Son message, Jésus-Christ ajoute: « Tu retiens mon nom, et tu n'as pas renié
ma foi, même aux jours d'Antipas mon témoin fidèle, qui a été mis à mort chez vous.»
Qui est cet « Antipas [...] qui a été mis à mort»?
Remarquez qu'« Antipas [...] a été mis à mort» par rapport à la séquence des visions.
Je m'explique: Jean a une vision vers l'an 90-95, il voit même des choses qui se passent
après le retour du Christ, il voit donc des événements qui doivent se dérouler au cours de
différentes époques. Lorsqu'il voit la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel, Jean est
présent en vision à cette époque-là qui, par rapport à nous, fait encore partie du futur
puisqu'elle ne descendra du ciel qu'après la troisième résurrection, pour le seconde mort, la
mort définitive des méchants.
En 90-95, quand Jean est dans l'île de Patmos, Antipas n'est pas encore né mais,
dans la vision qu'il a pour l'époque de Pergame, Antipas a déjà été mis à mort. Cet
Antipas ayant été lapidé en 684, Jean voit ce qui concerne Pergame après l'an 684.
Le mot «Antipas» est composé de «anti» et de «pas». «Anti» veut dire «opposé,
contre» et «pas» est une dérivation de «pater» signifiant «père». Or le mot latin «pater» est
l'équivalent de l'italien papa qui, en français, se dit pape. Antipas peut donc être traduit
librement par «contre le pape» ou «opposé au pape». Cet Antipas ou «antipape» a-t-il
vraiment existé?
Vers l'an 650, Dieu suscita pour Son peuple un chef inspiré afin de le corriger et
aussi afin de répandre la bonne nouvelle du Royaume. Cet homme s'appelait Constantin de
Mananali. Il reçut quelques parties manuscrites de la Bible et il fut littéralement stupéfait
de la vérité qu'il découvrit. Plus tard, il se mit à prêcher et, avec l'aide de quelques
évangélistes, il administra plusieurs milliers de personnes qui se convertirent.
Contantin de Mananali enseignait ouvertement que le pape n'était pas le représentant
du Christ, que Pierre n'était pas le seul à avoir reçu les clefs du Royaume, comme la
papauté l'affirmait et continue encore à l'affirmer de nos jours. Il enseignait que les clefs
du royaume avaient été données à tous les apôtres et à leurs successeurs.
«Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Église, e
que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle. Je te donnerai les clefs
du royaume des cieux: ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu
délieras sur la terre sera délié dans les cieux» (Matth. 16:18-19).
«En ce moment, les disciples s'approchèrent de Jésus, et dirent: Qui donc est le plus
grand dans le royaume des cieux? [...] Je vous le dis en vérité, tout ce que vous lierez sur
la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel»
(Matth. 18:1, 18).
Il enseignait aussi qu'il appartenait à tous les apôtres et à tous leurs successeurs de
guider les membres dans la façon de vivre qui nous est révélée par la Parole de Dieu.
Sans aucun doute, cet homme était bien un antipape. Voilà pourquoi, conformément
à la prophétie mentionnée au verset 13, il fut lapidé en 684, après 27 ans de ministère.
Apocalypse 2:14: « Mais j'ai quelque chose contre toi, c'est que tu as là des gens attachés à
la doctrine de Balaam, qui enseignait à Balak à mettre une pierre d'achoppement devant les
fils d'Israël, pour qu'ils mangeassent des viandes sacrifiées aux idoles et qu'ils se livrassent
à l'impudicité.»
Dieu reproche sans aucun détour à cette Église de conserver dans son sein « des gens
attachés à la doctrine de Balaam».
Qu'est-ce que « la doctrine de Balaam»?
En hébreu, Balaam signifie «le conquérant des peuples», c'est l'équivalent du nom
grec Nicolas. Ces deux noms se rapportent à la fonction, à la charge de Nimrod, dictateur
et rebelle contre Dieu, qui fut le premier à introduire, après le déluge, la politique humaine
liée à un gouvernement religieux basé sur des principes différents de ceux que Dieu avait
donnés. Ce Balaam succédait comme responsable de cette charge. C'était un grand
prophète de son époque, il était le souverain pontife de cet ordre païen, il en était l'oracle
principal. La Bible relate que Balak, roi de Moab, avait vu ce qu'Israël avait fait à la
grande nation des Amoréens. Connaissant la réputation de Balaam, le roi Balak l'envoya
chercher.
«Viens, je te prie, maudis-moi ce peuple, car il est p us puissan que moi; peut-être
ainsi pourrai-je le battre et le chasserai-je du pays, car je sais que celui que tu bénis est
béni, et que celui que tu maudis est maudit» (Nom. 22:6).
Mais Dieu défendit à Balaam de maudire Israël.
«Dieu dit à Balaam: Tu n'iras point avec eux; tu ne maudiras point ce peuple, car il
est béni» (Nom. 22:12).
Malgré cette défense, il fut comme un enfant qui veut à tout prix arriver à ses fins.
Il ne voulait pas faire ce que Dieu lui demandait, il voulait plutôt que Dieu change d'avis.
Dieu le laissa donc partir.
«La colère de Dieu s'enflamma, parce qu'il était parti; et un ange de l'Éternel se
plaça sur le chemin pour lui résister. Balaam était monté sur son ânesse, et ses deux
serviteurs étaient avec lui» (Nom. 22:22).
Au chapitre 23, nous avons les paroles de bénédiction que Dieu met à deux reprises
dans la bouche de Balaam.
«L'Éternel mit des paroles dans la bouche de Balaam, e dit: Retourne vers Balak e
tu parleras ainsi [...] Comment maudirais-je celui que Dieu n'a point maudit? Comment
serais-je irrité quand l'Éternel n'est point irrité? [...] Balaak dit à Balaam: Que m’as-tu
fait? Je t’ai pris pour maudire mon ennemi, et voici tu le bénis! [...] C’est un peuple qui
se lève comme une lionne, et qui se dresse comme un lion; il ne se couche point jusqu’à ce
qu’il ait dévoré la proie, et qu’il ait bu le sang des blessés» (Nom. 23:5, 8, 11, 24).
«Balaam leva les yeux, et vit Israël campé selon ses tribus. Alors l'esprit de Dieu
fut sur lui » (Nom. 24:2).
Balaam était prophète, mais il n'était pas un prophète de Dieu. Dieu S'est servi de
lui tout simplement! Beaucoup de passage des Écritures nous montrent que les anciens
Babyloniens, les devins, les magiciens et les enchanteurs étaient souvent possédés par des
démons. Et Balaam était un enchanteur.
«L'enchantement ne peut rien contre Jacob [...]» (Nom. 23:23).
«Balaam vit que l'Éternel trouvait bon de bénir Israël, et il n'alla point, comme les
autres fois, à la rencontre des enchantements; mais il tourna son visage du côté du désert»
(Nom. 24:1).
Lisons ce que le Nouveau Testament dit de lui:
«Ils ont les yeux pleins d'adultère et insatiab es de péché; ils amorcent les âmes mal
affermies; ils ont le coeur exercé à la cupidité; ce sont des enfants de malédiction. Après
avoir quitté le droit chemin, ils se sont égarés en suivant la voie de Balaam, fils de Bosor
[Béor] , qui aima le salaire de l'iniquité, mais qui fut repris pour sa transgression: une
ânesse muette, faisant entendre une voix d'homme, arrêta la démence du prophète» (2 Pi.2:14-16).
De quelle démence s'agit-il? Il savait que Dieu lui avait dit non, mais il ne voulut
pas s'arrêter à cette interdiction. En fin de compte, Balaam donna un conseil au roi Balak.
Il lui conseilla d'envoyer ses plus jolies jeunes filles pour séduire les jeunes hommes
israélites: lorsqu'elles auront gagné leur coeur, alors elles pourront les amener à aller vers
d'autres dieux, se mettant ainsi eux-mêmes sous la colère et la malédiction de l'Éternel. Et
c'est ce qui s'est passé!
«Israël demeurait à Sittim; et le peuple commença à se livrer à la débauche avec les
filles de Moab. Elles invitèren le peuple aux sacrifices de leurs dieux; et le peuple
mangea, et se prosterna devant leurs dieux. Israël s'attacha à Baal-Péor, et la colère de
l'Éternel s'enflamma contre Israël. L'Éternel dit à Moïse: Assemble tous les chefs du
peuple et fais pendre les coupables devant l'Éternel en face du soleil, afin que la colère
ardente de l'Éternel se détourne d'Israël. Moïse dit aux juges d'Israël: Que chacun de
vous tue ceux de ses gens qui se sont attachés à Baal-Péor. Et voici, un homme des enfants
d'Israël vint et amena vers ses frères une Mad anite, sous les yeux de Moïse e sous les
yeux de toute l'assemblée des enfants d'Israël, tandis qu'ils pleuraient à l'entrée de la ten e
d'assignation. À cette vue, Phinées, fils d'É éazar, fils du sacrificateur Aaron, se leva du
milieu de l'assemblée, et prit une lance dans sa main. I suivit l'homme d'Israël dans sa
tente, et il les perça tou les deux, l'homme d sraël, puis la femme, par le bas-ventre. Et
la plaie s'arrêta parmi les enfants d'Israël. Il y en eut vingt-quatre mille qui moururent de
la plaie» (Nom. 25:1-9).
Qu'advint-il de Balaam?
«Ils tuèrent les rois de Madian avec tous les autres, Évi, Rékem, Tsur, Hur et Réba,
cinq rois de Madian; ils tuèrent aussi par l'épée Balaam, fils de Béor [Bosor] . Les enfants
d'Israël firent prisonnières les femmes des Madianites avec leurs petits enfan s, et ils
pillèren tou leur bétail, tous leurs troupeaux et toutes leurs richesses» (Nom. 31:8-9).
Le message adressé à Pergame devient maintenant plus compréhensible.
Apocalypse 2:14: « Mais j'ai quelque chose contre toi, c'est que tu as là des gens attachés à
la doctrine de Balaam, qui enseignait à Balak à mettre une pierre d'achoppement devant les
fils d'Israël, pour qu'ils mangeassent des viandes sacrifiées aux idoles et qu'ils se livrassent
à l'impudicité.»
Tout comme les Israélites auraient dû être attentifs à ne pas se laisser gagner par la
religion des filles de Moab, l'Église de Pergame devait faire en sorte de ne pas se laisser
troubler par les doctrines catholiques et par d'autres idées d'origine païenne.
Apocalypse 2:15 « De même, toi aussi, tu as des gens attachés pareillement à la doctrine
des Nicolaïtes.»
Quant aux « Nicolaïtes», rappelons-nous qu'ils existaient déjà à l'époque de l'Église
d'Éphèse qui haïssait leurs oeuvres. Selon le dictionnaire catholique, les Nicolaïtes auraient
tiré leur doctrine d'un certain Nicolas. Le dictionnaire biblique d'Hastings identifie un
Nicolas d'Antioche avec l'évêque Nicolas de Samarie, un hérétique de la compagnie de
Simon le magicien dont il est question dans Actes 8.
Pourquoi cet homme est-il appelé Nicolas d'Antioche? Eusèbe nous donne une
indication! Avant que Simon le magicien n'aille à Rome, il est passé par Antioche en l'an
42 et il y est resté un assez long temps. Eusèbe ajoute que l'apôtre Pierre fut envoyé à
Antioche pour s'opposer à son enseignement. C'est à cette époque que la Bible mentionne
la présence de Pierre à Antioche. D'Antioche, Simon le magicien partit pour Rome en l'an
45! Il est possible que Simon et Nicolas de Samarie ne soient qu'un seul et même homme,
à moins qu'il n’ait été le successeur de Simon le magicien lorsque celui-ci partit pour
Rome. De toute façon, les Nicolaïtes sont identifiés avec la religion «chrétienne» de
contrefaçon, fondée par Simon le magicien. Leurs doctrines émanent de la même source;
de plus, nous avons déjà vu que Balaam signifie en hébreu «le conquérant des peuples»,
c'est-à-dire l'équivalent du nom grec Nicolas.
Il y avait donc au sein de Pergame des gens qui restaient attachés à l'Église par
flatterie, qui s'amenaient avec des idées et des doctrines païennes, ce qui ne peut conduire
en fin de compte qu'à la corruption totale et à la destruction de l'Église. C'est pourquoi
Jésus-Christ lance un avertis-sement.
Apocalypse 2:16: « Repens-toi donc; sinon, je viendrai à toi bientôt, et je les combattrai
avec l'épée de ma bouche.»
« Repens-toi!»: «Ne garde plus ces gens attachés à la doctrine de Balaam ou à la
doctrine des Nicolaïtes, sinon je les combattrai moi-même.» Nous savons déjà que Dieu Se
sert des événements, Il Se sert des hommes pour accomplir Son dessein, et Jésus-Christ
provoquera certains événements pour les détruire par l'épée.
Apocalypse 2:17: « Que celui qui a des oreilles entende ce que l'Esprit dit aux Églises: À
celui qui vaincra je donnerai de la manne cachée, et je lui donnerai un caillou blanc; et sur
ce caillou est écrit un nom nouveau, que personne ne connaît, si ce n'est celui qui le
reçoit. »
Ici encore, ce message est pour tous ceux que Dieu appelle, pour tous ceux à qui Il
retire leur surdité spirituelle, et cela, tout au long des sept étapes de l'Église de Dieu. Qu'est-ce que
Qu'est-ce que « le caillou blanc»? En Asie Mineure, c'était une sorte de passeport
donnant droit à l'entrée aux banquets païens, et chaque caillou portait le nom de l'invité.
Jésus-Christ promet ici à celui qui vaincra d’être invité au banquet des noces de
l'Agneau, banquet symbolisé par la manne cachée. Ce caillou blanc est ce que l'on appelle
la tessère. Chez les Romains, la tessère devint un jeton de métal ou un jeton d'ivoire qui
faisait office de billet d'entrée. La tessère conviviale était une invitation à participer au
banquet. Sur ce caillou, celui qui le recevra y verra un nom nouveau. Il est possible que
ceci signifie que Dieu changera notre nom, tout comme Il l'a fait pour Abram, Jacob,
Simon, etc.
L’époque de Pergame est aussi celle des pauliciens. Voici ce que le Grand Larousse
encyclopédique dit sous le mot «Pauliciens»: «Membres d'une secte hérétique qui
prétendait ramener le christianisme à la simplicité évangélique [...] Ils niaient toute valeur à
l'Église officielle et surtout à la vie monastique. Le fondateur de la secte semble avoir été
Constantin - dit Sylvain - qui, sous Constantin II, créa des communautés pauliciennes en
Arménie; elles furent atrocement persécutées [...] C'est dans les milieux pauliciens que
prit naissance le bogomilisme. Beaucoup de pauliciens se convertirent à l'Islam, mais un
certain nombre se convertirent au catholicisme.»
Les premières mentions que l'on trouve des pauliciens datent de l'an 555.
Les pauliciens rejetaient les prières adressées aux saints, le purgatoire, le baptême
des enfants, ils croyaient à la nécessité d'observer la loi de Dieu et ils pratiquaient le
sabbat.
Le catholicisme insiste sur le fait que Jésus était divin, mais sans la nature humaine.
Ils croient que Sa mère est la mère de Dieu et ils affirment que Jésus avait une nature
identique à celle qu'Adam était supposé avoir eu avant sa chute. Voilà pourquoi la doctrine
de l'Immaculée Conception a été inventée.
Les hommes veulent ignorer que Jésus vint avec une nature humaine afin de nous
laisser un exemple et de nous montrer la bonne façon de vivre.
L'Église de Dieu a toujours cru et enseigné que Jésus avait une nature humaine,
qu'Il était Dieu de toute éternité, un Dieu changé en un être physique, mortel.
Jésus-Christ affirme que les pauliciens, ceux qui étaient véritablement convertis, ont
retenu Son nom et n'ont pas abandonné la foi.
Apocalypse 2:13: « Je sais où tu demeures, je sais que là est le trône de Satan. Tu retiens
mon nom, et tu n'as pas renié ma foi, même aux jours d'Antipas, mon témoin fidèle, qui a
été mis à mort chez vous, là où Satan a sa demeure.»
Remarquons qu'ils ont retenu le nom de Jésus-Christ! L'Église de Dieu a toujours
retenu le nom de Christ, elle a toujours su qu'Il est l'Éternel de l'Ancien Testament, Celui
qui vit de toute éternité, Celui qui S'appelle « Je suis». C'est justement ce que Satan essaye
de faire oublier, voilà pourquoi aucune des Églises du monde ne connaît le vrai Dieu. Elles
ne comprennent pas que YHVH est Celui qu'ils ont percé (crucifié), comme le confirme
Zacharie, et qu'Il reviendra pour régner sur cette terre. Pour retenir le nom de Jésus-Christ,
les pauliciens devaient obligatoirement savoir qui Il était et ce qu'Il était.
L'enseignement des pauliciens devint une foi qui fut acceptée dans une vaste région
le long des monts Taurus. Cet enseignement fit de grandes incursions en Arménie ainsi que
le long de la mer Caspienne.
Pour la plupart, ce ne fut qu'une forme de religion et rien d'autre. Les membres
véritablement convertis n'étaient que quelques dizaines de milliers mais, trop souvent, les
«faux frères» qui vivaient au milieu du peuple de Dieu étaient confondus avec la véritable
Église car les membres, comme nous l'avons vu, permettaient que de nombreuses fausses
doctrines prennent racine au milieu d'eux! Voyons à quoi conduisit cette situation!
Durant toute cette époque, qui est la troisième mentionnée dans l'Apocalypse, la
persécution ne cessa jamais. Même en Arménie, une persécution organisée débuta vers le
milieu du VIe siècle et elle dura pour ainsi dire continuellement dans les territoires romains
de l'Est (dans ce qu'on appelait l'Empire byzantin). En effet, le gouvernement avait été
remplacé très rapidement par l'Église dominante qui prit la relève comme agent actif de la
persécution, car elle savait, elle mieux que quiconque, comment identifier et chasser ses
victimes. De nombreux pauliciens spirituellement faibles firent des compromis jusqu'au
moment où on ne leur laissa plus que le choix entre l'apostasie ou le martyre.
Beaucoup voulurent laisser croire qu'ils se conformaient aux doctrines de cette
grande Église dominante. Mais ce n'était qu'une apparence. En voulant jouer sur les deux
tableaux, ils péchaient en pensant que Dieu leur pardonnerait de toute façon! Voilà
pourquoi certains acceptèrent la voie de Balaam, allant aussi loin dans la voie du péché que
leur conscience le leur permettait; bien entendu, la punition n'allait pas tarder. Rappelons-nous
que dans le message adressé à l'Église de Pergame, il est fait mention d'une épée, et
celle-ci a une signification très importante pour cette troisième époque.
L'épée est un symbole de combat et de guerre. Jésus avait dit qu'Il viendrait
combattre les rebelles avec l'épée de Sa bouche.
Effectivement, des milliers périrent par l'épée, par la véritable arme de combat, tout
simplement parce qu'ils ne voulurent pas se repentir de leurs erreurs qui allaient en
s'amplifiant. Depuis que les Arabes avaient commencé à contester la puissance byzantine
sur les territoires de l'Arménie, et cela aux environs de l'an 650, certains pauliciens, par
suite de la persécution, allèrent se réfugier dans les territoires musulmans.
Vers l'an 750, l'empereur Constantin V reconquit une partie de l'Arménie et y
déplaça de nombreux pauliciens pour repeupler les cités désertes de Thrace. L'épée avait
débuté son oeuvre. À partir de ce moment, les pauliciens furent divisés en plusieurs
groupes et la violence s'installa parmi eux. Il y eut une succession de dirigeants pour
l'Église paulicienne. Après Constantin de Mananali qui prit le surnom de Sylvain, il y eut
Siméon surnommé Tite. Ensuite on trouve Paul l'Arménien. À sa suite, il y eut son fils
Gegnèse surnommé Timothée, à la mort duquel ce fut Joseph Épaphrodite.
Dans les autres régions, les divisions se multipliaient. C'est alors que Jésus-Christ,
comme s'Il voulait leur donner une dernière chance, suscita Serge pour accomplir Son
oeuvre. Serge était le plus renommé de tous les dirigeants pauliciens. C'était un
charpentier et, pendant trente-quatre ans, il oeuvra vigoureusement pour ramener le peuple
à la repentance et à la vérité, mais ses efforts ne servirent à rien.
Léon V, dit l'Arménien, qui fut empereur de 813 à 820, commença une persécution
contre les pauliciens de la Cappadoce. Ce peuple paulicien était si charnel, il était tellement
engagé dans la politique du monde qu'il déclencha une rébellion militaire et, lorsque celle-ci
échoua, beaucoup s'enfuirent alors dans des territoires sarrasins (arabes).
Au cours des cinquante années qui suivirent, ils entreprirent des raids dans les
territoires byzantins, alors que Serge ne cessait de condamner avec violence tout combat et
toutes représailles. Bien entendu, ils refusèrent de l'écouter, ils refusaient d'ailleurs
d'écouter tout ministre de Dieu. Rappelons-nous que la plupart de ces pauliciens n'étaient
pas convertis, ils s'accrochaient à l'Église par hypocrisie, en ce sens qu'ils espéraient
arriver en fin de compte dans le Royaume, mais ils ne voulaient suivre que leur nature
charnelle. D'ailleurs, après la mort de Serge, même ceux qui l'avaient écouté se mirent à
combattre à leur tour. L'impératrice Théodora (829-867) poursuivit cette persécution avec
un zèle qui ne faiblit pas.
L'encyclopédie Larousse écrit ce qui suit: «Théodora, impératrice régente de
Byzance pendant la minorité de son fils Michel III, pour sauver le trône de son fils, accepta
de convoquer un concile qui rétablit le culte des images en février 843. En revanche, elle
lutta avec énergie contre les hérétiques, persécutant les pauliciens d'Asie Mineure.»
Furieux et désespérés par cette persécution qui allait en s'amplifiant, les pauliciens
essayèrent d'allier la Bible et l'épée. Ils se révoltèrent contre la domination de Théodora et
ils se soumirent au calife de Bagdad. Des armées de musulmans et de pauliciens, à l'esprit
devenu totalement charnel, se rangèrent en ordre de bataille en Asie Mineure et, parce
qu'ils se reposèrent sur leur alliance avec les Arabes au lieu de s'en remettre à la protection
de Christ, ils furent battus. Cent mille pauliciens furent massacrés. L'épée l'avait emporté
conformément à ce que Jésus-Christ avait annoncé.
À partir de cette époque, le peuple paulicien fut reconnu comme un peuple guerrier,
mais il n'était plus disciple de Paul, bien qu'ils prétendaient être le reste de l'Église de
Dieu.
Il est possible qu'un très petit reste de véritables chrétiens vivait encore au milieu
d'eux, continuant à croître dans la grâce et la connaissance. Entre-temps, l'Empire
byzantin se servait des pauliciens pour défendre sa frontière européenne.
L'empereur Jean II Tzimiskès transporta plus de cent mille d'entre eux vers la
Thrace, en l'an 970. Pendant tout un temps, ils défendirent l'empire contre les Bulgares et,
de ce fait, ils jouirent d'une pleine liberté religieuse.
Dès l'an 870, des missions pauliciennes de Taurus (Turquie) avaient commencé à
enseigner leur religion aux Bulgares qui s'étaient déplacés depuis la Volga. Il s'agit, selon
l'encyclopédie Larousse, de tribus turco-mongoles considérées comme les héritières des
Huns qui émigrèrent au cours des siècles. On les trouve dans la vallée de la Volga et de la
Kama où elles avaient constitué une première domination bulgare et, de là, elles sont
descendues vers le Bas-Danube dans le pays que nous appelons aujourd'hui la Bulgarie.
Ces Bulgares convertis furent surnommés les bogomiles, ce qui, dans le langage
slave des Balkans, signifie «les amis de Dieu».
Au début du XIIIe siècle, un dirigeant bogomile, que, par dérision, les catholiques
surnommaient «le pape», vint dans le territoire de la Yougoslavie moderne. Nous en
reparlerons.
Au cours des deux siècles suivants, les croisés trouvèrent des pauliciens dispersés en
Syrie et en Cilicie, corrompant leur nom en celui de publicains, ce qui nous démontre à
quel point l'apostasie était entrée parmi eux. Ils se mêlaient alors ouvertement aux affaire
publiques. Rien que par cela le monde pouvait comprendre pourquoi Jésus-Christ les avait
rejetés. Au retour des croisés, ils se dispersèrent dans toute l'Europe. Plus tard, les
guerres balkaniques forcèrent les pauliciens et les bogomiles à se réfugier dans le centre et
dans la partie nord-ouest de l'Europe.
Les écrits des premiers anabaptistes allemands, desquels sortirent les baptistes et les
mennonites modernes, les reconnaissent clairement comme leurs ancêtres spirituels.
Nous voici arrivés en Europe de l'Ouest et, dans les pages suivantes, nous ferons
une incursion en Italie et en France.
Apocalypse 2:18-29
En examinant le livre de l'Apocalypse, on en arrive dès le chapitre deux aux
prophéties qui se rapportent aux sept époques de l'Église de Dieu. Où est allée l'Église que
Jésus-Christ a bâtie? C'est ce que nous voyons au cours de ces chapitres. Bien entendu, si
on se renseigne dans les bibliothèques, on trouve l'histoire d'une grande Église, mais cette
Église-là n'a pas été bâtie par Jésus-Christ.
L'Église de Dieu a été bâtie en l'an 31 de notre ère, le jour de la Pentecôte. Elle
n'est pas une organisation politique, elle est composée de ceux qui se laissent conduire par
le Saint-Esprit de Dieu.
Les membres sont dispersés, ils étudient la Bible pour faire la volonté de Dieu, ils
sont toujours dans le monde, mais il ne sont plus du monde.
«Église»: c'est un groupe, c'est une assemblée de personnes, c'est l'assemblée de
ceux qui ont été appelés par Dieu. Les membres de l'Église de Dieu ne sont pas parfaits
car la nature humaine est toujours en eux.
Les villes des sept Églises de l'Apocalypse formaient les relais successifs d'un
circuit postal et ceux qui ont des cartes dans les dernières pages de leur Bible constateront
que ce circuit est ovale, il revient à son point de départ, il ressemble à un champ de course.
Pourquoi les étudiants de la Bible n'arrivent-ils pas à comprendre ces sept étapes?
Parce qu'ils ont cru que cela représentait la grande Église politique et ses enfants,
celle que le monde, séduit par Satan, considère bien à tort comme étant celle de Jésus-Christ,
et ils essayent d'appliquer la vie de cette Église au récit biblique.
Cette Église, comme toutes les Églises du monde d'ailleurs, n'est pas conduite par
l'Esprit de Dieu; elle est conduite par un autre esprit, un esprit qui la pousse à enseigner la
transgression de la loi, à enseigner le péché. Et cet enseignement se trouve dans toutes les
Églises du monde, sauf dans la véritable et seule Église bâtie par Jésus-Christ.
Tout au long des siècles, l'Église de Dieu a été rejetée, persécutée, dispersée,
martyrisée, repoussée, et elle est toujours restée un petit troupeau. La véritable Église de
Dieu, ce sont tous ceux qui sont engendrés par l'Esprit de Dieu et qui se laissent conduire
par lui. Quant à ceux qui ont quitté l'Église, ils n'étaient plus conduits par le Saint-Esprit
ou même ne l'avaient jamais été.
L'époque d'Éphèse a dû faire face à des faux apôtres.
L'époque de Smyrne s'est vue confrontée à « ceux qui se disent Juifs et ne le son
pas, mais qui sont une synagogue de Satan». Une synagogue, c'est une congrégation, c'est
une Église. Quelle est donc l'Église de Satan qui se dit «juive» et ne l'est pas?
Lisons ce que Jésus-Christ dit dans Jean 4:21-22: « Femme, lui dit Jésus, crois-moi,
l'heure vient où ce ne sera ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père.
Vous adorez ce que vous ne connaissez pas; nous, nous adorons ce que nous connaissons,
car le salut vient des Juifs.»
Bien entendu, Jésus-Christ parle ici de Lui-même, Il est juif, Il descend de la maison
de David, de la tribu de Juda, voilà pourquoi le salut vient des Juifs. Or, dans le
catéchisme en images édité par la Maison de la Bonne Presse à Paris, je lis: «C'est un
grand malheur de ne pas appartenir à l'Église [l'Église catholique, bien entendu] parce que
ceux qui sont volontairement et par leur faute hors de l'Église ne peuvent pas être sauvés».
Et encore: «Les péchés ne peuvent pas être remis [pardonnés] hors de la véritable
Église, car il n'y a de salut et de rémission des péchés que dans la véritable Église [toujours
l’Église catholique, bien entendu]» (pages 32 et 36).
En disant que le salut ne peut venir que par elle, non seulement cette Église prend la
place du Christ, mais elle se dit également juive, car le salut vient des Juifs. Elle se dit
juive et ne l'est pas, elle est « une synagogue de Satan», une Église de Satan.
Quant à l'époque de Pergame, elle avait dans son sein des gens attachés à la doctrine
de Balaam, à celle des Nicolaïtes! Tout au long de l'existence de l'Église de Dieu, quelle
qu'en soit l'époque, on constate une chose, c'est qu'après quelques générations, les
congrégations locales ne sont plus composées en majorité par des membres véritablement
convertis. Non, après quelques générations, la majorité se compose d'inconvertis et de
croyants ne souhaitant pas vivre de toute parole qui sort de la bouche de Dieu, ils
recherchent les compromis, ils s'écartent de plus en plus de la vérité et ils glissent
finalement dans l'erreur, formant alors de nouvelles sectes ou les rejoignant plus
simplement. On trouve alors ces sectes qui sont associées avec l'Église de Dieu ou qui sont
confondues avec elle. Pourquoi?
Parce que l'Église de Dieu ne peut exister que là où l'on trouve une mesure
importante de liberté religieuse, laquelle permet dès lors aussi l'existence de toutes sortes
d'hérésies. Par exemple, de nos jours, l'Église de Dieu se situe surtout dans les pays où les
religions d'État ne possèdent pas le contrôle absolu. Voilà pourquoi les pauliciens de
l'époque de Pergame, ainsi que leurs frères de langue slave que l'on appelait «bogomiles»,
finirent par éclater en de nombreux groupes avec différentes doctrines. Ils émigrèrent là où
la liberté religieuse existait ou tout au moins là où elle était la plus grande. Cet esprit de
liberté commença à se répandre dans l'Europe de l'Ouest, où ceux qui s'écartèrent de la
vérité furent connus sous le nom de cathares.
Les pauliciens et les bogomiles commencèrent à se diriger en Europe occidentale
avant l'an 1000. Pauliciens et bogomiles passèrent dans le nord de l'Italie ainsi que dans le
sud de la France. Ils furent connus sous le nom de cathares, ce qui veut dire «purs» ou
«puritains», bien qu'ils se fussent déjà écartés de la vérité.
En France, ils furent aussi appelés Albigeois, ou Bougres, qui est un dérivé du mot
«Bulgares». Néanmoins, Jésus-Christ préserva parmi ces gens un petit reste de fidèles dont
Il allait Se servir pour établir la quatrième époque de Son Église, celle de Thyatire.
Apocalypse 2:18: « Écris à l'ange de l'Église de Thyatire: Voici ce que dit le Fils de Dieu,
celui qui a les yeux comme une flamme de feu, et dont les pieds sont semblables à de
l'airain ardent.»
La signification du mot « ange» reste «messager», comme expliqué dans les chapitres
précédents. Ce message-ci, comme tous les autres, débute par une description de Jésus-Christ,
description qui est très intéressante. Comparons-la avec Apocalypse 1:15: « Ses
pieds étaient semblables à de l'airain ardent, comme s'il eût été embrasé dans une
fournaise; et sa voix était comme le bruit des grandes eaux.»
Cette description pourrait prophé-tiser la grande peur du Moyen Âge car, à cette
époque, le feu occupait l'esprit des gens. Pour eux, le lac de feu était devenu quelque
chose de réel; d'ailleurs, l'enfer de Dante Alighieri, ce feu torturant et éternel, n'était que
le produit de cette obsession. Peu de personnes se rendent compte qu'à cette époque, les
hérétiques étaient condamnés à être brûlés sur le bûcher. Pour les Romains, les Goths et
d'autres, brûler quelqu'un sur le bûcher était une peine civile qui ne s'appliquait que pour
les crimes les plus horribles. Les actions de la foule, comme celle qui brûla Polycarpe au
IIe siècle, était hors la loi. Les premiers «pères» de l'Église catholique enseignaient que
mettre un hérétique à mort était un péché inexpiable. Ils n'autorisaient que le bannissement
ou l'emprisonnement.
Cependant, l'autorité civile ayant prescrit le bûcher pour tout acte de sorcellerie, on
en vint doucement à assimiler l'hérésie avec la sorcellerie, et c'est alors que le bûcher
devint la condamnation officielle de toutes les hérésies. Les premiers hérétiques à être
brûlés le furent à Ravenne en Italie vers la fin du Xe siècle. À partir de là, cette menace
devint constante et même les textes bibliques furent jetés au feu.
Le clergé s'engagea ouvertement dans cette affaire. En 1070, l'évêque de Milan
ordonna l'arrestation de vingt-huit personnes dont la comtesse de Turin. Ils avaient accepté
la Bible comme leur guide et ils avaient tenu des réunion au château de Monfort. Tous
furent brûlés vifs sur la place devant la cathédrale.
En 1229 débuta l'Inquisition. Les dominicains et les franciscains étaient en même
temps accusateurs, juges et jurés. Lorsqu'ils remettaient leurs victimes aux autorités
civiles, il était certain que la plupart allaient passer par le bûcher.
Apocalypse 2:19: « Je connais tes oeuvres, ton amour, ta foi, ton fidèle service, ta
constance, et tes dernières oeuvres plus nombreuses que les premières.»
Remarquez que le mot « oeuvres» est cité à deux reprises. Effectivement, il y aura
deux oeuvres, deux regains d'activité pour cette quatrième époque de l'Église de Dieu.
C'est ce que nous constaterons un peu plus loin.
Apocalypse 2:20: « Mais ce que j'ai contre toi, c'est que tu laisses la femme Jézabel, qui se
dit prophétesse, enseigner et séduire mes serviteurs, pour qu'ils se livrent à l'impudicité et
qu'ils mangent des viandes sacrifiées aux idoles.»
Il semble que Thyatire devait avoir des problèmes internes avec des fausses
doctrines et des faux enseignants. Mais qui est cette « Jézabel»? Voyons comment la Bible
explique ce symbole et tout d'abord comprenons qui était la « Jézabel» d'origine.
«Achab, fils d'Omri, fit ce qui est mal aux yeux de l'Éternel, plus que tous ceux qui
avaient été avant lui. Et comme si c'eût été pour lui peu de chose de se livrer aux péchés
de Jéroboam, fils de Nebath, il prit pour femme Jézabel, fille d'Ethbaal, roi des Sidoniens,
et il alla servir Baal et se prosterner devant lui. Il éleva un autel à Baal dans la maison de
Baal qu'il bâtit à Samar e» (1 Rois 16:30-32).
Le père de Jézabel s'appelait Ethbaal, ce qui signifie «est avec Baal». Selon
l'historien Josèphe, il était aussi prêtre d'Astarté et il aurait mis à mort le roi Pheles ou
Philites afin de régner à sa place sur Tyr et Sidon. Le Larousse encyclo-pédique confirme
que Jézabel aurait introduit en Israël le culte de Baal et d'Astarté. Elle était donc une
païenne représentant une religion païenne qu'elle imposa au peule d'Israël. Pour la Bible,
la femme est symbole d'Église et le peuple de Dieu, l'Église de Dieu, est l'Israël spirituel.
Retenez ceci car ce qui s'est passé au temps du roi Achab se répétera à l'époque de
Thyatire.
Jézabel était intéressée, elle éliminait ceux qui s'opposaient à elle et elle faisait
n'importe quoi pour obtenir ce qu'elle désirait avoir; elle était sans scrupule. L'histoire de
la vigne de Naboth mentionnée dans le 21e chapitre du premier livre des Rois illustre bien
son caractère. De plus elle n'hésitait pas à se prostituer quand cela servait ses buts.
«Dès que Joram vit Jéhu, il dit: Est-ce la paix, Jéhu? Jéhu répondit: Quoi, la paix!
tant que durent les prostitutions de Jézabel, ta mère, et la multitude de ses sortilèges! [...]
Jéhu entra dans Jizreel. Jézabel, l'ayant appris, mit du fard à ses yeux, se para la tête, e
regarda par la fenêtre» (2 Rois 9:22, 30).
Elle martyrisa aussi les véritables serviteurs de Dieu.
«Et lorsque Jézabel extermina les prophètes de l'Éternel, Abdias prit cent prophètes
qu'il cacha cinquante par cinquante dans une caverne, et il les avait nourris de pain et
d'eau» (1 Rois 18:4).
Après qu’Élie eut égorgé les prophètes de Baal, quelle fut la réaction de Jézabel?
«Jézabel envoya un messager à Élie pour lui dire: Que les dieux me traiten dans
toute leur rigueur, si demain, à cette heure, je ne fais de ta vie ce que tu as fait de la vie de
chacun d'eux! Élie, voyant cela, se leva et s'en alla, pour sauver sa vie. Il arriva à
Beer-Schéba, qui appartient à Juda, et il y laissa son serviteur» (1 Rois 19:2-3).
Par toutes ces choses, elle était le modèle même de la Jézabel mentionnée au
deuxième chapitre de l'Apocalypse, cette femme ou cette Église qui fit des accords et régna
sous les rois d'Europe à l'époque du Moyen Âge.
Dans sa vision, l'apôtre Jean a vu cette femme, cette Église, ayant exactement le
caractère de Jézabel, commettant l'impudicité avec les rois de la terre et martyrisant les
saints, les témoins de Jésus.
« Puis un des sept anges qui tenaient les sept coupes vint, et il m'adressa la parole, en
disant: Viens, je te montrerai le jugement de la grande prostituée qui est ass se sur les
grandes eaux. C'est avec elle que les rois de la terre se sont livrés à l'impudicité, et c'est
du vin de son impudicité que les habitants de la terre se sont enivrés. Il me transporta en
esprit dans un désert» (Apoc. 17:1-3).
Pourquoi Jean est-il transporté « dans un désert »? Parce que la séduction de cette
femme, de cette Église, a tellement aveuglé et séduit le monde par ses rites et ses doctrines
que, pour la voir sous son vrai jour, il faut éliminer tout son apparat, tout ce qui l'entoure.
« Et je vis une femme assise sur une bête écarlate, p eine de noms de blasphème,
ayant sept têtes et dix cornes. Cette femme était vêtue de pourpre et d'écarlate, et parée
d'or, de pierres précieuses et de perles. Elle tenait dans sa main une coupe d'or, remplie
d'abomina ions et des impuretés de sa prostitution. Sur son front é ait écrit un nom, un
mystère: Babylone la grande, la mère des impudiques et des abominations de la terre. E
je vis cette femme ivre du sang des saints et du sang des témoins de Jésus. Et en la
voyant, je fus saisi d'un grand étonnement» (Apoc. 17:3-6).
Nous avons vu que les membres de l'époque d'Éphèse étaient appelés Nazaréens;
ceux de Smyrne, des ébionites; ceux de Pergame, des pauliciens. Ceux de l'époque de
Thyatire étaient les vaudois. Ils avaient un emblème au centre duquel se trouvait un
chandelier entouré de sept étoiles et dont la flamme était pointée vers la quatrième étoile.
Ils savaient donc qu'ils étaient la quatrième époque de l'Église de Dieu. Et autour de tout
cela, il y avait une inscription latine signifiant «une lumière luit dans les ténèbres».
Puisque ces vaudois savaient qu'ils étaient la quatrième époque, ils devaient donc
savoir que le plus long des sept messages adressés aux Églises leur était destiné. Ils
savaient aussi qui était Jézabel, car un de leur plus ancien manuscrit, qui a été conservé,
assimila la papauté romaine et ses prêtres à Babylone.
Voici ce qui est dit des vaudois dans le Grand Larousse encyclopédique.
Vaudois: «Membres d'une secte fondée par Pierre Valdo dans le dernier quart du
XIIe siècle. Les origines des Vaudois sont encore obscures. On croit cependant que, sous
le nom de ‘pauvres de Lyon’ et sous la conduite de Valdo, ils se séparèrent de l'Église
[mais il s'agit ici d'une séparation d'avec l'Église catholique] en 1179. Le pape leur
interdit de prêcher et les excommunia en 1184. De schismatiques ils devinrent hérétiques et
versèrent dans le ‘biblicisme’ intégral. Ils n'admettaient comme source de foi que l'Ancien
et le Nouveau Testament.»
Relisons maintenant:
Apocalypse 2:20: « Mais ce que j'ai contre toi, c'est que tu laisses la femme Jézabel, qui se
dit prophétesse, enseigner et séduire mes serviteurs, pour qu'ils se livrent à l'impudicité et
qu'ils mangent des viandes sacrifiées aux idoles.»
Comment Jézabel, cette Église, va-t-elle séduire les serviteurs de Dieu? Nous
venons de voir que beaucoup de membres étaient sortis du catholicisme et c'est exact. Elle
fit tout pour faire revenir dans son sein tous ceux qui l'avaient quittée, et certains individus,
qui ne s'étaient pas repentis lorsque leur groupe sortit de l'Église catholique, furent
disposés à la réécouter. D'autres furent forcés, par peur de la persécution, à suivre ses
voies, commettant ainsi une fornication spirituelle avec elle. Ils permirent à cette Église de
baptiser leurs enfants, comme cela leur était demandé par une loi civile et ecclésiastique; ils
prirent part graduellement au sacrifice de la messe et adoptèrent l'observance du dimanche,
jour du seigneur Baal. Ils partirent du principe suivant: puisque le baptême des enfants est
sans valeur, puisque Jésus-Christ S'est offert une fois pour toutes, le sacrifice de la messe
n'est qu'une mascarade sans signification et puisque nous continuons à observer chez nous
le repos du septième jour, seul jour sanctifié par Dieu, pourquoi ne pas aller à l'Église
catholique le dimanche? Tout cela est sans aucune importance!
Ces vaudois considéraient les cérémonies ainsi que les sacrements catholiques
comme n'ayant aucune signification, donc comme inoffensifs, mais Jésus-Christ pensait
autrement!
En ce qui concerne les « viandes sacrifiées aux idoles» mentionnées au verset 20, le
mot grec ne spécifie pas «sacrifice d'animal». Il était question du sacrifice de l'eucharistie
qui, selon le catéchisme catholique, est à la fois «sacrifice et sacrement», Jésus-Christ y
étant présent, offert en sacrifice, ce qui est contraire à l'enseignement biblique.
Apocalypse 2:21: « Je lui ai donné du temps, afin qu'elle se repentît, et elle ne veut pas se
repentir de son impudicité.»
De quelle « impudicité» s'agit-il? Au cours du Moyen Âge, cette Jézabel est
descendue au plus bas de la moralité. Des historiens de grande réputation pour le soin avec
lequel ils entreprirent leurs recherches confirment, et cela fait maintenant partie de
l'histoire, que ses prêtres célibataires engendrèrent une nombreuse descendance. Les papes
remplirent leurs palais de prostituées, d'autres chassèrent ces femmes pour vivre à la turque
et ne voulurent plus que des pages, des mignons. La corruption et le meurtre étaient
partout. Tout ceci fait partie de l'histoire et ce n'est un secret pour aucun de ceux qui
étudient le Moyen Âge. Michelet, considéré lui aussi comme un historien sérieux, relate
cela dans son «Histoire de France» à partir de la page 963 du tome III. Le récit en est
choquant, pour ne pas dire écoeurant!
Apocalypse 2:22: « Voici, je vais la jeter sur un lit, et envoyer une grande tribulation à
ceux qui commettent adultère avec elle, à moins qu'ils ne se repentent de leurs oeuvres.»
Pourquoi Jésus-Christ va-t-Il jeter cette Église « sur un l t »? Pour lui permettre
d'accoucher! Relisons Apocalypse 17:1, 5: « Puis un des sept anges qui tenaient les sept
coupes vint, et il m'adressa la parole, en disant: Viens, je te montrerai le jugement de la
grande prostituée qui est assise sur les grandes eaux. [...] Sur son front était écrit un nom,
un mystère: Babylone la grande, la mère des impudiques et des abominations de la terre.»
C'est une « grande prostituée», mais elle est mère, elle est «l a mère des impudiques».
Pour être mère, il faut accoucher, il faut mettre au monde un enfant qui sort justement de la
mère. Et cela eut lieu au moment de la Réforme, quand allaient sortir de l'Église
catholique les Églises protestantes avec les trois grands courants: les luthériens, les
calvinistes et les anglicans.
Apocalypse 2:23: « Je ferai mourir de mort ses enfants; et toutes les Églises connaîtront que
je suis celui qui sonde les reins et les coeurs, et je vous rendrai à chacun selon vos
oeuvres.»
Quand cela eut-il lieu? Au cours des guerres de religion.
Apocalypse 2:24-25: « À vous, à tous les autres de Thyatire, qui ne reçoivent pas cette
doctrine, et qui n'ont pas connu les profondeurs de Satan, comme ils les appellent, je vous
dis: Je ne mets pas sur vous d'autre fardeau; seulement, ce que vous avez, retenez-le
jusqu'à ce que je vienne. »
À ceux qui n'acceptent pas la fausse doctrine de cette fausse Église et qui n'ont pas
connu les profondeurs de Satan, c'est-à-dire qui n'ont pas participé à ses rites, à ses
mauvaises oeuvres, Jésus-Christ confirme qu'Il ne mettra pas sur eux d'autre fardeau en
disant: « Ce que vous avez, retenez-le jusqu'à ce que je vienne» . Jésus-Christ montre que
cette Église doit exister jusqu'au temps de la fin, mais elle sera morte spirituellement.
Apocalypse 2:26-27: « À celui qui vaincra, et qui gardera jusqu'à la fin mes oeuvres, je
donnerai autorité sur les nations. Il les paîtra avec une verge de fer, comme on brise les
vases d'argile, ainsi que moi-même j'en ai reçu le pouvoir de mon Père.»
Ces nations seront sur la terre puisqu'il faudra les paître « avec une verge de fer»,
c'est-à-dire avec la puissance et l'autorité que Dieu donnera à ceux qui auront vaincu. Il
faudra briser ces nations parce qu'elles seront rebelles, mais cela se fera assez facilement,
aussi facilement que l'on brise un vase d'argile.
Apocalypse 2:28: « Et je lui donnerai l'étoile du matin.»
« L'étoile du matin»: c'est Jésus-Christ, comme mentionné dans Apocalypse 22:16:
« Moi, Jésus, j'ai envoyé mon ange pour vous attester ces choses dans les Églises. Je suis le
rejeton et la postérité de David, l'étoile brillan e du matin.»
À ceux qui vaincront, Jésus-Christ donnera la possibilité d'éclairer le monde.
« L'étoile du matin», c'est cette lumière qui luit dans les ténèbres et qui voit arriver l'aube.
C'est donc une référence à l'emblème adopté par Thyatire, cette quatrième époque,
emblème où figure la phrase: «Une lumière qui luit dans les ténèbres.» Cette prophétie
identifie avec certitude Thyatire.
Apocalypse 2:29: « Que celui qui a des oreilles entende ce que l'Esprit dit aux Églises.»
Ce message, comme tous les précédents, est destiné à ceux qui ont reçu la possibilité
d'entendre et de comprendre par suite de leur appel. Il est pour chacune des sept étapes de
l'Église de Dieu.
Examinons maintenant tout le parcours de l’Église de Thyatire à travers l’histoire.
En 1096, le pape décrit la vallée Louise dans le Dauphiné comme étant infestée par
l'hérésie. C'était le résultat de l'évangélisation des pauliciens et des bogomiles dans les
régions alpines. Aux environs de l'an 1104, Pierre de Bruys commença à prêcher la
repentance dans les Hautes-Alpes, le Languedoc et la Provence. Libéré des erreurs
cathares et catholiques, un Évangile véritable commença à être largement prêché. Le
nombre des véritables convertis, de ceux qui étaient conduits par le Saint-Esprit de Dieu,
augmenta. Ces gens observaient le sabbat. Pendant près de vingt ans, Pierre de Bruys
prêcha. Mais la grande fausse Église ne toléra pas plus longtemps le rejet de son autorité.
Il fut donc arrêté, attaché au bûcher et ensuite brûlé.
Voyons ce que le Grand Larousse encyclopédique dit de cet homme: «Bruys (Pierre
de), hérésiarque du XIIe siècle [un hérésiarque est le promoteur d'une hérésie, c'est le chef
d'hérétiques]. Lui et Henri de Lausanne prêchèrent avec grand succès dans le sud de la
France une doctrine qui rejetait le baptême des enfants, la messe et l'autorité de l'Église.
Combattu par Abelard et par Pierre Le Vénérable, Pierre de Bruys fut pris et brûlé à St
Gilles en Languedoc.»
Henri, le disciple de Pierre de Bruys, poursuivit l'oeuvre commencée et il condamna
les fausses doctrines catholiques et cathares, il rejeta les fêtes religieuses romaines qui sont
d'origine païenne et dénonça la corruption des prêtres. Pendant le ministère de Pierre de
Bruys, on surnomma ses disciples des pétrobusiens, et maintenant, sous Henri, on les
surnomma des henridiens.
Le Grand Larousse encyclopédique dit d'eux: Pétrobusiens: «Hérétiques du XIIe
siècle, disciples de Pierre de Bruys.»
Henridiens: «Membres d'une secte des XIIe et XIIIe siècles qui avaient pour chef
Henri l'Hérétique.»
Je vous rappelle qu'un hérétique, c'est quelqu'un qui pense ou agit en contradiction
avec les manières de penser ou de se comporter du plus grand nombre.
«Ne crains point, petit troupeau; car votre Père a trouvé bon de vous donner le
royaume» (Luc 12:32).
Ce verset démontre à suffisance que ce n'est pas la majorité qui détient la vérité, ce
n'est pas la majorité qui est l'Église de Dieu.
«Si le monde vous hait, sachez qu'il m’a haï avant vous. Si vous étiez du monde, le
monde aimerait ce qui est à lui; mais parce que vous n'êtes pas du monde, et que je vous ai
choisis du milieu du monde, à cause de cela le monde vous hait. Souvenez-vous de la
parole que je vous ai dite: Le serviteur n'est pas plus grand que son maître. S'ils m'ont
persécuté, il vous persécuteront aussi; s'ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la
vôtre» (Jean 15:18-20).
C'est la majorité des croyants juifs de l'époque qui a persécuté Jésus-Christ; plus
tard, c'est la majorité de ceux qui prétendaient bien à tort être chrétiens qui a persécuté les
véritables disciples de Jésus-Christ.
«Mais ils vous feront toutes ces choses à cause de mon nom, parce qu'ils ne
connaissent pas celui qui m'a envoyé» (Jean 15:21).
Non seulement ils ne connaissent pas le Père, mais toutes ces Églises «chrétiennes»
du monde ont un autre dieu qui les pousse à enseigner la transgression de la loi, donc à
enseigner le péché.
Revenons à Thyatire. Les années passèrent au cours desquelles on vit même des
prêtres accepter la vérité; mais la persécution se fit de plus en plus forte, Henri fut
emprisonné en 1135 puis relâché. Il établit son quartier général dans la région d'Albi-Toulouse
jusqu'à ce qu'il fût emprisonné à nouveau. Il mourut en 1149.
La première oeuvre de cette quatrième étape dans la vie de l'Église de Dieu venait
de prendre fin. Le monde perdit de vue l'Église que Jésus-Christ avait bâtie et c'est alors
que l'époque de Thyatire connut une éclipse temporaire parce qu'elle manqua subitement
d'organisation et se retrouva sans dirigeant.
Dieu choisit alors Pierre Valdo, dit Pierre de Vaux, un riche marchand de Lyon qui
fit faire une traduction de la Bible en langue vernaculaire (commune au peuple). Il l'étudia
et commença à prêcher en 1161.
Plusieurs vinrent alors à lui et unirent leurs efforts aux siens. Ce petit groupe fut
appelé «les pauvres de Lyon». On connaît très peu de choses des dix-neuf premières années
de cette seconde oeuvre. À un moment que l'on n'arrive pas à bien déterminer, Pierre
Valdo et un petit groupe se rendirent en Picardie et, lorsque la persécution s'implanta dans
cette région, une partie du groupe se rendit sans Pierre Valdo vers la Flandre, ils
traversèrent la Belgique et se dirigèrent vers la Hollande, ayant toujours avec eux la
traduction de la Bible.
À partir de 1182, ils avaient déjà de nombreux adhérents en Hollande.
Pendant ce temps à Lyon, l'archevêque défendit aux «pauvres de Lyon» de
continuer à prêcher mais, comme ils persistaient, ils furent cités à comparaître devant le
pape Alexandre III. À cette époque, les archevêques et les papes exerçaient le pouvoir
civil, il n'était donc pas question d'éviter cette comparution.
Pierre Valdo se présenta avec la Bible traduite en provençal, langue qui pouvait être
comprise dans tout le sud de la France ainsi que dans les territoires voisins de l'Italie et de
l'Espagne. Rien ne fut décidé, le pape laissa au concile de Latran le soin de décider si, oui
ou non, ils pouvaient encore prêcher. La réponse fut positive, mais «pour autant que le
prêtre local le demande». Autant dire que la réponse était non! Pierre Valdo ne tint aucun
compte de cette décision et ils continuèrent à prêcher jusqu'à ce que la persécution les
chasse. Plus tard, on retrouve Pierre Valdo en Lombardie (Italie) où il enseigne tout un
groupe.
L'oeuvre croissait et un collège fut fondé dans les Alpes cottiennes qui se situent
dans le massif des Alpes occidentales, à la frontière franco-italienne, entre le mont Cénis et
le mont Viso. L'imprimerie n'existant pas encore, ce collège multipliait laborieusement et
à la main des copies d'articles et de brochures, le tout étant remis gratuitement à ceux qui
s'y intéressaient. La Bible fut ensuite traduite en diverses langues étrangères. Quelques
jeunes hommes furent choisis pour étudier dans ce collège et certains parmi eux furent
ensuite ordonnés et envoyés dans le monde. Ces ministres vaudois évangélisaient et
visitaient les membres dispersés, ils devaient mémoriser de longs passages des Écritures,
car toute Bible découverte était brûlée et son propriétaire arrêté. Des écoles furent fondées
où l'on apprenait à mémoriser les Écritures, elles furent fondées en Lombardie et, en 1260,
l'Inquisition découvrit des écoles vaudoises dans quarante-deux paroisses autrichiennes.
Les vaudois reconnaissaient être les successeurs de l'Église apostolique. Ils
observaient les sabbats, les fêtes annuelles de l'Éternel, sans oublier la fête des
Tabernacles.
En 1184, une bulle du pape jeta l'anathème sur eux. En 1194, Alphonse, le roi
d'Aragon, de Barcelone et de Provence décréta qu'ils méritaient d'être punis de mort ou de
mutilation. En 1197, on les brûla. Ils furent traqués, poursuivis.
La ville d'Albi avait vu Henri prêcher dans ses murs, aussi Pierre Valdo y avait-il
envoyé Arnold Hot pour soutenir les membres. On les surnomma Albigeois. En 1207,
Arnold exposa et prouva à l'aide de la Bible que Jésus-Christ n'avait jamais institué le
sacrifice de la messe. Quelques années plus tard, il fut conduit au bûcher. En 1208, le
pape déclara la guerre sainte, la croisade contre les Albigeois. Mais ce n'était pas une
guerre religieuse: elle fut déclarée parce que la population de ces régions et ses dirigeants
rejetaient la domination civile de Rome, et, bien entendu, l'Inquisition suivit afin de
détruire toute opposition religieuse.
Mais les vaudois n'étaient pas oubliés, on les chassait et ils devaient renier leur foi
ou être brûlés.
Pierre Valdo prêcha ensuite en Allemagne ainsi qu'à Strasbourg où il faillit se faire
prendre.
Maintenant le déclin va débuter, il sera lent, mais il arrivera.
Par suite des grandes pressions exercées contre eux par les «mignons» du pape et
aussi à cause de la longue absence de Pierre Valdo, les vaudois de France commencèrent à
faire des compromis avec la doctrine païenne de l'immortalité de l'âme.
Lorsque le quatrième concile de Latran interdit en 1215 la lecture de la Bible en
langue vernaculaire (langue du pays), il ferma virtuellement la porte à l'oeuvre évangélique
de l'Église de Dieu et Jésus-Christ permit la chose.
En 1218, Pierre Valdo étant mort, les vaudois se divisèrent. En 1229, le concile de
Toulouse renforça les règles interdisant la lecture de la Bible et l'Inquisition intervint par la
torture et le feu. La persécution s'étendit à l'Allemagne, à la Lombardie et au Dauphiné.
Certains émigrèrent vers la Calabre et l'Apulie appelée de nos jours la Pouille.
Jésus-Christ avait dit: « À ceux qui n'ont pas connu les profondeurs de Satan, je ne
mets pas sur vous d'autre fardeau» (Apoc. 2:24). Effectivement, ils n'eurent plus rien à
faire, plus rien à endurer, ils durent uniquement résister à la grande fausse Église.
En 1308, ils prirent les armes pour repousser l'Inquisition. Aussitôt, la protection
divine cessa. Ils furent décimés.
En 1530, tous ceux qui restaient, à l'exception d'un très, très petit nombre,
adhérèrent à la réformation suisse et la plupart furent anéantis dans les années 1580.
Après la réformation, dans tous les territoires où s'étaient trouvés les vaudois, on vit
apparaître soudainement des baptistes.
Leur histoire sera racontée plus loin.
Nous avons entrepris l'étude du livre de l'Apocalypse et, en arrivant au chapitre
deux, nous avons commencé l'histoire de l'Église de Dieu.
Les sept Églises mentionnées au chapitre deux et trois ne sont pas contemporaines,
ce ne sont pas sept Églises différentes, mais ce sont sept époques, sept ères différentes dans
l'histoire de la seule et véritable Église.
Cette Église a débuté le jour de la Pentecôte en l'an 31 et elle persistera jusqu'au
retour de Christ, car elle doit rester vivante, comme Il l'a promis. Il a affirmé que les
portes du séjour des morts (donc la tombe, car c'est là le séjour des morts) ne prévaudront
point contre elle, elles ne pourront pas avoir le dessus sur elle.
Autrement dit, l'Église que Jésus-Christ a bâtie vivra, elle ne pourra pas mourir;
mais elle survivra, elle subsistera par l'intermédiaire d'un petit nombre, d’un petit
troupeau. À l'époque des premiers apôtres, le monde regardait la véritable Église de Dieu
comme une secte.
«Je t'avoue bien que je sers le Dieu de mes pères selon la voie qu'ils appellent une
secte, croyant tout ce qui est écrit dans la loi et dans les prophètes» (Actes 24:14).
Le mot « secte» signifie «hérésie», et l'hérésie, c'est ce qui est en contradiction avec
la manière de penser du plus grand nombre.
Parce que la façon de vivre de Paul et son enseignement n'étaient pas conformes à
ce que croyait la majorité de l'époque, on l'a considéré comme faisant partie d'une secte,
d'une hérésie, et tous ceux qui vécurent comme Paul reçurent un nom:
«Nous avons trouvé cet homme, qui est une peste, qui excite des divisions parmi
tous les Juifs du monde, qui est chef de la secte des Nazaréens, et qui a même tenté de
profaner le temple. Et nous l'avons arrêté» (Actes 24:5-6).
Ce premier message est donc destiné aux Nazaréens. Les Nazaréens sont les
disciples de Christ, les disciples de Jésus de Nazareth qui, Lui-même, devait être appelé
Nazaréen.
«Et vint demeurer dans une ville appelée Nazareth, afin que s'accomplît ce qui avait
été annoncé par les prophètes: Il sera appelé Nazaréen» (Matth. 2:23).
Pourquoi la première époque dans l'histoire de l'Église de Dieu porte-t-elle le nom
d'Éphèse? Parce que cette ville fut le dernier quartier général de cette époque là; elle lui
donna donc son nom. C'est dans cette ville que l'apôtre Jean mourut et c'est aussi dans
cette ville que mourut Philippe, un des sept premiers diacres qui, entre-temps, était devenu
évangéliste, comme le confirme Actes 21:8. Ce n'est pas pour rien que le nom de la ville
d'Éphèse a été donné à cette première époque de l'Église de Dieu. C'est à Éphèse que se
situe le dernier quartier général de l'Église avant d'être transféré vers un autre lieu, pour la
deuxième époque, comme cela avait été prophétisé par Jésus-Christ: « Souviens-toi donc
d'où tu es tombé, repens-toi, et pratique tes premières oeuvres; sinon, je viendrai à toi, et
j'ôterai ton chandelier de sa place, à moins que tu ne te repentes» (Apoc. 2:5).
Ôter le chandelier, c'est ôter l'Église d'où elle est! Et elle fut transférée de
Jérusalem à Pella, ensuite de Pella à Éphèse. L'Église d'Éphèse fut ensuite désertée par les
véritables chrétiens restants qui passèrent à l'époque de Smyrne. Il y a de plus une relation
entre l'Église et la ville, car la ville d'Éphèse souffrit elle aussi de l'avertissement du Christ
et, dans les dernières années de cette première époque, le site même de la ville fut lui aussi
déserté. La population se déplaça vers un endroit plus élevé, situé à 2 km au nord-est,
appelé Ayassoluk. Le premier chandelier laissa place au deuxième chandelier, à la
deuxième époque de l'Église de Dieu.
Cette deuxième époque porta le nom de la ville de Smyrne. Pourquoi?
Jésus-Christ avait promis à ceux de cette époque-là que s'ils restaient fidèles jusqu'à
la mort, Il leur donnerait la couronne de vie: « Sois fidèle jusqu'à la mort, et je te donnerai
la couronne de vie» (Apoc. 2:10).
Or la ville de Smyrne de cette époque-là était une ville couronnée et sa couronne
était une acropole construite sur une partie élevée de la ville.
Cette couronne était formée par un cercle de constructions magnifiques, toutes
érigées sur un sommet dominant la baie, et, à cette époque, la vue que l'on pouvait avoir de
ce site sur la mer était splendide. Aujourd'hui, ce lieu est désolé, il est désert, la couronne
est en ruine et, lorsque Jésus-Christ reviendra, il donnera aux disciples qui vécurent à cette
époque-là une couronne de vie. Ce sera une couronne qui ne pourra ni périr ni se ternir car
cette Smyrne-là, cette époque-là ne pourra plus jamais mourir. La ville de Smyrne vit son
déclin survenir au cours du règne de Constantin. Lorsqu'il construisit sa nouvelle capitale
Byzance sur le Bosphore, le prestige et le commerce de Smyrne furent transférés vers cette
nouvelle capitale. Plus tard, la ville de Smyrne tomba en ruine, elle fut ensuite reconstruite
et elle devint la ville moderne que nous connaissons aujourd'hui sous le nom d'Izmir.
En fait, l'histoire de la ville est en parallèle avec la prophétie relative à la deuxième
époque de l'Église de Dieu. Les membres de cette deuxième époque portèrent-ils encore le
nom de Nazaréens? Non, ils furent appelés du nom d'ébionites, ce qui signifie pauvres.
Pourquoi pauvres? Parce qu'on les considérait comme pauvres d'esprit, stupides et naïfs de
s'attacher à la parole de Dieu comme ils le faisaient. Ils manquaient d'intellectualité, disait-on,
il n'y avait aucune philosophie en eux. Pour le monde, ils étaient bornés, ils avaient
des oeillères en ce qui concerne la parole de Dieu, ce qui, aux yeux du monde, est de la
stupidité. C'est à cause de cela qu'en adressant Son message à cette époque Jésus-Christ
avait dit: « Je connais ta tribulation et ta pauvreté (bien que tu sois riche)» (Apoc. 2:9).
« Je connais [...] ta pauvreté [pauvreté physique et pauvreté aux yeux du monde]
(bien que tu sois riche)» mais riche spirituellement, ce qui est la plus grande richesse
d'ailleurs puisqu'elle est impérissable.
Nous passons à la troisième époque, celle de Pergame, à qui Jésus-Christ a dit:
« Je sais où tu demeures, je sais que là est le trône de Satan» (Apoc. 2:13).
À l'origine, la ville de Pergame était le siège du gouvernement civil romain dans la
province d'Asie, dans l'ouest de l'Asie Mineure. Cette ville était déjà devenue un siège de
Satan au moment où l'un des principaux collèges des anciens mystères chaldéens y émigra
après la chute de Babylone.
Il y avait donc là un pouvoir civil et un pouvoir religieux. Bien entendu, le siège de
Satan à Pergame était une figure. En effet, Attales III, dernier roi «divin» de Pergame,
avait déjà remis tous ses pouvoirs à Rome et cela en 133 avant Jésus-Christ. Ceci servit de
base légale au titre «divin» de pontifex maximus, ou souverain pontife, qui fut donné aux
empereurs romains jusqu'au moment où l'empereur Gratien le conféra à Damace, évêque
ou pape de Rome.
Aux chrétiens de l'époque de Pergame, on donna le nom de pauliciens, signifiant
«disciples de Paul». Selon le Larousse encyclopédique, ils prétendaient ramener le
christianisme à la simplicité évangélique.
Enfin, nous avons vu la quatrième époque: Thyatire.
Thyatire était une ville de marchands et de tisserands, elle était particulièrement
connue pour ses fins tissus de soie et de laine qui étaient habituellement teints en pourpre,
car la pourpre de Thyatire était très réputée. Nous retrouvons des tisserands et des
marchands là où la quatrième époque de l'Église de Dieu devait débuter, dans le sud-est de
la France, où se trouvait le centre industriel textile européen de l'époque. Le parallèle
entre la ville païenne de Thyatire et l'époque de Thyatire est complet. Cependant le
message du Christ ne fait pas mention des marchands ni des tisserands, ce n'est donc pas un
signe pour l'Église elle-même, mais c'est un signe pour l'emplacement économique où cette
époque de l'Église de Dieu devait vivre.
Ses membres étaient appelés vaudois, tirant leur nom de Pierre Valdo. Nous avons
vu qu'un collège fut fondé dans les Alpes cottiennes. On y copiait des articles, des
brochures, et la Bible y fut traduite dans la langue vernaculaire, ainsi que dans plusieurs
langues étrangères.
Cependant, toute Bible découverte était brûlée et son propriétaire était arrêté. Il
fallait donc mémoriser les Écritures. Pour y arriver, ils psalmodiaient la parole de Dieu,
d'où le nom de «lollards» qui leur fut donné par leurs ennemis en Hollande. «Lollard»
dérive de «lollen», mot néerlandais signifiant «chantonner à voix basse, murmurer», et c'est
en faisant ainsi qu'ils arrivaient à garder les Écritures en mémoire.
À cette époque, une personne rapide et expérimentée avait besoin de dix mois pour
faire une copie de la Bible. Chaque copie reliée valait une petite fortune, voilà pourquoi la
vérité restait quelque chose d'inconnu pour la masse du peuple.
Les copies qui étaient saisies étaient soit brûlées, soit entreposées dans des
monastères ou dans des cathédrales. La plupart de ces Bibles tiraient leur origine des
travaux effectués par l'Église de Dieu car, à l'époque, peu de personnes étaient capables de
traduire directement de l'hébreu, du grec ou du latin; par conséquent, on se servait des
versions vaudoises. N'oublions pas que les vaudois avaient traduit la Vulgate en langue
vernaculaire, c'est-à-dire dans la langue même du pays, dans le dialecte de la région.
En 1315, un homme appelé Walter le Lollard, ministre vaudois, se rendit en
Angleterre avec son frère Raymond, pour y propager l'Évangile de Jésus-Christ. On
affirme qu'il répandit les doctrines vaudoises à travers l'Angleterre et qu’ensuite il alla en
Allemagne où il fut arrêté et brûlé à Cologne en 1322.
Le nom de «lollard» acquit une grande réputation en Angleterre à cause des études et
des écrits de John Wyclif, un homme que Jésus utilisa, bien qu'il ne fût jamais membre de
l'Église de Dieu. Il mourut et vécut dans la croyance catholique. Wyclif était théologien et
professeur à Oxford. Il se rendit compte des abus des prêtres et des prélats du Moyen Âge,
il écrivit sur ce sujet et, aussitôt, il se retrouva environné d'ennemis. Il affirma que la
prêtrise qui était en communion avec Rome n'était pas de Christ. L'importance de Wyclif
dans l'histoire de l'Église de Dieu fut sa traduction de la Bible en anglais et il fut aidé en
cela par de nombreux érudits. Rapidement, plusieurs versions anglaises virent le jour et la
grande fausse Église en place essaya de les stopper à plusieurs reprises, mais sans résultat.
Voici ce que dit le Larousse encyclopédique à propos de Wyclif: «Il entra au service
de la couronne comme avocat ecclésiastique et il devint l'un des chefs du courant antipapal
et anticlérical, défendant le pouvoir temporaire contre la curie romaine, envisageant même
la sécularisation des biens du clergé. Se posant en réformateur, il envoya à travers le pays
des ‘lollards’ qui prêchaient la vie chrétienne basée sur la seule Bible. Quand éclata le
grand schisme (1378), Wyclif conçut la possibilité pour l'Église de se passer du pape et il
nia la suzeraineté pontificale sur les autorités civiles. En même temps, il condamnait les
indulgences et affirmait l'autorité suprême des Écritures. S'il n'y a pas de filiation entre le
luthéranisme et le mouvement réformateur de Wyclif, l'influence de ce dernier sur Jean
Huss et sur les hussites fut considérable. On peut en tout cas considérer Wyclif comme un
précurseur de l'anglicanisme.»
En fin de compte, l'oppression l'emporta et les véritables lollards qui ne
constituaient qu'une partie du peuple de Dieu tinrent bon. Ils se répandirent vers d'autres
parties du pays, y compris l'Écosse.
Les véritables disciples de Jésus-Christ survécurent pendant deux siècles dans
différents coins d'Angleterre, ils étaient pourchassés, opprimés, et ils ne survivaient qu'en
restant dans l'ombre.
Quant à ceux qui périrent, ils ne furent, pour la plupart, que des sympathisants qui
restèrent au sein de l'Église catholique, essayant de la purifier. Ils n'étaient pas convertis et
n'appartenaient pas à la congrégation spirituelle de Dieu, ils n'avaient de lollards que le
nom. Mais, alors que tous ces événements se déroulaient en Angleterre, une autre partie du
peuple de Dieu continuait à exister sur notre continent.
Aux environs de 1450, Dieu ouvrit une porte qui eut une grande influence sur
l'éducation des gens, sur l'échange des idées et sur la propagation de la parole de Dieu.
Ce fut le développement de l'imprimerie par caractères mobiles et ce ne fut
certainement pas par accident que la fameuse Bible de Gutenberg fut l’un des premiers
livres à être imprimés.
Dieu provoqua certaines inventions en leur temps dans un but bien précis:
l'expansion de l'oeuvre divine. C'est parce que nous avons à notre disposition la radio, les
audio-cassettes, la télévision, les vidéo-cassettes, les satellites et le réseau internet que la
bonne nouvelle du Royaume peut être diffusée dans une grande partie du monde.
De Strasbourg, l'imprimerie se répandit par la vallée du Rhin en Hollande, ensuite
en Angleterre et aussi partout où le peuple de Dieu se trouvait. La première édition de la
Bible imprimée en langue vernaculaire le fut en allemand et elle sortit en 1466. Entre cette
première édition et l'an 1517 qui est l'époque de Luther, il y eut quatorze éditions de la
Bible en allemand et quatre en néerlandais. D'autres versions imprimées apparurent
rapidement en Angleterre, en Bohême, en Italie, etc.
Il est donc clair que l'impulsion pour faire connaître la parole de Dieu ne vient pas
du protestantisme, lequel ne débuta qu'en 1517-1518. Tous les efforts faits par l'Église
catholique pour empêcher que la parole de Dieu n'atteigne le peuple restèrent vains. On
confisqua les Bibles ou on les brûla, mais sans résultat. Pour mettre fin à la source de cette
hérésie, on acheta toute une édition pour la détruire, mais plus les évêques versaient de
l'argent, plus les imprimeurs travaillaient et l'on vit apparaître deux Bibles là où il n'y en
avait qu'une auparavant.
Mais la force spirituelle de l'Église de Dieu en était à son point le plus bas, ce qui la
rendit incapable d'exploiter cette nouvelle possibilité. Pourquoi? « Ma vie se consume dans
la douleur, et mes années dans les soupirs; ma force est épuisée à cause de mon iniquité, et
mes os dépérissent» (Ps. 31:11).
Ce furent ses compromis, comme nous l'avons déjà vu, et son manque d'obéissance
qui rendirent sans force cette Église de la fin du Moyen Âge. Voyons ce que Daniel dit de
cette Église, particulièrement à l'époque de la fin du Moyen Âge: « Et les plus sages parmi
eux donneront instruction à la multitude. Il en est qui succomberont pour un temps à
l'épée et à la flamme, à la captivité et au pillage» (Dan. 11:33).
La prophétie de Daniel, qui est aussi pour le temps de la fin, prévoyait qu'au milieu
des dangers, Dieu leur donnerait un peu de secours: « Dans le temps où ils succomberont,
ils seront un peu secourus, et plusieurs se joindront à eux par hypocrisie» (Dan. 11:34).
Ce secours ne fut-il pas les diverses traductions et l'aide de l'imprimerie!
«Plusieurs se joindront à eux par hypocrisie» dit Daniel. Rappelons-nous tous ces
lollards qui n'étaient pas convertis. Nombreux furent ceux qui, par manque de conversion,
préférèrent renier leur foi ou faire des compromis en acceptant de se soumettre à l'Église
catholique pour éviter le martyre.
Certains sages furent martyrisés! Pourquoi? « Quelques-uns des hommes sages
succomberont, afin qu'ils soient épurés, purifiés et blanchis, jusqu'au temps de la fin, car
elle n'arrivera qu'au temps marqué» (Dan. 11:35).
On peut dire qu'à la fin de son existence, l'époque de Thyatire explose. On la
retrouve un peu partout pratiquant le compromis pour la plupart.
En 1435, un rapport de l'Église catholique en Norvège mentionna qu'il y a à Bergen
et Oslo un groupe qui s'obstine à observer le sabbat chez eux et qui assiste à la messe le
dimanche. On en retrouve en Russie, dans la partie est de la Frise, en Bohême, en
Moravie, en Suède et même en Finlande, sans oublier la Transylvanie et la Pologne.
En examinant l'histoire des sept étapes dans la vie de l'Église de Dieu, nous
constatons que la persécution s'est poursuivie pendant une période de 1260 ans et cette
persécution a été mise en oeuvre par l'Église de Rome. C'est ce que Daniel avait
prophétisé.
«Après cela je regardais pendant mes visions nocturnes, et voici, il y avait un
quatrième animal, terrible, épouvantable et extraordinairement fort; il avait de grandes
dents de fer, il mangeait, brisait, et il foulait aux pieds ce qui restait; il était différent de
tous les animaux précédents, et il avait dix cornes. Je considérais les cornes, et voici, une
autre petite corne sortit du milieu d'elles, e trois des premières cornes furent arrachées
devant cette corne; et voici, elle avait des yeux comme des yeux d'homme, et une bouche
qui parlait avec arrogance» (Dan. 7:7-8).
Il y a donc « dix cornes» et Daniel nous dit qu'« une autre petite corne [la papauté]
sortit du milieu» des dix cornes. Elle s'élève donc après les dix cornes, mais comme elle
sort « du milieu d'elles», elle est, en s'élevant, plus haute qu'elles, elle les dirige.
«Je vis cette corne faire la guerre aux saints, et l'emporter sur eux» (Dan. 7:21).
Cette « petite corne» fera encore « la guerre aux saints» lorsque Jésus-Christ reviendra
et la persécution s'abattra par l'intermédiaire des autorités civiles qui ne feront qu'appliquer
ses instructions. Ce fut déjà le cas dans le passé, sauf pendant une période assez courte au
cours de laquelle les archevêques et les papes exerçaient le pouvoir civil eux-mêmes.
«Les dix cornes, ce son dix rois qui s'élèveront de ce royaume. Un autre s'élèvera
après eux, il sera différent des premiers, et il abaissera trois rois. Il prononcera des paroles
contre le Très-Haut, il opprimera les saints du Très-Haut, et il espérera changer les temps
et la loi; e les saints seront livrés entre ses mains pendant un temps des temps et la moitié
d'un temps» (Dan. 7:24-25).
Cet autre roi, ou autre corne (la petite) opprimera les saints « pendant un temps, des
temps e la moitié d'un temps», soit pendant une année plus deux années plus une demi
année, soit pendant trois ans et demi ou 1260 jours! En comptant une année pour chaque
jour, cela nous donne 1260 années, conformément à Nombres 14:34 et Ézéchiel 4:5. Nous
devons rapprocher ce qui précède à Apocalypse 12:6: « Et la femme s'enfuit dans le
désert, où elle avait un lieu préparé par Dieu, afin qu'elle y fût nourrie pendant mille deux
cent soixante jours.» Nous ne devons pas confondre ce passage avec Apocalypse 12:13-17
qui, lui, se rapporte au temps de la fin.
L'Église bâtie par Jésus-Christ devait en arriver à un point où elle serait
pratiquement comme non existante et cela pour la fin des 1260 années. Mais tout comme
Jésus-Christ l'avait promis, elle ne pouvait pas mourir puisque la porte du séjour des morts
ne pouvait l'emporter sur elle.
«Elle s'enfuit dan le désert»: cela signifie qu'elle s'enfuit loin des centres
principaux de civilisation, et non dans un désert couvert de pierres ou de sable, comprenez-le
bien. Ne confondons surtout pas cette période de 1260 années avec celle au cours de
laquelle le Saint Empire Romain fut dominé par la papauté. Cette période s'étendit de 504
à 1814, tandis que la période qui nous concerne aujourd'hui débuta du concile de Nicée en
325 pour se terminer en 1585. C'est après 1585 qu'on vit divers événements qui allaient
permettre à la véritable Église de Dieu de sortir de l'ombre en Angleterre, après s'être
tenue cachée si longtemps. Juste après 1585, Dieu est intervenu dans les événements pour
que Son Église puisse croître à nouveau et que l'oeuvre divine s'accomplisse.
Sous le règne d'Élisabeth d'Angleterre (1558-1602), on vit l'élimination de la
puissance catholique dans le pays. Ensuite, ce fut en 1586 la mort de Marie Stuart, reine
d'Écosse, ainsi que la destruction de l'invincible Armada en 1588. Cette flotte avait été
envoyée par Philippe II d'Espagne pour venger la mort de Marie Stuart, détrôner Élisabeth
et rétablir le catholicisme en Angleterre, mais cette Armada fut détruite par une grande
tempête. Beaucoup virent là la main puissante de Dieu qui S'était servi des forces
naturelles de Sa nature. À la suite de cette défaite, l'Angleterre resta libre politiquement
parlant et elle fut encouragée à rester non catholique.
L'Europe catholique qui avait été jusqu'alors la plus forte puissance devint, à cause
de l'ampleur de cette défaite, une puissance de second rang.
L'Église de Dieu allait maintenant être à même d'utiliser la puissance de
l'imprimerie.
Un reste de l'époque de Thyatire en provenance de Transylvanie émigra par suite de
la persécution, et d'autres aussi, fuyant la Pologne, se retrouvèrent en Hollande.
Ce sera en Angleterre, de l’autre côté de la mer, face à la Hollande, que nous
retrouverons le petit reste de la véritable Église de Dieu!




TROISIÈME PARTIE (Chapitres 3 à 8)

CHAPITRE 3
Aux environs de 1585, juste à la fin de la période des 1260 années, l'Église de Dieu
reprit vie mais, cette fois, en Angleterre.
Une grande dispute survint dans ce pays au sujet du sabbat. Des livres insistant sur
son observance commencèrent à être publiés. Parmi ceux qui étaient mécontents du dimanche
puritain, il y avait un ministre à la voix de stentor appelé John Traske. Il ordonna quatre
évangélistes dont l'enseignement contribua à la conversion de beaucoup.
Parmi ceux qui partageaient la croyance de Traske au sujet du sabbat, nous trouvons
Théophile Brasbourne qui avait été un ministre puritain à Norfolk, là où beaucoup
d'anabaptistes avaient immigré en venant de Hollande. Il publia des livres en faveur du
sabbat. En parlant de lui, Cox dit qu'on le considéra en Angleterre comme le fondateur de la
secte connue au départ sous le nom de sabbatarien, mais à l'époque, ils s'appelèrent du nom
d'Église de Dieu. Ce n'est que plus tard que la majorité s'organisa sous le nom de baptistes
du septième jour, tandis qu'une petite minorité continua sous le nom d'Église de Dieu. Nous
nous trouvons donc ici devant deux groupes! Cox ajoute que cette secte vit le jour en
Allemagne au cours du XVIe siècle. Il veut dire qu'ils s'étaient trouvés parmi ceux que le
monde appelait d'une manière large des anabaptistes, des observateurs du sabbat identiques à
ceux que l'on avait vus en Bohème et dans d'autres régions. Plus tard, par suite des pressions
qui allaient en s'amplifiant, Brabourne se convertit à l'Église d'Angleterre, mais ses adeptes ne
l'accompagnèrent pas dans son orthodoxie.
Un autre livre prônant le sabbat fut écrit par James Ockford et publié en 1642. Ses
ennemis lui donnèrent le nom d'anabaptiste car, à cette époque, ceux qui disaient appartenir à
l'Église de Dieu étaient communément et faussement appelés des anabaptistes.
Au cours des années 1600 et 1700, beaucoup de livres furent écrits pour défendre les
vérités bibliques et particulièrement le quatrième commandement. L'Église de Dieu
commençait à utiliser ce que Dieu avait mis à sa disposition: l'imprimerie. Mais il faut
reconnaître qu'elle ne s'en servait pas avec zèle. Peu de choses nous sont connues au sujet des
congrégations et des membres locaux de la véritable Église de Dieu au cours des premières
décades des années 1600. Un voile couvre les activités du peuple de Dieu, parce que c'était
toujours illégal d'observer le sabbat et de prêcher ce jour-là. Rien n'était facile pour le peuple
de Dieu! Au moins deux ministres furent martyrisés pour avoir prêché et tenu des services
religieux en dehors des Églises officielles. En 1648, il y avait déjà en Angleterre neuf à dix
congrégations, plus quantité de membres dispersés. C'est ce qu'écrit Édouard Stennet dont la
famille fournit pendant quatre générations des ministres pour l'Église de Dieu en Angleterre.
Vers 1675, Francis et Thomas Bampfield écrivirent divers livres sur le sabbat, la
création, la loi divine, etc. Francis passa une grande partie de sa vie en prison et il alla même
jusqu'à former à Dorchester une congrégation à l'intérieur de celle-ci. Lorsqu'il fut libéré, il se
retira à Londres et là, il loua une maison dans laquelle il tint aussi des réunions (tout comme
ce fut le cas pour l'apôtre Paul). Il organisa une congrégation et, lorsqu'il fut arrêté de
nouveau, ce fut Édouard Stennet qui prit la relève.
Mais avant d'aller plus loin, voyons le message qui est adressé à la cinquième époque.
Apoc. 3:1: «Écris à l'ange de l'Église de Sardes: Voici ce que dit celui qui a les sept
esprits de Dieu et les sept étoiles: Je connais tes oeuvres. Je sais que tu passes pour être
vivant, et tu es mort.»
«L'ange de l'Église de Sardes»: tout comme dans les autres messages, ce mot «ange»
est aussi traduit de angelos, signifiant «messager», et puisque ce message devait être écrit, il
est destiné au messager physique de l'Église de Sardes car, s'il avait été destiné à un ange,
point n'eût été besoin de l'écrire.
«Celui qui a les sept esprits et les sept étoiles», c'est Jésus-Christ, conformément à
Apocalypse 1:4 et Apocalypse 1:16.
Chacun des sept messages commence par une description qui se rapporte au Christ.
«Tu passes pour être vivant et tu es mort» ou, mieux, selon l'original: «Tu es comme
si tu étais mort». À nouveau, il y a un rapprochement à faire entre l'époque de l'Église de
Sardes et l'ancienne ville de Sardes. Le site de l'ancienne ville de Sardes est complètement
déserté de nos jours, comme s'il était mort. Il y passe encore des nomades turcs qui plantent
leurs tentes et qui font paître leurs troupeaux près d'une ville qu'ils appellent Sart. La
condition de cette ville morte est l'exact symbole de l'état spirituel de l'époque de Sardes.
Apoc. 3:2: «Sois vigilant, et affermis le reste qui est près de mourir; car je n'ai pas trouvé
tes oeuvres parfaites devant mon Dieu.»
«Sois vigilant», «fais donc attention, sois sur tes gardes, réveille-toi et affermis ou
renforce ce reste qui est près de mourir.» Et Jésus-Christ ajoute: «Je n'ai pas trouvé tes
oeuvres parfaites devant mon Dieu.»
Pourquoi? L'explication est au verset suivant!
Apoc. 3:3: «Rappelle-toi donc comment tu as reçu et entendu, et garde, et repens-toi. Si tu
ne veilles pas, je viendrai comme un voleur, et tu ne sauras pas à quelle heure je viendrai
sur toi.»
Comment ont-ils entendu et reçu? Ils ont reçu du reste de Thyatire et ce reste avait
retenu les doctrines (Apoc. 2:25) et cela, malgré le fait que la majorité s'était écartée de la
vérité; elle avait fait des compromis en participant au sacrifice de la messe et en permettant le
baptême de leurs enfants par cette Jézabel.
Au cours de l'époque de Sardes, beaucoup répéteront les mêmes erreurs que Thyatire
par crainte de la persécution. Ils participeront aux assemblées des Églises du monde, comme
nous le verrons plus loin. Jésus-Christ leur conseille de se repentir car ces membres savaient
ce qui s'était passé et, au lieu de tirer profit des mauvaises expériences de Pergame et de
Thyatire, ils recommencent les mêmes erreurs. Ils fréquentent les fausses Églises chrétiennes,
ils acceptent dans leur sein des inconvertis ou des incroyants, ce qu'ils n'auraient jamais dû
tolérer, mais ils pensent faire preuve d'amour pour tous ces gens en les invitant à leurs
assemblées, et ils iront même jusqu'à laisser prêcher des ministres n'appartenant pas à l'Église
de Dieu. Voilà pourquoi cette époque était comme morte. Elle admettait les fausses doctrines
et le levain au sein des congrégations.
Apoc. 3:4: «Cependant, tu as à Sardes quelques hommes qui n'ont pas souillé leurs
vêtements; ils marcheront avec moi en vêtements blancs, parce qu'ils en sont dignes.»
Remarquez bien que la majorité est morte spirituellement puisqu'il n'y a que
«quelques hommes [seulement] qui n'ont pas souillé leurs vêtements». Ceci doit être pris au
point de vue spirituel: ces quelques hommes vivent donc selon la justice.
Apoc. 3:5: «Celui qui vaincra sera revêtu ainsi de vêtements blancs; je n'effacerai point
son nom du livre de vie, et je confesserai son nom devant mon Père et devant ses anges.»
Les «vêtements blancs» sont symboles de justice.
Le «livre de vie» est celui dans lequel Dieu inscrit le nom de tous ceux qui font une
alliance avec Lui, ceux qui promettent de faire Sa volonté.
Prêtez attention à cette phrase! En disant: «Celui qui vaincra [...] je n'effacerai point
son nom du livre de vie», Jésus-Christ nous fait comprendre que, s'Il n'effacera point le nom
des quelques hommes qui se seront montrés dignes de marcher avec Lui, Il effacera le nom
de la grande majorité à cause de son indignité. Cela devrait nous faire trembler et nous
amener à réfléchir et à méditer sur notre façon de vivre.
Apoc. 3:6: «Que celui qui a des oreilles entende ce que l'Esprit dit aux Églises.»
«Que celui qui a des oreilles entende»! «Que celui [qui n'est plus sourd
spirituellement par suite de l'appel qui lui a été adressé par Dieu] entende ce que l'Esprit dit
aux Églises». Ce message adressé à toutes les Églises concerne tous les appelés au cours des
sept époques.
Que s'est-il passé exactement lors de l'époque de Sardes? Examinons l'histoire de la
congrégation fondée par Francis Bampfield.
Pendant plusieurs années, une autre congrégation séparée, mais observant, elle aussi,
le repos du septième jour, se réunissait dans le même bâtiment. Une s'assemblait le matin,
l'autre l'après-midi. Au cours des années et malgré divers déménagements, ces deux
congrégations continuaient toujours à utiliser la même salle. Ils différaient sur la question du
calvinisme. Par manque de ministres qualifiés, les services étaient souvent dirigés par des
ministres appartenant à d'autres Églises et, durant cette période, quatre ministres baptistes
différents prêchèrent à la congrégation qui se réunissait l'après-midi. Cela semble être arrivé
aussi à l'autre congrégation. Graduellement, ces deux congrégations fusionnèrent. Le levain
de l'erreur s'implantait de plus en plus fermement dans l'époque de Sardes. Plus tard, ces deux
congrégations fusionnèrent encore avec un autre groupe. Et nous trouvons alors des pasteurs
qui prêchaient le dimanche aux congrégations observant le premier jour de la semaine, et, le
samedi, ces mêmes pasteurs prêchaient aux congrégations observant le repos du septième jour.
Il en résulta un manque total de nourriture spirituelle pour le troupeau de Dieu, ainsi
qu'une absence de promulgation de la vérité.
Nous ne devons donc pas nous étonner si Jésus-Christ nous dit que l'époque de Sardes
est morte spirituellement; en fait, elle était profondément endormie. L'Église récoltait le fruit
amer de sa négligence.
Cette époque manquait de zèle, elle avait besoin de plus de Saint-Esprit afin de
devenir plus forte, mais elle négligea cette puissance et, au XVIIIe siècle, on vit son zèle
disparaître. Pourquoi?
Ils voulaient garder le contact avec les fausses Églises. Les observateurs du sabbat ne
furent jamais nombreux en Angleterre et, aux environs de 1800, ils étaient pour ainsi dire
réduits à rien.
Il ne restait plus de pasteur en Europe pour enseigner l'observance du septième jour, au
point que les trois seules congrégations encore existantes furent obligées de faire venir un
pasteur des États-Unis. Ces congrégations portèrent alors le nom de baptistes du septième
jour.
Si nous revenons en arrière, nous constatons qu'en même temps que les congrégations
de l'Église de Dieu se répandaient en Angleterre, l'Église de Dieu se répandait aussi en
Amérique.
En 1664, Stephen Mumford fut envoyé de la région de Londres vers Newport dans le
Rhode Island. Pendant toute une période, il s'associa avec des baptistes du dimanche et il
parvint à convaincre plusieurs d'entre eux d’adopter ses vues. Après sept années, une
congrégation observant le septième jour s'organisa au départ de ces personnes et ils
s'identifièrent comme étant une partie de l'Église de Dieu.
L'Église située à Rhode Island devint l'Église mère pour les États-Unis et elle ne
prospéra que très lentement.
En 1708, la congrégation de Newport s'agrandit, elle fut officiellement divisée en deux
congrégations, l'une à Newport, l'autre à Westerly, et celle-ci, qui portait aussi le nom de
Hopkinton, fut alors considérée comme le quartier général. La raison de ce transfert est des
plus significatives: Westerly ou Hopkinton était devenu le lieu de rencontre des assemblées
annuelles et c'est au cours d'une de ces assemblées, un 28 septembre, que la décision fut prise
d'établir là cette nouvelle congrégation.
Il est intéressant de noter que le 28 septembre 1708 tomba au cours de la fête des
Tabernacles. Le livre intitulé Les Baptistes du septième jour en Europe et en Amérique
rapporte que la plus ancienne fête annuelle de cette époque fut observée fin mai 1684.
Cependant, il n'y avait aucune réunion pour la Noël, pour les Pâques, pas plus que pour les
autres fêtes du monde.
Tout ceci n'est pas un hasard, mais nous trouvons ici la preuve que le peuple de Dieu
observait les fêtes de l'Éternel.
De nouvelles congrégations furent alors formées à l'aide de nouveaux convertis ou de
nouveaux immigrants venant d'Angleterre. La distance qui séparait de plus en plus les
membres les obligea à observer leurs réunions annuelles dans le New Jersey, le Connecticut et
la Pennsylvanie, et, ainsi que mentionné dans le livre des baptistes du septième jour, le sabbat
au cours duquel tous les membres se rencontraient était évidemment un grand jour.
Ce ne fut que bien plus tard que la majorité accepta l'idée protestante que les jours
saints de Dieu avaient été abolis.
Une des plus importantes congré-gations fut fondée à Piscataway dans le New Jersey
en 1705. Les documents se rapportant à sa fondation utilisent le nom d’«Église de Dieu» et
le ministre de cette congrégation fut envoyé au quartier général de Westerly pour y être
ordonné. C'est ce que confirme les baptistes du septième jour dans leur livre.
Tout au long du XVIIIe siècle, de nombreuses autres congrégations observatrices du
sabbat furent formées en Amérique. Malheureusement, la plupart des membres de ces
congrégations n'étaient pas convertis, pas plus qu'ils n'avaient acquis l'habitude de prier et
d'entreprendre des études de la Bible Ils n'avaient fait qu'accepter l'argument relatif à la
doctrine du sabbat. Parmi eux, certains amenèrent différentes doctrines et, vers 1800,
quelques doctrines protestantes vinrent s'ajouter. Ils commencèrent à s'organiser jusqu'à ce
que la majorité de ces congrégations s'unifiât pour former une dénomination qui, en 1818, prit
officiellement le nom de baptistes du septième jour. Comme toujours, une minorité cessa
de les suivre dans leur dissolution et resta fidèle au nom et aux doctrines de l'Église de Dieu.
Nous reparlerons un peu plus loin des baptistes du septième jour.
Une génération plus tard, un grand mouvement se développa parmi les Églises du
dimanche.
Basant leur espoir sur la fausse interprétation de William Miller relative à la prophétie
de Daniel sur les deux mille trois cent soirs et matins, beaucoup attendirent le retour de Jésus-Christ
pour l'année 1844.
Ils furent connus sous le nom d'adventistes (du mot advent, signifiant “venue,
arrivée”). Lorsqu'ils constatèrent que leur espoir n'avait été qu'une illusion, ils se divisèrent,
mais la majorité refusa d'admettre son erreur et ils acceptèrent l'idée que le trône de Dieu dans
les cieux avait eu besoin d'être purifié à cette époque-là.
En 1844, une dame de New Hampshire, qui était une baptiste du septième jour, attira
l'attention de quelques adventistes sur le quatrième commandement, mais il fut nécessaire
d'attendre deux ans avant que ce groupe n'accepte le sabbat. Ils ne rejoignirent cependant pas
les baptistes du septième jour, mais ils commencèrent à s'assembler avec le reste de l'Église de
Dieu avec lequel ils étaient entrés en rapport. Ils commencèrent à porter le nom d'Église de
Dieu, bien que, spirituellement parlant, ils ne fissent jamais partie de celle-ci. En fait, ils ne
s'associèrent que pendant peu de temps avec l'Église de Dieu et, un peu plus tard, la majorité
d'entre eux suivit une femme, Helen G. White, que l'on considérait comme une prophétesse.
En 1860, ils rejetèrent le nom «Église de Dieu» pour adopter officiellement celui
d'adventistes du septième jour, entraînant avec eux des membres de l'Église de Dieu et,
comme c'est chaque fois le cas, seul un petit nombre de véritables fidèles ne les suivit pas.
Remarquez que les doctrines adventistes sont prophétisées pour les derniers temps: ils
enseignent le végétarisme qui est considéré par la Bible comme une doctrine de démons.
«Mais l'Esprit dit expressément que, dans les derniers temps, quelques-uns
abandonneront la foi, pour s'attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons,
[...] prescrivant de ne pas se marier, et de s'abstenir d'aliments que Dieu a créés pour qu'ils
soient pris avec actions de grâces par ceux qui sont fidèles et qui ont connu la vérité. Car
tout ce que Dieu a créé est bon, et rien ne doit être rejeté, pourvu qu'on le prenne avec
actions de grâces» (1 Tim. 4:1, 3-4).
Ce qui doit être pris «avec actions de grâce» comprend aussi les viandes pures et non
les viandes impures. Les viandes impures ne peuvent pas être sanctifiées, puisque la parole de
Dieu défend d'en manger.
Dans Lévitique 11, Dieu nous ordonne de manger de la viande. Pourquoi? Parce que,
sans viande, on devient physiquement plus faible et que les capacités mentales sont
diminuées. L'homme a besoin de protéines animales et certains acides aminés ne se trouvent
que dans la viande. Le végétarisme est une doctrine de démons parce que Satan veut dominer
notre esprit et cela lui est d'autant plus facile si nous sommes diminués mentalement. Or,
faute de viande, nos capacités mentales diminuent.
L'histoire relatant l'origine du mouvement adventiste révèle quelle sorte d'esprit
l'accompagnait. Dès le départ, il y eut des manifestations sous influence démoniaque: par
exemple, en Norvège et en Suède, des enfants beaucoup trop jeunes pour avoir expérimenté
une véritable repentance et une véritable conversion furent influencés à prêcher et à répandre
les doctrines de cette Église. Certains n'avaient pas plus de six à huit ans. Ceci nous est
révélé par Helen G. White elle-même dans son livre La Grande Controverse.
L'Église du Nouveau Testament bâtie par Jésus-Christ n'eut jamais d'enfant tenant un
rôle de ministre. Ce furent toujours des hommes suffisamment mûrs. Les ministres de Dieu
sont des «anciens», non des enfants.
«Ils firent nommer des anciens dans chaque Église, et, après avoir prié et jeûné, ils les
recommandèrent au Seigneur, en qui ils avaient cru» (Act. 14:23).
«Je t'ai laissé en Crète, afin que tu mettes en ordre ce qui reste à régler, et que, selon
mes instructions, tu établisses des anciens dans chaque ville, s'il s’y trouve quelque homme
irréprochable, mari d'une seule femme, ayant des enfants fidèles, qui ne soient ni accusés de
débauche ni rebelles» (Tite 1:5-6).
Un des enfants raconte son expérience en disant: «Prêcher? Oui, j'ai dû prêcher, je
n'avais aucune disposition pour cela, mais une puissance descendit sur moi et j'exprimais ce
que cette puissance me poussait à exprimer.» Un autre qui avait quinze ans lorsque ces
événements se déroulèrent relata: «Aussitôt que nous étions saisis par cette puissance des
cieux, nous commencions à parler aux gens et à proclamer d'une voix forte que l'heure du
jugement était venue.» (Ces deux exemples sont tirés du livre d'Emma Howel Cooper Le
grand mouvement adventiste.)
Lorsque Dieu utilise un être humain comme porte-parole, l'Esprit de Dieu reste
soumis, il reste sous le contrôle de la personne elle-même.
«Pour ce qui est des prophètes, que deux ou trois parlent, et que les autres jugent; et
si un autre qui est assis a une révélation, que le premier se taise. Car vous pouvez tous
prophétiser successivement, afin que tous soient instruits et que tous soient exhortés. Les
esprits des prophètes sont soumis aux prophètes; [...] Si quelqu'un croit être prophète ou
inspiré, qu'il reconnaisse que ce que je vous écris est un commandement du Seigneur» (1 Cor.
14:29-32, 37).
L'Esprit de Dieu conduit, il ne possède pas, il ne saisit pas.
«Car tous ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu sont fils de Dieu» (Rom. 8:14).
Il ne force pas, il ne contraint pas. La puissance qui saisit et contrôle complètement un
individu est une puissance démoniaque.
«Et aussitôt que l'enfant vit Jésus, l'esprit l'agita avec violence; il tomba par terre, et
se roulait en écumant. [...] Et souvent l'esprit l'a jeté dans le feu et dans l'eau pour le faire
périr. Mais, si tu peux quelque chose, viens à notre secours, aie compassion de nous» (Marc
9:20, 22).
Quand on examine l'époque de Sardes, on constate qu'elle a manqué d'oeuvre
spirituelle. Elle avait perdu de vue comment elle avait reçu la vérité, cette vérité qui lui avait
été transmise par des gens qui n'avaient pas hésité à rester fidèles jusqu'à la mort, même la
mort sur le bûcher. Sardes avait manqué de vigilance et de repentance. Un reste de Sardes
existe quelque part, c'est ce que Jésus-Christ nous confirme dans Apocalypse 3:3 où Il dit:
«Si tu ne veilles pas, je viendrai comme un voleur et tu ne sauras pas à quelle heure je
viendrai sur toi.» Le voleur vient pendant la nuit, lorsque les gens sont endormis. Par
conséquent, la parabole des vierges sages et des vierges folles s'applique aussi à cette époque.
Nous avons vu qu'à partir de 1800, de nombreuses congrégations observant le sabbat
s'organisèrent jusqu'au moment où, au cours d'une conférence générale, la majorité s'unifia
pour former une dénomination qui, en 1818, prit officiellement le nom de baptistes du
septième jour
Ivor C. Fletcher, dans son livre intitulé L'Incroyable histoire de la véritable Église de
Dieu, écrit au sujet des baptistes du septième jour:
«Tous les observateurs du sabbat n'étaient pas d'accord avec cette conférence générale.
Ce fut le cas notamment pour une congrégation établie au sud de la fourche de la rivière
Hughes dans l'ouest de la Virginie... Ces gens s'appelèrent baptistes du septième jour, mais
aussi l'Église de Christ.»
On décrivait les pratiques de ce groupe comme étant «mosaïques»; ils observaient les
lois sur les viandes pures et impures, ils tenaient un service de communion une seule fois par
an, au cours du quatorzième jour du premier mois juif, et le lavement des pieds était observé.
L'Église était gouvernée du sommet vers le bas et les ministres gardaient bien le contrôle de
leur congrégation.
À cause de son observance rigide et littérale de la Bible, ce groupe fut persécuté par
des «chrétiens» qui considéraient leurs croyances comme à moitié folles. Cette Église
poursuivit néanmoins son oeuvre, effectuant de nombreuses campagnes aux États-Unis; elle
s'implanta dans la région de Chicago et dans l'Oregon.
En 1922, il y eut une congrégation à Mexico City et l'oeuvre s'intéressa à la Chine, aux
Indes, à la Nouvelle Zélande, à Jérusalem, aux Philippines, au Chili, à l'Argentine; exactement
comme si Dieu avait mis une porte ouverte devant elle.
«Persévérez dans la prière, veillez-y avec actions de grâces. Priez en même temps
pour nous, afin que Dieu nous ouvre une porte pour la parole, en sorte que je puisse
annoncer le mystère de Christ, pour lequel je suis dans les chaînes, et le faire connaître
comme je dois en parler» (Col. 4:2-4)
C'est avec eux que Monsieur Herbert W. Armstrong entra en rapport. Dans son
autobiographie, à la page 309, il écrit: «J'avais été baptisé par le Saint-Esprit dans le véritable
corps du Christ, l'Église de Dieu, mais je ne réalisai pas immédiatement la chose. Je continuai
donc à rechercher avec ferveur la seule et véritable Église bâtie par Jésus-Christ jusqu'au
moment où je pus constater et reconnaître pleinement qu'Il m'avait déjà fait entrer dans celle-ci.»
Dans une note relative au baptême de Monsieur Herbert W. Armstrong,
l'administration à Pasadena écrit ceci: «Tout ce qu'il savait en 1927, c'était que le baptême
était indispensable pour être membre de l'Église et il cherchait l'Église de Dieu... Il s'est donc
tourné vers l'Église des baptistes du septième jour, une Église qui, de toute évidence, avait
en sa possession plus de vérités que toutes les autres Églises existant à l'époque.»
Passons maintenant à l'examen du message que Dieu donne à la sixième époque de
Son Église.
Apoc. 3:7: «Écris à l'ange de l'Église de Philadelphie: Voici ce que dit le Saint, le
Véritable, celui qui a la clef de David, celui qui ouvre, et personne ne fermera, celui qui
ferme, et personne n'ouvrira:»
«L'ange» est le messager de l'époque de Philadelphie.
«Philadelphie» signifie «amour fraternel» ou encore «ceux qui aiment leurs
semblables comme des frères». Ce nom exprime la caractéristique qui domine cette sixième
époque de l'Église de Dieu. Cette Église fait preuve d'amour pour son prochain en proclamant
la bonne nouvelle du Royaume de Dieu ainsi que le retour de Jésus-Christ qui empêchera
ainsi l'annihilation totale de l'humanité.
L'ancienne ville de Philadelphie est toujours vivante aujourd'hui. Son nom turque est
Alla Shair, ce qui signifie «la cité de Dieu». Il est à remarquer que, dans la récompense
donnée au verset 12, il est aussi question de la ville ou de la cité de Dieu.
«Le Saint, le Véritable» est bien entendu Jésus-Christ. Il a la clé de David; c'est la clé
du trône de David, trône sur lequel il s'assiéra, et ceci peut aussi se rapporter à l'identité
d'Israël. Ce passage est à rapprocher de Ésaie 22:22: «Je mettrai sur son épaule la clé de la
maison de David: quand il ouvrira, nul ne fermera; quand il fermera, nul n'ouvrira.»
Apoc. 3:8: «Je connais tes oeuvres. Voici, parce que tu as peu de puissance, et que tu as
gardé ma parole, et que tu n'as pas renié mon nom, j'ai mis devant toi une porte ouverte,
que personne ne peut fermer.»
«Peu de puissance» n’est pas nécessairement au point de vue spirituel.
«Tu n'as pas renié mon nom»: on peut professer appartenir à Dieu, affirmer être
chrétien, mais on ne le prouve que par les oeuvres, par un désir constant de vivre de toute
parole qui sort de la bouche de Dieu.
«J'ai mis devant toi une porte ouverte», c'est une porte pour prêcher, pour faire
connaître la bonne nouvelle. Cette porte, Paul l'a utilisée et nous avons vu que les baptistes
du septième jour en avaient fait autant.
Apoc. 3:9: «Voici, je te donne de ceux de la synagogue de Satan, qui se disent Juifs et ne
le sont pas, mais qui mentent; voici, je les ferai venir se prosterner à tes pieds, et connaître
que je t'ai aimé.»
Il était déjà question «de la synagogue de Satan» et de ceux «qui se disent Juifs» pour
l'époque de Smyrne.
«Synagogue» est le mot hébreu pour Église. Pourquoi cette Église de Satan se dit-elle
juive?
«Vous adorez ce que vous ne connaissez pas; nous, nous adorons ce que nous
connaissons, car le salut vient des Juifs» (Jean 4:22).
«Le salut vient des Juifs»! Pourquoi? Parce que Jésus-Christ descend de la tribu de
Juda, de la maison de David, notre Sauveur était juif. Cette Église de Satan se dit juive, en ce
sens qu'elle prétend que la salut passe par elle, elle affirme pouvoir remettre les péchés, c'est-à-
dire les pardonner.
«Ceux [...] qui se disent Juifs [...] mentent.» En effet, le salut ne vient pas par eux. Ils
se prosterneront aux pieds de ceux de l'époque de Philadelphie, lorsque ceux-ci seront
devenus des dieux, mais pas avant, car il n'est pas question de se prosterner devant un être
humain, pas plus que devant un ange.
Apoc. 3:10: «Parce que tu as gardé la parole de la persévérance en moi, je te garderai
aussi à l'heure de la tentation qui va venir sur le monde entier, pour éprouver les habitants
de la terre.»
Qu'est-ce que la «persévérance»? C'est la fidélité à observer les commandements,
comme le confirme Apocalypse 14:12: «C'est ici la persévérance des saints qui gardent les
commandements de Dieu et la foi de Jésus.»
«La tentation», c'est la tribulation.
«Je te garderai» signifie «je te protégerai». Comment? Nous verrons cela en
examinant le douzième chapitre.
Apoc. 3:11: «Je viens bientôt. Retiens ce que tu as, afin que personne ne prenne ta
couronne.»
«Je viens bientôt.» Par ces mots, nous savons que cette sixième époque verra aussi le
retour de Jésus-Christ, tout comme le verront les descendants de Thyatire et de Sardes.
«Retiens ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne.» C'était aussi la
crainte de Paul, il savait que l'on pouvait prendre sa couronne, voilà pourquoi il dit: «Je
cours, non pas comme à l'aventure». Paul ne court pas n'importe où. Il a un but et il ajoute:
«Je frappe, non comme battant l'air [Je ne m'amuse pas à gesticuler, mais je vise, je vise le
but]» (1 Cor. 9:26). C'est ce qui lui permettra de dire, lorsqu'il arrivera au bout de sa vie:
«J'ai combattu le bon combat, j'ai achevé la course, [...] Désormais la couronne de justice
m'est réservée» (2 Tim. 4:7-8).
Apoc. 3:12: «Celui qui vaincra, je ferai de lui une colonne dans le temple de mon Dieu, et
il n'en sortira plus; j'écrirai sur lui le nom de mon Dieu, et le nom de la ville de mon Dieu,
de la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel d'auprès de mon Dieu, et mon nom nouveau.»
Dieu le Père et Jésus-Christ sont le «temple», conformément à Apocalypse 21:22.
Les chrétiens convertis ressusciteront comme «colonnes», ils seront semblables à Dieu
dans le temple de la famille divine.
Apoc. 3:13: «Que celui qui a des oreilles entende ce que l'Esprit dit aux Églises!»
Ce message est donc pour ceux de toutes les époques qui peuvent entendre et
comprendre.
À la fin de la sixième époque, beaucoup n'ont plus assez d'huile, assez de Saint-Esprit
dans leur lampe. Matthieu 25 nous montre qu'ils s'assoupissent, conformément à la parabole
des vierges sages et des vierges folles: tous ceux-là forment la septième et dernière époque.
Apoc. 3:14: «Écris à l'ange de l'Église de Laodicée: Voici ce que dit l'Amen, le témoin
fidèle et véritable, le commencement de la création de Dieu:»
Remarquons que «Laodicée» est toujours l'Église de Dieu, ses membres ont donc été
engendrés par l'Esprit de Dieu.
«Le commencement de la création»: ceci est traduit du grec archè qui signifie
«commencement» ou «origine». Selon de nombreux lexiques, ce mot peut avoir un sens actif
comme «commenceur» ou plutôt «celui qui commence»; ce mot n'a pas son équivalent en
français. Les Témoins de Jéhovah emploient erronément ce verset pour en déduire que Jésus-Christ
a été créé, mais archè signifie bien «celui qui commence», «l'auteur de...».
Apoc. 3:15: «Je connais tes oeuvres. Je sais que tu n'es ni froid ni bouillant. Puisses-tu
être froid ou bouillant!»
«Si tu étais indifférent ou plein de zèle, quel changement dans l'attitude! Indifférent,
tu n'aurais pas reçu le Saint-Esprit et tu aurais reçu ta chance plus tard; bouillant, tu serais
parmi ceux qui viendront à ma rencontre après avoir été protégés de la tribulation; mais voilà,
tu ne veux pas vaincre réellement.»
Apoc. 3:16: «Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n'es ni froid ni bouillant, je te vomirai
de ma bouche.»
Selon l'original: «Je suis sur le point de te vomir de ma bouche.» Cependant, Il ne le
fait pas encore car Il espère les voir changer.
Apoc. 3:17-18: «Parce que tu dis: Je suis riche, je me suis enrichi, et je n'ai besoin de
rien, et parce que tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu, je
te conseille d'acheter de moi de l'or éprouvé par le feu, afin que tu deviennes riche, et des
vêtements blancs afin que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas, et un
collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies.»
«Parce que tu dis.» Remarquez que ce n'est pas Dieu qui dit cela, ce sont les
Laodicéens! Donc, «parce que tu [te] dis [...] riche [spirituellement et aussi physiquement,
parce que tu crois n'avoir besoin de rien], je te conseille d'acheter [...] de l'or éprouvé par le
feu [c'est-à-dire de passer par le martyre].» Par amour pour ces Laodicéens qui sont Son
Église, Jésus-Christ est prêt à les faire passer par une très lourde épreuve, ils devront acheter
«des vêtements blancs», les vêtements de la justice, ils devront accepter de passer par
l'épreuve en rejetant tout nouveau compromis, et leur refus de transgresser un tant soit peu la
loi divine les amènera au martyre.
«Les vêtements blancs», ce sont les habits de noce et ceux de la justice.
«Le collyre», c'est le Saint-Esprit.
Apoc. 3:19: «Moi, je reprends et je châtie tous ceux que j'aime. Aie donc du zèle, et
repens-toi.»
C'est par amour que Dieu châtie.
«Aie donc du zèle», qui te tiendra éveillé, «repens-toi» de ta tiédeur.
Apoc. 3:20: «Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et
ouvre la porte, j'entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi.»
«Je me tiens à la porte, et je frappe.» En disant cela, Jésus-Christ prouve qu'il s'agit
bien de la dernière époque. Quand soupera-t-Il avec eux? Lors des noces de l'Agneau.
Apoc. 3:21: «Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j'ai
vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône.»
«Celui qui vaincra» assistera Christ puisqu'il partagera Son trône.
«Si nous persévérons, nous régnerons aussi avec lui; si nous le renions, lui aussi nous
reniera» (2 Tim. 2:12).
Apoc. 3:22: «Que celui qui a des oreilles entende ce que l'Esprit dit aux Églises!»
Comment un Laodicéen peut-il reconnaître sa condition spirituelle?
«Examinez-vous vous-mêmes, pour savoir si vous êtes dans la foi; éprouvez-vous
vous-mêmes. Ne reconnaissez-vous pas que Jésus-Christ est en vous? À moins peut-être que
vous ne soyez réprouvés» (2 Cor. 13:5).
Les Laodicéens sont des membres qui se séduisent par des faux raisonnements et ils
pensent être prêts pour le retour de Jésus-Christ.
L'ancienne ville de Laodicée était réputée pour ses transactions monétaires ainsi que
pour sa laine aussi douce que de la soie. Laodicée est synonyme de vie luxueuse, somptueuse
et douce. Non loin de la ville, il y avait un temple païen avec une grande école médicale, et
cette ville produisit de nombreux philosophes férus de scepticisme. Les Laodicéens modernes
sont le produit de notre âge de scepticisme, ils aiment les compromis, la médecine et le
confort. Leur tiédeur ne cessera que lorsqu'ils feront face au martyre. Laodicée est un nom
grec signifiant «le peuple juste» mais juste à ses propres yeux.
Aujourd'hui, l'ancienne ville de Laodicée n'est plus qu'une immense ruine et, tout
comme Sardes, elle est totalement morte.

CHAPITRE 4
Apoc. 4:1: «Après cela, je regardai, et voici, une porte était ouverte dans le ciel. La
première voix que j'avais entendue, comme le son d'une trompette, et qui me parlait, dit:
Monte ici, et je te ferai voir ce qui doit arriver dans la suite.»
Ce chapitre continue après la grande parenthèse ouverte par les chapitres 2 et 3 qui ont
expliqué l'état spirituel des sept différentes époques de l'Église de Dieu.
En disant «après cela», Jean fait comprendre qu'il en revient à la suite du chapitre un.
«Une porte» est une trouée, une ouverture permettant de garder, de poursuivre la
vision.
«La première voix» est celle de Jésus-Christ, conformément à Apocalypse 1:10.
Ensuite Jésus-Christ le fait monter vers le trône de Dieu, mais en vision seulement, car
Jean ne verra pas Dieu, il aura seulement une vision de Son trône puisque personne n'a vu
Dieu. Cette voix qui était «comme le son d'une trompette [lui] dit: Monte ici, et je te ferai
voir ce qui doit arriver dans la suite.» Mais la suite de quoi? Dans la suite d'Apocalypse
1:19. En effet, dans Apocalypse 1:19, Jésus-Christ avait dit à Jean: «Écris donc les choses
que tu as vues, celles qui sont et celles qui doivent arriver après elles.» Voilà pourquoi Il lui
dit maintenant: «Je te ferai voir ce qui doit arriver dans la suite.» «Ce qui doit donc arriver
après ces choses que tu as déjà vues et après celles qui sont.»
Apoc. 4:2: «Aussitôt je fus ravi en esprit. Et voici, il y avait un trône dans le ciel, et sur ce
trône quelqu'un était assis.»
«Je fus ravi en esprit», c'est-à-dire en vision. Jean ne voit donc pas réellement ces
choses-là, il ne les voit pas dans leur réalité, il les voit uniquement dans une vision.
Apoc. 4:3: «Celui qui était assis avait l'aspect d'une pierre de jaspe et de sardoine; et le
trône était environné d'un arc-en-ciel semblable à de l'émeraude.»
L'apôtre décrit «celui qui», dans sa vision, est «assis» sur «le trône» et il se réfère à ce
qui a déjà été révélé dans l'Ancien Testament. Dieu est sur Son trône. Cet «arc-en-ciel» est
le signe que Dieu a donné à Noé lors de l'alliance qu'Il a faite avec lui. Dieu a donné à Noé et
à sa postérité l'arc-en-ciel comme signe de son alliance entre lui et la terre, «un arc-en-ciel»
qui devait être «semblable» à celui qui environne Son trône.
Apoc. 4:4: «Autour du trône je vis vingt-quatre trônes, et sur ces trônes vingt-quatre
vieillards assis, revêtus de vêtements blancs, et sur leurs têtes des couronnes d'or.»
Ces «vingt-quatre vieillards» ne sont pas des humains montés au ciel puisque, dans
Jean 3:13, il est écrit que «personne n'est monté au ciel, si ce n'est celui qui est descendu du
ciel, le Fils de l'homme». Ces «vingt-quatre vieillards» ont des postes d'autorité dans le
gouvernement divin, puisqu'ils portent des «couronnes», et les couronnes sont le signe d'une
position élevée. Le mot «vieillards» est une mauvaise traduction; on aurait dû les appeler des
«conseillers» ou des «sages», et ils règnent sous Dieu pour administrer l'univers entier.
Certains prétendent que ce sont des êtres humains qui sont déjà sauvés. Mais c'est faux! Les
humains doivent régner sur la terre avec Jésus-Christ. Lisons et comprenons ce qui est
affirmé dans Apocalypse 5:8-10: «Quand il eut pris le livre, les quatre êtres vivants et les
vingt-quatre vieillards se prosternèrent devant l'agneau, tenant chacun une harpe et des
coupes d'or remplies de parfums, qui sont les prières des saints. Et ils chantaient un cantique
nouveau, en disant: Tu es digne de prendre le livre, et d'en ouvrir les sceaux; car tu as été
immolé, et tu as racheté pour Dieu par ton sang des hommes de toute tribu, de toute langue,
de tout peuple, et de toute nation; tu as fait d'eux un royaume et des sacrificateurs pour notre
Dieu, et ils régneront sur la terre.»
Apoc. 4:5: «Du trône sortent des éclairs, des voix et des tonnerres. Devant le trône brûlent
sept lampes ardentes, qui sont les sept esprits de Dieu.»
Les «éclairs» et les «tonnerres» sont toujours en présence du trône de Dieu, comme ce
fut le cas aussi au Sinaï.
«Sept lampes ardentes, qui sont les sept esprits de Dieu.» Sept esprits, tout comme il
y a sept Églises, sept époques dans la vie de l'Église bâtie par Jésus-Christ. Ici encore le mot
«esprits» est traduit de pneuma signifiant «puissance», «souffle», «vent». Lisons ce que dit
Hébreux 1:7: «De plus, il dit des anges: Celui qui fait de ses anges des vents, et de ses
serviteurs une flamme de feu.»
Certaines traductions disent: «Celui qui a fait de ses anges des esprits» et il s'agit
toujours de pneuma, «vent», «esprit». Dieu a donc fait de Ses anges (aggelos) des esprits, des
pneuma.
Dans Apocalypse 4:5, on nous dit qu'ils se tiennent «devant le trône» de Dieu, mais ils
sont aussi «envoyés par toute la terre»: «Et je vis, au milieu du trône et des quatre êtres
vivants et au milieu des vieillards, un agneau qui était là comme immolé. Il avait sept cornes
et sept yeux, qui sont les sept esprits de Dieu envoyés par toute la terre» (Apoc. 5:6).
Et ils recevront les sept trompettes: «Et je vis les sept anges qui se tiennent devant
Dieu, et sept trompettes leur furent données» (Apoc. 8:2).
Apoc. 4:6-7: «Il y a encore devant le trône comme une mer de verre, semblable à du
cristal. Au milieu du trône et autour du trône, il y a quatre êtres vivants remplis d'yeux
devant et derrière. Le premier être vivant est semblable à un lion, le second être vivant est
semblable à un veau, le troisième être vivant a la face d'un homme, et le quatrième être
vivant est semblable à un aigle qui vole.»
Remarquez bien les mots «comme» et «semblable». Jean sait que c'est mieux que «du
cristal», mais il utilise ce qu'il connaît pour faire sa description.
«Quatre êtres vivants», ce sont des créatures créées, elles aussi, par Dieu et qui
semblent être une combinaison de chérubin et de séraphin.
Apoc. 4:8: «Les quatre êtres vivants ont chacun six ailes, et ils sont remplis d'yeux tout
autour et au-dedans. Ils ne cessent de dire jour et nuit: Saint, saint, saint est le Seigneur
Dieu, le Tout-Puissant, qui était, qui est, et qui vient!»
«Ils ne cessent de dire jour et nuit.» Ceci est le symbole d'une attitude autour du trône
de Dieu, mais cela ne se dit pas sans arrêt. Lorsque Paul nous dit dans 1 Thessaloniciens
5:17: «Priez sans cesse», il sait qu'il est question d'une attitude et non de prier sans arrêt
vingt-quatre heures sur vingt-quatre.
«Saint, saint, saint.» Voici une expression qui indique une grande vénération, une
grande adoration et non une répétition qui serait contraire à Matthieu 6:7: «En priant, ne
multipliez pas de vaines paroles, comme les païens, qui s'imaginent qu'à force de paroles ils
seront exaucés.»
Apoc. 4:9-11: «Quand les êtres vivants rendent gloire et honneur et actions de grâces à
celui qui est assis sur le trône, à celui qui vit aux siècles des siècles, les vingt-quatre
vieillards se prosternent devant celui qui est assis sur le trône, et ils adorent celui qui vit
aux siècles des siècles et ils jettent leurs couronnes devant le trône, en disant: Tu es digne,
notre Seigneur et notre Dieu, de recevoir la gloire et l'honneur et la puissance; car tu as
créé toutes choses, et c'est par ta volonté qu'elles existent et qu'elles ont été créées.»
En jetant symboliquement leurs couronnes d'or devant le trône de Dieu, ils se
reconnaissent indignes, eux qui sont des êtres spirituels créés par Dieu, «de recevoir la
gloire» et l'honneur qui appartiennent à Dieu.
CHAPITRE 5
Apoc. 5:1: «Puis je vis dans la main droite de celui qui était assis sur le trône un livre écrit
en dedans et en dehors, scellé de sept sceaux.»
Après avoir eu une vision générale du trône de Dieu, Jean a maintenant la vision de
certains détails. Il voit «dans la main droite» du Très-Haut, du Père, «un livre» ou, mieux, un
rouleau de parchemin écrit sur les deux faces.
Il est enroulé et «scellé de sept sceaux». Remarquons que le chiffre sept a une grande
importance dans le livre de l'Apocalypse. C'est un nombre divin indiquant la perfection et la
finalité.
Apoc. 5:2: «Et je vis un ange puissant, qui criait d'une voix forte: Qui est digne d'ouvrir
le livre et d'en rompre les sceaux?»
«Un ange puissant»: les anges diffèrent donc en puissance et certains sont plus
puissants que d'autres. C'est aussi ce que confirme Daniel 10. À la résurrection, notre gloire
sera différente, tout comme est différent l'éclat du soleil, de la lune et des étoiles. Notons en
passant que les anges ne prêchent pas l'Évangile. L'épître aux Hébreux nous dit que ce sont
«des esprits au service de Dieu, envoyés pour exercer un ministère [donc pour être des
serviteurs] en faveur de ceux qui doivent hériter du salut» (Héb. 1:14).
Apoc. 5:3-4: «Et personne dans le ciel, ni sur la terre, ni sous la terre, ne put ouvrir le livre
ni le regarder. Et je pleurai beaucoup de ce que personne ne fût trouvé digne d'ouvrir le
livre ni de le regarder.»
«Personne» parmi ceux qui sont «dans le ciel», aucun des êtres spirituels dans le ciel,
aucun des humains «sur la terre», personne n'a le moyen ni le pouvoir de comprendre le sens
de la prophétie contenue dans le rouleau, puisqu'on ne peut l'ouvrir.
Apoc. 5:5: «Et l'un des vieillards me dit: Ne pleure point; voici, le lion de la tribu de Juda,
le rejeton de David, a vaincu pour ouvrir le livre et ses sept sceaux.»
«Le lion [...] de David» pour les temps de la fin, c'est Jésus-Christ, comme le confirme
Genèse 49:9-10: «Juda est un jeune lion. Tu reviens du carnage, mon fils! Il ploie les
genoux, il se couche comme un lion, comme une lionne: qui le fera lever? Le sceptre ne
s'éloignera point de Juda, ni le bâton souverain d'entre ses pieds, jusqu'à ce que vienne le
Schilo, et que les peuples lui obéissent.»
«Tu reviens du carnage», c'est Jésus-Christ lors de Son retour.
«Le Schilo», c'est Jésus-Christ qui, revenant du carnage, établit la paix, c'est à Lui que
le sceptre appartient. Seul le Christ est digne et capable d'ouvrir le livre ou le rouleau.
Apoc. 5:6: «Et je vis, au milieu du trône et des quatre êtres vivants et au milieu des
vieillards, un agneau qui était là comme immolé. Il avait sept cornes et sept yeux, qui sont
les sept esprits de Dieu envoyés par toute la terre.»
La corne est synonyme de puissance, de force.
Les «sept yeux», ce sont «les sept esprits» déjà mentionnés dans Apocalypse 1:4 et 4:5.
Apoc. 5:7: «Il vint, et il prit le livre de la main droite de celui qui était assis sur le trône.»
Puisque Jésus-Christ est le seul qui puisse prendre le rouleau, Il est donc bien Celui
qui donne la révélation. C'est d'ailleurs Lui qui fit les prophéties de Matthieu 24, Luc 21 et
Marc 13.
Apoc. 5:8: «Quand il eut pris le livre, les quatre êtres vivants et les vingt-quatre vieillards
se prosternèrent devant l'agneau, tenant chacun une harpe et des coupes d'or remplies de
parfums, qui sont les prières des saints.»
Le parfum symbolise les «prières des saints». Ce ne sont pas les prières elles-mêmes,
tout comme, à la Pâque, le vin n'est pas réellement du sang, même après la bénédiction.
Apoc. 5:9: «Et ils chantaient un cantique nouveau, en disant: Tu es digne de prendre le
livre, et d'en ouvrir les sceaux; car tu as été immolé, et tu as racheté pour Dieu par ton
sang des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute nation;»
Ce chant est similaire au chant de victoire prononcé par Moïse dans Deutéronome 32.
L'Agneau «a été immolé» et cela a permis le rachat des hommes, mais ces vingt-quatre
vieillards, ces êtres spirituels, n'avaient pas besoin d'être rachetés puisqu'ils n'étaient pas et
n'avaient jamais été des hommes.
Apoc. 5:10: «tu as fait d'eux un royaume et des sacrificateurs pour notre Dieu, et ils
régneront sur la terre.»
«Un royaume»: des rois.
«Des sacrificateurs»: des prêtres, des enseignants.
Ces hommes rachetés par Jésus-Christ ne seront donc pas des rois ni des sacrificateurs
au ciel, mais ils le seront sur la terre, là où Jésus-Christ établira Son royaume.
Apoc. 5:11: «Je regardai, et j'entendis la voix de beaucoup d'anges autour du trône et des
êtres vivants et des vieillards, et leur nombre était des myriades de myriades et des milliers
de milliers.»
Une myriade: 10.000; une myriade de myriades: 100 millions.
Mais il y a «des myriades de myriades», donc des centaines de millions d’anges et,
puisqu'il ne précise pas, Jean nous fait comprendre qu'ils sont innombrables, impossibles à
compter tellement leur nombre est grand.
Apoc. 5:12: «Ils disaient d'une voix forte: L'agneau qui a été immolé est digne de recevoir
la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l'honneur, la gloire, et la louange.»
«L'agneau [Jésus-Christ] [...] est digne de recevoir» sept choses. Encore une fois le
chiffre sept. Dans le texte original, il y a chaque fois la conjonction «et». «Il est digne de
recevoir la puissance et la richesse et la sagesse et la force et l'honneur et la gloire et la
louange.»
Apoc. 5:13-14: «Et toutes les créatures qui sont dans le ciel, sur la terre, sous la terre, sur
la mer, et tout ce qui s'y trouve, je les entendis qui disaient: À celui qui est assis sur le
trône, et à l'agneau, soient la louange, l'honneur, la gloire, et la force, aux siècles des
siècles! Et les quatre êtres vivants disaient: Amen! Et les vieillards se prosternèrent et
adorèrent.»
Le Père est assis sur Son trône et Jésus-Christ est là Lui aussi. Jésus-Christ est assis à
la droite de Dieu, comme le confirme l'épître aux Hébreux (1:3; 1:13; 10:12; 12:2).
Remarquons bien qu'il n'est question que de deux membres seulement dans la famille divine,
non pas trois. La Trinité n'existe pas!
Rappelez-vous que les sept sceaux scellent le livre, ils s'appliquent donc au livre
entier! En effet, le septième sceau se divise en sept trompettes et la septième trompette se
divise en sept fléaux ou sept coupes. Le septième sceau inclut donc les sept trompettes et les
sept fléaux, donc tout le livre ou tout le rouleau qui était dans la main droite de Celui qui était
assis sur le trône.
Pendant Son ministère, Jésus-Christ S'adressait à la foule en paraboles pour qu'elle ne
puisse pas comprendre mais, dès qu'Il Se retrouvait en privé, Il en donnait l'explication à Ses
disciples.
Le livre de l'Apocalypse est présenté sous forme de symboles qui ne peuvent être
compris par ceux du dehors, bien que Jésus-Christ en donne l'explication en langage clair à
ceux qui font Sa volonté et qui Lui obéissent. Tous ces religieux qui enseignent le péché, qui
rejettent la loi, ne peuvent pas comprendre l'Apocalypse, quoiqu'il s'agisse bien là d'une
révélation de Jésus-Christ.
«Révélation de Jésus-Christ, que Dieu lui a donnée pour montrer à ses serviteurs les
choses qui doivent arriver bientôt, et qu'il a fait connaître, par l'envoi de son ange, à son
serviteur Jean» (Apoc. 1:1).
Nous allons examiner la description des sceaux mais, avant cela, il nous faut bien
comprendre l'entretien qui eut lieu entre Jésus et Ses disciples, alors qu'ils se trouvaient sur la
montagne des Oliviers.
«Il s'assit sur la montagne des Oliviers. Et les disciples vinrent en particulier lui faire
cette question: Dis-nous, quand cela arrivera-t-il, et quel sera le signe de ton avènement et
de la fin du monde?» (Matth. 24:3).
«En particulier», c'est en privé.
«Quel sera le signe de ton avènement?» La question est celle-ci: «Quels seront les
événements qui annonceront ton avènement, qui se passeront donc avant ton retour?»
«Jésus leur répondit: Prenez garde que personne ne vous séduise. Car plusieurs
viendront sous mon nom, disant: C'est moi qui suis le Christ. Et ils séduiront beaucoup de
gens» (Matth. 24:4-5).
Il est question ici de personnes qui s'amènent sous le nom de Jésus-Christ. Elles
prétendent être envoyées par Jésus-Christ et elles confirment que Jésus est bien le Messie,
mais elles séduisent beaucoup de gens parce que, pour la grande majorité, leur enseignement
n'est que séduction. En fait, ce ne sont que de faux prophètes qui se déguisent en apôtres de
Jésus-Christ. Ils prêchent un autre Jésus, ils apportent un autre esprit qui n'est que séduction
et tromperie; ils enseignent la transgression de la loi, c'est-à-dire le péché, et cela n'est pas
étonnant puisqu'ils sont des ministres de Satan déguisés en apôtres du Christ.
«Vous entendrez parler de guerres et de bruits de guerres; gardez-vous d'être
troublés, car il faut que ces choses arrivent. Mais ce ne sera pas encore la fin. Une nation
s'élèvera contre une nation, et un royaume contre un royaume, et il y aura, en divers lieux,
des famines et des tremblements de terre» (Matth. 24:6-7).
Nous trouvons ici les «guerres», les «famines», les «tremblements de terre». D'autres
précisions se trouvent dans Luc 21:9-11: «Quand vous entendrez parler de guerres et de
soulèvements, ne soyez pas effrayés, car il faut que ces choses arrivent premièrement. Mais
ce ne sera pas sitôt la fin. Alors il leur dit: Une nation s'élèvera contre une nation, et un
royaume contre un royaume, et il y aura de grands tremblements de terre, et, en divers lieux,
des pestes et des famines, il y aura des phénomènes terribles, et de grands signes dans le ciel.»
Il y a donc: les faux prophètes, les guerres, les famines, les pestes et les signes dans le ciel.
«Mais, avant tout cela, on mettra la main sur vous, et l'on vous persécutera; on vous
livrera aux synagogues, on vous jettera en prison, on vous mènera devant des rois et devant
des gouverneurs, à cause de mon nom» (v. 12).
«Mais avant tout cela», c'est-à-dire avant les phénomènes terribles et les grands signes
dans le ciel, il y aura une persécution contre les saints et contre l'Israël moderne.

CHAPITRE 6
Apoc. 6:1: «Je regardai, quand l'agneau ouvrit un des sept sceaux, et j'entendis l'un des
quatre êtres vivants qui disait comme d'une voix de tonnerre: Viens.»
À qui s'adresse cette injonction «Viens» prononcée d'une voix forte par «un des quatre
êtres vivants»? Est-ce à Jean? Non, cet ordre est destiné au premier cavalier, qui est appelé à
apparaître. D'ailleurs, dans cette séquence, Jean ne doit que regarder et écouter.
Apoc. 6:2: «Je regardai, et voici, parut un cheval blanc. Celui qui le montait avait un arc;
une couronne lui fut donnée, et il partit en vainqueur et pour vaincre.»
Certains croient qu'il s'agit ici du Christ, parce qu'ils confondent le cheval blanc
d'Apocalypse 6 avec le cheval blanc d'Apocalypse 19. Mais, si c'était le cas, alors Jésus-Christ
reviendrait avant la grande détresse, avant la grande tribulation qui est provoquée par la
colère de Satan. Si l'on compare Apocalypse 6:1-2 avec Apocalypse 19:11-15, on constate
que le premier cavalier n'est qu'une subtile contrefaçon du Christ. C'est un cavalier capable
de séduire et de tromper la majorité des gens, sauf les élus, car il représente le faux clergé.
C'est un faux Christ. Le Christ, lors de Son retour, est décrit avec une épée sortant de Sa
bouche, Il n'a pas d'arc comme c'est le cas pour ce cavalier symbolisant les faux prophètes.
Qu’est-ce que cette épée? L’apôtre Paul en donne l’explication dans Hébreux 4:12: «Car la
parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu’une épée quelconque à deux
tranchants, pénétrante jusqu’à partager âme et esprit [corps et intelligence].» Le cavalier
d'Apocalypse 6 apparaît dès que le premier sceau est ouvert, alors que Jésus-Christ, Lui,
n'apparaît qu'à la fin du drame, Il ne revient qu'à la septième trompette. De nombreuses
années séparent donc ces deux cavaliers et il est certain qu'ils sont bien différents l'un de
l'autre. D'ailleurs, en comparant avec la séquence du temps expliquée par Jésus dans Matthieu
24 et Luc 21, on constate qu'il s'agit ici des ministres de Satan déguisés en apôtres du Christ.
Ils partiront en vainqueurs et ils voudront vaincre afin d'éliminer toute opposition à leurs
doctrines, à leur vérité, et cela aboutira à un nouveau martyre des saints du Très-Haut. Ce
martyre fait partie du cinquième sceau.
Un faux Christ était déjà prêché à l'époque de Paul et les choses ont toujours été en
empirant. Il y a de plus en plus de fausses religions, il y a aussi de plus en plus de fausses
Églises qui se prétendent chrétiennes, alors qu'elles ne le sont pas. Tout ceci culminera avec
l'arrivée du faux prophète, ce grand chef religieux qui conduira la bête qui, elle, sera le chef
politique et militaire des dix nations ou groupes de nations. Ce faux prophète, qui sera un
instrument de Satan, aura une puissance extraordinaire. Il fera des prodiges et il émerveillera
le monde. Il sera regardé comme doux, juste et sincère aux yeux des hommes. Seuls les
«élus» , c'est-à-dire les véritables chrétiens, reconnaîtront qui il est vraiment. À la fin des
temps, Satan aura séduit toute la terre, il aura inculqué au monde ses religions de
contrefaçons. Les contrefaçons, comme la fausse monnaie, ressemblent à s'y méprendre à
l'authentique, mais elles comportent quelques défauts subtils que seuls les experts savent
déceler. Si nous nous sommes mis à étudier la Bible, alors nous avons déjà décelé ses
contrefaçons et nous ne tomberons plus sous la séduction, à condition que nous restions
proches de Dieu.
Apoc. 6:3-4: «Quand il ouvrit le second sceau, j'entendis le second être vivant qui disait:
Viens. Et il sortit un autre cheval, roux. Celui qui le montait reçut le pouvoir d'enlever la
paix de la terre, afin que les hommes s'égorgeassent les uns les autres; et une grande épée
lui fut donnée.»
Puisque ce cavalier enlève «la paix [...] afin que les hommes s'égorgeassent les uns les
autres», c'est qu'il amène la guerre. Il y a toujours eu des guerres sur la terre mais, si vous
examinez l'histoire, vous constaterez que, depuis l'époque du Christ, elles ont été de plus en
plus meurtrières pour finir par devenir des guerres mondiales. Depuis la Seconde Guerre
mondiale, on s'est toujours battu quelque part et «la grande épée» que porte ce cavalier
signifie une guerre à une toute grande échelle. Parmi les victimes de ce deuxième cavalier
figurent les descendants d'Israël, qui sont tous les pays anglophones de race blanche, ceux qui
font partie du Commonwealth, les États-Unis d'Amérique et certaines démocraties d'Europe
occidentale.
Apoc. 6:5-6: «Quand il ouvrit le troisième sceau, j'entendis le troisième être vivant qui
disait: Viens. Je regardai, et voici, parut un cheval noir. Celui qui le montait tenait une
balance dans sa main. Et j'entendis au milieu des quatre êtres vivants une voix qui disait:
Une mesure de blé pour un denier, et trois mesures d'orge pour un denier; mais ne fais
point de mal à l'huile et au vin.»
La «balance» symbolise la rareté de la nourriture. «Une mesure», c'est un choenix
dont la capacité est d'environ un litre. «Un denier», j'ignore quel pourrait être son cours
actuel, mais c'était ce que l'on payait à l'époque de Jésus pour le travail journalier d'un bon
ouvrier. N'oublions pas que Judas avait acquis le champ du potier avec le salaire du crime,
soit trente deniers. L'«orge» sera la nourriture du pauvre qui ne pourra se payer du «blé». Il
y aura toujours de «l'huile» et du «vin», mais on ne peut pas se nourrir uniquement avec cela.
Il y a toujours eu des famines. On en a même connu en Europe dans le passé. Mais nous
allons voir maintenant des famines allant toujours en s'amplifiant jusqu'à atteindre un point
culminant qui touchera la terre entière. Il y a un principe que nous oublions trop souvent, il
est décrit dans Lévitique 26 et Deutéronome 28. Là, Dieu fait savoir à Son peuple que, s'il ne
se repent pas, il sera frappé par des châtiments, et ces derniers doivent chaque fois frapper
sept fois plus fort, jusqu'à leur annoncer qu'ils finiront par manger la chair de leurs fils et la
chair de leurs filles. Ce troisième cavalier de l'Apocalypse n'annonce pas les famines
cycliques du passé. Il est question d'une famine qui n'est pas encore arrivée, mais qui tout
doucement pointe le bout de son nez, en Afrique notamment. Elle s'étendra à toute la terre.
Apoc. 6:7-8: «Quand il ouvrit le quatrième sceau, j'entendis la voix du quatrième être
vivant qui disait: Viens. Je regardai, et voici, parut un cheval d'une couleur pâle. Celui
qui le montait se nommait la mort, et le séjour des morts l'accompagnait. Le pouvoir leur
fut donné sur le quart de la terre, pour faire périr les hommes par l'épée, par la famine, par
la mortalité, et par les bêtes sauvages de la terre.»
«Le séjour des morts», c'est la tombe. Pourquoi le séjour des morts accompagne-t-il
ce quatrième cavalier? Parce que les morts tomberont en grand nombre, non seulement à
cause de ce quatrième cavalier, mais aussi à cause des deux cavaliers qui précèdent et qui
amènent, l'un la guerre, l'autre la famine. C'est ce que confirme la phrase: «Le pouvoir leur
fut donné sur le quart de la terre.»
«Le quart de la terre», c'est le quart des hommes car la vision de Jean concerne
l'humanité. Il nous est dit que les hommes périront par l'épée, par la famine, par la mortalité
et par les bêtes sauvages. Voyons ce que cela signifie!
«L'épée»: pourquoi? À cause de la guerre bien entendu, mais aussi parce qu'on en
arrivera à se tuer pour une pomme de terre, pour un quignon de pain, pour une racine de
manioc, pour tout ce qui pourra se manger. Dès qu'il y a une émeute, le pillage s'organise,
mais quand la foule «crèvera» de faim, elle se sentira prête à tuer pour la moindre mie de
pain.
«La famine»: la famine qui déjà était annoncée par le troisième cavalier deviendra
tellement profonde que l'on en arrivera à voir se répéter ce qui s’est produit lors de moments
cruciaux du passé et que la Bible décrit dans les Lamentations de Jérémie: «Vois, Éternel,
regarde qui tu as ainsi traité! Fallait-il que des femmes dévorassent le fruit de leurs
entrailles, les petits enfants objets de leur tendresse? Que sacrificateurs et prophètes fussent
massacrés dans le sanctuaire du Seigneur?» (Lam. 2:20).
«Les femmes, malgré leur tendresse, font cuire leurs enfants; ils leur servent de
nourriture, au milieu du désastre de la fille de mon peuple» (Lam. 4:10).
«C'est pourquoi des pères mangeront leurs enfants au milieu de toi, et des enfants
mangeront leurs pères; j'exercerai mes jugements contre toi, et je disperserai à tous les vents
tout ce qui restera de toi» (Éz. 5:10).
Il est probable que les mères ne tueront pas leurs enfants pour les manger, (c'est ce que
je suppose et ce que j'espère) mais elles en mangeront les cadavres. Ne pensez surtout pas
que c'est impossible! Cela s'est passé au cours de la dernière guerre mondiale, notamment
dans la ville assiégée de Leningrad, et rappelez-vous cet avion tombé dans la cordillère des
Andes dont les passagers ont mangé de la chair des passagers morts. On cache toutes ces
choses à cause de leur profonde horreur; on veut oublier que l'homme reste un loup parmi des
loups.
«La mortalité»: ce sont les épidémies mortelles. Ne perdons pas de vue que les
médicaments qui sont prescrits à n'importe qui et pour n'importe quoi renforcent la vitalité des
microbes et affaiblissent la résistance naturelle de l'homme aux maladies. Si vous examinez
l'histoire, vous constaterez que les guerres ont toujours amené dans leur triste cortège la
famine et les épidémies. Les moeurs dépravées amènent de nouvelles maladies comme le
sida.
«Les bêtes sauvages»: les bêtes naturellement sauvages deviendront irritables et
ensuite furieuses. Par la faim, les loups réapparaîtront dans certaines régions, non seulement
les loups, mais tout ce qui pourra attaquer l'homme. Pour nos régions, les bêtes sauvages
pourront être des chiens, des chats, etc. qui, redevenant sauvages parce qu'ils auront été
abandonnés, leurs maîtres ne pouvant plus les nourrir, attaqueront l'homme et, la rage aidant,
répandront de nouvelles maladies mortelles parmi d'autres maladies toutes plus graves les
unes que les autres. Souvenez-vous que, dans le passé, la plupart des épidémies étaient
transmises par les animaux. À l'origine, le mot «peste» désignait des épidémies d'origine
animale. Quand une famine s'implante quelque part, les rats entrent dans les maisons pour y
trouver de la nourriture et ils transmettent les maladies. Plus ces animaux s'affaiblissent, plus
ils transportent des germes comme la peste, la rage, etc.
Apoc. 6:9-10: «Quand il ouvrit le cinquième sceau, je vis sous l'autel les âmes de ceux qui
avaient été immolés à cause de la parole de Dieu et à cause du témoignage qu'ils avaient
rendu. Ils crièrent d'une voix forte, en disant: Jusques à quand, Maître saint et véritable,
tardes-tu à juger, et à tirer vengeance de notre sang sur les habitants de la terre?»
Le livre du Lévitique nous confirme que l'âme, c'est le sang (Lév. 17:14). Rappelons-nous
également, si nous voulons bien comprendre ceci, que le sang des taureaux offerts en
sacrifice devait être répandu au pied de l'autel. Nous avons vu dans Apocalypse 5:8 que la
prière des saints est comparée, symboliquement parlant, au parfum qui monte vers Dieu. Ici
aussi, le cri des âmes, le cri du sang des martyrs des siècles passés, leur sang offert en
sacrifice à Dieu paraît être sous l'autel et le cri du sang de ces martyrs monte vers Dieu pour
crier vengeance, mais les cris qui montent vers Dieu sont symboliques, tout comme l’était le
sang d'Abel qui criait vers Dieu: «La voix du sang de ton frère crie de la terre jusqu'à moi»
(Gen. 4:10).
Tous ces martyrs, tous ces saints qui sont morts en Christ, ne sont pas au ciel. Tout
comme Abel, ils sont encore dans la tombe, sans pensée ni oeuvre, dans l'attente de la
résurrection. Ils ont été immolés parce qu'ils ont rendu témoignage. Ce sont les martyrs des
siècles passés, ceux dont nous avons appris l'histoire en examinant les différentes époques de
l'Église de Dieu.
Apoc. 6:11: «Une robe blanche fut donnée à chacun d'eux; et il leur fut dit de se tenir en
repos quelque temps encore, jusqu'à ce que fût complet le nombre de leurs compagnons de
service et de leurs frères qui devaient être mis à mort comme eux.»
La «robe blanche», c'est le signe qu'ils font partie des prémices et qu'ils iront à la
rencontre du Christ après avoir été ressuscités au son de la septième trompette. Mais ils
doivent attendre encore un peu, bien que, pour eux, le temps ne compte plus. Ils doivent
attendre jusqu'à ce que leur nombre soit complété, jusqu'à ce que l'on ait mis à mort d'autres
frères et soeurs, des martyrs des temps de la fin qui rejoindront dans la tombe ceux des siècles
passés.
Il s'agit ici de la grande tribulation, de la grande détresse qui est la colère de Satan.
C'est aussi l'attaque de la bête contre l'Israël moderne.
Apoc. 6:12-13: «Je regardai, quand il ouvrit le sixième sceau; et il y eut un grand
tremblement de terre, le soleil devint noir comme un sac de crin, la lune entière devint
comme du sang, et les étoiles du ciel tombèrent sur la terre, comme lorsqu'un figuier
secoué par un vent violent jette ses figues vertes.»
Si vous secouez rudement quelqu'un qui regarde le ciel, il aura l'impression que toutes
les étoiles basculent. Ici, on nous informe que la terre sera tellement secouée par un grand
tremblement de terre que les hommes auront l'impression que les étoiles se déplacent et
qu'elles tombent sur notre planète. Il se pourrait qu'en plus, cela soit accompagné d'une pluie
de météorites, mais non d’une chute d'étoiles, car cela détruirait complètement notre globe, ce
qui ne peut être le cas.
Apoc. 6:14: «Le ciel se retira comme un livre qu'on roule; et toutes les montagnes et les
îles furent remuées de leurs places.»
La terre basculera probablement de son axe, à la suite de quoi le ciel donnera
l'impression de se retirer, de rouler sur lui-même, comme un rouleau de parchemin que l'on
roule. Ce déplacement de l'axe de la terre provoquera ce grand tremblement de terre et de
grands changements surviendront pour les îles et les montagnes.
Apoc. 6:15-16: «Les rois de la terre, les grands, les chefs militaires, les riches, les
puissants, tous les esclaves et les hommes libres se cachèrent dans les cavernes et dans les
rochers des montagnes. Et ils disaient aux montagnes et aux rochers: Tombez sur nous, et
cachez-nous devant la face de celui qui est assis sur le trône, et devant la colère de
l'agneau;»
Remarquons que l'humanité est divisée en sept catégories. Encore une fois le chiffre
sept: «les rois», «les grands», «les chefs», «les riches», «les puissants», «les esclaves et les
hommes libres». Ceci concerne toutes les races, toutes les nationalités, et la panique sera
tellement grande que tous, du plus petit jusqu'au plus grand, essayeront de se cacher avec
l'espoir d'éviter la colère de Dieu et de l'Agneau. Ils reconnaîtront dans les événements
décrits dans ce sixième sceau la main de Dieu. Seront-ils pour autant disposés à changer? La
réponse est non. Ils refuseront toujours de faire la volonté de Dieu. C'est ce que nous verrons
dans les chapitres qui suivent.
Apoc. 6:17: «car le grand jour de sa colère est venu, et qui peut subsister?»
Le jour de l'Éternel, ou le jour du Seigneur, est arrivé. C'est le jour de la colère de
Dieu. Qui peut subsister? Autrement dit: «Qui ne devra pas se cacher?» La réponse est
simple. Ce seront ceux qui auront été marqués du sceau de Dieu. Tous les autres, tous ceux
qui auront reçu la marque de la bête, devront souffrir la colère de Dieu.

CHAPITRE 7
Rappelons-nous que la grande tribulation, qui est aussi appelée la grande détresse, est
l'époque de la grande colère de Satan contre l'Église de Dieu. Quand, pour la seconde fois,
Satan aura été précipité sur la terre, il essayera de détruire l'Église de Dieu et les descendants
modernes de l'ancien Israël. C'est ce que nous verrons en examinant Apocalypse 12. L'avant-dernière
époque sera protégée, mais tous ceux qui auront appartenu à cette avant-dernière
époque, celle de Philadelphie, et qui, par paresse spirituelle, par manque de zèle, auront
basculé dans l'époque de Laodicée, la dernière des sept époques mentionnées dans
Apocalypse 2 et 3, tous ces tièdes, Dieu les vomira de Sa bouche et ils devront passer par le
martyre.
Croyez-vous appartenir à cette avant-dernière époque? Pouvez-vous en apporter la
preuve? Examinez donc tous les reproches que Dieu fait à l'époque de Laodicée et voyez
donc si vous n'en faites pas partie. Vous devez vous en assurer maintenant car, lorsque le
moment viendra, il sera trop tard pour vous examiner. Le jour du Seigneur, ce n'est pas le
dimanche, mais c'est le jour de la grande colère de Dieu contre une humanité rebelle.
Apoc. 7:1-3: «Après cela, je vis quatre anges debout aux quatre coins de la terre; ils
retenaient les quatre vents de la terre, afin qu'il ne soufflât point de vent sur la terre, ni sur
la mer, ni sur aucun arbre. Et je vis un autre ange qui montait du côté du soleil levant, et
qui tenait le sceau du Dieu vivant; il cria d'une voix forte aux quatre anges à qui il avait été
donné de faire du mal à la terre et à la mer, et il dit: Ne faites point de mal à la terre, ni à
la mer, ni aux arbres, jusqu'à ce que nous ayons marqué du sceau le front des serviteurs de
notre Dieu.»
Le jugement de Dieu contre les hommes est retardé. Ces «quatre anges» retiennent
«les quatre vents» qui sont les quatre premières trompettes décrites dans le chapitre suivant.
Les dégâts que doivent provoquer les quatre premières trompettes, ces dégâts sont retardés
dans un but bien précis. Il faut marquer du sceau de Dieu les serviteurs de Dieu, ceux qui
sont les véritables serviteurs de Dieu, ceux qui vivent réellement de toute parole qui sort de la
bouche de Dieu. Cette marque n'a pas été posée plus tôt, peut-être parce que le nombre de ces
serviteurs devait encore être complété et cela pourrait être la raison pour laquelle l'ange qui
monte «du côté du soleil levant», donc de l'Orient, de l'Est, leur demande de suspendre leur
action. Ceci, remarquez-le bien, se passe après la grande détresse qui est la colère de Satan.
En quoi donc consiste ce «sceau», cette marque qui doit être mise «sur le front des serviteurs
de Dieu»? Ce «sceau» ne sera pas mis sur n'importe qui! Il sera mis «sur le front des
serviteurs de Dieu». En quoi consiste donc cette marque? La réponse nous est donnée dans
Apococalypse 14:1: «Je regardai, et voici, l'agneau se tenait sur la montagne de Sion, et
avec lui cent quarante-quatre mille personnes, qui avaient son nom et le nom de son Père
écrits sur leurs fronts.»
Cette marque, c'est donc le nom de l'Agneau, c'est-à-dire celui de Jésus-Christ et aussi
le nom du Père. Ces gens qui reçoivent cette marque se sont repentis, ils se sont convertis, ils
obéissent à Dieu et ils ont rejeté le péché de leur vie, ils ne vivent donc plus dans la
transgression de la loi.
«J'ai fait connaître ton nom aux hommes que tu m'as donnés du milieu du monde. Ils
étaient à toi, et tu me les as donnés; et ils ont gardé ta parole» (Jean 17:6).
Ces personnes connaissent Dieu, elles connaissent Sa parole! Pensez-vous que les
Églises de ce monde qui prétendent être chrétiennes connaissent Dieu? Ont-elles la
connaissance de ceux qui constituent la famille divine? La réponse est non! Le Christ est
venu pour faire connaître le Père. C'est ce que confirme l'apôtre Jean dans son Évangile au
chapitre un et au verset 18. À qui le Fils veut-Il révéler le Père? À qui veut-Il Le faire
connaître?
«Toutes choses m'ont été données par mon Père, et personne ne connaît le Fils, si ce
n'est le Père; personne non plus ne connaît le Père, si ce n'est le Fils et celui à qui le Fils veut
le révéler» (Matth. 11:27).
Rappelez-vous ce que le Christ a dit dans Jean 17:6: «J'ai fait connaître ton nom aux
hommes que tu m'as donnés du milieu du monde.» Il faisait là référence à Ses disciples, à
ceux que le Père avait appelés, à ceux qu'Il avait ensuite choisis. Faut-il dès lors s'étonner
qu'aucune religion, en dehors de l'Église de Dieu, ne connaisse Dieu? Elles ne savent pas qui
est le Père, pas plus qu'elles ne savent qui est celui qui allait devenir le Fils. Elles confondent
l'Éternel de l'Ancien Testament avec le Père; elles croient que le Fils est Fils de toute éternité,
elles croient que la famille divine est composée de trois personnes, qu'il s'agit d'une trinité,
alors que la Bible prouve le contraire, ou encore elles supposent qu'il n'y a qu'une seule
personne dans la famille divine. Relisons la prière que Jésus adresse à Son Père avant Son
arrestation:
«J'ai fait connaître ton nom aux hommes que tu m'as donnés du milieu du monde. Ils
étaient à toi, et tu me les as donnés; et ils ont gardé ta parole. Maintenant ils ont connu que
tout ce que tu m'as donné vient de toi. Car je leur ai donné les paroles que tu m'as données;
et ils les ont reçues, et ils ont vraiment connu que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m'as
envoyé. C'est pour eux que je prie. Je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que tu m'as
donnés, parce qu'ils sont à toi; — et tout ce qui est à moi est à toi, et ce qui est à toi est à moi;
— et je suis glorifié en eux» (Jean 17:6-10).
«Ils ont gardé ta parole», sabbats, fêtes, commandements, lois, etc.
«Ils les ont reçues», ce n'est pas ce que les autres Églises font.
«Pour ceux que tu m'as donnés»: ceux que le Père a donnés au Christ sont tous ceux
qu'Il a amenés dans Son Église pour qu'ils connaissent et pratiquent la vérité.
«Et je suis glorifié en eux.» Pouvez-vous affirmer que Christ est glorifié en vous?
Cette marque qu'ils doivent recevoir sur leur front doit leur éviter les tourments qui
doivent arriver et qui sont décrits aux chapitres suivants. N'oublions pas que le sang que les
Israélites devaient mettre sur les poteaux et sur le linteau de leurs portes alors qu'ils étaient en
Égypte, ce sang qui symbolisait le sang de l'Agneau de Dieu, devait permettre à l'ange
exterminateur de passer par-dessus les maisons sans toucher au premier-né qui se trouvait à
l'intérieur. Et cette marque qui doit se trouver sur les cent quarante-quatre mille doit
probablement permettre à la colère de Dieu de passer par-dessus eux, sans les toucher.
Remarquons qu'ils doivent être scellés après la grande tribulation ou après la colère de Satan,
et leur robe n'a pas à être lavée dans la tribulation, alors que la grande foule dont il sera
question plus loin aura, elle, des vêtements lavés par le martyre au cours de la grande
tribulation.
Apoc. 7:4-8: «Et j'entendis le nombre de ceux qui avaient été marqués du sceau, cent
quarante-quatre mille, de toutes les tribus des fils d'Israël: de la tribu de Juda douze mille
marqués du sceau; de la tribu de Ruben, douze mille; de la tribu de Gad, douze mille; de la
tribu d'Aser, douze mille; de la tribu de Nephthali, douze mille; de la tribu de Manassé,
douze mille; de la tribu de Siméon, douze mille; de la tribu de Lévi, douze mille; de la tribu
d'Issacar, douze mille; de la tribu de Zabulon, douze mille; de la tribu de Joseph, douze
mille; de la tribu de Benjamin, douze mille marqués du sceau.»
En examinant la liste de ces tribus, nous constatons que Dan est manquant, Manassé y
est repris, Joseph est là, Éphraïm est absent de la liste.
Nous devons savoir que Dan n'est pas repris dans la généalogie qui figure dans les
douze premiers chapitres du premier livre des Chroniques. Pourquoi? Parce que cette tribu
avait été coupable d'idolâtrie, au point de se tourner vers les idoles afin de pratiquer sa propre
religion. Le récit de cet événement se situe dans le livre des Juges au chapitre 18, versets 19 à
30. Ce fut, à l'époque, la première idolâtrie véritablement organisée et ce fut aussi la plus
longue. Selon le livre des Juges, elle dura jusqu'à la captivité du pays, soit pendant cinq cents
ans environ (cinq siècles).
Le Talmud confirme que Dan a été la première tribu à suivre Jéroboam dans son péché
et son idolâtrie. Pour le Talmud, Dan est synonyme d'idolâtrie. De plus, Dan a continué son
idolâtrie et c'est la raison pour laquelle il ne figure pas dans les cent quarante-quatre mille.
Cependant, il aura la possibilité d'être sauvé, puisque Romains 11:26 confirme que «tout
Israël sera sauvé».
«Et ainsi tout Israël sera sauvé, selon qu'il est écrit: Le libérateur viendra de Sion, et
il détournera de Jacob les impiétés» (Rom. 11:26).
Dan est la première tribu mentionnée dans Ézéchiel 48 et ce passage des Écritures se
rapporte au millénaire: «Voici les noms des tribus. Depuis l'extrémité septentrionale, le long
du chemin de Hethlon à Hamath, Hatsar-Énon, la frontière de Damas au nord vers Hamath,
de l'orient à l'occident: Dan, une tribu. Sur la limite de Dan, de l'orient à l'occident: Aser,
une tribu. Sur la limite d'Aser, de l'orient à l'occident: Nephthali, une tribu» (Éz. 48:1-3).
On m'a demandé si le nom de Dan figurerait sur une des douze portes de la nouvelle
Jérusalem. Il est fort probable que non car, tout comme Judas s'est disqualifié pour régner sur
une des douze tribus — il sera remplacé par Matthias —, il est possible que Dan se soit
disqualifié par sa longue idolâtrie et que son nom soit remplacé par celui d'Éphraïm.
Bien que nous n'ayons pas vu le nom d'Éphraïm dans la liste des noms mentionnés
dans Apocalypse 7:4-8, il est là cependant. En effet, nous y avons vu les noms de Manassé et
Joseph. Manassé et Éphraïm sont les deux fils de Joseph et, puisqu'il est bien fait mention de
Manassé dans les cent quarante-quatre mille, Joseph ne peut se référer qu'au second fils, c'est-à-
dire à Éphraïm lui-même, ancêtre des Anglais. Ne perdons pas de vue qu'Éphraïm est la
tribu principale de la maison de Joseph et, parfois, on lui donne tout simplement le nom de
Joseph.
Mais qui donc sont les cent quarante-quatre mille? Les Témoins de Jéhovah
prétendent être les cent quarante-quatre mille. Les adventistes, eux aussi, affirment qu'ils le
sont. Cela nous donne déjà un total de deux cent quatre-vingt-huit mille! Mais la Bible nous
dit que ce sont les serviteurs de Dieu et qu'ils ont le nom de l'Agneau et le nom du Père écrits
sur leur front. Les serviteurs de Dieu, ce sont les saints, ce sont des êtres vivants qui ont cessé
de vivre dans la transgression de la loi. Ils ont abandonné la voie du péché et ils se sont
soumis à Dieu et à Son gouvernement.
«C'est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi
de Jésus» (Apoc. 14:12).
«Les saints», ceux qui ont été mis à part par la réception du Saint-Esprit de Dieu,
«gardent les commandements»; ils pratiquent les commandements dans leur vie. Comprenez
bien qu'un saint est une personne vivante, c'est quelqu'un qui a été mis à part en recevant le
Saint-Esprit de Dieu. Et le Saint-Esprit de Dieu n'est accordé qu'à ceux qui se sont
véritablement repentis, qui se sont véritablement convertis, car Dieu ne donne Son Saint-Esprit
qu'«à ceux qui lui obéissent», comme Pierre le confirme dans Actes 5:32: «Nous
sommes témoins de ces choses, de même que le Saint-Esprit, que Dieu a donné à ceux qui lui
obéissent.»
Dieu ne donnera donc pas Son Saint-Esprit à quelqu'un qui continue à pratiquer la
voie du péché, à quelqu'un qui continue à transgresser la loi. Comme vous le savez déjà, la
loi a comme base les dix commandements et ces dix commandements sont amplifiés,
détaillés, magnifiés dans toute la Bible.
Qu'en est-il des Témoins de Jéhovah? Ils rejettent la loi; ils prétendent que celle-ci a
été abolie par le Christ, alors que, dans le sermon sur la montagne, Jésus affirme tout le
contraire en certifiant qu'Il n'est pas venu pour abolir la loi, mais pour l'accomplir, la mettre
en pratique, nous laissant ainsi un exemple que nous devons suivre. Jésus va même jusqu'à
dire qu'il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre. En enseignant le
contraire de ce que le Christ a affirmé, les Témoins de Jéhovah en font un imposteur et, ce
faisant, ils blasphèment. Pensez-vous que Dieu mettrait Sa marque sur des blasphémateurs?
Se pourrait-il que les Témoins de Jéhovah puissent recevoir sur leur front le nom de l'Agneau
et le nom du Père? Mais ils ne Les connaissent même pas! Ils confondent l'Éternel avec le
Père, ils confondent le Christ avec l'archange Michel ou Micaël. Alors? Non, comme vous le
voyez, ils ne peuvent pas être les cent quarante-quatre mille!
Et les adventistes? Où en sont-ils? Ils rejettent les fêtes de l'Éternel, ces sept fêtes
annuelles qui sont mentionnées dans Lévitique 23 et je vous rappelle que ce chapitre est en
fait une extension du quatrième commandement. Ce faisant, ils vivent d'une manière
régulière dans la transgression de la loi; ils vivent dans le péché. En outre, ils acceptent les
prophéties d'Helen White, anéantissant par la même occasion les prophéties de la Bible et
oubliant que la parole de Dieu ne peut pas être anéantie.
Toutes les autres Églises «chrétiennes» de ce monde rejettent la loi, elles vivent donc
en «hors-la-loi». Elles désobéissent à Dieu, elles vivent dans le péché et elles enseignent à
leurs membres la voie du péché, elles n'ont donc jamais reçu le Saint-Esprit de Dieu. Il n'est
donc même pas question qu'elles puissent recevoir sur leur front le nom de l'Agneau et le nom
du Père.
Mais alors, qui sont les cent quarante-quatre mille?
Ils ne peuvent que faire partie de la véritable Église de Dieu, la seule qui ait été bâtie
par le Christ, conformément à Sa promesse. Son nom est cité à douze reprises dans les versets
suivants: Actes 20:28; 1 Corinthiens 1:2; 1 Corinthiens 10:32; 1 Corinthiens 11:16, 22; 1
Corinthiens 15:9; 2 Corinthiens 1:1; Galates 1:13; 1 Thessaloniciens 2:14; 2 Thessaloniciens
1:4; 1 Timothée 3:5, 15.
«Douze mille» personnes de chacune des douze tribus d'Israël, cela ne doit pas être
pris au sens physique mais uniquement au sens spirituel.
«Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus-Christ; vous tous, qui avez été
baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. Il n'y a plus ni Juif ni Grec, il n'y a plus ni
esclave ni libre, il n'y a plus ni homme ni femme;car tous vous êtes un en Jésus-Christ. Et si
vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d'Abraham, héritiers selon la promesse» (Gal.
3:26-29).
«Il n'y a plus ni Juif ni Grec», ni descendants directs d'Israël ni païens, il n'y a même
plus ni homme ni femme. Si nous sommes à Christ, alors, quelles que soient notre race ou
notre nationalité, nous sommes la postérité d'Abraham, si nous sommes à Christ. Si nous
sommes à Christ, alors spirituellement parlant nous sommes des Israélites.
Puisque les promesses sont faites à la descendance, à la postérité d'Abraham, il faudra
que tous ceux que Dieu appelle deviennent des Israélites non pas physiques, mais des
Israélites spirituels. Dans l'épître aux Romains, Paul nous fait comprendre que des branches
ont été greffées au tronc. Ces branches ne sont donc pas des branches naturelles car les
branches naturelles font déjà partie du tronc. Non, ces branches sont des branches étrangères,
ce sont des païens qui sont greffés au tronc; ce sont les païens convertis qui deviennent,
puisqu'ils sont à Christ, des Israélites spirituels.
«Or, si leur chute a été la richesse du monde, et leur amoindrissement la richesse de
païens, combien plus en sera-t-il ainsi quand ils se convertiront tous» (Rom. 11:12). «Leur
chute» est celle d'Israël.
«Mais si quelques-unes des branches ont été retranchées, et si toi, qui étais un olivier
sauvage, tu as été enté à leur place, et rendu participant de la racine et de la graisse de
l'olivier» (Rom. 11:17).
L’«olivier sauvage», ce sont les païens qui étaient étrangers aux promesses et qui ont
été «enté» = greffé et la «graisse», c’est la sève.
«Car je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère, afin que vous ne vous
regardiez point comme sages, c'est qu'une partie d'Israël est tombée dans l'endurcissement
jusqu'à ce que la totalité des païens soit entrée» (Rom. 11:25). Par conséquent, les cent
quarante-quatre mille sont peut-être composés des descendants directs d'Israël, mais ils sont
aussi composés de païens convertis et cela comprend nos frères et soeurs africains, tous nos
frères et soeurs philippins, allemands, portugais, siciliens, etc. Maintenant une question se
pose! Puisqu'il est question des douze mille de chacune des douze tribus d'Israël, où devons-nous
donc situer nos frères et soeurs africains, allemands, siciliens, philippins, etc? Nous
n'avons pas à faire cela, ce n'est pas notre affaire, nous n'avons même pas le droit d'essayer de
le faire, car cette prérogative appartient à Dieu et à Lui seul. Ne perdons surtout pas de vue
que l'Église est appelée dans la Bible «nos douze tribus, qui servent Dieu continuellement nuit
et jour».
«Et maintenant, je suis mis en jugement parce que j'espère l'accomplissement de la
promesse que Dieu a faite à nos pères, et à laquelle aspirent nos douze tribus, qui servent
Dieu continuellement nuit et jour» (Actes 26:6-7).
Est-ce qu'à l'époque de Paul, les «douze tribus» servaient «Dieu continuellement nuit
et jour»? La réponse est non! La plupart étaient retombées dans l'idolâtrie. Est-ce que, de
nos jours, les «douze tribus» de l’Israël moderne «servent Dieu continuellement nuit jour»?
La réponse est toujours non! L'Amérique, les peuples de Grande-Bretagne et ceux de
l'Europe de l'Ouest sont aussi des idolâtres. La plupart possèdent des images, des statues, les
autres ont des croix chez eux et la croix, comme vous le savez déjà, est un signe des religions
païennes. Diane, l'ancienne déesse grecque, est représentée avec une croix sur la tête,
Bacchus est souvent représenté portant le ruban sur le front et ce ruban est orné de croix. Les
Égyptiens utilisèrent avec abondance le symbole de la croix, tout comme les Hindous. Le
symbole soi-disant «chrétien» de la croix émane du paganisme. Ce n'est qu'après trois siècles
qu'un christianisme différent de celui qui est décrit dans le Nouveau Testament utilisa le
symbole de la croix.
Mais revenons à nos Israélites spirituels! Les membres de l'Église de Dieu, quelles
que soient leur race, leur nationalité ou leur couleur, sont donc bien des Israélites spirituels.
Un dernier point! Nos enfants qui n'ont pas encore été baptisés vu leur jeune âge sont-ils des
Israélites spirituels? La réponse est non! Seuls ceux qui sont à Christ et qui ont reçu le Saint-Esprit
le sont!
Maintenant, Jean va voir quelque chose d'autre, quelque chose qui diffère de ce qu'il a
vu dans les séquences précédentes. Je dois cependant ouvrir une parenthèse! (Tout comme la
vérité est un peu ici et un peu là, il y a dans le livre de l'Apocalypse divers passages qui
traitent d'un même sujet et qui se situent dans des endroits différents.) Déjà nous savons que
c'est la bête qui fera la guerre aux saints et qu'elle les vaincra: «Et il lui fut donné de faire la
guerre aux saints et de les vaincre» (Apoc. 13:7).
C'est le faux prophète qui fera imposer la marque de la bête, mais quand cela aura-t-il
lieu? Au cours du cinquième sceau qui est mentionné au sixième chapitre. C'est au cours de
ce cinquième sceau que Satan, avec l'aide du faux prophète et de la bête, fera la guerre au
reste de la postérité de l'Église. Retenons donc bien, car ceci est très important, que, même
dans le livre de l'Apocalypse, les événements ne suivent pas un ordre chronologique.
Apoc. 7:9: «Après cela, je regardai, et voici, il y avait une grande foule, que personne ne
pouvait compter, de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, et de toute langue. Ils se
tenaient devant le trône et devant l'agneau, revêtus de robes blanches, et des palmes dans
leurs mains.»
Il semble que Jean voit maintenant une autre séquence, c'est pourquoi il écrit: «Après
cela». Ce qu'il a vu dans les versets précédents a disparu de sa vision. Il voit quelque chose
d'autre.
Cette «grande foule» est composée de membres de l'époque de Philadelphie qui ont
basculé dans Laodicée à cause de leur tiédeur, mais il s'agit principalement de cette grande
foule de personnes qui étaient d'accord avec ce que nous enseignions, mais qui, par paresse
spirituelle, par peur d'un conjoint, par peur de perdre un travail ou par crainte de vivre de
toute parole qui sort de la bouche de Dieu, étaient convaincues qu'elles pouvaient rester dans
l'état dans lequel elles se trouvaient.
En entendant que l'Église était partie vers son lieu de refuge, ces personnes se sont
rendu compte qu'elles ne pouvaient pas accepter la marque de la bête et qu'il était plus que
temps pour elles de se soumettre inconditionnellement à Dieu. Ces gens ont donc mis en
pratique ce que Dieu a conseillé à la dernière étape de Son Église: «Je te conseille d'acheter
de moi de l'or éprouvé par le feu afin que tu deviennes riche, et des vêtements blancs, afin que
tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas, et un collyre pour oindre tes yeux
afin que tu voies» (Apoc. 3:18).
Jean nous dit qu'ils sont revêtus de robes blanches, ils ont donc acheté «de l'or éprouvé
par le feu» — ils sont passés par le martyre — ils ont obtenu ainsi les vêtements de la justice.
Ils se trouvent «devant le trône et devant l'agneau»! Remarquons bien cette petite phrase car
elle est très importante. Il y a là Dieu et aussi l'Agneau. S'ils sont devant le trône de Dieu,
comme nous allons le voir, ces gens sont morts et ils sont ressuscités.
Apoc. 7:10-12: «Et ils criaient d'une voix forte, en disant: Le salut est à notre Dieu qui est
assis sur le trône, et à l'agneau. Et tous les anges se tenaient autour du trône et des
vieillards et des quatre êtres vivants; et ils se prosternèrent sur leurs faces devant le trône,
et ils adorèrent Dieu, en disant: Amen! La louange, la gloire, la sagesse, l'action de
grâces, l'honneur, la puissance, et la force, soient à notre Dieu, aux siècles des siècles! Amen!»
Autour de quel trône se trouvent les vingt-quatre vieillards et les quatre êtres vivants?
Lorsque nous avons examiné le chapitre 4, nous avons vu que c'est autour du trône de Dieu
que sont les vingt-quatre vieillards, qui sont des sages, des conseillers; c'est là aussi que se
situent les quatre êtres vivants. Ce verset ajoute que les anges qui sont là adorent Dieu
également.
Apoc. 7:13-14: «Et l'un des vieillards prit la parole et me dit: Ceux qui sont revêtus de
robes blanches, qui sont-ils, et d'où sont-ils venus? Je lui dis: Mon seigneur, tu le sais. Et
il me dit: Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation; ils ont lavé leurs robes, et ils
les ont blanchies dans le sang de l'agneau.»
«Ils ont lavé leurs robes» en refusant de porter la marque de la bête, en acceptant de se
repentir et de se convertir sincèrement, à la suite de quoi ils ont été justifiés par «le sang de
l'agneau». Leurs fautes ont été effacées et leurs vêtements souillés ont été blanchis par le
sang du Christ qui les a justifiés.
Apoc. 7:15-17: «C'est pour cela qu'ils sont devant le trône de Dieu, et le servent jour et
nuit dans son temple. Celui qui est assis sur le trône dressera sa tente sur eux; ils n'auront
plus faim, ils n'auront plus soif, et le soleil ne les frappera point, ni aucune chaleur. Car
l'agneau qui est au milieu du trône les paîtra et les conduira aux sources des eaux de la vie,
et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux.»
Voici un passage remarquable! Il vaut la peine d'être étudié, médité et examiné.
On nous dit que «l'agneau est au milieu du trône», mais on ajoute que Dieu, oui, Dieu
«essuiera toute larme de leurs yeux!» Quand cela sera-t-il? Aujourd'hui cet événement n'est
pas encore arrivé. La grande tribulation fait encore partie de l'avenir et ce que Jean voit en
vision est un événement qui est encore futur pour nous. Ils doivent servir Dieu «jour et nuit
dans son temple» et Dieu dressera Sa tente, Son tabernacle sur eux. Comment?
«Quel rapport y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles? Car nous sommes le
temple du Dieu vivant, comme Dieu l'a dit: J'habiterai et je marcherai au milieu d'eux; je
serai leur Dieu, et ils seront mon peuple» (2 Cor. 6:16).
Nous-mêmes et l'ensemble de nos frères dans le monde, «nous [qui] sommes le temple
de Dieu», ne servons-nous pas déjà Dieu jour et nuit? Comme l'Église est dispersée dans le
monde entier, on peut dire qu'il y a toujours quelque part quelqu'un qui s'adresse à Dieu (un
peu comme Charles Quint qui pouvait prétendre que le soleil ne se couchait jamais sur son
empire). Si déjà maintenant nous avons accès au trône de Dieu, au trône de notre Père, par
suite de la mort du Christ, ce qui nous a été démontré lorsque le voile du temple s'est déchiré,
combien plus aurons-nous accès à ce trône lorsque nous naîtrons dans la famille de notre Père
et que nous serons Ses fils à 100%.
J'aimerais passer maintenant à Apocalypse 14, car ce chapitre donne d'autres détails.
Cependant, avant d'y aller, comprenons bien que les huit premiers versets du chapitre 7
décrivent des événements qui se passent avant le retour du Christ, alors que tous les versets
qui suivent relatent des faits qui se passent après Son retour.
«Je regardai, et voici, l'agneau se tenait sur la montagne de Sion, et avec lui cent
quarante-quatre mille personnes, qui avaient son nom et le nom de son Père écrits sur leurs
fronts» (Apoc. 14:1).
«La montagne de Sion», c'est Jérusalem, ce sera aussi le siège de l'Église et du
Royaume, c'est ce que nous confirme Ésaïe 2:2 «Il arrivera, dans la suite des temps, que la
montagne de la maison de l'Éternel sera fondée sur le sommet des montagnes, qu'elle
s'élèvera par-dessus les collines, et que toutes les nations y afflueront».
«Dans la suite», c'est à la fin.
«La montagne de la maison de l'Éternel», c'est le gouvernement, le royaume de Dieu.
«Le sommet des montagnes», ce sont les royaumes païens.
«Des peuples s'y rendront en foule, et diront: Venez, et montons à la montagne de
l'Éternel, à la maison du Dieu de Jacob, afin qu'il nous enseigne ses voies et que nous
marchions dans ses sentiers. Car de Sion [de l'Église] sortira la loi, et de Jérusalem [là où se
trouvera le siège de l'Église] la parole de l'Éternel» (És. 2:3).
«Pourquoi ce tumulte parmi les nations, ces vaines pensées parmi les peuples?
Pourquoi les rois de la terre se soulèvent-ils et les princes se liguent-ils avec eux contre
l'Éternel et contre son oint» (Ps. 2:1-2).
«L'Éternel», dans ce passage, c'est le Père. «Son oint», c'est le Christ.
Il est question ici de ce qui se passe dans Apocalypse 17:13-14 et Apocalypse 19:19
«Brisons leurs liens, délivrons-nous de leurs chaînes!» (Ps. 2:3).
Ce sont les rois de la terre et les princes qui disent cela, mais n'oublions pas qu'ils
combattront contre le Christ parce qu'on leur aura fait croire qu'il s'agit de l'Antéchrist.
«Celui qui siège dans les cieux rit, le Seigneur se moque d'eux. Puis il leur parle dans
sa colère, il les épouvante dans sa fureur: C'est moi qui ai oint mon roi sur Sion, ma
montagne sainte!» (Ps. 2:4-6).
C'est Dieu qui parle dans ces versets et la montagne de Sion, c'est Jérusalem.
«Je publierai le décret; l'Éternel m'a dit: Tu es mon fils! Je t'ai engendré
aujourd'hui. Demande-moi et je te donnerai les nations pour héritage, les extrémités de la
terre pour possession» (Ps. 2:7-8).
Voilà des paroles que l'Éternel — Dieu — le Père adresse à Son fils, au Christ, à Son Oint.
«Éternel»: ici, le Père prend exceptionnellement un des titres qui appartient au Fils.
Faut-il s'étonner si le Père prend parfois un titre qui appartient à Son Fils? Non, puisque Jésus
a dit en S'adressant à Son Père: «Tout ce qui est à moi est à toi et ce qui est à toi est à moi»
(Jean 17:10).
«Et j'entendis du ciel une voix, comme un bruit de grosses eaux, comme le bruit d'un
grand tonnerre; et la voix que j'entendis était comme celle de joueurs de harpes jouant de
leurs harpes. Et ils chantent un cantique nouveau devant le trône et devant les quatre êtres
vivants et les vieillards. Et personne ne pouvait apprendre le cantique, si ce n'est les cent
quarante-quatre mille, qui avaient été rachetés de la terre. Ce sont ceux qui ne se sont pas
souillés avec des femmes, car ils sont vierges; ils suivent l'agneau partout où il va. Ils ont été
rachetés d'entre les hommes, comme des prémices pour Dieu et pour l'agneau; et dans leur
bouche il ne s'est point trouvé de mensonge, car ils sont irrépréhensibles» (Apoc. 14:2-5).
Ces «cent quarante-quatre mille» sont «devant le trône» de Dieu; «ils ont été rachetés
de la terre», «rachetés d'entre les hommes». Le mot «rachetés» est traduit du grec agorazo
qui a le sens de «acquérir au marché», mais aussi de «rassembler», tout comme on rassemble
près de soi au marché toutes les marchandises dont on a besoin. Et si les cent quarante-quatre
mille sont ceux qui iront à la rencontre du Christ, alors ils auront été vraiment «rassemblés»
des quatre coins de la terre et d'entre les hommes. «Ils ne se sont pas souillés avec des
femmes», c'est-à-dire qu’ils n'ont pas maintenu des relations avec les fausses Églises
chrétiennes de ce monde comme la plupart des époques précédentes l'ont fait. «Ils sont
vierges», nous dit Jean. Le mot «vierges» est traduit de parthenos. C'est le même mot qui est
utilisé pour les vierges sages et les vierges folles dans Matthieu 25. Or, rappelez-vous que
Philadelphie est une des deux époques de l'Église à qui Dieu ne fait aucun reproche, mais a
donné un conseil. Jean ajoute qu'«ils suivent l'agneau partout où il va», tout comme ils ont
suivi Son exemple alors qu'ils étaient physiques.
En disant que «dans leur bouche il ne s'est point trouvé de mensonge», nous devons
comprendre qu'après leur conversion, il ne s'est point trouvé de fraude, de ruse, de
dissimulation, de paroles trompeuses, ils ont donc toujours ouvert leur coeur à Dieu, ils ne se
sont point leurrés sur leur état, ils se sont vus comme Dieu les voyait et ils ont changé.
Nous avons vu que les cent quarante-quatre mille sont de véritables chrétiens, ils ne se
contentent pas de porter une simple étiquette de «chrétien». Non, ils vivent bien de toute
parole qui sort de la bouche de Dieu. Voilà pourquoi Dieu n'hésite pas à mettre Sa marque
sur leur front. Cette marque, ou ce sceau, c'est le nom de l'Agneau ainsi que le nom du Père.
Ces cent quarante-quatre mille Leur appartiennent, ils sont donc bien «un» avec le Père et le
Fils, comme le Christ l'avait souhaité avant Son arrestation:
«Ce n'est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en
moi par leur parole, afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis
en toi, afin qu'eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m'as envoyé. Je
leur ai donné la gloire que tu m'as donnée, afin qu'ils soient un comme nous sommes un, —
moi en eux, et toi en moi, — afin qu'ils soient parfaitement un, et que le monde connaisse que
tu m'as envoyé et que tu les as aimés comme tu m'as aimé. [...] Je leur ai fait connaître ton
nom, et je le leur ferai connaître, afin que l'amour dont tu m'as aimé soit en eux, et que je sois
en eux» (Jean 17:20-23, 26).
Ces cent quarante-quatre mille ne vivent plus dans le péché, ils observent les
commandements et les lois de Dieu; ils sont donc membres de la véritable Église de Dieu, la
seule qui n'enseigne pas la transgression des lois, des sabbats, des fêtes de l'Éternel, etc.
Ces gens vivent au temps de la fin, puisque la marque qu'ils doivent recevoir sur le
front doit leur épargner les tourments provoqués pas les quatre premières trompettes, et cette
marque fera que la colère de Dieu passera par-dessus eux.
Nous voyons donc que les membres de l'Église de Dieu sont donc bien des Israélites,
mais des Israélites spirituels, comme Paul l'a confirmé dans son épître aux Galates. Nous
avons vu également dans Apocalypse 14 que ces cent quarante-quatre mille sont devant le
trône de Dieu, ils ont été rachetés de la terre, rachetés d'entre les hommes.
Pour terminer avec ces cent quarante-quatre mille, sachez que, lorsqu'il est écrit: «Ils
chantent un cantique nouveau devant le trône et devant les quatre êtres vivants et les
vieillards [qui sont vingt-quatre sages comme je vous l'ai déjà expliqué]», cela se passe au
moment de la résurrection, lorsqu'ils iront se présenter devant le Père.

CHAPITRE 8
Apoc. 8:1: «Quand il ouvrit le septième sceau, il y eut dans le ciel un silence d'environ une
demi-heure.»
Nous nous trouvons maintenant devant «le septième sceau» et, comme nous le
verrons, «le septième sceau» se divise en sept trompettes. Ces sept trompettes ne succèdent
pas au septième sceau, elles sont «le septième sceau». Ce sont en fait sept fléaux, comme
l'indique Apocalypse 9:20: «Les autres hommes qui ne furent pas tués par ces fléaux ne se
repentirent pas des oeuvres de leurs mains, de manière à ne point adorer les démons, et les
idoles d'or, d'argent, d'airain, de pierre et de bois, qui ne peuvent ni voir ni entendre, ni
marcher.»
Rappelez-vous que les trompettes annoncent le danger, la guerre! Quant au «silence
d'une demi-heure», il s'agit d'un court moment, une période de silence avant d’entendre des
voix, des tonnerres, des éclairs et un tremblement de terre. Ce tremblement de terre précède
des éruptions volcaniques desquelles viendront du feu, de la grêle (plutôt une pluie de pierres)
et une pluie de sang (ou de lave) qui s’abattront sur la végétation.
Apoc. 8:2: «Et je vis les sept anges qui se tiennent devant Dieu, et sept trompettes leur
furent données.»
Voici, «les sept trompettes», c'est aussi le commencement du jour du Seigneur; c'est le
jour de Sa grande colère qui commence. C'est en fait l’époque de la colère de Dieu contre
une humanité rebelle.
Apoc. 8:3: «Et un autre ange vint, et il se tint sur l'autel, ayant un encensoir d'or; on lui
donna beaucoup de parfums afin qu'il les offrît, avec les prières de tous les saints, sur
l'autel d'or qui est devant le trône.»
Les «parfums» représentent les prières des saints!
Apoc. 8:4-5: «La fumée des parfums monta, avec les prières des saints, de la main de
l'ange devant Dieu. Et l'ange prit l'encensoir, le remplit du feu de l'autel, et le jeta sur la
terre. Et il y eut des voix, des tonnerres, des éclairs et un tremblement de terre.»
Maintenant, Dieu va Se révéler. Il veut montrer aux hommes qu'Il est Dieu et il faut
qu'Il intervienne, faute de quoi ce serait l'annihilation de toute vie sur la terre. Il va envoyer
des plaies sur la terre, comme Il le fit déjà à l'époque de Pharaon.
Apoc. 8:6-7: «Et les sept anges qui avaient les sept trompettes se préparèrent à en sonner.
Le premier sonna de la trompette. Et il y eut de la grêle et du feu mêlés de sang, qui furent
jetés sur la terre; et le tiers de la terre fut brûlé, et le tiers des arbres fut brûlé, et toute
l'herbe verte fut brûlée.»
«Un tiers de la terre», là où la grêle est tombée. Ceci ressemble fort à une des plaies
d'Égypte. Ce feu, qu’il soit naturel ou surnaturel, consumera l'herbe verte et un «tiers des
arbres». Cette odeur de brûlé se répandra partout et elle écoeurera les hommes. Néanmoins,
ils refuseront encore de se soumettre au gouvernement divin; ils continueront à rejeter les lois
divines.
Dans le livre Les Montagnes de la collection Life, Lorus J. Milne et Margery Milne
écrivent à la page 55: «Les éruptions de certains cônes d’éjection sont relativement modérées,
mais d’autres font plus que justifier leur nom. Elles font littéralement explosion.
Ces éruptions dépassent par leur violence les plus importantes explosions nucléaires et
elles sont terrifiantes au-delà de toute expression. La destruction d’une partie de l’île de
Krakatoa, dans le détroit de la Sonde, en 1883, en est un exemple caractéristique.
Cette explosion provoqua la disparition d’une montagne tout entière. Elle lézarda des
murs à Buitenzorg, dans l’île de Java, à 160 km de là, elle provoqua des raz de marée qui
coûtèrent la vie à 36 000 personnes sur les rivages avoisinants [à la page 68, on trouve la
précision suivante: «...des vagues de 30 mètres de haut s’abattirent sur les côtes de Java et de
Sumatra…»], et on put entendre sa détonation à 4 800 km à la ronde. La poussière projetée
dans l’air n’acheva de retomber qu’un an plus tard, offrant aux hommes du monde entier le
spectacle de magnifiques couchers de soleil.
On crut pendant longtemps que la grande dépression, ou «caldera», qui demeure à la
place de la montagne, de 6 à 8 kilomètres de large et de 300 mètres de profondeur maximale,
était la conséquence de la disparition du sommet de la montagne. Mais, d’après des études
plus récentes, les vulcanologues sont convaincus que l’explosion — qui éjecta du cratère 17
milliards de mètres cubes de ponce et d’autres roches brûlantes — vida une cavité souterraine,
provoquant ainsi un effondrement intérieur et l’engloutissement du sommet. Une explosion
similaire, en 1815, du volcan Tambora, dans l’île de Sumbawa, à l’est de Java, tua
approximativement 46 000 personnes; les unes furent noyées, les autres moururent de faim et
de maladie.»
Aux pages 57 à 62, ces deux auteurs ajoutent: «Le magma est une roche en fusion,
pâteuse, de couleur rouge orangé, qui remonte dans la cheminée du volcan pendant l’éruption.
Il peut être visqueux ou fluide comme de la soupe, sursaturé de vapeur et de gaz délétères ou
en contenir peu. Certains magmas sont lourds et alcalins; d’autres sont légers et acides, mais
tous atteignent des températures extrêmes: environ 1 000 à 1 100 degrés lorsqu’ils remontent
des profondeurs de la terre [...] Le magma pulvérisé peut aussi retomber sur terre sous forme
d’une fine cendre blanche qui se transforme en une substance compacte appelée "tuf" [...]
Après l’explosion du Krakatoa et son effondrement en 1883, il ne restait qu’un cône tronqué
en guise de sommet, couvert d’une épaisse cendre chaude et sentant mauvais.»
Apoc. 8:8-9: «Le second ange sonna de la trompette. Et quelque chose comme une grande
montagne embrasée par le feu fut jeté dans la mer; et le tiers de la mer devint du sang, et le
tiers des créatures qui étaient dans la mer et qui avaient vie mourut, et le tiers des navires
périt.»
Certaines versions traduisent: «une sorte de grande montagne enflammée fut jetée
dans la mer». «Le tiers de la mer devint du sang» peut-être parce que les volcans cracheront
leur lave et, par la même occasion, un «tiers» de toutes les «créatures» qui vivent «dans la
mer» «mourut». Il ne sera plus possible de naviguer librement sur les mers, car il y aura
partout les cadavres et les carcasses mortes, gonflées et nauséabondes, de toutes ces créatures
marines qui flotteront le ventre en l'air. Le tiers des navires fut détruit, là où la montagne fut
jetée dans la mer, ce qui provoquera probablement une sorte de raz de marée géant qui
détruira des ports et des navires.
Apoc. 8:10-11: «Le troisième ange sonna de la trompette. Et il tomba du ciel une grande
étoile ardente comme un flambeau; et elle tomba sur le tiers des fleuves et sur les sources
des eaux. Le nom de cette étoile est Absinthe; et le tiers des eaux fut changé en absinthe, et
beaucoup d'hommes moururent par les eaux, parce qu'elles étaient devenues amères.»
«Une grande étoile», c'est un ange qui tombe du ciel. Selon le grec original, il s'agit
de tomber avec l'idée de voler. Il toucha «le tiers des fleuves» et des «sources» d'eau.
«Son nom» est «Absinthe». Puisqu'il a un nom, c'est donc bien un être spirituel.
L'absinthe est une variété d'armoise qui est une plante amère et aromatique. Et parce que «les
eaux» devinrent «amères», «beaucoup d'hommes moururent». Certains affirment que ce n'est
qu'à cette troisième trompette que des hommes meurent. Serait-il possible qu'un tiers de la
terre soit brûlé, comme c'est le cas lorsque résonne la première trompette, sans qu'il y ait mort
d'hommes? Serait-il possible qu'un tiers des navires périsse, comme c'est le cas au moment
où sonne la deuxième trompette, sans qu'il y ait mort d'hommes?
Nous arrivons maintenant à la quatrième trompette!
Apoc. 8:12: «Le quatrième ange sonna de la trompette. Et le tiers du soleil fut frappé, et le
tiers de la lune, et le tiers des étoiles, afin que le tiers en fût obscurci, et que le jour perdît
un tiers de sa clarté, et la nuit de même.»
Les cieux sont touchés par un obscurcissement partiel, afin que le jour et la nuit
perdent un tiers de leur clarté. Des irrégularités dans l'aspect du soleil, de la lune et des
étoiles feront prendre conscience aux hommes que le Dieu vivant intervient dans leurs
affaires, mais ce n'est pas cela qui les poussera à changer leur mode de vie.
Apoc. 8:13: «Je regardai, et j'entendis un aigle qui volait au milieu du ciel, disant d'une
voix forte: Malheur, malheur, malheur aux habitants de la terre, à cause des autres sons
de la trompette des trois anges qui vont sonner!»
Remarquez bien que Jean ne vit pas l'«aigle», il l'entendit. Dans ce verset, le mot
«aigle» est traduit de aggelos qui a la signification de «ange», «messager».
Trois fois, il répète le mot «malheur», parce que les trois dernières trompettes qui
suivent sont de véritables malheurs qui vont s'abattre sur la terre entière. Trois est le chiffre
spécial de Dieu pour symboliser le caractère définitif de quelque chose. Ces trois malheurs
sont les trois dernières batailles les plus importantes qui mettront fin à la présente civilisation
humaine. Une lutte titanesque se déroulera en trois stades, en trois épisodes, et chacun de ces
stades est si horrifiant que le Dieu Tout-Puissant l'appelle «malheur». Chacun d'eux sera
tellement destructif que seul Dieu sera en mesure de réparer les dégâts que les hommes
causeront à la surface de notre globe. Lors du troisième stade, qui correspond au troisième
malheur et à la dernière et septième trompette, ce ne sera que par l'intervention de Dieu et un
grand miracle que les hommes échapperont à l'extinction totale. Si Dieu n'intervenait pas,
alors, dans sa folie destructrice, poussé par Satan, l'homme ferait disparaître toute trace de vie
sur la terre.



QUATRIÈME PARTIE (Chapitres 9 à 14)

CHAPITRE 9
Au chapitre précédent, nous avons vu le commencement de l’intervention
divine. Des plaies s’abattent sur terre parce que Dieu veut secouer la nature insoumise
de l’homme, Il veut ramener à la raison une humanité de pus en plus rebelle.
Apoc. 9:1: «Le cinquième ange sonna de la trompette. Et je vis une étoile qui était
tombée du ciel sur la terre. La clef du puits de l'abîme lui fut donnée,»
Au son de la cinquième trompette, nous entrons dans la description du premier
malheur. Cette «étoile» n'est pas un astre. Si une rencontre devait avoir lieu entre une
étoile et la terre, il ne resterait plus rien de notre planète. Il s'agit ici d'un ange; il ne
tombe pas mais, selon l'original, il vole en descendant, en tombant. Jean voit donc un
ange qui descend «du ciel sur la terre». N'oublions pas que les anges brillent aussi
comme des étoiles, voilà pourquoi Jean compare cet ange à une étoile.
Apoc. 9:2: «et elle ouvrit le puits de l'abîme. Et il monta du puits une fumée,
comme la fumée d'une grande fournaise: et le soleil et l'air furent obscurcis par la
fumée du puits.»
«L'abîme» est un lieu de captivité pour un être spirituel. Les démons n'auront
pas accès à la nouvelle Jérusalem et Jude écrit qu’ils sont «des astres errants, auxquels
l'obscurité des ténèbres est réservée pour l'éternité» (Jude 13). Ils ont quitté leur
demeure, la terre (Jude 6), en voulant conquérir le ciel, le trône de Dieu, et l'apôtre
Pierre nous confirme qu'ils ont été «précipités dans les abîmes de ténèbres» (2 Pi.
2:4). Ces «abîmes de ténèbres» ne sont cependant pas une place mais une condition.
Eux qui voulaient devenir des dieux, qui voulaient être semblables aux Élohim, ils
veulent une fois de plus l'anéantissement de l'humanité qui, elle, est appelée à devenir
des fils de Dieu, des Élohim, à condition de se soumettre à la loi divine. Mais pour les
démons, ces abîmes sont symboliques, et l'interprétation «du puits de l'abîme», c'est la
dernière phase de l'Empire romain qui sort de l'oubli des ténèbres.
«La bête que tu as vue était, et elle n'est plus. Elle doit monter de l'abîme et
aller à la perdition. Et les habitants de la terre, ceux dont le nom n'a pas été écrit dès
la fondation du monde dans le livre de vie, s'étonneront en voyant la bête, parce
qu'elle était, et qu'elle n'est plus, et qu'elle reparaîtra» (Apoc. 17:8).
Apoc. 9:3: «De la fumée sortirent des sauterelles, qui se répandirent sur la terre; et
il leur fut donné un pouvoir comme le pouvoir qu'ont les scorpions de la terre.»
Jean voit ici des armées et des armes modernes; il ne peut les décrire avec les
mots que nous utilisons aujourd'hui. Il se réfère donc dans sa description à ce qu'il
connaît. À l'époque de Jean, on ne connaît que l'épée, la lance, l'arc et les flèches.
Comment pourrait-il décrire un tank, un avion, un hélicoptère? Ce qu'il voit vole dans
le ciel et ces engins sont très nombreux; c'est pourquoi il les compare à «des
sauterelles». Ces engins ont un pouvoir identique à celui des «scorpions», ils peuvent
piquer de leur queue et leur venin est mortel. Cependant, ici, une restriction leur est
imposée.
Apoc. 9:4: «Il leur fut dit de ne point faire de mal à l'herbe de la terre, ni à aucune
verdure, ni à aucun arbre, mais seulement aux hommes qui n'avaient pas le sceau
de Dieu sur le front.»
Ces armes ne détruisent pas l'environnement naturel, mais elles agissent sur
tous ceux qui n'ont pas reçu la marque de Dieu. Ces armes agissent sur toute
l'humanité, sauf sur les cent quarante-quatre mille. Rappelez-vous que les quatre
premières trompettes touchent principalement l'environnement: un tiers de la terre, un
tiers de la mer, un tiers des eaux et un tiers de la clarté du jour et de la nuit. Beaucoup
d'hommes moururent au cours des quatre premières trompettes ou quatre vents,
comme l'indique Apocalypse 8:11. Par contre, pour les trois malheurs ou trois
dernières trompettes, ce sont uniquement les hommes qui vont en souffrir et en périr.
Ces armes ne peuvent pas faire «de mal» à l'environnement! Ici, le verbe «faire du
mal» est traduit du grec adikeo qui a le sens de «nuire», «endommager», «apporter un
préjudice».
Apoc. 9:5: «Il leur fut donné, non de les tuer, mais de les tourmenter pendant cinq
mois; et le tourment qu'elles causaient était comme le tourment que cause le
scorpion, quand il pique un homme.»
Ces sauterelles ou, mieux, ces armes modernes que Jean ne peut décrire avec les
mots que nous connaissons aujourd'hui ne peuvent que «tourmenter» momentanément
les hommes; ce tourment est prévu pour une période de «cinq mois». C'est un peu
comme si ces armes constituaient une menace constante, Dieu les empêchant d'aller
plus en avant pendant un certain temps. Ceux qui ont connu la période d'avant-guerre,
y compris ce que l'on a appelé la «drôle de guerre», n'avaient à craindre que les
bombardements et les gaz. Toutefois, de nos jours, l'homme peut craindre
l'extermination atomique. Et quand l'Israël moderne aura été emmené en captivité,
quand ses villes auront été détruites, alors chacun vivra dans l'angoisse de voir cette
même destruction s'abattre sur son pays, sur sa ville, et le reste de l'Israël moderne, qui
se retrouvera en captivité, qui aura été déporté, craindra aussi pour sa peau, rien que
pour sa peau, et elle vaut cher, elle a beaucoup de valeur quand on s'aperçoit qu'on
risque de la perdre de cette façon. Notez bien que cette menace, ce «tourment», est
quelque chose de cuisant, ce sera une angoisse qui laissera aux hommes une
impression de douleur interne, ce sera quelque chose qui ne permettra aucun repos de
l'esprit. La crainte sera là, elle sera constante et elle durera «cinq mois». Dans ce
verset, le mot «tourmenter» est traduit du verbe grec basanizô qui signifie «torturer»,
«tourmenter», «faire du mal», mais mentalement. C'est exactement ce qui se passe
avec les démons.
«Et voici, ils s'écrièrent: Qu'y-a-t-il entre nous et toi, Fils de Dieu? Es-tu venu
ici pour nous tourmenter avant le temps?» (Matth. 8:29).
«Et il s'écria d'une voix forte: Qu'y a-t-il entre moi et toi, Jésus, Fils du Dieu
Très-Haut? Je t'en conjure au nom de Dieu, ne me tourmente pas» (Marc 5:7).
Un paralysé souffre de se voir impuissant, il souffre de devoir dépendre des
autres, de ne pouvoir rien faire de lui-même, et, dans le verset que nous allons lire, le
mot «souffrant» est traduit de basanizô.
«Seigneur, mon serviteur est couché à la maison, atteint de paralysie et
souffrant beaucoup» (Matth. 8:6).
Nous pouvons voir maintenant quel sera l'état d'esprit de l'humanité
pendant ces cinq mois.
Apoc. 9:6: «En ces jours-là, les hommes chercheront la mort, et ils ne la trouveront
pas; ils désireront mourir, et la mort fuira loin d'eux.»
À cette époque, le suicide sera devenu impossible, il y aura sur l'humanité une
influence qui l'empêchera de mettre fin à ses jours. Dieu veut montrer aux hommes
que, s'ils veulent s'en sortir, ils doivent revenir de leur mauvaise voie, mais ce sera en
vain, l'homme refusera de changer.
«Tu crois qu'il y a un seul Dieu, tu fais bien; les démons le croient aussi, et ils
tremblent» (Jac. 2:19).
Les démons sont dans l'attente du jugement «et ils tremblent»; ils craignent ce
qui les attend; ils sont plongés dans le tourment. Leur châtiment sera mental, spirituel,
et non physique. De la même manière, les hommes seront dans l'angoisse de l'attente
de la guerre, leur souffrance sera morale, ils souhaiteront la mort et ne l'auront pas, ils
n'auront aucun repos.
«Lorsque l'esprit impur est sorti d'un homme, il va dans des lieux arides, pour
chercher du repos. N'en trouvant point, il dit: Je retournerai dans ma maison d'où je
suis sorti» (Luc 11:24).
Apoc. 9:7-9: «Ces sauterelles ressemblaient à des chevaux préparés pour le combat;
il y avait sur leurs têtes comme des couronnes semblables à de l'or, et leurs visages
étaient comme des visages d'hommes. Elles avaient des cheveux comme des
cheveux de femmes, et leurs dents étaient comme des dents de lions. Elles avaient
des cuirasses comme des cuirasses de fer, et le bruit de leurs ailes était comme un
bruit de chars à plusieurs chevaux qui courent au combat.»
En examinant bien cette description, on peut se rendre compte que «ces
sauterelles» sont des armes modernes, ce sont des engins qui volent et qui sont les
instruments d'une grande puissance, cette puissance étant celle de la bête avec ses
armées. C'est le pouvoir qui surgit de l'abîme. C'est le vieil Empire romain qui est
mentionné dans Apocalypse 17:8.
Les «cheveux» longs soulignent la soumission: ces sauterelles sont prêtes pour
la guerre, prêtes à engager le combat, et elles se sentent fortes. Rien ne peut les
arrêter, rien ne peut arrêter leur dirigeant, et c'est ce puissant désir de combat qui
tourmentera les hommes pendant cinq mois car ils craindront qu'une folie
meurtrière semblable à celle d'Hitler ne déclenche un autre holocauste. Le monde sera
réellement dans la crainte d'une nouvelle guerre mondiale et cette crainte sera de loin
beaucoup plus forte qu'en 1938 lors de l'accord de Munich ou qu'en 1939 lors de
l'attaque allemande contre la Pologne, car l'arsenal des nations ne sera plus composé
de bombes ou de gaz, mais d'armes nucléaires et chimiques capables de détruire des
nations entières.
Apoc. 9:10: «Elles avaient des queues semblables à des scorpions et des aiguillons,
et c'est dans leurs queues qu'était le pouvoir de faire du mal aux hommes pendant
cinq mois.»
C'est dans «leurs queues» que se trouve la menace de destruction: obus
atomiques, armes biologiques et autres petites «gâteries» du même genre. Lorsque
nous examinons la description des versets 7 à 10, la puissance de ces armes et des
armées qui les utilisent est symbolisée par la description suivante:
- Ce sont des «sauterelles». Quand les sauterelles s'abattent sur un champ, elles
ne le quittent qu'en y laissant destruction et désolation.
- Elles ressemblent «à des chevaux préparés pour le combat».
- «Leurs dents étaient comme des dents de lions» et les dents du lion déchirent
la proie. Ceci rappelle également les dévastations terribles que les sauterelles amènent
avec elles: il ne reste plus rien après leur passage.
- «Elles avaient des cuirasses comme des cuirasses de fer», ce qui, à l'époque,
était presque gage d'invincibilité.
- «Le bruit de leurs ailes était comme un bruit de chars à plusieurs chevaux qui
courent au combat.» À l'époque de Jean, le char était l'arme la plus bruyante, c'était
aussi la plus grande force d'attaque qui existait, et ces chars étaient craints, car ils
balayaient tout sur leur passage.
Apoc. 9:11: «Elles avaient sur elles comme roi l'ange de l'abîme, nommé en hébreu
Abaddon, et en grec Apollyon.»
«Abaddon»: destruction;
«Apollyon»: destructeur.
«L'ange de l'abîme» qui amène la destruction, qui est le grand destructeur, c'est
Satan lui-même qui sera en fait le véritable chef de cette armée. Lorsque nous lisons
les autres prophéties, particulièrement Daniel 11, nous constatons que les armées de la
bête doivent entrer en Palestine.
«Il entrera dans le plus beau des pays, et plusieurs succomberont; mais Édom,
Moab, et les principaux des enfants d'Ammon seront délivrés de sa main» (Dan.11:41).
C'est alors que les nations seront plongées dans la phase initiale de la
dernière grande crise mondiale. Cette attaque s'effectuera probablement à la fin des
cinq mois et c'est alors que le faux prophète établira l'abomination de la
désolation et que la bête établira son quartier général à Jérusalem.
«Des nouvelles de l'orient et du septentrion viendront l'effrayer, et il partira
avec une grande fureur pour détruire et exterminer des multitudes» (Dan. 11:44).
Les armées de cette coalition européenne partiront à l’attaque des pays situés au
septentrion, au nord de la Palestine, comme la Turquie, la Syrie, la Russie, et aussi
contre ceux qui se trouvent à l’Orient ou à l’est de la Palestine, la plupart de ces pays
étant en majorité islamiques comme le Pakistan, l’Arabie, l’Iran, l’Irak, les anciennes
républiques soviétiques. Ils seront sur le point d’attaquer et, en apprenant cette
nouvelle, plutôt que de les laisser porter le premier coup, la bête se tournera contre eux
pour les surprendre la première avec toute la fureur et la puissance de sa force
militaire. Cette attaque sera «le premier malheur».
Apoc. 9:12: «Le premier malheur est passé. Voici, il vient encore deux malheurs
après cela.»
Ce qui vient d'être décrit est considéré comme un malheur, mais il n'est pas le
seul, deux autres doivent suivre.
Apoc. 9:13-14: «Le sixième ange sonna de la trompette. Et j'entendis une voix
venant des quatre cornes de l'autel d'or qui est devant Dieu, et disant au sixième
ange qui avait la trompette: Délie les quatre anges qui sont liés sur le grand fleuve
d'Euphrate.»
Il semble qu'il n'y ait aucun retard dans la suite des événements. Le deuxième
malheur est prêt à débuter. Tout comme des anges retenaient les quatre vents dans
Apocalypse 7:1, ici des anges ont empêché les hordes asiatiques de déferler plus tôt
vers l'Ouest, jusqu'au moment choisi par Dieu, et ces armées iront jusqu'au siège de la
Babylone moderne et elles détruiront le siège de cette religion qui émane de l'ancienne
Babylone qui doit tomber une seconde fois.
«Il cria d'une voix forte, disant: Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la
grande! Elle est devenue une habitation de démons, un repaire de tout esprit impur,
un repaire de tout oiseau impur et odieux, parce que toutes les nations ont bu du vin
de la fureur de son impudicité, et que les rois de la terre se sont livrés avec elle à
l'impudicité, et que les marchands de la terre se sont enrichis par la puissance de son
luxe» (Apoc. 18:2-3).
Apoc. 9:15-16: «Et les quatre anges qui étaient prêts pour l'heure, le jour, le mois
et l'année, furent déliés afin qu'ils tuassent le tiers des hommes. Le nombre des
cavaliers de l'armée était de deux myriades de myriades: j'en entendis le nombre.»
Une armée provenant d’au-delà le fleuve Euphrate, forte de deux cents millions
d'hommes, déferlera sur l'Europe et elle tuera un tiers des hommes. C'est Dieu qui les
délie! Et on verra se conclure de grandes alliances qui ont été retardées par Dieu.
Beaucoup de pays s'allieront à la Russie. Au moment de cette invasion venue de l'Est,
la bête disposera d'importantes forces militaire au Moyen-Orient ainsi que sur d'autres
fronts de cette guerre mondiale.
Apoc. 9:17-19: «Et ainsi je vis les chevaux dans la vision, et ceux qui les montaient,
ayant des cuirasses couleur de feu, d'hyacinthe et de soufre. Les têtes des chevaux
étaient comme des têtes de lions; et de leurs bouches il sortait du feu, de la fumée et
du soufre. Le tiers des hommes fut tué par ces trois fléaux, par le feu, par la fumée
et par le soufre, qui sortaient de leurs bouches. Car le pouvoir des chevaux était
dans leurs bouches et dans leurs queues; leurs queues étaient semblables à des
serpents ayant des têtes, et c'est avec elles qu'ils faisaient du mal.»
Ici Jean décrit des engins terrestres et leurs conducteurs équipés de tenues de
camouflage. «Leurs queues», dit Jean, «étaient semblables à des serpents», ce qui est
encore pire que des scorpions. Leur «pouvoir» est «dans leurs bouches et dans leurs
queues». Il pourrait s’agir de blindés équipés de canons, de lance-roquettes et de
mitrailleuses, et ces armées venant de l'Est écraseront tout ce qui se trouvera sur leur
chemin.
Apoc. 9:20: «Les autres hommes qui ne furent pas tués par ces fléaux ne se
repentirent pas des oeuvres de leurs mains, de manière à ne point adorer les démons,
et les idoles d'or, d'argent, d'airain, de pierre et de bois, qui ne peuvent ni voir, ni
entendre, ni marcher;»
Les hommes continuent à s'accrocher aux «oeuvres de leurs mains»: ce sont
des statues et des croix «d'or, d'argent, d'airain, de pierre et de bois». Remarquez
qu'ils adorent, sans s'en rendre compte, des «démons». Satan est bien le dieu de ce
siècle et c'est lui que l'on adore; c'est lui que l'on enseigne et que l'on prie dans toutes
ces Églises qui enseignent la transgression de la loi. Les démons, ainsi que Satan, sont
derrière toutes ces choses, derrière tous ces événements, derrière toutes les armées.
Toute guerre n'est en fin de compte que de la haine humaine inspirée par des démons.
Apoc. 9:21: «et ils ne se repentirent pas de leurs meurtres, ni de leurs
enchantements, ni de leur impudicité ni de leurs vols.»
Le monde refuse de se repentir. Satan a bien séduit toute la terre.

CHAPITRE 10
À partir du chapitre 8, nous avons vu les anges sonner les six premières
trompettes dans une sorte de séquence ininterrompue. Maintenant cette séquence est
rompue, c'est comme si nous avions une parenthèse qui couvre les chapitres dix et
onze.
Apoc. 10:1: «Je vis un autre ange puissant, qui descendait du ciel, enveloppé d'une
nuée; au-dessus de sa tête était l'arc-en-ciel, et son visage était comme le soleil, et
ses pieds comme des colonnes de feu.»
Jean voit un «ange» qui est différent de ceux qui sonnent les trompettes. Celui-ci
est qualifié de puissant, il doit donc avoir un poste important dans la hiérarchie
céleste des anges. Il descend «du ciel» et Jean peut voir sa splendeur, «une nuée» le
recouvre comme un vêtement, «son visage» est «comme le soleil» et cela, allié avec la
nuée, provoque un «arc-en-ciel».
Apoc. 10:2: «Il tenait dans sa main un petit livre ouvert. Il posa son pied droit sur
la mer, et son pied gauche sur la terre;»
Ce «petit livre» est différent du livre scellé de sept sceaux qui est mentionné
dans Apocalypse 5. Puisque ce «petit livre» est «ouvert», Jean a donc l'occasion de
voir ce qui y est écrit. Comme l'ange a «son pied droit sur la mer et son pied gauche
sur la terre», on peut supposer que son message est pour toute la terre.
Apoc. 10:3-4: «et il cria d'une voix forte, comme rugit un lion. Quand il cria, les
sept tonnerres firent entendre leurs voix. Et quand les sept tonnerres eurent fait
entendre leurs voix, j'allais écrire; et j'entendis du ciel une voix qui disait: Scelle ce
qu'ont dit les sept tonnerres, et ne l'écris pas.»
«Il cria d'une voix forte» et, à son cri, à son appel, les «sept tonnerres firent
entendre leurs voix». Ces «sept tonnerres» sont des créatures célestes, elles parlent,
elles donnent un message à Jean, mais au moment où Jean veut enregistrer le message,
il lui est ordonné de le sceller, de le garder secret et de ne pas l'écrire. Jean a donc
entendu des choses que personne ne doit comprendre. L'Apocalypse est une
révélation, mais ce que Jean a entendu des sept tonnerres ne doit pas être révélé, c'est
la seule chose qui doit être tenue secrète.
Apoc. 10:5-6: «Et l'ange, que je voyais debout sur la mer et sur la terre, leva sa
main droite vers le ciel, et jura par celui qui vit aux siècles des siècles, qui a créé le
ciel et les choses qui y sont, la terre et les choses qui y sont, et la mer et les choses
qui y sont, qu'il n'y aurait plus de temps,»
«Qu'il n'y aurait plus de temps», c'est-à-dire plus de délai. Et cette petite phrase
montre que Dieu a déjà retardé les événements des temps de la fin.
Apoc. 10:7: «mais qu'aux jours de la voix du septième ange, quand il sonnerait de
la trompette, le mystère de Dieu s'accomplirait, comme il l'a annoncé à ses
serviteurs, les prophètes.»
Nous savons ce qui doit arriver au son de la septième trompette parce que nous
observons les fêtes annuelles de l'Éternel. C'est par ces fêtes que nous avons eu la
connaissance du plan divin. Pourtant, dans ce verset, ce qui doit arriver est appelé «le
mystère de Dieu». Pourquoi? Parce que c'est un mystère pour le monde, c'est quelque
chose que le monde ne peut pas comprendre. C'est ce que Paul a écrit en parlant de la
résurrection.
«Voici, je vous dis un mystère: nous ne mourrons pas tous, mais tous nous
serons changés» (1 Cor. 15:51).
Quand la septième trompette sonnera, le mystère s'accomplira et ce ne sera plus
«un mystère» pour personne, car tous alors le comprendront. C'est ce que Dieu a
annoncé à Ses serviteurs les prophètes, Ésaïe, Jérémie, Ézéchiel, Osée et les autres. Ce
mystère leur a été annoncé, ils l'ont compris et nous aussi, nous l'avons compris depuis
que Dieu a ouvert notre esprit à la vérité.
Apoc. 10:8-10: «Et la voix, que j'avais entendue du ciel, me parla de nouveau, et
dit: Va, prends le petit livre ouvert dans la main de l'ange qui se tient debout sur la
mer et sur la terre. Et j'allai vers l'ange, en lui disant de me donner le petit livre. Et
il me dit: Prends-le, et avale-le; il sera amer à tes entrailles, mais dans ta bouche il
sera doux comme du miel. Je pris le petit livre de la main de l'ange, et je l'avalai; il
fut dans ma bouche doux comme du miel, mais quand je l'eus avalé, mes entrailles
furent remplies d'amertume.»
La douceur et l'amertume symbolisent les deux aspects de la prophétie qui est
dans ce «petit livre». D'un côté, cette prophétie est douce, car il est intéressant de
connaître l'avenir, mais d'un autre point de vue et dans un sens plus profond (les
“entrailles”), certaines prophéties sont amères, car elles se rapportent aux événements
catastrophiques qui vont s'abattre sur la terre.
Apoc. 10:11: «Puis on me dit: Il faut que tu prophétises de nouveau sur beaucoup
de peuples, de nations, de langues et de rois.»
Ce message est un message pour les temps de la fin. Par conséquent, cet ordre
ne s'adresse pas à Jean. Ceci est une directive donnée à un apôtre des temps de la fin.
Remarquez bien que cet apôtre a déjà eu l'occasion de prophétiser, d'annoncer la bonne
nouvelle du royaume de Dieu, tout en faisant connaître les terribles événements qui
précéderont l'instauration du millénaire; mais cet apôtre a été stoppé, arrêté dans son
travail, voilà pourquoi ce message lui dit: «Il faut que tu prophétises de nouveau sur
beaucoup de peuples, de nations, de langues et de rois.»

CHAPITRE 11
Apoc. 11:1: «On me donna un roseau semblable à une verge, en disant: Lève-toi,
et mesure le temple de Dieu, l'autel, et ceux qui y adorent.»
Si l'on traduit en hébreu le mot original grec «roseau», cela donne le mot
«écriture». Par conséquent, le mot «roseau» suggère la Bible. Paul nous dit que nous
sommes «le temple de Dieu» (1 Cor. 3:16; 2 Cor. 6:16) et, dans le livre de
l'Apocalypse ou de la Révélation, Jean ajoute que nous sommes des sacrificateurs.
«Et qui a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour Dieu son Père, à lui
soient la gloire et la puissance, aux siècles des siècles! Amen» (Apoc. 1:6).
«Les sacrificateurs» faisaient le service de l'autel, ce sont eux qui étaient
chargés de brûler tout ou partie des animaux offerts (la peau était toujours exclue), ils
devaient veiller à ce que l'animal offert soit sans défaut. Par conséquent, étant des
sacrificateurs pour Dieu, nous devons veiller à éliminer de plus en plus nos défauts,
nous devons tendre nos efforts vers la perfection, puisque nous devons offrir nos corps
à Dieu comme un sacrifice vivant, saint et agréable.
Ce «roseau» qui suggère la Bible doit mesurer «le temple de Dieu», l'Église de
Dieu, il doit mesurer l'autel, vérifier le genre de sacrifice que nous offrons et, enfin, il
doit mesurer «ceux qui y adorent», c'est-à-dire mesurer chacun de nous d'une manière
individuelle. Cette mesure s'effectue par rapport à la parole de Dieu, c'est elle qui nous
juge, et je vous rappelle que l'Église de Dieu est actuellement en cours de jugement.
Apoc. 11:2: «Mais le parvis extérieur du temple, laisse-le en dehors, et ne le mesure
pas: car il a été donné aux nations, et elles fouleront aux pieds la ville sainte
pendant quarante-deux mois.»
Dans le temple, il y avait le parvis intérieur dans lequel les gentils ne pouvaient
pas entrer, mais ils avaient accès «au parvis extérieur». Ce «parvis extérieur» doit
être laissé «en dehors» des mesures qui doivent être prises, il ne faut pas le mesurer,
car il est donné aux nations, aux païens, aux gentils.
Pourquoi ne faut-il pas le mesurer? Parce qu'il a été donné aux gentils et que
les nations doivent le fouler «pendant quarante-deux mois», soit trois ans et demi. «Le
parvis extérieur» est au-delà de l'Église, au-delà du parvis dans lequel oeuvrent les
sacrificateurs. En fait, le parvis intérieur était un parvis privilégié, tous ne pouvaient
pas y accéder. Philadelphie, qui garde les commandements de Dieu et la foi de Jésus,
ira dans un lieu privilégié, ce sera un lieu de protection que n'atteindra pas la
tribulation ou la grande détresse. Ce lieu ne sera réservé que pour ceux qui auront
l'esprit et l'attitude philadelphienne. Par contre, ceux qui n'auront pas cet esprit et cette
attitude, ceux-là resteront en arrière, dans la cour extérieure par rapport à la cour
intérieure, ils resteront dans le parvis extérieur avec les païens. C'est à ce moment-là
que, comprenant enfin à quel point ils ont été tièdes, ils auront un choix: vivre comme
les païens, retourner à ce qu'ils ont vomi, ou se soumettre à Dieu, acheter de l'or
éprouvé par le feu, ce qui est synonyme du martyre, des vêtements blancs symbolisant
la justice et du collyre qui est un symbole du Saint-Esprit.
Quand les «nations» commenceront à fouler «aux pieds la ville sainte», qui est
Jérusalem, ce sera peu de temps après que l'Église sera partie vers son lieu et peu de
temps après que l'abomination de la désolation sera implantée à Jérusalem.
Comprenez pourquoi il est si important de savoir si nous nous situons sur le parvis
intérieur ou sur le parvis extérieur. L'abomination de la désolation dont a parlé le
prophète Daniel doit encore être rétablie, conformément à ce que Paul écrit dans 2
Thessaloniciens 2:3-4: «Que personne ne vous séduise d'aucune manière; car il faut
que l'apostasie soit arrivée auparavant, et que l'on ait vu paraître l'homme du péché,
le fils de la perdition, l'adversaire qui s'élève au-dessus de tout ce qu'on appelle Dieu
ou de ce qu'on adore, jusqu'à s'asseoir dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même
Dieu.»
«L'homme du péché», c'est l'homme sans loi.
Une autre question que nous devons encore nous poser est celle-ci: puisque
nous devons offrir nos corps comme un sacrifice vivant, saint et agréable à Dieu,
avons-nous la certitude que notre sacrifice est accepté par Dieu?
«Toutes ces choses, ma main les a faites, et toutes ont reçu l'existence, dit
l'Éternel. Voici sur qui je porterai mes regards: sur celui qui souffre et qui a l'esprit
abattu, sur celui qui craint ma parole. Celui qui immole un boeuf est comme celui qui
tuerait un homme, celui qui sacrifie un agneau est comme celui qui romprait la nuque
à un chien, celui qui présente une offrande est comme celui qui répandrait du sang de
porc, celui qui brûle de l'encens est comme celui qui adorerait des idoles; tous ceux-là
se complaisent dans leurs voies, et leur âme trouve du plaisir dans leurs abominations.
Moi aussi, je me complairai dans leur infortune, et je ferai venir sur eux ce qui cause
leur effroi, parce que j'ai appelé, et qu'ils n'ont point répondu, parce que j'ai parlé, et
qu'ils n'ont point écouté; mais ils ont fait ce qui est mal à mes yeux, et ils ont choisi ce
qui me déplaît» (És. 66:2-4).
«J'ai appelé»: ces personnes ont été appelées. Elles «ont choisi»; elles avaient
un choix. Ce passage se rapporte donc à des membres de l'Église, à ceux que Dieu est
sur le point de vomir.
Apoc. 11:3: «Je donnerai à mes deux témoins le pouvoir de prophétiser, revêtus de
sacs, pendant mille deux cent soixante jours.»
Nous voyons ici qu'il y aura «deux témoins», deux personnes qui porteront
témoignage pendant trois ans et demi, pendant que Jérusalem sera encerclée et que les
gentils envahiront la ville. Pendant ce temps, l'Église sera dans son lieu, comme nous
le verrons dans le chapitre suivant, et la puissance de la bête dominera! Ces «deux
témoins» sont «revêtus de sacs». Le sac est un signe de deuil, d'affliction. Il était fait
de poils de chameau ou de chèvre et était porté directement au-dessus de la peau ou
encore au-dessus des autres vêtements. Lorsque Sanchérib, roi d'Assyrie, monta
contre Jérusalem et défia Dieu de délivrer la ville, voyons ce que fit Ézéchias, roi de
Juda.
«Lorsque le roi Ézéchias eut entendu cela, il déchira ses vêtements, se couvrit
d'un sac, et alla dans la maison de l'Éternel. Il envoya Éliakim, chef de la maison du
roi, Schebna, le secrétaire, et les plus anciens des sacrificateurs, couverts de sacs, vers
Ésaïe, le prophète, fils d'Amots. Et ils lui dirent: Ainsi parle Ézéchias: Ce jour est un
jour d'angoisse, de châtiment et d'opprobre; car les enfants sont près de sortir du sein
maternel, et il n'y a point de force pour l'enfantement» (2 Rois 19:1-3).
Apoc. 11:4: «Ce sont les deux oliviers et les deux chandeliers qui se tiennent devant
le Seigneur de la terre.»
Ils «se tiennent devant le Seigneur de la terre»! Sont-ils au ciel? Non. Ils sont
à Jérusalem comme l'explique la suite du chapitre. Ils prophétisent là où se trouvent la
bête et le faux prophète et ils prêchent la repentance. Ils sont les représentants de Dieu;
Dieu oeuvre à travers eux!
Apoc. 11:5: «Si quelqu'un veut leur faire du mal, du feu sort de leur bouche et
dévore leurs ennemis; et si quelqu'un veut leur faire du mal, il faut qu'il soit tué de
cette manière.»
Ils ont un pouvoir surnaturel qui leur vient de Dieu, car on essayera de les
empêcher de prophétiser. Mais ils doivent accomplir ce travail pendant trois ans et
demi. C'est pourquoi tous ceux qui voudront les en empêcher seront tués par le «feu
qui sort de leur bouche».
Apoc. 11:6: «Ils ont le pouvoir de fermer le ciel, afin qu'il ne tombe point de pluie
pendant les jours de leur prophétie; et ils ont le pouvoir de changer les eaux en
sang, et de frapper la terre de toute espèce de plaie, chaque fois qu'ils le voudront.»
D'autres pouvoirs spéciaux leur sont accordés et ils pourront s'en servir quand
ils le voudront.
«Fermer le ciel», c'est Élie qui avait fait cela. «Changer les eaux en sang»,
c'est ce que Moïse avait fait. Dans un sens, ces deux témoins sont des représentations
de Moïse et d'Élie.
Apoc. 11:7: «Quand ils auront achevé leur témoignage, la bête qui monte de
l'abîme leur fera la guerre, les vaincra, et les tuera.»
Jusqu'à présent, «la bête» n'a pas encore été mentionnée dans le livre de
l'Apocalypse, elle ne le sera qu'aux chapitres 13 et 17. Mais remarquez bien que Jean
en parle comme si on savait qu'elle existe, et on doit le savoir puisqu'il en est question
dans Daniel. La Bible ne forme qu'un tout!
Apoc. 11:8: «Et leurs cadavres seront sur la place de la grande ville, qui est
appelée, dans un sens spirituel, Sodome et Égypte, là même où leur Seigneur a été
crucifié.»
Ils ne sont pas enterrés; on les laisse sur place pour que l'on puisse constater
leur mort et avoir ainsi du dédain pour leur corps. Spirituellement, Jérusalem est
appelée «Sodome et Égypte», ce qui n'est pas un compliment.
Apoc. 11:9-10: «Des hommes d'entre les peuples, les tribus, les langues, et les
nations, verront leurs cadavres pendant trois jours et demi, et ils ne permettront pas
que leurs cadavres soient mis dans un sépulcre. Et à cause d'eux les habitants de la
terre se réjouiront et seront dans l'allégresse, et ils s'enverront des présents les uns
aux autres, parce que ces deux prophètes ont tourmenté les habitants de la terre.»
Comment «des hommes d'entre les peuples, les tribus, les langues et les nations
pourront-ils voir leurs cadavres pendant trois jours et demi»? Cette question, Jean se
l'est peut-être posée, mais nous qui vivons en ce début du XXIe siècle, nous savons
que cela sera possible grâce aux satellites de télévision.
«Les habitants de la terre se réjouiront et seront dans l'allégresse» parce qu'ils
seront heureux de ne plus entendre ces prophètes de malheur qui passaient à la
télévision; on en parlait à la radio; on montrait les prodiges qu'ils accomplissaient; on
savait qu'ils avaient amené des plaies; à cause de cela, ils étaient haïs. Le monde,
maintenant qu'ils sont morts, va enfin pouvoir se sentir libéré, ils ne prophétiseront
plus, ils ne prêcheront plus. Et il y aura des réjouissances partout; les gens «seront
dans l'allégresse». Il n'y aura plus personne pour annoncer aux gens qu'ils suivent le
mauvais chemin, plus personne pour leur dire qu'ils suivent la voie de Satan.
Apoc. 11:11: «Après les trois jours et demi, un esprit de vie, venant de Dieu, entra
en eux, et ils se tinrent sur leurs pieds; et une grande crainte s'empara de ceux qui
les voyaient.»
Dieu accomplit un miracle, Il leur rend la vie, une vie physique, comme cela est
écrit dans la prophétie de la vallée des ossements, car pendant les trois jours et demi
leurs corps avaient déjà commencé à se décomposer. Ils reviennent à la vie tout
comme Lazare, tout comme les saints qui sont revenus à la vie au moment où le Christ
mourut sur la croix. Remarquez que ce miracle amène la «crainte» et il est certain que
Dieu S'arrangera pour que ce miracle puisse être vu du monde entier.
Apoc. 11:12: «Et ils entendirent du ciel une voix qui leur disait: Montez ici! Et ils
montèrent au ciel dans la nuée; et leurs ennemis les virent.»
Les gens les virent monter «au ciel dans la nuée». Vont-ils à la rencontre du
Seigneur? C'est ce que nous allons examiner un peu plus loin!
Apoc. 11:13: «À cette heure-là, il y eut un grand tremblement de terre, et la dixième
partie de la ville tomba; sept mille hommes furent tués dans ce tremblement de terre,
et les autres furent effrayés et donnèrent gloire au Dieu du ciel.»
Lorsque ces deux témoins reviennent à une vie physique, Dieu marque
l'événement par un «tremblement de terre». À la mort du Christ, il y eut aussi un
tremblement de terre et c'est alors que plusieurs corps des saints ressuscitèrent pour
une continuation de leur vie physique.
«Une dixième partie de la ville tomba»; Dieu prélève un dixième, une dîme,
c'est le système divin.
Les gens «effrayés» donnent «gloire au Dieu du ciel». Ils se réveillent enfin, ils
se rendent compte de ce qui se passe, mais ce réveil ne durera pas!
Apoc. 11:14: «Le second malheur est passé. Voici, le troisième malheur vient
bientôt.»
«Le second malheur» vient de passer avec tous ces événements, mais «le
troisième malheur» n'est pas encore arrivé; il est pour «bientôt», il n'est donc pas
commencé.
Déjà, vous savez que le troisième malheur, c'est la septième et dernière
trompette et ce troisième malheur débute par le son de cette septième trompette.
Comprenons bien aussi ce que Paul nous enseigne sous l'inspiration divine:
pour entrer dans le Royaume, pour aller à la rencontre du Seigneur, il faut être changé,
il faut donc que le physique soit transformé en ce qui est spirituel (1 Cor. 15:50). Ce
changement est pour tous, donc pour les deux témoins aussi (1 Cor. 15:51).
Puisque ce changement s'opère à la dernière trompette, c'est lorsque la septième
trompette sonnera que ce changement aura lieu. Au moment où cette trompette sonne,
les morts ressuscitent, mais c'est à l'instant même de leur résurrection qu'ils deviennent
incorruptibles, qu'ils deviennent des êtres spirituels, et c'est dans ce corps spirituel,
c'est avec un corps immortel qu'ils vont à la rencontre du Seigneur (1 Cor. 15:52).
Or, les deux témoins, lorsqu'ils ressuscitent, reçoivent un esprit de vie, ils n'ont
pas la vie éternelle. Ils reçoivent le même esprit de vie mentionné dans Ézéchiel 37
pour la grande multitude qui participera à la seconde résurrection, le même esprit de
vie qui fit revenir Lazare à une vie physique. Alors, pourquoi faire monter dans la
nuée, dans le ciel tout proche, et non dans le troisième ciel, ces deux témoins? Parce
que, tout comme ce fut le cas pour Hénoc et Élie, ils sont enlevés, transférés,
transportés vers un autre endroit. Pour aller où? La Bible ne le spécifie pas, mais on
peut supposer qu'ils vont retrouver le peuple de Dieu qui s'est enfui vers son lieu.
Après avoir dit: «Le troisième malheur vient bientôt», nous allons maintenant
voir l'arrivée de ce troisième malheur.
Apoc. 11:15: «Le septième ange sonna de la trompette. Et il y eut dans le ciel de
fortes voix qui disaient: Le royaume du monde est remis à notre Seigneur et à son
Christ; et il régnera aux siècles des siècles.»
«Le royaume du monde» inclut tous les royaumes, les républiques, les émirats,
etc. qui sont dans le monde et qui seront tous réunis en un seul royaume sur lequel le
Christ régnera à jamais «aux siècles des siècles». C'est donc le moment où le
gouvernement divin, qui deviendra un gouvernement universel, sera établi sur la terre.
Les humains passeront sous le gouvernement du Dieu Tout-Puissant et de Ses saints.
Apoc. 11:16-17: «Et les vingt-quatre vieillards, qui étaient assis devant Dieu sur
leurs trônes, se prosternèrent sur leurs faces, et ils adorèrent Dieu, en disant: Nous
te rendons grâces, Seigneur Dieu tout-puissant, qui es, et qui étais, de ce que tu as
saisi ta grande puissance et pris possession de ton règne.»
Ces «vingt-quatre vieillards», ce sont les vingt-quatre sages, les vingt-quatre
conseillers dont il était déjà question dans Apocalypse 4:4.
Prendre «possession» de ces royaumes ne se fera pas en quelques instants, car
Dieu va diviser cette septième et dernière trompette en sept fléaux ou sept coupes.
Apoc. 11:18: «Les nations se sont irritées; et ta colère est venue, et le temps est
venu de juger les morts, de récompenser tes serviteurs les prophètes, les saints et
ceux qui craignent ton nom, les petits et les grands, et de détruire ceux qui
détruisent la terre.»
«Les nations» sont maintenant «irritées», mais la «colère [de Dieu] est venue».
Les six premières trompettes n'étaient pas la colère de Dieu mais des avertissements, et
il est possible que les deux témoins aient été les instigateurs de quelques-unes des
calamités amenées par ces trompettes.
Le moment est «venu de juger les morts, de récompenser les saints» et «les
serviteurs de Dieu». C'est maintenant le moment de la première résurrection, les
morts en Christ vont à la rencontre du Seigneur et les vivants, qui ont en eux le Saint-Esprit
de Dieu, reçoivent un corps immortel, spirituel, et vont aussi à la rencontre du
Christ.
«Ceux qui détruisent la terre» seront détruits, mais après avoir été rassemblés
«dans le lieu appelé en hébreu Harmaguédon» (Apoc. 16:16)!
Les hommes n'ont jamais souhaité être gouvernés par Dieu. Voilà pourquoi ils
sont furieux et combattront Jésus-Christ en croyant qu'Il est l'Antéchrist. Et le Christ,
quant à Lui, ne possédera ces royaumes qu'après les avoir vaincus. Quels sont ceux
qui détruisent la terre?
Ce sont ses habitants qui l’ont polluée, souillée comme le déclare Ésaïe 24:5-6:
«Le pays était profané par ses habitants; car ils transgressaient les lois, violaient les
ordonnances, ils rompaient l'alliance éternelle. C'est pourquoi la malédiction dévore
le pays, et ses habitants portent la peine de leurs crimes; c'est pourquoi les habitants
du pays sont consumés, et il n'en reste qu'un petit nombre.»
Le mot «pays» est traduit de erets qui signifie aussi «terre», c'est le même mot
dans les versets 16 à 20 et le contexte montre qu'il s'agit bien de la terre.
Apoc. 11:19: «Et le temple de Dieu dans le ciel fut ouvert, et l'arche de son alliance
apparut dans son temple. Et il y eut des éclairs, des voix, des tonnerres, un
tremblement de terre, et une forte grêle.»
En faisant cela, Dieu montre aux nations qu'Il est Dieu et Il montre aux hommes
qu'ils ne sont que créatures, des créatures qui doivent trembler devant ces «éclairs»,
ces «voix», ces «tonnerres» qui doivent être terrifiants, ce «tremblement de terre» et
cette «forte grêle». Pourquoi «l'arche» de l'«alliance» apparaît-elle dans le ciel? Que
contient-elle?
«L'Éternel écrivit sur les tables ce qui avait été écrit sur les premières, les dix
paroles qu'il vous avait dites sur la montagne, du milieu du feu, le jour de l'assemblée;
et l'Éternel me les donna. Je retournai et je descendis de la montagne, je mis les
tables dans l'arche que j'avais faite, et elles restèrent là, comme l'Éternel me l'avait
ordonné» (Deut. 10:4-5).
«Il n'y avait dans l'arche que les deux tables que Moïse y plaça en Horeb,
lorsque l'Éternel fit alliance avec les enfants d'Israël, à leur sortie d'Égypte» (2 Chr.
5:10).
En faisant apparaître l'arche qui est dans Son temple, Dieu rappelle aux hommes
leurs transgressions et la raison de Sa colère.

CHAPITRE 12
Ce chapitre est encore une sorte de parenthèse qui nous donne l'histoire de
l'Église. Quant au chapitre suivant, il nous donnera l'histoire de la fausse Église.
Apoc. 12:1: «Un grand signe parut dans le ciel: une femme enveloppée du soleil, la
lune sous ses pieds, et une couronne de douze étoiles sur sa tête.»
Ceci n'a rien à voir avec l'astrologie! Vous savez déjà que, pour la Bible, la
femme symbolise une Église. Il peut très bien s'agir de la véritable Église de Dieu ou
d'une fausse Église; seul le contexte peut nous dire ce qu'il en est. Jetez un coup d'oeil
chez vous dans 2 Corinthiens 11:2, Apocalypse 19:7 et Éphésiens 5:23-27, vous y
découvrirez ce symbole. Dans ce verset, le soleil, c'est Jacob, la lune, c'est Rachel, les
douze étoiles sont les patriarches, les douze fils de Jacob.
C'est ce que nous confirme le songe de Joseph dans Genèse 37:9-10: «Il eut
encore un autre songe, et il le raconta à ses frères. Il dit: J'ai eu encore un songe! Et
voici, le soleil, la lune et onze étoiles se prosternaient devant moi. Il le raconta à son
père et à ses frères. Son père le réprimanda, et lui dit: Que signifie ce songe que tu as
eu? Faut-il que nous venions, moi, ta mère et tes frères, nous prosterner en terre
devant toi?»
On peut dire que c'est alors que l'Église de l'Ancien Testament débuta. Elle
commença par Jacob, son épouse et ses douze fils et, plus tard, nous retrouvons
l'Église, ou la congrégation dans le désert, sous la direction de Moïse qui, lui, est sous
la direction de l'Éternel de l'Ancien Testament, le Christ.
«C'est lui qui, lors de l'assemblée au désert, étant avec l'ange qui lui parlait sur
la montagne du Sinaï et avec nos pères, reçut des oracles vivants, pour nous les
donner» (Act. 7:38).
«Assemblée» = congrégation = Église. La nation d'Israël était une Église
nationale! L'Église est un groupe. Abraham, Isaac, Jacob étaient seuls. Mais avec les
douze fils de Jacob, cela devint un groupe, un nombre de personnes. Dans ce verset,
Jean nous donne l'origine de la femme qui est l'Église.
Apoc. 12:2: «Elle était enceinte, et elle criait, étant en travail et dans les douleurs
de l'enfantement.»
Ici, elle met au monde un Sauveur qui descend de David; elle met aussi au
monde des Israélites spirituels qui formeront l'Église du Nouveau Testament.
«Les douleurs» et les cris représentent l'état de l'Église de l'Ancien Testament
au moment de la naissance du Christ. Rappelons-nous que cette Église de l'Ancien
Testament n'avait pas reçu la promesse du Saint-Esprit. Seuls quelques personnes qui
acceptèrent de se soumettre à Dieu le reçurent: les patriarches, quelques rois, quelques
prophètes et quelques autres.
Apoc. 12:3-4: «Un autre signe parut encore dans le ciel; et voici, c'était un grand
dragon rouge, ayant sept têtes et dix cornes, et sur ses têtes sept diadèmes. Sa queue
entraînait le tiers des étoiles du ciel et les jetait sur la terre. Le dragon se tint devant
la femme qui allait enfanter, afin de dévorer son enfant, lorsqu'elle aurait enfanté.»
«Le grand dragon rouge», c'est Satan, l'adversaire, comme cela nous est
confirmé au verset 9. Nous remarquons ici qu'il a entraîné avec lui un tiers des anges.
Un tiers des anges se sont donc rebellés avec lui contre Dieu. Dans la Bible, les anges
sont souvent comparés à des étoiles. Satan veut détruire l'enfant que la femme va
enfanter. Cet enfant, c'est le Christ qui descend de David en passant par Jacob, comme
le démontre les généalogies mentionnées dans Matthieu et Luc. En fait, c'est Hérode
qui voulait détruire l'enfant Jésus, mais qui était Hérode? C'était un dirigeant de
l'Empire romain. L'Empire romain est cette bête ayant sept têtes et dix cornes, c'est la
puissance qui était prête à dévorer le Christ à Sa naissance, mais c'est Satan qui était
derrière cette puissance. C'est Satan qui poussait Hérode à détruire Jésus.
Apoc. 12:5: «Elle enfanta un fils, qui devait paître toutes les nations avec une verge
de fer. Et son enfant fut enlevé vers Dieu et vers son trône.»
Ce «fils», c'est Jésus; c'est Lui qui doit «paître toutes les nations avec une
verge», un bâton «de fer», et le Christ, lors de Son ascension, est monté au ciel et Il
S'est assis sur le trône de Son Père, en attendant de venir régner sur cette terre (Apoc.
3:21; Apoc. 5:9-10).
Une question! Après que le Christ fut monté vers Son Père, l'Église prit-elle
une grande ampleur et domina-t-elle le monde? La réponse est non! Bien qu'il y eût
des conversions en assez grand nombre dès le départ, Dieu voulant marquer le début
de Son Église, celle-ci resta toujours le petit troupeau.
Apoc. 12:6: «Et la femme s'enfuit dans le désert, où elle avait un lieu préparé par
Dieu, afin qu'elle y fût nourrie pendant mille deux cent soixante jours.»
L'Église bâtie par le Christ devait en arriver à un point où elle serait
«pratiquement» inexistante et cela pour une période de 1260 années, soit 1260 jours,
en comptant une année pour chaque jour, conformément à Nombres 14:34 et Ézéchiel 4:5.
Même si elle allait se retrouver presque inexistante, l'Église de Dieu ne pouvait
pas mourir puisque le Christ avait promis que la porte du séjour des morts (la tombe)
ne pouvait pas l'emporter sur elle. Ce verset nous dit qu'elle «s'enfuit dans le désert»,
cela signifie qu'elle s'enfuit loin des centres principaux de civilisation. Il n’est pas
question dans ce passage d'un désert recouvert de pierres et de sable. Il y a deux
périodes de 1260 années dans la Bible et nous devons faire très attention de ne pas les
confondre. Il y en eut une au cours de laquelle le Saint Empire romain fut dominé par
la papauté. Cette période s'étendit de 554 à 1814, tandis que la période qui nous
intéresse dans Apocalypse 12 débute au Concile de Nicée en l'an 325 pour se terminer
en 1585.
Ce n'est qu'après 1585 que l'on vit s'accomplir divers événements qui allaient
permettre à la véritable Église de Dieu de sortir de l'ombre où elle s'était tenue cachée
et cela eut lieu en Angleterre. Juste après 1585, Dieu intervint dans les événements
afin que Son Église puisse croître à nouveau et que l'oeuvre divine s'accomplisse.
Sous le règne d'Élisabeth d'Angleterre (1558-1603), on vit l'élimination de la puissance
catholique dans le pays. En 1586, ce fut la mort de Marie Stuart, reine d'Écosse, ainsi
que la destruction de l'invincible Armada en 1588. Cette flotte avait été envoyée par
Philippe II d'Espagne pour venger la mort de Marie Stuart, détrôner Élisabeth et
rétablir le catholicisme en Angleterre, mais cette Armada fut détruite par une grande
tempête. À la suite de cette destruction de la flotte espagnole, l'Angleterre resta libre,
politiquement parlant, et elle fut encouragée à rester non catholique. L'Europe
catholique, qui avait été jusqu'alors la plus grande puissance, devint, à cause de
l'ampleur de cette défaite, une puissance de second rang et l'Église de Dieu put sortir
de l'ombre.
Faisons attention de ne pas confondre l'Église de Dieu qui sort de l'ombre avec
le protestantisme qui, lui, sort de l'Église catholique.
Apoc. 12:7-8: «Et il y eut guerre dans le ciel. Michel et ses anges combattirent
contre le dragon. Et le dragon et ses anges combattirent, mais ils ne furent pas les
plus forts, et leur place ne fut plus trouvée dans le ciel.»
Pour la seconde fois et au cours d'une ultime tentative, Satan et ses démons
«s'élancent dans le ciel» avec l'espoir de conquérir le trône de Dieu. Une bataille
gigantesque a lieu «dans le ciel», car l'archange «Michel et ses anges» s'opposent à
Satan et à ses démons. Satan sera précipité sur la terre.
Apoc. 12:9: «Et il fut précipité, le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable
et Satan, celui qui séduit toute la terre, il fut précipité sur la terre, et ses anges furent
précipités avec lui.»
Ceci aura lieu peu avant la persécution qui s'abattra sur l'Église, peu avant la
grande détresse ou grande tribulation.
Apoc. 12:10: «Et j'entendis dans le ciel une voix forte qui disait: Maintenant le
salut est arrivé, et la puissance, et le règne de notre Dieu, et l'autorité de son Christ;
car il a été précipité, l'accusateur de nos frères, celui qui les accusait devant notre
Dieu jour et nuit.»
Je vous rappelle que Jean voit des visions qui lui sont révélées et il les voit au
présent. Par conséquent, il vous faut comprendre que, dans ce qui est décrit dans ce
livre, certaines choses se sont déjà passées et d'autres sont encore à venir. Les
événements décrits dans les versets 7 à 10 sont encore à venir.
Apoc. 12:11: «Ils l'ont vaincu à cause du sang de l'agneau et à cause de la parole
de leur témoignage, et ils n'ont pas aimé leur vie jusqu'à craindre la mort.»
Les membres de l'Église de Dieu doivent vaincre Satan à l'aide «du sang de
l'agneau» qui les justifie et en vivant de toute parole qui sort de la bouche de Dieu.
Cependant, Satan s'obstine à vouloir vaincre Dieu, à contrecarrer Ses plans en
attaquant les membres, en essayant de les détruire. Il s'est arrangé pour provoquer
diverses persécutions contre l'Église mais, heureusement, beaucoup n'ont pas eu peur
de la mort. Tout comme Paul, ils avaient en vue la couronne de gloire et ils savaient
qu'elle leur était réservée.
Apoc. 12:12: «C'est pourquoi réjouissez-vous, cieux, et vous qui habitez dans les
cieux. Malheur à la terre et à la mer! car le diable est descendu vers vous, animé
d'une grande colère, sachant qu'il a peu de temps.»
Il y a de la joie dans les cieux chaque fois que quelqu'un se repent et accepte de
faire une alliance avec Dieu. Il y a aussi de la joie dans les cieux lorsque quelqu'un
tient bon jusqu'au bout et que son nom n'est pas effacé du livre de vie.
Mais un avertissement est donné et c'est: «Malheur à la terre et à la mer! car le
diable est descendu vers vous», il a été rejeté sur la terre et il est «animé d'une grande
colère». Au cours du «peu de temps» qui lui reste à être le prince de ce monde et le
dieu de ce siècle, il va essayer de détruire l'Église et, comme nous le verrons dans
quelques-uns des chapitres qui suivent, il poussera les gens à rejeter Dieu et même à se
tourner résolument contre Lui.
Apoc. 12:13: «Quand le dragon vit qu'il avait été précipité sur la terre, il poursuivit
la femme qui avait enfanté l'enfant mâle.»
«La femme qui avait enfanté l'enfant mâle», c'est l'Église qui a enfanté le Christ.
Comme nous le voyons dans les deux généalogies, le Christ descend des patriarches,
de Jacob qui, comme nous l'avons vu au premier verset, est à la base de l'Église:
Abraham, Isaac, Jacob, en passant plus tard par David.
Le verset 13 ajoute que Satan «poursuivit la femme». Il se tourne donc contre
elle avec l'espoir de la détruire et la femme connaîtra donc un début de persécution.
Elle devra montrer à Dieu qu'elle n'aime pas sa vie au point de «craindre la mort».
Elle refusera de faire des compromis, elle refusera la marque de la bête; elle ne voudra
pas marcher dans les traces de Pergame et de Thyatire et elle décidera de faire face au
martyre si nécessaire. C'est alors que Dieu interviendra car, vous le savez aussi bien
que moi, Il intervient souvent à la dernière minute afin de tester notre foi. C'est aussi à
ce moment-là que la séparation se fera ouvertement entre Philadelphie et Laodicée.
Apoc. 12:14: «Et les deux ailes du grand aigle furent données à la femme, afin
qu'elle s'envolât au désert, vers son lieu, où elle est nourrie un temps, des temps, et
la moitié d'un temps, loin de la face du serpent.»
Dieu intervient et Il accorde à ceux qui Lui sont restés fidèles en refusant le
moindre compromis «les deux ailes du grand aigle» afin qu'ils puissent s'envoler, donc
voler.
Ce mot est traduit du grec petomaï signifiant «voler», c'est ce même mot qui est
utilisé dans Apocalypse 14:6 et Apocalypse 19:17.
En lisant qu'il est question des «deux ailes du grand aigle», on pourrait
supposer qu'il s'agit d'un transport aérien. Toutefois, il faut se rappeler que, pour fuir
la servitude d'Égypte, l'ancien Israël a reçu «des ailes d'aigle» mais en ces temps
modernes, il est certain que la femme, l’Église, s’enfuira au moyen des transports
connus au cours de la présente époque.
«Vous avez vu ce que j'ai fait à l'Égypte, et comment je vous ai portés sur des
ailes d'aigle et amenés vers moi» (Ex. 19:4).
Comme vous le savez, ils sont partis à pied! L'apôtre Jean poursuit en disant
que la femme part «vers son lieu», un lieu que Dieu lui réserve et donc qu'Il considère
comme le sien. Là «elle est nourrie pendant un temps [un an], des temps [deux ans] et
la moitié d'un temps [une demi-année]», soit trois ans et demi, ou quarante-deux mois,
ou encore 1260 jours. Elle y sera probablement nourrie de la manne que les Israélites
trouvaient sur le sol en se levant et dans «son lieu, [...] elle sera loin de la face du
serpent», mais dans le sens qu'il ne pourra plus l'atteindre.
Mais comme la nature humaine sera toujours là, ces membres de l'Église
emmèneront avec eux certaines des oeuvres de la chair comme les inimitiés, les
querelles, les jalousies, les disputes. Elle sera là, dans son désert, pendant trois ans et
demi, et nous pouvons être certains que les sentiers ne seront pas pavés de roses.
Apoc. 12:15: «Et, de sa bouche, le serpent lança de l'eau comme un fleuve derrière
la femme, afin de l'entraîner par le fleuve.»
«L'eau» est synonyme d'armée. C'est ce que vous découvrirez en lisant Jérémie
46:7-9 ainsi qu'Apocalypse 17:15. Vous remarquerez que, dans ce dernier verset, le
mot «eau» symbolise des peuples, des foules et des nations. Ces nations sont sous la
tutelle du faux prophète et de la bête. Et ce sont des troupes appartenant aux armées
de la bête qui se lanceront à la poursuite de l'Église.
Apoc. 12:16: «Et la terre secourut la femme, et la terre ouvrit sa bouche et engloutit
le fleuve que le dragon avait lancé de sa bouche.»
Dieu intervient en provoquant une sorte de tremblement de terre qui anéantira
ces troupes. Ceci semble indiquer que le peuple de Dieu et l'armée qui le poursuit sont
sur la terre et non en l'air.
Apoc. 12:17: «Et le dragon fut irrité contre la femme, et il s'en alla faire la guerre
aux restes de sa postérité, à ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui ont
le témoignage de Jésus.»
«Irrité» de n'avoir pu détruire Philadelphie qui part vers son lieu, Satan se
tourne contre les «restes de sa postérité». Les «restes», ce sont tous les tièdes qui ont
hésité. Ils avaient l'habitude des compromis, ils croyaient pouvoir en faire un de plus.
Une partie d'entre eux se ravisera, ils se rendront compte que le moment du grand
choix est arrivé: le royaume par l'intermédiaire du martyre ou l'étang de feu. Le
martyre, c'est ce qu'avait déjà conseillé le Christ à cette dernière époque de l'Église en
lui conseillant d'acheter de Lui de l'or éprouvé par le feu, de l'or que le martyre
purifiera. Ce fut le cas pour l'époque de Smyrne à qui le Christ avait dit: «Ne crains
pas ce que tu vas souffrir. Voici, le diable jettera quelques-uns de vous en prison, afin
que vous soyez éprouvés, et vous aurez une tribulation de dix jours. Sois fidèle jusqu'à
la mort, et je te donnerai la couronne de vie» (Apoc. 2:10).
Laodicée garde les commandements de Dieu et le témoignage de Jésus mais,
par suite de ses compromis, de ses libéralités par rapport à la loi divine, le Christ est
sur le point de la vomir. Laodicée est au milieu de Philadelphie, les vierges folles sont
au milieu des vierges sages. Si je vous demandais si vous vous sentez philadelphien
ou laodicéen, je suppose que vous me répondriez philadelphien. Mais cela, c'est votre
façon de voir! Car Dieu, Lui, où vous situe-t-Il?
Apoc. 12:18: «Et il se tint sur le sable de la mer.»
Ceci aurait dû être traduit par: «Et je me tins sur le sable de la mer», ce qui est
conforme avec le verset suivant où il est écrit: «Puis je vis monter de la mer une bête».

CHAPITRE 13
L'apôtre Jean se tient «sur le sable de la mer». Il est donc sur une plage et, en
vision, il assiste à quelque chose d'impressionnant.
Apoc. 13:1: «Puis je vis monter de la mer une bête qui avait dix cornes et sept têtes,
et sur ses cornes dix diadèmes, et sur ses têtes des noms de blasphème.»
Jean voit «une bête» et cette bête n'est pas réelle. C'est un symbole. Jean la
voit au cours de sa vision.
Apoc. 13:2: «La bête que je vis était semblable à un léopard; ses pieds étaient
comme ceux d'un ours, et sa gueule comme une gueule de lion. Le dragon lui
donna sa puissance, et son trône, et une grande autorité.»
Daniel avait eu un songe et des visions qu'il décrit dans le septième chapitre de
son livre. Il avait vu quatre animaux: «le premier était semblable à un lion», le
deuxième «était semblable à un ours», le troisième «était semblable à un léopard» et
il ajoute au verset 7: «Après cela, je regardais pendant mes visions nocturnes, et voici,
il y avait un quatrième animal, terrible, épouvantable et extraordinairement fort; il
avait de grandes dents de fer, il mangeait, brisait, et foulait aux pieds ce qui restait; il
était différent de tous les animaux précédents, et il avait dix cornes.»
Les quatre animaux de Daniel sont:
• Le «lion» = l'Empire chaldéen (ou babylonien).
• L'«ours» = l'Empire perse (ou médo-perse).
• Le «léopard» qui avait quatre têtes = l'Empire grec sous Alexandre le Grand avec
les quatre divisions de l'empire qui eurent lieu à la mort d'Alexandre.
• Le «quatrième animal» vu par Daniel était l'Empire romain avec ses deux
divisions, une partie à l'est et l'autre à l'ouest.
Mais l'animal que Jean voit possède les pattes «d'un ours» (la partie la plus forte
de cet animal), «une gueule comme celle d'un lion» et le corps d'un fauve, comme le
corps du «léopard». En d'autres termes, cet animal que Jean voit sortir de la mer
combine la force physique et les caractéristiques de Babylone, de la Perse, de la Grèce
et de Rome. Tout cela est combiné en cet unique animal qui représente l'Empire
romain, de 31 avant Jésus-Christ jusqu'en 476 après Jésus-Christ, avec sa continuation
par l'intermédiaire du Saint Empire romain germanique.
Apoc. 13:3: «Et je vis l'une de ses têtes comme blessée à mort; mais sa blessure
mortelle fut guérie. Et toute la terre était dans l'admiration derrière la bête.»
Cette «blessure mortelle» survient à la première tête, et cela se passe en l'an
476 de notre ère avec la chute de l'Empire romain. Les dix cornes sont surmontées
d'un diadème, comme l'indique le verset 1, et ce diadème qui est sur chaque corne est
un signe de royauté. Puisque ces dix cornes sont sur la bête qui représente l'Empire
romain, ces dix cornes sont dix étapes successives de l'Empire romain lui-même. Ce
sont dix rois ou dix royaumes successifs et non contemporains.
La première tête, c'est l'Empire romain qui reçoit une blessure mortelle et dont
la chute eut lieu en l'an 476, lorsque le dernier empereur Romulus Augustule fut
détrôné par un barbare appelé Odoacre, qui avait été proclamé roi par ses soldats.
• La première corne - ce sont les Vandales.
• La deuxième corne - ce sont les Hérules.
• La troisième corne - ce sont les Ostrogoths.
Ces trois cornes viennent à la surface, pendant que la première tête est sous le
coup de sa blessure mortelle.
Ces trois premières cornes se sont élevées de 476 à 554 et elles font la transition
entre l'Empire romain et le Saint Empire romain germanique, entre la blessure mortelle
et la guérison de cette blessure.
• La quatrième corne est la première tête enfin guérie. C'est la restauration
impériale de l'empire par Justinien. Il reconnut la suprématie du pape et se soumit
à lui.
• La cinquième corne est la deuxième tête ou deuxième régime. C'est le royaume
des Francs avec Charlemagne qui fut couronné par le pape en l'an 800.
• La sixième corne est la troisième tête. C'est la tête allemande du Saint Empire
romain germanique. Otto le Grand est couronné par le pape en 962.
• La septième corne est la quatrième tête. C'est la tête autrichienne avec la dynastie
des Habsbourg. Charles le Grand est couronné par le pape en 1520.
• La huitième corne est la cinquième tête. C'est la tête française avec Napoléon qui
fut couronné par le pape en 1805. En 1814, Napoléon abdique et, de l'an 554 à
1814, nous avons 1260 années qui se sont écoulées. Retenons ce chiffre, nous en
reparlerons plus loin! À ce moment, après que huit des cornes furent apparues et
disparues, la bête se trouve pendant un certain temps comme inexistante jusqu'à ce
que:
• La neuvième corne ou sixième tête réapparaisse en 1870 lorsque Garibaldi groupa
les diverses parties du territoire italien en une nation qui devait culminer avec le
règne fasciste de Mussolini et qui prit fin en 1945. Quant à:
• La dixième corne ou septième tête, il en sera question lorsque nous examinerons le
dix-septième chapitre de l'Apocalypse.
Apoc. 13:4: «Et ils adorèrent le dragon, parce qu'il avait donné l'autorité à la bête;
et ils adorèrent la bête, en disant: Qui est semblable à la bête, et qui peut combattre
contre elle?»
Comme nous l'avons vu au chapitre précédent, «le dragon», c'est Satan. Satan
qui est le prince de ce monde a donné à la bête sa puissance, son trône et une grande
autorité (v. 2) et il s'arrange pour que l'on adore la bête. N'oublions pas que le peuple
devait rendre un culte à l'Empire romain et aux empereurs. Jean décrit cette bête
comme un gouvernement puissant, disposant d'une grande armée, puisque toute la
terre, tous les territoires connus de l'époque, l'admirait, l'adorait en disant: «Qui peut
combattre contre elle?», «qui est assez fort pour lui résister?» Cette bête est donc un
gouvernement, une puissance politique et militaire. On adorait Satan à travers elle.
Satan a toujours voulu être adoré, comme il est adoré dans la Trinité.
Apoc. 13:5: «Et il lui fut donné une bouche qui proférait des paroles arrogantes et
des blasphèmes; et il lui fut donné le pouvoir d'agir pendant quarante-deux mois.»
«Une bouche»: c'est celle d'un pouvoir ecclésiastique, c'est celle de la papauté
qui dirigea la bête, qui couronna ses empereurs, et cela dura pendant quarante-deux
mois, soit 1260 jours, soit 1260 années.
Dans les prophéties relatives au châtiment d'Israël, chaque jour représente une
année, comme cela est confirmé par Ézéchiel 4:4-6 et Nombres 14:34. Par
conséquent, quarante-deux mois ou 1260 jours, cela représente les 1260 années qui se
sont écoulées depuis l'an 554, lorsque l'Empire romain fut reconstitué sous la forme du
Saint Empire romain et que Justinien installa son quartier général à Rome et chassa les
trois cornes (Vandales, Hérules et Ostrogoths) qui avaient interrompu l'Empire romain.
À partir de là, 1260 années s'écoulèrent jusqu'en 1814, année au cours de laquelle
Napoléon abdiqua.
Au cours de ces 1260 années, le peuple de Dieu fut persécuté par cette bouche
qui proférait des paroles arrogantes et des blasphèmes.
Quarante-deux mois, c'est aussi la période de temps exacte, ce sont les 1260
jours, ou trois ans et demi, pendant lesquels la persécution reprendra contre le peuple
de Dieu sous la dixième corne à venir.
Apoc. 13:6: «Elle ouvrit sa bouche pour proférer des blasphèmes contre Dieu, pour
blasphémer son nom, et son tabernacle, et ceux qui habitent dans le ciel.»
«Blasphémer» le «nom» de «Dieu», c'est prétendre être le «vicaire» du Christ
ou le remplaçant du Christ, c'est se faire donner le titre de saint père. Blasphémer le
tabernacle de Dieu, c'est affirmer être l'Église bâtie par le Christ, tout en enseignant
des doctrines contraires à la parole de Dieu.
«Blasphémer [...] ceux qui habitent [ou qui demeurent] dans le ciel», c'est
vouloir faire rendre un culte aux anges ou aux archanges, comme c'est le cas à
Bruxelles où l'on a consacré un lieu de culte à un archange: la cathédrale St Michel,
Ste Gudule, etc. Lisez ce qui se fera encore dans 2 Thessaloniciens 2:4.
Apoc. 13:7 «Et il lui fut donné de faire la guerre aux saints, et de les vaincre. Et il
lui fut donné autorité sur toute tribu, tout peuple, toute langue, et toute nation.»
Cette Église a mis à mort des millions de saints pendant ces 1260 années; cette
Église les déclarait anathèmes et la police militaire de l'État les exécutait. C'est ce que
confirme le cinquième sceau dans Apocalypse 6 qui déclare qu'un nouveau martyre
aura lieu pour les saints du Très-Haut dans les temps de la fin.
Apoc. 13:8: «Et tous les habitants de la terre l'adoreront, ceux dont le nom n'a pas
été écrit dès la fondation du monde dans le livre de vie de l'agneau qui a été
immolé.»
L'humanité est bien séduite et elle le restera jusqu'au bout! Certains traducteurs
ont mal construit la phrase de ce verset. En fait, il faut lire «ceux dont le nom n'a pas
été écrit dans le livre de vie de l'agneau, qui a été immolé dès la fondation du
monde». C'est ce que confirme 1 Pierre 1:20.
Apoc. 13:9: «Si quelqu'un a des oreilles, qu'il entende!»
Que celui qui n'est plus sourd, mais sourd spirituellement, «entende» ce
message. Car ce message n'est pas pour le monde qui ne peut le comprendre; il est
destiné à ceux qui ont été appelés à la vérité. C'est une sorte de répétition de ce qui a
déjà été dit aux sept différentes époques de l'Église de Dieu. Chaque message se
terminait par cette petite phrase: «Que celui qui a des oreilles entende ce que l'Esprit
dit aux Églises».
Apoc. 13:10: «Si quelqu'un mène en captivité, il ira en captivité, si quelqu'un tue
par l'épée, il faut qu'il soit tué par l'épée. C'est ici la persévérance et la foi des
saints.»
C'est un message pour les saints et un rappel pour qu'ils se souviennent de ne
pas se venger eux-mêmes. La vengeance appartient à Dieu; ne nous défendons donc
pas car, lors des persécutions, le peuple de Dieu doit s'en remettre à Dieu. Voilà
pourquoi les saints doivent persévérer et avoir foi!
Apoc. 13:11: «Puis je vis monter de la terre une autre bête, qui avait deux cornes
semblables à celles d'un agneau, et qui parlait comme un dragon.»
La bête précédente qui était l'Empire romain est montée de la mer, tandis que
cette «bête, qui» a «deux cornes», monte de la terre.
«Deux cornes», ce sont deux têtes de gouvernement, ce sont des cornes qui sont
semblables à celles d'un agneau. Cette bête se donne donc l'apparence de l'Église du
Christ qui est l'Agneau de Dieu. Cependant, elle parle comme le dragon et non comme
un dragon. Le «dragon», c'est Satan et Satan a séduit la terre en lui faisant croire que
son Église, ainsi que son système d'Églises qui incorpore toutes les autres Églises qui
se disent chrétiennes, est l'Église du Christ. Mais ces Églises enseignent le péché, la
transgression de la loi, en affirmant que celle-ci a été abolie par le Christ, alors que
Jésus a affirmé tout le contraire. Satan fait donc croire que son Église est le Royaume
de Dieu et qu'il n'y a point de salut en dehors de son système religieux.
Une des deux cornes est la papauté; l'autre corne, c'est la tête de la cité du
Vatican qui est un des gouvernements civils du monde. En effet, le Vatican est un
État souverain. Il jouit du droit de timbre et de monnaie; il a un drapeau.
Apoc. 13:12: «Elle exerçait toute l'autorité de la première bête en sa présence, et
elle faisait que la terre et ses habitants adoraient la première bête, dont la blessure
mortelle avait été guérie.»
«La première bête», c'est l'Empire romain. Mais cette bête qui a deux cornes
exerce l'autorité du Saint Empire romain civil. Elle prétend être aussi le gouvernement
du Christ, le Royaume de Dieu, et elle accapare l'autorité de la première bête. Ceci
débuta lorsque «la blessure mortelle» fut «guérie».
Apoc. 13:13: «Elle opérait de grands prodiges, même jusqu'à faire descendre du
feu du ciel sur la terre, à la vue des hommes.»
Ces «prodiges» auront lieu pour impressionner les hommes Ces «prodiges» ne
viendront pas de Dieu. Ils ressembleront à la magie ou à la sorcellerie qui était
pratiquée par Simon le magicien. Ceci a eu lieu, ceci a encore lieu (je ne citerai que
les apparitions, les personnes qui portent les stigmates du Christ, le sang de Saint
Janvier qui se liquéfie chaque année, etc.). Mais ceci aura encore lieu à l'époque de la
dixième corne et du faux prophète, dont l'apparition (2 Thess. 2:9) se fera par la
puissance de Satan, avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges
mensongers.
Apoc. 13:14-15: «Et elle séduisait les habitants de la terre par les prodiges qu'il lui
était donné d'opérer en présence de la bête, disant aux habitants de la terre de faire
une image à la bête qui avait la blessure de l'épée et qui vivait. Et il lui fut donné
d'animer l'image de la bête, afin que l'image de la bête parlât, et qu'elle fît que tous
ceux qui n'adoreraient pas l'image de la bête fussent tués.»
«Une image», c'est une copie, une réplique, c'est donc une imitation du
gouvernement impérial de l'Empire romain. La cité du Vatican est un gouvernement
civil; il est modelé d'après le système de gouvernement de l'Empire romain.
La seconde bête va calquer le gouvernement de la première bête; elle va en faire
une image et elle sera cette image. Ce sera un gouvernement civil, mais religieux
aussi. Cette Église n'a pas gardé le calendrier divin; elle a adopté le calendrier romain.
On retrouve les dômes romains, ou coupoles, tant sur Saint-Pierre de Rome que sur le
Panthéon des dieux romains. Le collège des cardinaux est une copie du sénat romain,
etc. Ce n'est pas la puissance religieuse qui tue, mais elle s'arrange pour faire tuer. En
fait, l'Église déclarait que certaines personnes étaient devenues des hérétiques et, s'ils
ne se rétractaient pas, s'ils n'abjuraient pas leur foi pour accepter l'enseignement
catholique, ils étaient arrêtés, martyrisés et mis à mort par la police de la première
bête. Cela arrivera de nouveau, comme le confirment les chapitres 6 et 12 de
l'Apocalypse.
Apoc. 13:16-17: «Et elle fit que tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et
esclaves, reçussent une marque sur leur main droite ou sur leur front, et que
personne ne pût acheter ni vendre, sans avoir la marque, le nom de la bête ou le
nombre de son nom.»
Cette Église, la seconde bête, poussera la première à édicter une loi qui
permettra de remplacer la marque de Dieu «par la marque [...] de la bête». Quelle est
la marque ou le signe que Dieu a donné à Son peuple? Dans Exode 31:12-17, il est
écrit: «Vous ne manquerez pas d'observer mes sabbats [ce pluriel comprend les
sabbats hebdomadaires ainsi que les sabbats annuels], car ce sera entre moi et vous, un
signe auquel on connaîtra que je suis l'Éternel qui vous sanctifie. [...] Ce sera entre
moi et les enfants d'Israël un signe qui devra durer à perpétuité.»
En fait, c'est le repos du sabbat qui différenciera ceux qui ont le signe de Dieu
ou la marque de la bête. Actuellement, le monde continue à travailler le samedi, sous
une forme intellectuelle («le front») ou sous une forme manuelle («la main droite»).
Mais un jour viendra, comme ce fut déjà le cas au cours du Moyen Âge, où l'on
imposera la marque de la bête, en imposant le travail le samedi et en imposant le
repos du dimanche, jour du soleil, jour du dieu Baal, du seigneur Baal. Il faudra
participer au sacrifice de la messe, participer au jour commémorant la naissance d'un
faux dieu, sa mort, sa résurrection, soit la Noël, le vendredi saint, le dimanche des
Pâques, etc. Ceux qui n'auront pas cette marque ne pourront «ni acheter ni vendre».
Ils ne pourront pas commercer, ils ne pourront pas faire un travail rémunéré, mais ils
devront participer à des travaux forcés, comme ce fut le cas pour certains qui se
retrouvèrent dans des camps de concentration au cours de la dernière guerre. Ils
auront l'occasion de regretter leur tiédeur passée au cours de travaux forcés, du martyre
et ils verront venir la mort comme une délivrance.
Apoc. 13:18: «C'est ici la sagesse. Que celui qui a de l'intelligence calcule le
nombre de la bête. Car c'est un nombre d'homme, et son nombre est six cent
soixante-six.»
«Le nombre de la bête [...] est un nombre d'homme.» Par conséquent, les dix
rois des temps de la fin (ce seront soit des rois, des présidents ou des dictateurs), dont
les nations formeront le Saint Empire romain des temps de la fin, remettront leurs
pouvoirs à un homme qui dirigera la dixième corne ou septième tête et le nombre du
nom de ce dirigeant formera le total de 666. On ne pourra donc l'identifier que
lorsqu'il sera là, pas avant!
Les lettres de l'alphabet grec ont une valeur: L = 30, A= 1, T =300, E = 5 etc.,
et en remplaçant les lettres du nom de ce dirigeant par leur valeur, on obtiendra un
total de 666.
Avant de terminer ce chapitre, je voudrais préciser ce qui suit:
Le terme, l'appellation de «bête» se rapporte à un royaume, à un gouvernement
ou encore au dirigeant de ce gouvernement, à son représentant.
Lorsqu'il est question de la bête qui avait deux cornes semblables à celles d'un
agneau, il s'agit d'un royaume, d'un gouvernement qui essaye de se faire passer pour
celui de Jésus-Christ ou pour le Royaume de Dieu. N'oublions pas que, pendant 1260
ans, les empereurs furent couronnés par le pape et qu’ils reconnurent le pouvoir
suprême de la religion, mais d'une religion qui n'est qu'un faux christianisme, d'une
religion qui essaye de faire croire qu'elle émane de l'agneau, alors qu'elle parle comme
le dragon. Cette religion n'a jamais cessé d'exercer son pouvoir sur le Saint Empire
romain et, en plus, elle devait déployer son pouvoir sur toute la terre puisqu'elle faisait
en sorte que toute la terre et ceux qui y habitent adorent la bête.
Cette bête à deux cornes est un gouvernement religieux. Elle aura comme
dirigeant pour les temps de la fin celui que la Bible appelle «le faux prophète». Il sera
le représentant de ce qui n'a jamais cessé d'être un faux christianisme. C'est à cause de
cette Église que les gens reçoivent la marque de la bête, mais elle fait une image et
ceux qui ne veulent pas adorer cette image le paient de leur vie. Cette bête est aussi la
femme d'Apocalypse 17, et cette grande Église faussement chrétienne dit aux gens:
«Faisons un modèle, une image du gouvernement impérial romain.»
Le pape Léon 1er organisa l'Église catholique en un gouvernement semblable
au gouvernement impérial romain. C'est lui qui donna naissance à la véritable
papauté que nous connaissons aujourd'hui. Ce gouvernement ecclésiastique est
l'image de la première bête. Elle a déjà contraint, dans le passé, les gens à adorer
l'Église. Ceci sera requis à nouveau lors de la dixième corne et il faudra adorer le
pape, le faux prophète. Pourquoi? Paul nous répond dans 2 Thessaloniciens 2:3-4, 9-
10: «Que personne ne vous séduise d'aucune manière; car il faut que l'apostasie soit
arrivée auparavant, et qu'on ait vu paraître l'homme du péché [l'homme sans loi], le
fils de la perdition, l'adversaire qui s'élève au-dessus de tout ce qu'on appelle Dieu ou
de ce qu'on adore, jusqu'à s'asseoir dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même
Dieu. [...] L'apparition de cet impie se fera, par la puissance de Satan, avec toutes
sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers, et avec toutes les séductions
de l'iniquité [de ce qui est sans loi] pour ceux qui périssent, parce qu'ils n'ont pas reçu
l'amour de la vérité pour être sauvés.»
Lorsque cela arrivera, les tièdes qui seront restés sur place auront le choix entre
adorer cette fausse Église et son représentant qui se proclamera Dieu, adhérer à son
idolâtrie, à ses croyances et à ses coutumes païennes ou passer par le martyre, la
torture et la mort. Ce sera, pour tous ces tièdes, un choix entre la vie éternelle et la
mort éternelle.

CHAPITRE 14
Les cinq premiers versets de ce chapitre traitent des cent quarante-quatre mille!
Il en a déjà été question dans le septième chapitre, mais cela se passait alors avant le
retour du Christ, car l'ange qui tenait le sceau du Dieu vivant avait retardé les quatre
anges qui étaient sur le point de sonner les quatre premières trompettes.
Mais au chapitre 14 que nous examinons maintenant, il s'agit, pour les cent
quarante-quatre mille tout au moins, d'événements qui se déroulent après le retour du
Christ.
Apoc. 14:1: «Je regardai, et voici, l'agneau se tenait sur la montagne de Sion, et
avec lui cent quarante-quatre mille personnes, qui avaient son nom et le nom de son
Père écrits sur leurs fronts.»
Les «cent quarante-quatre mille» ont maintenant le nom de «l'agneau» et «le
nom» du «Père écrits sur leurs fronts». «L'agneau» qui est mentionné est l'agneau de
Dieu, c'est l'agneau pascal. Ce qu'ils ont «sur leurs fronts», c'est «le nom» Élohim qui
incorpore les deux membres de la famille divine. Ces «cent quarante-quatre mille»
sont devenus des êtres spirituels; ils se tiennent avec «l'agneau» «sur la montagne de
Sion».
«La montagne de Sion», c'est Jérusalem. Ce sera aussi le siège de l'Église et du
Royaume de Dieu, un Royaume qui sera établi sur cette terre et dont le quartier général
sera installé à Jérusalem. Ceci nous est confirmé par Ésaïe qui a écrit: «Car de Sion
[de l'Église] sortira la loi, et de Jérusalem la parole de l'Éternel» (És. 2:3). Et ceci se
passera après le retour du Christ lorsqu'Il viendra établir le gouvernement de Dieu sur
terre. En effet, au verset 2, Ésaïe ajoute: «Il arrivera, dans la suite des temps, que la
montagne de la maison de l'Éternel [le gouvernement, le royaume de Dieu] sera
fondée sur le sommet des montagnes [sur les royaumes païens]» (És. 2:2).
Apoc. 14:2-3: «Et j'entendis du ciel une voix, comme un bruit de grosses eaux,
comme le bruit d'un grand tonnerre; et la voix que j'entendis était comme celle de
joueurs de harpes jouant de leurs harpes. Et ils chantent un cantique nouveau
devant le trône et devant les quatre êtres vivants et les vieillards. Et personne ne
pouvait apprendre le cantique, si ce n'est les cent quarante-quatre mille, qui avaient
été rachetés de la terre.»
Comment peuvent-ils être sur la montagne de Sion et en même temps «devant
le trône [de Dieu] et devant les quatre êtres vivants et les vieillards»?
Dans son premier chapitre, Ézéchiel nous donne une description du trône de
Dieu reposant sur quatre chérubins, et il dit: «Et les animaux couraient et revenaient
comme la foudre» (Éz. 1:14) et il ajoute: «La gloire de l'Éternel se retira du seuil de
la maison, et se plaça sur les chérubins. Les chérubins déployèrent leurs ailes, et
s'élevèrent de terre sous mes yeux» (Éz. 10:18-19).
Le trône de Dieu peut donc se déplacer à grande vitesse, il peut même venir sur
la terre, mais comme ce trône est spirituel, aucun humain ne peut le voir. Les cent
quarante-quatre mille étant devenus des êtres spirituels, ils peuvent le voir et chanter
leur cantique devant lui.
Apoc. 14:4-5: «Ce sont ceux qui ne se sont pas souillés avec des femmes, car ils
sont vierges; ils suivent l'agneau partout où il va. Ils ont été rachetés d'entre les
hommes, comme des prémices pour Dieu et pour l'agneau; et dans leur bouche il ne
s'est point trouvé de mensonge, car ils sont irrépréhensibles.»
Ces cent quarante-quatre mille ont «été rachetés» de la terre, «rachetés d'entre
les hommes». Le mot «rachetés» est traduit du grec agorazô qui a le sens d’«acquérir
au marché», mais aussi de «rassembler», tout comme au marché, on rassemble près de
soi toutes les marchandises que l'on a achetées.
Et si les cent quarante-quatre mille sont ceux qui iront vers le lieu prévu pour
l'Église, alors ils auront été vraiment «rassemblés» des quatre coins de la terre et
«d'entre les hommes», mais il est possible que ceci se rapporte au rassemblement qui
eut lieu sur les nuées pour aller à la rencontre du Seigneur (1 Thess. 4:17) puisque ce
qui est décrit au chapitre 14 se passe après le retour du Christ.
Le verset 4 ajoute: «Ils ne se sont pas souillés avec des femmes», ils n'ont pas
maintenu des relations avec les fausses Églises chrétiennes de ce monde, comme la
plupart des époques précédentes l'ont fait.
Jean poursuit en disant: «Ils sont vierges». Le mot «vierges» est traduit de
parthenos, c'est le même mot utilisé dans Matthieu 25 pour les vierges sages et les
vierges folles.
Il ajoute encore: «Ils suivent l'agneau partout où il va». «L'agneau», c'est le
Christ, c'est l'Éternel de l'Ancien Testament. Or Zacharie 14 confirme qu'Il résidera à
Jérusalem où Il aura Son trône. C'est de là qu'Il paîtra avec une verge de fer les
nations physiques pendant le millénaire et la période de cent ans qui suivra, c'est de
Jérusalem que sortira la loi, c'est là que se trouvera le siège du gouvernement divin.
Le verset 4 dit encore: «rachetés [...] comme des prémices». La fête des
prémices est celle du petit troupeau, de ceux qui sont appelés à recevoir au cours de
cette époque les arrhes de l'Esprit pour participer à la première résurrection et aller à la
rencontre du Christ lors de Sa venue. Enfin, en disant: «dans leur bouche il ne s'est
point trouvé de mensonge», nous devons comprendre qu'après leur conversion, il ne
s'est point trouvé de fraude, de ruse, de dissimulation, de paroles trompeuses; ils ont
toujours ouvert leur coeur à Dieu, ils ne se sont point leurrés sur leur état; ils se sont
vus comme Dieu les voyait; ils ont demandé l'aide de Dieu et ils ont changé.
Apoc. 14:6: «Je vis un autre ange qui volait par le milieu de ciel, ayant un Évangile
éternel, pour l'annoncer aux habitants de la terre, à toute nation, à toute tribu, à
toute langue, et à tout peuple.»
Rappelez-vous que les anges ne prêchent pas; ils sont des esprits, des êtres
spirituels au service de Dieu, ce sont des envoyés pour exercer un ministère en faveur
de ceux qui doivent hériter du salut, de ceux qui ont été appelés, qui sont à Christ, qui
ont reçu le Saint-Esprit et en qui l'Esprit-Saint demeure jusqu'au bout, comme le
confirme Hébreux 1:14.
S'ils ne prêchent pas, que disent-ils? Le verset suivant nous l'explique:
Apoc. 14:7: «Il disait d'une voix forte: Craignez Dieu, et donnez-lui gloire, car
l'heure de son jugement est venue; et adorez celui qui a fait le ciel, et la terre, et la
mer, et les sources d'eaux.»
Voilà ce que l'ange dit. «L'Évangile éternel», c'est la bonne nouvelle du
Royaume de Dieu, et en annonçant l'heure du jugement, il annonce indirectement
l'arrivée prochaine du Royaume. C'est un avertissement avant les sept derniers fléaux
ou sept coupes.
Apoc. 14:8: «Et un autre, un second ange suivit, en disant: Elle est tombée, elle est
tombée, Babylone la grande, qui a abreuvé toutes les nations du vin de la fureur de
son impudicité!»
C'est encore un avertissement qui est donné par ce second ange. Il rappelle que
«Babylone» est déjà tombée et cette chute eut lieu sous le règne de Belschatsar au
mois d'octobre, en 539 avant Jésus-Christ. Et c'est en même temps une annonce de ce
qui doit encore arriver. Toutes les nations ont été corrompues par ce système
babylonien qui remonte à Nébuchadnedsar.
Apoc. 14:9-10: «Et un autre, un troisième ange les suivit, en disant d'une voix
forte: Si quelqu'un adore la bête et son image, et reçoit une marque sur son front
ou sur sa main, il boira, lui aussi, du vin de la fureur de Dieu, versé sans mélange
dans la coupe de sa colère, et il sera tourmenté dans le feu et le soufre, devant les
saints anges et devant l'agneau.»
Ceux qui recevront «la marque» de «la bête» devront subir les sept derniers
fléaux ou sept coupes qui représentent le «vin de la fureur de Dieu» contre une
humanité qui refuse toujours de se repentir malgré les avertissements donnés. «Le feu
et le soufre», ce sont les punitions, les souffrances, l'angoisse qui frapperont les
hommes lorsque tous ces fléaux s'abattront sur la terre.
Apoc. 14:11: «Et la fumée de leur tourment monte aux siècles des siècles; et ils
n'ont de repos ni jour ni nuit, ceux qui adorent la bête et son image, et quiconque
reçoit la marque de son nom.»
«La fumée de leur tourment»: les tourments ne fument pas. C'est donc une
image pour nous montrer que leurs tourments seront profonds, leur angoisse sera
semblable à un feu dévorant et cela durera «jour» et «nuit», jusqu'à ce que Dieu vienne
mettre un point final à tout cela. C'est particulièrement au cours de cette époque qu'il y
aura des pleurs et des grincements de dents!
Nous nous trouvons maintenant devant une sorte de parenthèse qui nous ramène
en arrière.
Apoc. 14:12-13: «C'est ici la persévérance des saints, qui gardent les
commandements de Dieu et la foi de Jésus. Et j'entendis du ciel une voix qui disait:
Écris: Heureux dès à présent les morts qui meurent dans le Seigneur! Oui, dit
l'Esprit, afin qu'ils se reposent de leurs travaux, car leurs oeuvres les suivent.»
Ces deux versets auraient pu se placer à la suite d'Apocalypse 12:17, où il est
écrit: «et il [Satan] s'en alla faire la guerre aux restes de sa postérité, à ceux qui
gardent les commandements de Dieu et qui ont le témoignage de Jésus.»
C'est ici le résultat de la patience, «de la persévérance des saints», de ceux qui
sont morts en Christ sous la tribulation. Ils se reposent maintenant de leurs travaux, ils
dorment et leurs oeuvres les suivent. Ils recevront leur récompense et ils ne
connaîtront pas ce qui va s'abattre sur la terre puisqu'ils ont refusé la marque de la bête.
Apoc. 14:14: «Je regardai, et voici, il y avait une nuée blanche, et sur la nuée était
assis quelqu'un qui ressemblait à un fils d'homme, ayant sur sa tête une couronne
d'or, et dans sa main une faucille tranchante.»
«Sur la nuée»: il est donc visible et il s'agit de quelqu'un qui ressemble «à un
fils d'homme». C'est le Christ, conformément à Apocalypse 1:13.
Apoc. 14:15-16: «Et un autre ange sortit du temple, criant d'une voix forte à celui
qui était assis sur la nuée: Lance ta faucille, et moissonne; car l'heure de
moissonner est venue, car la moisson de la terre est mûre. Et celui qui était assis sur
la nuée jeta sa faucille sur la terre. Et la terre fut moissonnée.»
Ceci est un symbole de la récolte des premiers fruits, des prémices dont il
question au verset 4.
Dans les versets qui suivent, nous allons nous trouver devant une seconde
moisson, mais, en fait, c'est une vendange.
Apoc. 14:17-18: «Et un autre ange sortit du temple qui est dans le ciel, ayant, lui
aussi, une faucille tranchante. Et un autre ange, qui avait autorité sur le feu, sortit
de l'autel, et s'adressa d'une voix forte à celui qui avait la faucille tranchante,
disant: Lance ta faucille tranchante, et vendange les grappes de la vigne de la terre;
car les raisins de la terre sont mûrs.»
«Les grappes de la vigne de la terre», c'est le monde, le reste de l'humanité.
Apoc. 14:19-20: «Et l'ange jeta sa faucille sur la terre. Et il vendangea la vigne de
la terre, et jeta la vendange dans la grande cuve de la colère de Dieu. Et la cuve fut
foulée hors de la ville; et du sang sortit de la cuve, jusqu'aux mors des chevaux, sur
une étendue de mille six cents stades.»
Il s'agit du rassemblement des méchants qui vont se tourner contre le Christ.
Cet événement est décrit dans Joël 3:11-12: la «vallée de Josaphat», c'est la vallée du
jugement de YHVH ou la vallée du jugement de l’Éternel.
Joël 3:13-17: «les étrangers» sont ceux qui n'ont pas le coeur circoncis.
Ceci est une parenthèse concernant le futur, car ce rassemblement n'aura lieu
qu'au cours de la sixième coupe, comme nous le verrons dans le seizième chapitre du
livre de l'Apocalypse.
Les cent quarante-quatre mille
Avant de clôturer cette quatrième partie, je voudrais ajouter aux explications déjà
données sur les chapitres 7 et 14 de l’Apocalypse au sujet des cent quarante-quatre mille.
Il est question de douze mille personnes de chacune des douze tribus d’Israël. Il
s’agit bien entendu de leurs descendants modernes qui sont aussi bien groupés que
disséminés. Il s’agit aussi des païens convertis, comprenant nos frères et soeurs africains,
philippins, allemands, portugais, siciliens, etc.
Prenons le cas de la partie francophone ou wallonne de la Belgique, là où se
trouverait la tribu d’Aser. On peut dire que cette tribu s’étend dans le nord-ouest de la
France. Il existe une grande similitude dans le patois de ces régions. Cependant,
comment pourrait-on trouver douze mille personnes de la tribu d’Aser dans ce petit
territoire? Mais la tribu ne se limite pas à ce petit territoire! On retrouve des Wallons
dans divers pays et certains sont probablement convertis eux aussi. Nous savons que des
verriers de la région de Charleroi se sont expatriés aux États-Unis où ils ont fondé la ville
de Charleroi en Pennsylvanie à 30 km au sud de Pittsburgh. On trouve également une
ville de Namur au Québec, etc.
De plus, il existe une descendance des quatrième et cinquième époques de l’Église
à qui le Christ avait annoncé: à Thyatire: «[...] Je ne mets pas sur vous d’autre fardeau;
seulement, ce que vous avez, retenez-le jusqu’à ce que je vienne» (Apoc. 2:24-25). À
Sardes: «[...] Si tu ne veilles pas, je viendrai comme un voleur, et tu ne sauras pas à
quelle heure je viendrai sur toi» (Apoc. 3:3).

Tous ceux parmi ces gens qui vivent dans l’ère philadelphienne et qui suivent le
conseil donné par le Christ ne doivent pas être considérés comme des morts spirituels.
Des restes de ces deux époques se trouvent certainement quelque part. On en a retrouvé
en Amérique centrale et en Ukraine. Ces personnes ne vont-elles pas se réveiller en
voyant se dérouler les événements prophétisés? Et pourquoi n’en serait-il pas de même
pour certains Philadelphiens qui, par manque de zèle, ont glissé vers la tiédeur? Plus le
temps de la fin se rapprochera, plus les choses se décanteront.



DERNIÈRE PARTIE (Chapitres 15 à 22)

CHAPITRE 15
Apoc. 15:1: «Puis je vis dans le ciel un autre signe, grand et admirable: sept anges, qui
tenaient sept fléaux, les derniers, car par eux s'accomplit la colère de Dieu.»
«Sept fléaux», ce sont les sept coupes qui sont reprises dans le chapitre 16. C'est par
ces fléaux que s'accomplit, que se termine «la colère de Dieu». Ces «sept fléaux» seront
utilisés pour punir les destructeurs de la terre. La colère de Dieu avait commencé avec les six
premières trompettes, elle va s'achever avec la septième trompette qui se décompose en sept
fléaux ou sept coupes. Ces fléaux seront donc terribles mais nécessaires car, rappelez-vous, si
Dieu n'intervenait pas, personne ne resterait vivant sur la terre, comme le Christ l'a affirmé
dans Matthieu 24.
Apoc. 15:2: «Et je vis comme une mer de verre, mêlée de feu, et ceux qui avaient vaincu la
bête, et son image, et le nombre de son nom, debout sur la mer de verre, ayant des harpes
de Dieu.»
Il s'agit ici des cent quarante-quatre mille.
Apoc. 15:3: «Et ils chantent le cantique de Moïse, le serviteur de Dieu, et le cantique de
l'agneau, en disant: Tes oeuvres sont grandes et admirables, Seigneur Dieu tout-puissant!
Tes voies sont justes et véritables, roi des nations!»
«Le cantique de Moïse», c'était l'ancien chant des Israélites délivrés de la servitude de
l'Égypte. «Le cantique de l'agneau», c'est le nouveau chant de victoire de ceux qui ont été
délivrés de la servitude de la bête.
Apoc. 15:4: «Qui ne craindrait, Seigneur, et ne glorifierait ton nom? Car seul tu es saint.
Et toutes les nations viendront, et se prosterneront devant toi, parce que tes jugements ont
été manifestés.»
«Car seul tu es saint»: il s'agit ici de la sainteté suprême qui est bien différente de
notre sainteté.
«Qui ne craindrait ton nom»: la plupart des gens n'ont pas la crainte de Dieu. Ils
disent aimer Dieu ou adorer Dieu, mais ils vivent selon leur propre voie, celle de Satan et du
monde. Toutes les nations vivront tous ces événements et elles sauront, lorsque tout sera
terminé, qu'il s'agissait du jugement de Dieu et, alors, la plupart se repentiront.
«Tes jugements ont été manifestés»: ceci est dit avant les sept derniers fléaux, avant
que le Christ n'ait vaincu les nations, la bête et le faux prophète. Alors comment Ses
jugements sont-ils manifestés?
Le monde a été averti par l'oeuvre divine sur la terre conformément à Matthieu 24:14.
L'annonce de la bonne nouvelle du Royaume de Dieu était accompagnée de l'annonce des
événements qui devaient précéder l'instauration de ce royaume universel. Il y eut ensuite les
deux témoins, l'ange d'Apocalypse (Apoc. 14:6-7) et, enfin, le déroulement de tout ce qui s'est
abattu sur la terre depuis la colère de Satan contre le peuple de Dieu, depuis la colère divine
qui a commencé avec la sonnerie de la première trompette.
Apoc. 15:5: «Après cela, je regardai, et le temple du tabernacle du témoignage fut ouvert
dans le ciel.»
Jean a la vision du «temple [...] dans le ciel». N'oubliez pas que le tabernacle dans le
désert et le temple qui fut construit, plus tard, à Jérusalem étaient une représentation physique
du spirituel.
Apoc. 15:6-7: «Et les sept anges qui tenaient les sept fléaux sortirent du temple, revêtus
d'un lin pur, éclatant, et ayant des ceintures d'or autour de la poitrine. Et l'un des quatre
êtres vivants donna aux sept anges sept coupes d'or, pleines de la colère du Dieu qui vit aux
siècles des siècles.»
«Les sept anges» qui détiennent «les sept fléaux» reçoivent maintenant chacun une
coupe remplie de la colère de Dieu.
«L'un des quatre être vivants» qui remet ces coupes est un des quatre chérubins dont la
description est faite par Ézéchiel aux chapitres 1 et 10 ainsi que dans Apocalypse 4.
Apoc. 15:8: «Et le temple fut rempli de fumée, à cause de la gloire de Dieu et de sa
puissance; et personne ne pouvait entrer dans le temple, jusqu'à ce que les sept fléaux des
sept anges fussent accomplis.»
Nous verrons leur accomplissement dans le chapitre suivant.

CHAPITRE 16
Les événements qui sont mentionnés dans ce chapitre se déroulent juste avant la
fameuse bataille d'Harmaguédon.
Apoc. 16:1: «Et j'entendis une voix forte qui venait du temple, et qui disait aux sept anges:
Allez, et versez sur la terre les sept coupes de la colère de Dieu.»
Le tabernacle et le temple étaient des figures de ce qui existe dans les cieux. Dieu est
sur Son trône, dans Son temple céleste, et c'est de ce temple que sort la voix qui donne ordre
aux sept anges de verser sur la terre les sept coupes de la colère de Dieu. Ces sept coupes sont
les sept fléaux qui étaient mentionnés dans Apocalypse 15:1.
Sept anges ont sonné les sept trompettes et, maintenant, nous avons «sept» autres
«anges» qui vont verser «sur la terre les sept coupes de la colère de Dieu». Pourquoi Dieu
envoie-t-Il ces fléaux? Pour forcer les hommes à accepter Jésus-Christ, mais la rébellion
contre Dieu est générale.
Apoc. 16:2: «Le premier alla, et il versa sa coupe sur la terre. Et un ulcère malin et
douloureux frappa les hommes qui avaient la marque de la bête et qui adoraient son
image.»
Dieu frappe pour commencer la puissance de la bête, car cet «ulcère» touchera ceux
qui possèdent «la marque de la bête et qui adorent son image». Cet ulcère est à rapprocher de
l'ulcère qui frappa les Égyptiens dans Exode 9:10: «Ils prirent de la cendre de fournaise, et se
présentèrent devant Pharaon; Moïse la jeta vers le ciel, et elle produisit sur les hommes et sur
les animaux des ulcères formés par une éruption de pustules.»
Apoc. 16:3: «Le second versa sa coupe dans la mer. Et elle devint du sang, comme celui
d'un mort; et tout être vivant mourut, tout ce qui était dans la mer.»
À l'époque de Moïse, les eaux qui avaient été changées en sang étaient celles des
rivières, des ruisseaux, des étangs, tous les amas d'eau, sans oublier le grand fleuve d'Égypte.
«L’Éternel dit à Moïse: Dis à Aaron: Prends ta verge, et étends ta main sur les eaux des
Égyptiens, sur leurs rivières, sur leurs ruisseaux, sur leurs étangs, et sur tous leurs amas
d’eaux. Elles deviendront du sang; et il y aura du sang dans tout le pays d’Égypte, dans les
vases de bois et dans les vases de pierre. Moïse et Aaron firent ce que l’Éternel avait
ordonné. Aaron leva la verge, et il frappa les eaux qui étaient dans le fleuve, sous les yeux de
Pharaon et sous les yeux de ses serviteurs; et toutes les eaux du fleuve furent changées en
sang. Les poissons qui étaient dans le fleuve périrent, le fleuve se corrompit, les Égyptiens ne
pouvaient plus boire l’eau du fleuve, et il y eut du sang dans tout le pays d’Égypte» (Ex. 7:19-
21). Mais, ici, c'est la mer qui est touchée pour commencer. Elle devient comme «du sang»,
comme le sang «d'un mort», c'est donc quelque chose qui devient de plus en plus épais. C'est
une sorte de coagulation qui n'autorise plus aucune vie.
Le verset indique que «tout être vivant mourut, tout ce qui était dans la mer» cessa de
vivre. «Tout être vivant», ce sont les créatures vivantes, les âmes vivantes qui sont dans l'eau,
et ceci est l'équivalent de l'hébreu nepheshî et du grec psucheï, ce sont tous les poissons, tous
les crustacés, tous les mollusques. Tout!
Apoc. 16:4: «Le troisième versa sa coupe dans les fleuves et dans les sources d'eaux. Et ils
devinrent du sang.»
Puisque le «sang» coule des «sources», chaque ruisseau, chaque rivière, chaque fleuve
sera contaminé.
Apoc. 16:5-6: «Et j'entendis l'ange des eaux qui disait: Tu es juste, toi qui es, et qui étais;
tu es saint, parce que tu as exercé ce jugement. Car ils ont versé le sang des saints et des
prophètes, et tu leur as donné du sang à boire; ils en sont dignes.»
«L'ange des eaux», c'est l'ange qui est responsable des eaux, qui est responsable de la
plaie qui doit s'abattre sur «les sources» et sur «les fleuves». Il y a ici un dialogue entre l'ange
et le temple. L'ange approuve le «jugement» de Dieu comme étant «juste» et non comme
quelque chose de tyrannique. C'est la meilleure façon de faire. Les hommes ont eu tellement
d'avertissements et, malgré cela, les nations se sont irritées, comme le confirme Apocalypse
11:18.
Les démonstrations démoniaques, tous ces prodiges accomplis par le faux prophète ont
ébranlé les gens. Ils sont séduits et se tournent contre Dieu. En leur donnant «du sang à
boire», Dieu tire vengeance du «sang des saints et des prophètes», comme cela avait été
demandé dans Apocalypse 6:10.
Apoc. 16:7: «Et j'entendis l'autel qui disait: Oui, Seigneur Dieu tout-puissant, tes
jugements sont véritables et justes.»
«L'autel», ce sont ceux qui se tiennent devant le trône de Dieu: les anges, les vingt-quatre
sages qui ont vu tant d'événements et qui confirment à quel point les «jugements [de
Dieu] sont véritables et justes».
Apoc. 16:8-9: «Le quatrième versa sa coupe sur le soleil. Et il lui fut donné de brûler les
hommes par le feu; et les hommes furent brûlés par une grande chaleur, et ils
blasphémèrent le nom du Dieu qui a l'autorité sur ces fléaux, et ils ne se repentirent pas
pour lui donner gloire.»
La «chaleur» sera intense. L'intensité de lumière et donc de chaleur qui se dégagera
du soleil augmentera fortement. Comment cela se fera-t-il? La réponse nous est donnée dans
Ésaïe 30:25-26: «Au jour du grand carnage, à la chute des tours. La lumière de la lune sera
comme la lumière du soleil, et la lumière du soleil sera sept fois plus grande (comme la
lumière de sept jours).»
Malgré l'intensité de ce fléau, malgré les précédents, les hommes refusent de se
repentir et ils continuent à blasphémer. En disant qu'ils refusent de se repentir, nous devons
comprendre que Dieu leur donne l'occasion d'arriver à la repentance, mais c'est en vain.
Apoc. 16:10-11: «Le cinquième versa sa coupe sur le trône de la bête. Et son royaume fut
couvert de ténèbres; et les hommes se mordaient la langue de douleur, et ils blasphémèrent
le Dieu du ciel à cause de leurs douleurs et de leurs ulcères, et ils ne se repentirent pas de
leurs oeuvres.»
Ici, les «ténèbres» ont un double sens. Il est question de ténèbres physiques
provoquées probablement par d'épais nuages qui se concentrent maintenant sur le royaume de
la bête, qui a son trône à Rome ou même à Jérusalem où le quartier général a été transféré. Il
s'agit aussi de ténèbres spirituelles qui se sont implantées dans toutes les régions gouvernées
par la bête qui est, elle, dirigée par le faux prophète.
À l'époque de la sortie d'Égypte, les ténèbres s'étaient répandues sur le pays d'Égypte
seulement, car il y avait de la lumière dans les lieux où habitaient tous les enfants d'Israël. De
même, cette cinquième coupe d'Apocalypse se répand uniquement sur le royaume de la bête;
la puissance asiatique n'est pas touchée. Malgré les douleurs provoquées par les brûlures de la
quatrième coupe, malgré les ulcères de la première coupe, les hommes s'entêtent, ils
continuent à blasphémer.
Apoc. 16:12: «Le sixième versa sa coupe sur le grand fleuve, l'Euphrate. Et son eau tarit,
afin que le chemin des rois venant de l'Orient fût préparé.»
La route est ouverte aux rois venant de l’Orient (Irak, Iran, Afghanistan, Pakistan,
Inde, Chine) qui se seront confédérés, et il est certain que la Russie sera à leurs côtés. Une de
leurs armées sera détruite à la vallée de Josaphat, et cela en même temps que les armées unies
des nations d'Europe rassemblées contre Jérusalem. «Que les nations se réveillent, et
qu’elles montent vers la vallée de Josaphat! Car là je siégerai pour juger toutes les nations
d’alentour» (Joël 3:12). Ceci est à rapprocher des événements qui se déroulent au cours de la
sixième trompette. N'oublions pas que la sixième trompette est le deuxième malheur et que la
septième trompette qui se divise en sept coupes, ou sept derniers fléaux, est le troisième
malheur. Ces sept derniers fléaux font suite à la sixième trompette et la durée de ces sept
derniers fléaux est très courte. En asséchant l'Euphrate, Dieu prépare la voie aux hordes
asiatiques.
Apoc. 16:13: «Et je vis sortir de la bouche du dragon, et de la bouche de la bête, et de la
bouche du faux prophète, trois esprits impurs, semblables à des grenouilles.»
«Trois esprits impurs», ou trois démons. Ils ne peuvent pas ressembler littéralement
«à des grenouilles», car les esprits sont invisibles.
Apoc. 16:14: «Car ce sont des esprits de démons, qui font des prodiges, et qui vont vers les
rois de toute la terre, afin de les rassembler pour le combat du grand jour du Dieu tout-puissant.»
L'origine de ces «prodiges» vient des «démons» et, grâce à ces «prodiges», ils
convaincront les rois de toute la terre de se «rassembler» avec leurs armées. Ce
rassemblement est voulu par Dieu pour la bataille définitive de la troisième guerre mondiale.
Apoc. 16:15: «Voici, je viens comme un voleur. Heureux celui qui veille, et qui garde ses
vêtements, afin qu'il ne marche pas nu et qu'on ne voie pas sa honte!»
C'est un avertissement au monde pour qu'il se tienne au courant de la prophétie. C'est
un avertissement destiné à chaque chrétien afin de se tenir prêt, de veiller et de garder ses
«vêtements» blancs, car personne ne participera «nu» aux noces de l'agneau.
Apoc. 16:16: «Ils les rassemblèrent dans le lieu appelé en hébreu Harmaguédon.»
«Harmaguédon» est le lieu de rassemblement des deux puissances militaires. Leur but
est d'avoir un dernier grand combat pour la domination mondiale, mais elles vont subitement
se découvrir un ennemi commun: Christ qui revient pour régner sur la terre. Plutôt que de se
soumettre à Christ, ces armées envisageront de Le détruire, car on leur fera croire qu'il s'agit
de l'Antéchrist. Tous descendront vers Jérusalem, à 90 km au sud, et le point culminant du
combat se situera dans la vallée de Josaphat qui est un ravin profond aux flancs escarpés
bordant Jérusalem à l'est. C'est là qu'aura lieu le combat appelé par la Bible le combat du
grand jour du Dieu tout-puissant.
Apoc. 16:17: «Le septième versa sa coupe dans l'air. Et il sortit du temple, du trône, une
voix forte qui disait: C'en est fait!»
«C'en est fait!», c'est-à-dire «c'est fini!»
Apoc. 16:18-20: «Et il y eut des éclairs, des voix, des tonnerres, et un grand tremblement
de terre, tel qu'il n'y avait jamais eu depuis que l'homme est sur la terre un aussi grand
tremblement. Et la grande ville fut divisée en trois parties, et les villes des nations
tombèrent, et Dieu se souvint de Babylone la grande, pour lui donner la coupe du vin de
son ardente colère. Et toutes les îles s'enfuirent et les montagnes ne furent pas retrouvées.»
Dieu Se souvient de «Babylone la grande», de toute son histoire. «La grande ville»,
selon Apocalypse 11:8, c'est Jérusalem qui, conformément à Zacharie 14, sera bien «divisée
en trois parties». Lorsque la montagne des oliviers se fendra et reculera, ce violent
«tremblement de terre» fera tomber «les villes des nations», mais elles ne tomberont pas
toutes ou elles ne tomberont que partiellement, car même la grande ville subsistera. Ce
«tremblement de terre» déplacera des «îles», il fera disparaître des «montagnes».
Apoc. 16:21: «Et une grosse grêle, dont les grêlons pesaient un talent, tomba du ciel sur
les hommes; et les hommes blasphémèrent Dieu, à cause du fléau de la grêle, parce que ce
fléau était très grand.»
Ce septième et dernier fléau est un fléau de «grosse grêle, dont les grêlons pesaient un
talent», soit plus de 50 kilos. Dieu Se servira de ces «grêlons» pour continuer à détruire ce
qui a été construit par l'homme, mais tout ne sera pas rasé cependant. Malgré cela, les
hommes continueront à blasphémer Dieu.

CHAPITRE 17
Comme ce fut le cas pour plusieurs chapitres, ici aussi, nous faisons un retour en
arrière. Il s'agit du Saint Empire romain médiéval ressuscité. C'est la continuation de la
combinaison: Église = État.
Apoc. 17:1: «Puis un des sept anges qui tenaient les sept coupes vint, et il m'adressa la
parole, en disant: Viens, je te montrerai le jugement de la grande prostituée qui est assise
sur les grandes eaux.»
Un ange vient trouver l'apôtre Jean. C'est «un des sept anges qui tenaient les sept
coupes» contenant les sept derniers fléaux. Ce 17e chapitre de l'Apocalypse est un autre
chapitre intercalé, un de ceux qui, en petit nombre, ont été glissés dans le cours de l'histoire du
livre prophétique de l'Apocalypse qui signifie «révélation». On nous décrit «la grande
prostituée» comme étant «assise sur les grandes eaux». C'est, bien entendu, un langage
symbolique: «les grandes eaux» sont les nations européennes pendant les 1260 années. Ce
sont plus précisément les nations du Saint Empire romain entre les années 554 et 1814 de
notre ère.
Apoc. 17:2: «C'est avec elle que les rois de la terre se sont livrés à l'impudicité, et c'est du
vin de son impudicité que les habitants de la terre se sont enivrés.»
Cette grande «prostituée», c'est une femme. La Bible décrit le symbole qu'est la
femme comme étant une Église (2 Cor. 11:2; Éph. 5:23-27). Il peut s'agir d'une fausse Église
ou de la véritable Église. Seul le contexte nous révèle laquelle des deux elle est. Ici, il ne
peut être question que d'une fausse Église chrétienne. Cette fausse Église s'est livrée à
«l'impudicité» avec les rois de la terre. Retenons que, lorsque Israël fut infidèle à l'Éternel
Dieu, cela fut appelé un adultère parce qu'Israël avait été mariée à Christ. Israël était, je vous
le rappelle, l'Église de l'Ancien Testament, autrement dit la «congrégation dans le désert» ou
encore «l'assemblée au désert» (Act. 7:38). Cependant, lorsque d'autres nations furent
infidèles à Dieu, cela fut appelé de la fornication parce qu'elles n'avaient pas été mariées à
Dieu. Par fornication, il faut entendre avoir des rapports sexuels illicites avec une personne
non mariée. La véritable Église de Dieu est la fiancée de Christ. La mort de Christ a eu pour
effet de rompre le mariage dont il est question dans l'Ancienne Alliance. Toutefois, l’Église,
l'Israël spirituel du Nouveau Testament, est fiancée en vue d'épouser Christ ressuscité lors de
Sa résurrection. Cette fausse Église d'Apocalypse 17 a des rapports illicites avec des
dirigeants européens. Ce sont des rapports entre des nations païennes et une Église païenne
qui porte faussement le titre de «chrétienne».
«Les habitants de la terre se sont enivrés» «du vin de son impudicité». Dans
l'ancienne Babylone, on faisait boire les adorateurs avant de leur révéler les mystères païens
babyloniens, et cette fausse Église prétend révéler des mystères. Encore de nos jours, elle
affirme des choses qu'elle ne peut même pas expliquer, mais ses mystères remontent au
système babylonien païen.
Apoc. 17:3: «Et il me transporta en esprit dans un désert. Et je vis une femme assise sur
une bête écarlate, pleine de noms de blasphème, ayant sept têtes et dix cornes.»
L'ange «transporta» Jean «dans un désert». Pourquoi? Pourquoi Jean est-il transporté
dans un désert? Parce que la séduction de cette femme, de cette Église, est telle, elle a
tellement aveuglé et séduit le monde par ses rites et ses doctrines que, pour la voir sous son
vrai jour, il faut éliminer tout son apparat, éliminer tout ce qui l'entoure.
Le verset précédent nous dit que «les habitants de la terre» sont «enivrés» par le «vin
de son impudicité», par ses faux enseignements, et vous savez très bien qu'il est impossible de
faire entendre raison à quelqu'un qui est saoul. Il reste un ignorant volontaire, car son esprit
est fermé aussi longtemps qu'il reste sous son ivresse.
Cette «femme» est «assise sur une bête» qui a «sept têtes». Ces têtes représentent les
diverses restaurations de l'Empire romain. Il y eut:
1. La restauration impériale par Justinien. En 564, il reconnut la suprématie de la
chrétienté.
2. Le royaume franc sous Charlemagne. Il débuta en 774 et Charlemagne fut
couronné en l'an 800.
3. La tête allemande avec Otto le Grand couronné en 962.
4. La dynastie des Habsbourg, tête autrichienne, avec Charles V couronné en 1520.
5. La tête française avec Napoléon couronné en 1805.
6. Mussolini.
7. Cette dernière tête doit encore venir.
Depuis 554, sous Justinien, jusqu'en 1814, sous Napoléon, nous trouvons les 1260
années dont il a déjà été question.
Apoc. 17:4: «Cette femme était vêtue de pourpre et d'écarlate, et parée d'or, de pierres
précieuses et de perles. Elle tenait dans sa main une coupe d'or, remplie d'abominations et
des impuretés de sa prostitution.»
«Le pourpre» est la couleur de la royauté et «l'écarlate» est celle des prostituées des
temps anciens. Sa «coupe», c'est la pression qu'elle exerça sur les gouvernements pour
imposer son christianisme, ses croyances qui émanent de l'ancienne Babylone.
Apoc. 17:5: «Sur son front était écrit un nom, un mystère: Babylone la grande, la mère
des impudiques et des abominations de la terre.»
«Babylone» signifie «confusion». «Babylone la grande», c'est tous les systèmes
confus du présent monde et de ses gouvernements nés du gouvernement de l'ancienne
Babylone.
Cette femme est «mère», elle a mis au monde des filles qui sont, tout comme elle, «des
impudiques», et cet accouchement a débuté lors de la Réforme, lorsque le mouvement
protestant est sorti d'elle.
Pourquoi ses filles sont-elles impudiques? Parce qu’elles ont quitté le giron de leur
mère pour retrouver la vérité, mais elles n’ont pas été jusqu’au bout du nettoyage, elles ne se
soumettent toujours pas à la loi, elles rejettent le véritable jour du repos (samedi), les fêtes
annuelles de l’Éternel, etc.
Apoc. 17:6: «Et je vis cette femme ivre du sang des saints et du sang des témoins de Jésus.
Et, en la voyant, je fus saisi d'un grand étonnement,»
Ce n'est pas «cette femme» qui tue les «saints». Non, c'est la puissance de la bête qui
les extermine, mais sous l'instigation de la femme. N'oublions pas que la femme est assise sur
la bête, c'est donc la femme qui dirige la bête. Cette persécution n'a rien à voir avec les
«chrétiens» qui furent jetés dans l'arène, jetés aux lions à Rome. Il s'agit ici de la grande
persécution du Moyen Âge. Remarquons qu'elle est «ivre du sang des saints» et «que les
habitants de la terre» sont ivres «du vin de son impudicité».
En la voyant, Jean fut saisi d'un grand étonnement à cause de sa richesse, de sa
puissance, de sa majesté royale.
Apoc. 17:7: «Et l'ange me dit: Pourquoi t'étonnes-tu? Je te dirai le mystère de la femme
et de la bête qui la porte, qui a les sept têtes et les dix cornes.»
L'ange est prêt à lui donner des explications. Les voici:
Apoc. 17:8: «La bête que tu as vue était, et elle n'est plus. Elle doit monter de l'abîme, et
aller à la perdition. Et les habitants de la terre, ceux dont le nom n'a pas été écrit dès la
fondation du monde dans le livre de vie, s'étonneront en voyant la bête, parce qu'elle était,
et qu'elle n'est plus, et qu'elle reparaîtra.»
L'ange qui est dans cette vision explique à l'apôtre Jean l'élément «temps». Cette
prophétie du 17e chapitre de l'Apocalypse est intercalée dans la suite des événements qui vont
directement déboucher sur le retour du Christ. C'est ce que nous avons compris en examinant
le chapitre précédent. Ce que Jean voit est ce qui doit se dérouler avant le second avènement
du Christ. Jean voit cette bête à un moment où le Saint Empire romain était. Il a donc bien
existé, mais il n'est plus, et il doit encore revenir. Il doit remonter «de l'abîme» pour aller
alors à sa «perdition». Il est donc dans un état de non-existence virtuelle.
«Les habitants de la terre [...] dont le nom n'a pas été écrit dès la fondation du monde
dans le livre de vie, s'étonneront», ils seront surpris et même émerveillés. Soyez très attentif à
ceci. Lorsqu'il est écrit dans ce verset 8: «dès la fondation du monde», comprenez bien qu'il
n'est pas question des gens, mais du livre lui-même. Et ceci est très important surtout lorsqu'il
est question de la prédestination.
Ce fut en 1935 que Mussolini déclara qu'il avait rétabli le «Saint Empire romain»,
mais c'était un rétablissement tellement insignifiant que, dans son ensemble, le monde a
considéré l'Empire comme s'il n'était pas et pourtant il était. Il s'agissait en l'occurrence de la
sixième tête de la bête.
Apoc. 17:9: «—C'est ici l'intelligence qui a de la sagesse. — Les sept têtes sont sept
montagnes, sur lesquelles la femme est assise.»
«L'intelligence qui a de la sagesse», c'est celle qui vient de Dieu, c'est le Saint-Esprit
de Dieu.
«Les sept têtes» sont symbolisées par «sept montagnes». Littéralement, Rome est
construite sur sept collines; figurativement, la femme garde la prédominance, la supériorité
sur la bête. Elle la dirige!
Apoc. 17:10: «Ce sont aussi sept rois: cinq sont tombés, un existe, l'autre n'est pas encore
venu, et quand il sera venu, il doit rester peu de temps.»
«Ce sont aussi sept rois», ou sept royaumes, ou sept époques. Par conséquent, au
moment de cette vision, «cinq sont tombés, un existe [le sixième, Mussolini], l'autre n'est pas
encore venu».
Apoc. 17:11: «Et la bête qui était, et qui n'est plus, est elle-même un huitième roi, et elle
est du nombre des sept, et elle va à la perdition.»
«La bête [...] est elle-même un huitième roi, et elle est du nombre des sept»: ceci
signifie qu'elle fait partie des sept têtes de la bête qui est mentionnée dans Apocalypse 13.
Elle leur succède, elle est donc la huitième.
Rappelez-vous:
• La première était l'Empire chaldéen (Babylone).
• La deuxième était l'Empire perse ou médo-perse.
• Les troisième, quatrième, cinquième et sixième têtes furent la Grèce avec les quatre
divisions de l'Empire d'Alexandre le Grand.
• La septième, ce fut l'Empire romain de 31 avant Jésus-Christ jusqu'en 476 de notre ère.
Maintenant la huitième tête, ou «huitième roi» qui «est du nombre des sept», c'est le
stade final. C'est la restauration impériale qui a débuté sous Justinien et qui comprend, à son
tour, sept époques.
Apoc. 17:12: «Les dix cornes que tu as vues sont dix rois, qui n'ont pas encore reçu de
royaume, mais qui reçoivent autorité comme rois pendant une heure avec la bête.»
«Les dix cornes» du verset 3 «sont dix rois». Ce sont les dix orteils de la statue de
Nébuchadnetsar, dix rois contemporains. Tout comme il y a deux jambes à la statue, cinq de
ces rois seront de l'Est et cinq de l'Ouest. La bête leur donnera autorité et ils recevront la
puissance en tant que souverains pour un très court laps de temps, peut-être trois ans et demi,
peut-être plus. Ils seront à la tête de dix nations européennes temporairement unies sous la
forme d’«États-Unis d'Europe». Ils auront une existence éphémère. Il est clair qu'ils dureront
au mois deux ans et demi sur les trois ans et demi de la «grande détresse» qu'ils auront
provoquée. Il en sera de même de la brève période appelée le «Jour du Seigneur», qui est le
thème central de tout le livre de l'Apocalypse. Ce Jour du Seigneur pourrait se prolonger
pendant une année à la fin de la «grande détresse».
Apoc. 17:13: «Ils ont un même dessein, et ils donnent leur puissance et leur autorité à la
bête.»
Ces «dix rois» donneront leur puissance militaire et monétaire au souverain central,
«la bête», qui les dominera. «La bête» est donc un souverain européen, c'est lui qui sera le
véritable dirigeant militaire. Il sera aidé par le faux prophète qui sera le chef de l'Église
prostituée à Satan.
Apoc. 17:14: «Ils combattront contre l'agneau, et l'agneau les vaincra, parce qu'il est le
Seigneur des seigneurs et le Roi des rois, et les appelés, les élus et les fidèles qui sont avec
lui les vaincront aussi.»
Les armées se rassembleront contre le Christ et leur fin nous est décrite dans Zacharie
14:12-15: «Voici la plaie dont l’Éternel frappera tous les peuples qui auront combattu contre
Jérusalem: leur chair tombera en pourriture tandis qu’ils seront sur leurs pieds, leurs yeux
tomberont en pourriture dans leurs orbites, et leur langue tombera en pourriture dans leur
bouche. En ce jour-là, l’Éternel produira un grand trouble parmi eux; l’un saisira la main de
l’autre, et ils lèveront la main les uns sur les autres. Juda combattra aussi dans Jérusalem, et
l’on amassera les richesses de toutes les nations d’alentour, l’or, l’argent, et des vêtements en
très grand nombre. La plaie frappera de même les chevaux, les mulets, les chameaux, les
ânes, et toutes les bêtes qui seront dans ces camps: cette plaie sera semblable à l’autre.»
Les mots «qui [...] les vaincront aussi» ne figurent pas dans le texte original. La
description donnée par Zacharie montre qu'ils se détruiront les uns les autres.
Apoc. 17:15: «Et il me dit: Les eaux que tu as vues, sur lesquelles la prostituée est assise,
ce sont des peuples, des foules, des nations, et des langues.»
Nous avons ici l'explication des grandes «eaux» mentionnées au verset 1.
Apoc. 17:16: «Les dix cornes que tu as vues et la bête haïront la prostituée, la
dépouilleront et la mettront à nu, mangeront ses chairs, et la consumeront par le feu.»
Ils finiront par haïr «la prostituée». Ils se rendront compte qu'ils ont été séduits, ils
voudront détruire cette femme et prendre ses richesses.
Apoc. 17:17: «Car Dieu a mis dans leurs coeurs d'exécuter son dessein et d'exécuter un
même dessein, et de donner leur royauté à la bête, jusqu'à ce que les paroles de Dieu soient
accomplies.»
Dieu Se servira d'eux tous pour accomplir Son plan et Son jugement et Il ira jusqu'au
bout.
Apoc. 17:18: «Et la femme que tu as vue, c'est la grande ville qui a la royauté sur les rois
de la terre.»
Comme nous l'avons déjà vu dans Apocalypse 11:8 et 16:19, c'est Jérusalem qui
deviendra le quartier général de la bête, mais aussi le siège du faux prophète qui, selon la
seconde épître de Paul aux Thessaloniciens, ira même jusqu'à s'asseoir dans le temple de
Dieu, se proclamant lui-même Dieu.
CHAPITRE 18
Le chapitre que nous allons examiner maintenant explique la raison de la colère de
Dieu.
Apoc. 18:1: «Après cela, je vis descendre du ciel un autre ange, qui avait une grande
autorité; et la terre fut éclairée de sa gloire.»
Ce verset nous montre qu'il y a divers postes d'autorité parmi les anges. Plus ils ont de
puissance, plus ils resplendissent. Nous pouvons mieux comprendre la «gloire» des cieux et
la «gloire» des anges.
Apoc. 18:2: «Il cria d'une voix forte, disant: Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la
grande! Elle est devenue une habitation de démons, un repaire de tout esprit impur, un
repaire de tout oiseau impur et odieux,»
Ceci nous ramène à Apocalypse 14:8 où un ange, probablement un ange différent de
celui-ci, a lancé la même affirmation. Le territoire de cette «Babylone» est devenu un
territoire peuplé de «démons» et «de tout oiseau impur et odieux», c'est-à-dire que les
charognards sont là, sur place, car ils ont l'occasion d'être nourris par de nombreux cadavres.
Apoc. 18:3: «parce que toutes les nations ont bu du vin de la fureur de son impudicité, et
que les rois de la terre se sont livrés avec elle à l'impudicité, et que les marchands de la
terre se sont enrichis par la puissance de son luxe.»
Ce système a affecté, pour ne pas dire infecté, toutes les nations. «Les marchands de
la terre se sont enrichis par la puissance de son luxe.» N'oublions pas que, dans les pays
catholiques, la plus grosse partie des dépenses s'effectue pour les fêtes religieuses païennes:
baptêmes des enfants, premières communions, mariages, enterrements, les Pâques, le 15 août
avec ses processions, la Toussaint, la Saint-Nicolas, la fête des Saints Patrons, la Noël, le
nouvel an, etc. Voyez ce qui se passe en Italie, en Espagne, au Portugal. La plupart du temps,
les familles n'hésitent pas à faire des dettes, des dettes qu'elles devront rembourser pendant
des années pour un baptême, une communion, un mariage, etc.
Remarquons bien que «toutes les nations ont bu du vin de la fureur de son
impudicité». En fait, les adorateurs de ce système babylonien qui s'est retrouvé à Rome sont
saouls spirituellement, ils reçoivent favorablement les mystères païens qui se sont répandus
maintenant parmi toutes les nations. Voilà pourquoi, lorsqu'ils approchent de la vérité, ils ne
peuvent plus la comprendre.
Apoc. 18:4-5: «Et j'entendis du ciel une autre voix qui disait: Sortez du milieu d'elle, mon
peuple, afin que vous ne participiez point à ses péchés, et que vous n'ayez point de part à
ses fléaux. Car ses péchés se sont accumulés jusqu'au ciel, et Dieu s'est souvenu de ses
iniquités.»
Ceci est un autre avertissement pour le peuple de Dieu. Tous ceux qui ne sortiront pas
de ce système participeront automatiquement «à ses fléaux». Il est grand temps que le peuple
de Dieu comprenne que le temps des compromis est terminé. Quel mal y a-t-il à fêter les
anniversaires, à manger ou à donner à manger un peu de porc ou de graisse de porc, à accepter
des cadeaux de Noël, à faire un petit achat au cours du sabbat? Tous ceux-là qui gardent un
pied dans ces idées que j'ai entendues trop souvent: «Quel mal y a-t-il à faire un peu ceci ou
un peu cela?», tous ceux-là auront part «à ses fléaux». D'ailleurs, si nous ne sortons pas
totalement de ce système, nous ne sommes pas le peuple de Dieu. Nous devons faire un
choix bien tranché, bien définitif, entre Baal, le dieu soleil, et le Dieu véritable.
Comme Élie l'a dit au peuple d'Israël, il est temps que nous cessions de clocher des
deux côtés. «Si l'Éternel est Dieu, allez après lui; si c'est Baal, allez après lui!» (1 Rois
18:21). Mais il est grand temps de faire un choix!
Apoc. 18:6: «Payez-la comme elle a payé, et rendez-lui au double selon ses oeuvres. Dans
la coupe où elle a versé, versez-lui au double.»
Ceci est à rapprocher de ce que le Christ affirme dans Matthieu 7:2: «On vous
mesurera avec la mesure dont vous mesurez»; et dans Marc 4:24, il est écrit: «et on y
ajoutera pour vous.»
Apoc. 18:7-8: «Autant elle s'est glorifiée et plongée dans le luxe, autant donnez-lui de
tourment et de deuil. Parce qu'elle dit en son coeur: Je suis assise en reine, je ne suis
point veuve, et je ne verrai point de deuil! À cause de cela, en un même jour, ses fléaux
arriveront, la mort, le deuil et la famine, et elle sera consumée par le feu. Car il est
puissant, le Seigneur Dieu qui l'a jugée.»
Cette Église a toujours vécu dans la richesse. Elle a su tirer l'argent des pauvres en
entretenant en eux la crainte de l'enfer ou du purgatoire. Il fallait verser de l'argent pour les
indulgences, pour les messes, pour les cierges, les églises, les cathédrales, les basiliques, les
couvents, les chapelles; tout cela a été construit avec les dons des gens, riches ou pauvres.
Faut-il s'étonner d'une prophétie la concernant, une prophétie se situant dans Ésaïe
47:5-9: «On ne t'appellera plus la souveraine des royaumes [parce que, depuis longtemps,
elle dirige et sacre les rois et les empereurs]. [...] Tu disais: À toujours je serai souveraine!
[...] Écoute maintenant ceci, voluptueuse, qui t'assieds avec assurance, et qui dis en ton
coeur: Moi, et rien que moi! Je ne serai jamais veuve et je ne serai jamais privée d'enfants!
Ces deux choses t'arriveront subitement, au même jour, la privation d'enfants et le veuvage»?
Ses enfants ont déjà été mentionnés dans Apocalypse 17:5 et elle essaye de les
récupérer à l’aide d’un vaste mouvement oecuménique.
Remarquons que la colère de Dieu qui s'abattra sur elle pourra ne durer qu'un seul jour,
un jour dans la période appelée le jour du Seigneur.
Apoc. 18:9: «Et tous les rois de la terre, qui se sont livrés avec elle à l'impudicité et au
luxe, pleureront et se lamenteront à cause d'elle, quand ils verront la fumée de son
embrasement.»
«Les rois de la terre», ce sont aussi les nations de la terre, celles qui se sont livrées
avec elle à l'impudicité, à ses rites, à ses fêtes.
Apoc. 18:10: «Se tenant éloignés, dans la crainte de son tourment, ils diront: Malheur!
malheur! La grande ville, Babylone, la ville puissante! En une seule heure est venu ton
jugement!»
Il y a deux grandes villes: il y a celle où seront exposés les cadavres des deux
témoins, la même où le Seigneur a été crucifié (Apoc. 11:8), c'est donc Jérusalem; et ensuite,
il y a l'autre «grande ville», qui est «la ville puissante», et pour qu'il n'y ait aucun doute,
aucune confusion, son nom est précisé, c'est «Babylone». C'est cette ville-là qui sera
embrasée, Rome, qui a succédé, du point de vue religieux, à l'ancienne Babylone. Elle sera
détruite entièrement, ce qui ne sera pas le cas de Jérusalem. Cette dernière ne sera pas
embrasée. N'oublions pas que le système politico-religieux babylonien sera dirigé de Rome;
c'est de là que l'on tiendra les rennes, comme ce fut si souvent le cas dans le passé.
Ceci est à rapprocher de ce qui est écrit dans Ézéchiel 27 et 28.
Apoc. 18:11-13: «Et les marchands de la terre pleurent et sont dans le deuil à cause d'elle,
parce que personne n'achète plus leur cargaison, cargaison d'or, d'argent, de pierres
précieuses, de perles, de fin lin, de pourpre, de soie, d'écarlate, de toute espèce de bois de
senteur, de toute espèce d'objets d'ivoire, de toute espèce d'objets en bois très précieux, en
airain, en fer et en marbre, de cinnamome, d'aromates, de parfums, de myrrhe, d'encens,
de vin, d'huile, de fine farine, de blé, de boeufs, de brebis, de chevaux, de chars, de corps et
d'âmes d'hommes.»
Tout ceci nous montre que le système de ces dix nations sera aussi un système
économique. Remarquons que la grande majorité des produits décrits étaient utilisés pour les
services religieux: «or, argent, pierres, perles, lin, soie, bois précieux, aromates, parfums,
myrrhe, encens, vin, huile, farine de blé», sans oublier les «corps» et les «âmes d'hommes».
N'oublions pas que l'Israël moderne ira en esclavage, mais il a été tout d'abord dans un
esclavage spirituel. On lui a fait monnayer son âme par l'achat d'indulgences. Au Moyen Âge
les serfs étaient taillables et corvéables à merci. On a trafiqué des reliques, des corps
d'hommes qui ont été considérés comme des reliques.
Apoc. 18:14: «Les fruits que désirait ton âme sont allés loin de toi; et toutes les choses
délicates et magnifiques sont perdues pour toi, et tu ne les retrouveras plus.»
Nous pouvons comprendre que Dieu va effacer, gommer définitivement ce système.
Apoc. 18:15: «Les marchands de ces choses, qui se sont enrichis par elle, se tiendront
éloignés, dans la crainte de son tourment; ils pleureront et seront dans le deuil,»
Ceux qui ont bénéficié de ce système ne seront pas tous emportés avec lui, ils ne
seront pas tous embrasés avec lui.
Apoc. 18:16: «et diront: Malheur! malheur! La grande ville, qui était vêtue de fin lin, de
pourpre et d'écarlate, et parée d'or, de pierres précieuses et de perles! En une seule heure
tant de richesses ont été détruites!»
Cette «grande ville [...] vêtue de fin lin, de pourpre et d'écarlate», c'est Rome! Le
«pourpre» est la couleur de la royauté et «l'écarlate» est la couleur de la prostitution.
Apoc. 18:17-19: «Et tous les pilotes, tous ceux qui naviguent vers ce lieu, les marins, et
tous ceux qui exploitent la mer, se tenaient éloignés, et ils s'écriaient en voyant la fumée de
son embrasement: Quelle ville était semblable à la grande ville? Et ils jetaient de la
poussière sur leurs têtes, ils pleuraient et ils étaient dans le deuil, et ils criaient et disaient:
Malheur! malheur! La grande ville, où se sont enrichis par son opulence tous ceux qui
ont des navires sur la mer, en une seule heure elle a été détruite!»
Ils ne voudront pas admettre que c'est la fin de leur commerce, que c'est la fin de cette
puissance, parce que sa destruction aura été soudaine.
Apoc. 18:20: «Ciel, réjouis-toi sur elle! Et vous, les saints, les apôtres, et les prophètes,
réjouissez-vous aussi! Car Dieu vous a fait justice, en la jugeant.»
Tous les martyrs pourront se réjouir. Dieu a tiré vengeance de leur sang.
Apoc. 18:21-24: «Alors un ange puissant prit une pierre semblable à une grande meule, et
il la jeta dans la mer, en disant: Ainsi sera précipitée avec violence Babylone, la grande
ville, et elle ne sera plus trouvée. Et l'on n'entendra plus chez toi les sons des joueurs de
harpe, des musiciens, des joueurs de flûte et des joueurs de trompette, on ne trouvera plus
chez toi aucun artisan d'un métier quelconque, on n'entendra plus chez toi le bruit de la
meule, la lumière de la lampe ne brillera plus chez toi, et la voix de l'époux et de l'épouse
ne sera plus entendue chez toi, parce que tes marchands étaient les grands de la terre, parce
que toutes les nations ont été séduites par tes enchantements, et parce qu'on a trouvé chez
elle le sang des prophètes et des saints et de tous ceux qui ont été égorgés sur la terre.»
Cette Babylone sera entièrement détruite, elle sera abandonnée. Lorsque l'ancienne
Babylone est tombée, Dieu prophétisa qu'elle ne serait plus habitée et il en sera de même pour
cette Babylone du temps de la fin.
En fait, nous voyons ici Dieu qui demande à Son peuple de se réjouir, car le monde
meilleur qu'Il lui a promis est maintenant à portée de la main. En lisant ce chapitre, nous
pouvons nous rendre compte qu'il faudra beaucoup d'efforts et de patience pour rééduquer le
monde, car l'homme s'est bien accroché à sa propre civilisation et il ne voudra apprendre que
petit à petit. Pendant un certain temps, il continuera à regarder en arrière, comme la femme
de Lot. Il aura des regrets pour ce qu'il a connu. Cependant, de toute l'humanité, il ne
survivra qu'un dixième, une dîme, et pendant une certaine période de temps, cette «dîme»
gardera encore le cou raide.
Devons-nous nous étonner si Dieu veut que nous apprenions tous la patience, cette
patience sans laquelle nous risquerions d'éliminer ce dixième? Voilà pourquoi nous devons
développer toutes les qualités de l'Esprit car, s'il nous en manque une seule, la porte se
fermera devant nous. Nous ferions alors trop de dégâts dans le Royaume, au milieu d'un reste
d'humanité qui ne voudra pas se soumettre immédia-tement à Dieu.
Alors, faites-vous bien votre part pour prendre en main cette dîme d'humanité qui
survivra à tous ce qui est décrit dans ce livre, dans cette révélation?

CHAPITRE 19
Ce chapitre se rapporte à la seconde venue du Christ et il explique comment le Christ
vaincra ceux qui voudront combattre contre Lui.
Apoc. 19:1: «Après cela, j'entendis dans le ciel comme une voix forte d'une foule
nombreuse qui disait: Alléluia! Le salut, la gloire, et la puissance sont à notre Dieu,»
«Une foule nombreuse»: ceci se réfère aux anges qui sont dans les cieux et non aux
hommes car, à part le Christ, personne n'est monté au ciel et il n'existe aucune âme immortelle
qui pourrait se trouver près du Seigneur dans les cieux. «Personne n’est monté au ciel, si ce
n’est celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme qui est dans le ciel» (Jean 3:13).
«Alléluia!» signifie «Louez l'Éternel!»
Apoc. 19:2: «parce que ses jugements sont véritables et justes, car il a jugé la grande
prostituée qui corrompait la terre par son impudicité, et il a vengé le sang de ses serviteurs
en le redemandant de sa main.»
La vengeance appartient à Dieu et Il a maintenant «vengé le sang de ses serviteurs»,
des martyrs qui ont souffert la torture et la mort parce qu'ils ne voulaient pas renier le Dieu
vivant, parce qu'ils s'accrochaient à la vérité, refusant, par la même occasion, toutes les
doctrines païennes que l'on voulait leur imposer.
Avons-nous aussi le sentiment que les «jugements [de Dieu] sont véritables et justes»?
A-t-Il raison de verser les sept derniers fléaux qui sont détaillés au chapitre 16? Sommes-nous
vraiment du même avis que Dieu?
Apoc. 19:3: «Et ils dirent une seconde fois: Alléluia!... Et sa fumée monte aux siècles des
siècles.»
La «fumée» ne «monte» pas pendant tout le millénaire, pas plus que pendant toute
l'éternité. Devrait-elle monter jusqu'au trône de Dieu et le souiller, le polluer? Vous voyez
déjà que la réponse est non. De plus, la fumée pourrait monter dans notre atmosphère, mais
elle ne pourrait pas aller au-delà! En fait, «aux siècles des siècles» signifie «durant une
période de temps indéfinie»; cela pourrait très bien signifier que cela brûlera aussi longtemps
qu'il y aura quelque chose à brûler. N'oublions pas que le feu est un phénomène physique et
chimique. Il résulte de la combustion d'objets physiques dont les éléments se combinent avec
l'oxygène, ce qui a pour effet de les transformer en vapeur et en cendres. La fumée de
l'embrasement de la grande prostituée, de sa ville, est comme la peine, comme le châtiment
qui est tombé sur Sodome et Gomorrhe, qui, selon Jude 7, ont subi la peine d'un feu éternel,
d'un feu qui détruit, qui consume à jamais d'une manière définitive. Et vous savez aussi bien
que moi que ces villes ne brûlent plus depuis longtemps.
Dans Jérémie 17:27, Dieu dit: «Alors j'allumerai un feu aux portes de la ville et il
dévorera les palais de Jérusalem et ne s'éteindra point.»
Cette prophétie s'est accomplie par le roi Nebucadnetsar, comme le confirme Jérémie
52:13 où il est écrit: «Il brûla la maison de l'Éternel, la maison du roi et toutes les maisons
de Jérusalem; il livra au feu toutes les maisons de quelque importance.» Mais ce feu n'existe
plus, il s'est éteint lorsque tout ce qui pouvait être brûlé fut brûlé. Par conséquent, un feu
éternel ou un feu qui dure «aux siècles des siècles» ne brûlera pas éternellement, mais son
effet sera complet, total, et sa destruction restera permanente.
Il en est de même pour cette «fumée» qui «monte aux siècles des siècles». Il s'agit
d'une fumée qui résulte d'un feu dont l'effet sera complet, total, un feu dont la fumée
proviendra d'une destruction qui sera définitive.
Apoc. 19:4: «Et les vingt-quatre vieillards et les quatre êtres vivants se prosternèrent et
adorèrent Dieu assis sur le trône, en disant: Amen! Alléluia!»
«Les vingt-quatre vieillards» sont, comme j'ai déjà eu l'occasion de vous l'expliquer,
vingt-quatre sages car les êtres spirituels ne connaissent pas la vieillesse; tout comme Dieu, ils
restent toujours au présent. Le temps a été institué pour l'homme physique et, à notre tour,
lorsque nous serons transformés en êtres spirituels, nous serons toujours au présent.
Rappelez-vous que, lorsque l'Éternel S'est révélé à Moïse, Il a dit: «Je suis celui qui
suis» et Il a ajouté: «Je suis m'a envoyé vers vous.» Remarquez bien qu'Il n'a pas dit: «Je
suis celui qui est.» Plus tard, lorsqu'Il eut abandonné Sa divinité, l'Éternel, notre Sauveur,
Jésus, dit aux Juifs: «Avant qu'Abraham fût, je suis.» Il n'a pas dit: «J'étais». Et en disant
«je suis», Il marquait par là Sa divinité et c’est pour cette réponse que les Juifs voulurent Le
lapider (Jean 8:58-59), car à leurs yeux, Il Se faisait passer pour Dieu.
Apoc. 19:5: «Et une voix sortit du trône, disant: Louez notre Dieu, vous tous ses
serviteurs, vous qui le craignez, petits et grands!»
Nous qui sommes engendrés du Saint-Esprit de Dieu, craignons-nous vraiment Dieu?
Le louons-nous comme nous devrions le faire?
Apoc. 19:6: «Et j'entendis comme une voix d'une foule nombreuse, comme un bruit de
grosses eaux, et comme un bruit de forts tonnerres, disant: Alléluia! Car le Seigneur notre
Dieu tout-puissant est entré dans son règne.»
Dans Apocalypse 11:15, il était écrit: «Le royaume du monde est remis à notre
Seigneur et à son Christ.» Ici, nous lisons: «Le Seigneur notre Dieu tout-puissant est entré
dans son règne.» S'Il «est entré dans son règne», c'est que les saints sont déjà ressuscités.
Par conséquent, on peut supposer que ces voix qui glorifient et adorent Dieu sont celles des
saints. En effet, la description est la même que dans Apocalypse 14:2, et ces voix
ressemblent à la voix de Dieu, ce sont donc les voix des enfants de Dieu qui répondent à ce
qui a été demandé au verset 5.
Apoc. 19:7: «Réjouissons-nous, et soyons dans l'allégresse, et donnons-lui gloire; car les
noces de l'agneau sont venues, et son épouse s'est préparée,»
En s'adressant à l'Église de Dieu qui est à Corinthe, Paul écrit: «Je suis jaloux de vous
d'une jalousie de Dieu, parce que je vous ai fiancés à un seul époux, pour vous présenter à
Christ comme une vierge pure» (2 Cor. 11:2).
Et voici que le moment des noces est arrivé car, dans ce passage de l'Apocalypse, il est
maintenant question de l'«épouse» qui «s'est préparée». Il n'est plus question de la fiancée.
Christ va épouser de nouveau Israël, mais ce sera maintenant l'Israël spirituel. Le troisième
chapitre de Jérémie explique le premier mariage avec l'infidèle Israël!
Apoc. 19:8: «et il lui a été donné de se revêtir d'un fin lin, éclatant, pur. Car le fin lin, ce
sont les oeuvres justes des saints.»
L'épouse est vierge, car le «fin lin» est réservé aux vierges; et n'oublions pas que les
cent quarante-quatre mille, eux aussi, sont vierges (Apoc. 14:4). Le lin est symbole de la
justice des saints. Les saints ont donc lavé leur robe.
Apoc. 19:9: «Et l'ange me dit: Écris: Heureux ceux qui sont appelés au festin de noces de
l'agneau! Et il me dit: Ces paroles sont les véritables paroles de Dieu.»
Le mot «heureux» est repris à sept reprises dans le livre de l'Apocalypse:
«Heureux celui qui lit et ceux qui entendent [...] et qui gardent les choses qui y sont
écrites!» (Apoc. 1:3).
«Heureux dès à présent les morts qui meurent dans le Seigneur!» (Apoc. 14:13).
«Heureux celui qui veille, et qui garde ses vêtements» (Apoc. 16:15).
«Heureux et saints ceux qui ont part à la première résurrection!» (Apoc. 20:6).
«Heureux celui qui garde les paroles de la prophétie de ce livre!» (Apoc. 22:7).
«Heureux ceux qui lavent leurs robes [selon l'original: “Heureux ceux qui observent les
commandements”], afin d'avoir droit à l'arbre de vie» (Apoc. 22:14).
«Heureux ceux qui sont appelés au festin de noces de l'agneau!» Cette phrase est dans
ce présent chapitre. Pourquoi est-ce écrit? Parce qu'ils viennent de participer à la première
résurrection, la meilleure, ils régneront avec le Christ et, dès à présent, ils sont devenus des
dieux, membres de la famille divine. Les premiers fruits, les prémices, sous leur forme
spirituelle, participeront aux noces de l'Agneau.
Apoc. 19:10: «Et je tombai à ses pieds pour l'adorer; mais il me dit: Garde-toi de le faire!
Je suis ton compagnon de service, et celui de tes frères qui ont le témoignage de Jésus.
Adore Dieu. Car le témoignage de Jésus est l'esprit de la prophétie.»
L'ange ne laisse pas Jean se prosterner devant lui: c'est Dieu qu'il faut adorer.
Avoir «le témoignage de Jésus», c'est avoir l'Esprit de Dieu qui nous révèle les choses
à venir et qui nous fait comprendre la prophétie. Par conséquent, ceux qui sont véritablement
convertis peuvent comprendre «la prophétie».
Apoc. 19:11: «Puis je vis le ciel ouvert, et voici, parut un cheval blanc. Celui qui le
montait s'appelle Fidèle et Véritable, et il juge et combat avec justice.»
Beaucoup ont confondu le «cheval blanc» de ce verset avec celui d'Apocalypse 6:2.
Dans le sixième chapitre, le cavalier monté sur un cheval blanc n'est qu'une subtile
contrefaçon du Christ. C'est un cavalier capable de séduire et de tromper la majorité des gens,
sauf les élus, car ce cavalier est un faux Christ, il représente le faux clergé. Dans le chapitre
que nous examinons maintenant, le cavalier monté sur un «cheval blanc» est le Christ. C'est
Lui qui est appelé «Fidèle et Véritable». Le «cheval blanc» est synonyme de victoire. Le
Christ est déjà venu mais, à cette époque-là, Il est venu comme un simple charpentier. C'est
ce qu'a expliqué Zacharie 9:9, où il est écrit: «Voici, ton roi vient à toi; [...] il est humble et
monté sur un âne, sur un âne, le petit d'une ânesse.» Lorsque l'on examine ce qui s'est passé à
cette époque, on comprend que les Juifs n'avaient pas compris que le Christ était là comme
Sauveur, ils Le prirent pour le roi attendu, celui qui allait restaurer Israël (Marc 11:1-11).
Déçue de constater qu'il n'en était rien et poussée par les sacrificateurs et les anciens, la foule
réclamera Sa mort et la libération de Barabbas (Matth. 27:15-25). Mais dans ce dix-neuvième
chapitre de l'Apocalypse, le Christ revient en vainqueur et comme Roi des rois. Il accomplit
la deuxième partie de la prophétie de Zacharie où il est dit: «Voici, ton roi vient à toi; il est
juste et victorieux».
Apoc. 19:12: «Ses yeux étaient comme une flamme de feu; sur sa tête étaient plusieurs
diadèmes; il avait un nom écrit, que personne ne connaît, si ce n'est lui-même;»
«Plusieurs diadèmes», plusieurs couronnes. Dieu lui avait donné un nouveau nom,
tout comme nous recevrons un nom nouveau lorsque nous ferons partie de la famille divine.
Apoc. 19:13: «et il était revêtu d'un vêtement teint de sang. Son nom est la Parole de
Dieu.»
«Un vêtement teint de sang»! Le mot «teint» est traduit du grec bapto qui signifie
aussi «trempé», «immergé» dans du sang. Notre Sauveur a répandu Son sang pour tous, mais
il peut s'agir aussi du sang des peuples, ce sang qui sortira de la cuve de la colère de Dieu.
«Son nom est la Parole de Dieu»! C'est la même Parole que dans Jean 1:1, c'est le
Logos, c'est Lui qui donne à l'apôtre Jean la révélation contenue dans ce livre.
Apoc. 19:14: «Les armées qui sont dans le ciel le suivaient sur des chevaux blancs,
revêtues d'un fin lin, blanc, pur.»
«Les armées» qui le suivent sont les armées célestes, les anges. Elles sont signes de
grande puissance et de gloire.
Apoc. 19:15: «De sa bouche sortait une épée aiguë, pour frapper les nations; il les paîtra
avec une verge de fer; et il foulera la cuve du vin de l'ardente colère du Dieu tout-puissant.»
«L'épée aiguë», c'est la parole de Dieu qui, selon Hébreux 4:12, est vivante et efficace,
plus tranchante qu'une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu'à partager âme et
esprit, c’est-à-dire jusqu'à partager corps et intelligence. «L'épée» symbolise aussi la
puissance divine.
«Frapper les nations» a aussi le sens d'étonner, comme on pourrait dire qu'une idée
me frappe, me vient à l'esprit. L'enseignement qui sera donné aux nations les frappera, les
étonnera aussi.
«Il les paîtra», car Christ sera le berger des nations, et en ajoutant qu'«il les paîtra
avec une verge de fer», ceci démontre l'attitude des nations qu'Il paîtra. Les gens se
tourneront contre le Christ car n'oublions pas que, malgré les fléaux décrits dans Apocalypse
16, ils n’ont cessé de blasphémer.
Enfin, «il foulera la cuve du vin de l'ardente colère du Dieu tout-puissant». Ceci a
déjà été décrit dans Apocalypse 14:19-20. Ésaïe 63:1-6 déclare: «Qui est celui qui vient
d’Édom, de Botsra, en vêtements rouges, en habits éclatants, et se redressant avec fierté dans
la plénitude de sa force? C’est moi, qui ai promis le salut, qui ai le pouvoir de délivrer.
Pourquoi tes habits sont-ils rouges, et tes vêtements comme les vêtements de celui qui foule
dans la cuve? J’ai été seul à fouler au pressoir, et nul homme d’entre les peuples n’était avec
moi; je les ai foulés dans ma colère, je les ai écrasés dans ma fureur; leur sang a jailli sur
mes vêtements, et j’ai souillé tous mes habits. Car un jour de vengeance était dans mon coeur,
et l’année de mes rachetés est venue. Je regardais, et personne pour m’aider; j’étais étonné,
et personne pour me soutenir; alors mon bras m’a été en aide, et ma fureur m’a servi
d’appui. J’ai foulé des peuples dans ma colère, je les ai rendus ivres dans ma fureur, et j’ai
répandu leur sang sur la terre.» Et Joël 3:11-14 ajoute: «Hâtez-vous et venez, vous toutes,
nations d’alentour, et rassemblez-vous! Là, ô Éternel, fais descendre tes héros! Que les
nations se réveillent, et qu’elles montent vers la vallée de Josaphat! Car là je siégerai pour
juger toutes les nations d’alentour. Saisissez la faucille, car la moisson est mûre! Venez,
foulez, car le pressoir est plein, les cuves regorgent! Car grande est leur méchanceté. C’est
une multitude, une multitude, dans la vallée du jugement; car le jour de l’Éternel est proche,
dans la vallée du jugement.» Ceci est à comparer à une libation, une offrande de vin, comme
l’apôtre Paul le fait dans 2 Timothée 4:6: «Car pour moi, je sers déjà de libation, et le
moment de mon départ approche.» L’apôtre Paul sera décapité, il perdra son sang et il
compare sa mort avec l’offrande de vin mentionnée dans Nombres 15.
Apoc. 19:16: «Il avait sur son vêtement et sur sa cuisse un nom écrit: Roi des rois et
Seigneur des seigneurs.»
«Roi des rois» signifie qu'il y aura d'autres rois que Lui, et «Seigneur des seigneurs»
nous montre qu'il y aura aussi d'autres seigneurs, tous rassemblés sous Son autorité qui sera
suprême et ils régneront avec le Christ sur la terre (Apoc. 5:8-10).
Nous trouvons dans tous ces versets l'accomplissement de ce qui était annoncé dans le
Psaume 2.
Apoc. 19:17-18: «Et je vis un ange qui se tenait dans le soleil. Et il cria d'une voix forte,
disant à tous les oiseaux qui volaient par le milieu du ciel: Venez, rassemblez-vous pour le
grand festin de Dieu, afin de manger la chair des rois, la chair des chefs militaires, la chair
des puissants, la chair des chevaux et de ceux qui les montent, la chair de tous, libres et
esclaves, petits et grands.»
L’«ange qui se tenait dans le soleil» se tenait en fait entre Jean et le soleil.
«Le grand festin», selon l'original grec, est «le grand souper de Dieu». L'ange sonne
le rappel de tous les oiseaux de proie, de tous les charognards, pour qu'ils viennent participer à
ce «festin». Pourquoi les charognards? Zacharie 14:12 nous donne la réponse: «Leur chair
tombera en pourriture tandis qu'ils seront sur leurs pieds, leurs yeux tomberont en pourriture
dans leurs orbites et leur langue tombera en pourriture dans leur bouche.»
Apoc. 19:19: «Et je vis la bête, et les rois de la terre, et leurs armées rassemblées pour faire
la guerre à celui qui était assis sur le cheval et à son armée.»
Le grand chef militaire est là; sont là également les rois qui ont donné leur puissance et
leur autorité à la bête (Apoc. 17:13); leurs armées sont aussi présentes.
Apoc. 19:20: «Et la bête fut prise, et avec elle le faux prophète qui avait fait devant elle les
prodiges par lesquels il avait séduit ceux qui avaient pris la marque de la bête et adoré son
image. Ils furent tous les deux jetés vivants dans l'étang ardent de feu et de soufre.»
«La bête» et «le faux prophète» sont pris et «jetés vivants dans l'étang ardent de feu et
de soufre». Qu'est-ce que cet «étang»? À l'époque de Jésus, la vallée de Hinnom, située à
l'extérieur de Jérusalem, était l'endroit où l'on jetait et brûlait les immondices ainsi que les
corps des criminels. Ce feu était constamment alimenté par ce qu'on y jetait et il réduisait tout
en cendres. Lors du retour du Christ, ce feu sera rallumé et ce qu'il brûlera en priorité, ce
seront les corps physiques de «la bête» et du «faux prophète». Et ce feu brûlera pendant tout
le millénaire ainsi que pendant la période de cent ans qui suivra. C'est ce que confirme Ésaïe
66:15-16: «Car voici, l'Éternel arrive dans un feu, et ses chars sont comme un tourbillon; il
convertit sa colère en un brasier, et ses menaces en flammes de feu. C'est par le feu que
l'Éternel exerce ses jugements, c’est par son glaive qu’il châtie toute chair; et ceux que tuera
l’Éternel seront en grand nombre.» Et il ajoute aux versets 23 et 24: «À chaque nouvelle
lune et à chaque sabbat, toute chair [donc des êtres humains] viendra se prosterner devant
moi, dit l'Éternel. Et quand on sortira, on verra les cadavres des hommes qui se sont rebellés
contre moi; car leur ver ne mourra point, et leur feu ne s'éteindra point; et ils seront pour
toute chair un objet d'horreur.»
Que signifie «leur ver ne mourra point»? Tout cadavre qui ne sera pas brûlé de suite
sera dévoré par une multitude de larves et de vers. Ces vers qui se développent dans les oeufs
déposés par les mouches vivent à l'état de larves, puis changent de forme, ils deviennent des
mouches, après quoi ils meurent. Strictement parlant, ces vers ne meurent pas comme vers.
Ils se transforment en mouches avant de mourir.
Ceux qui refuseront de se repentir seront jetés dans ce feu qui sera entretenu tout au
long du millénaire et ils serviront de témoignage pour tous ceux qui les verront. Tous ces
rebelles participeront à la troisième résurrection pour être détruits à jamais, par la seconde
mort. Ce feu sera aussi entretenu par les ordures, les immondices et aussi par les carcasses
d’animaux. Personne n’éteindra ce feu qui brûlera aussi longtemps qu’il y aura quelque chose
à brûler.
Apoc. 19:21: «Et les autres furent tués par l'épée qui sortait de la bouche de celui qui était
assis sur le cheval; et tous les oiseaux se rassasièrent de leur chair.»
«Les autres», ce sont les rois et leurs armées. Eux ne sont pas brûlés, ils sont «tués
par l'épée qui sortait de la bouche» du Christ. En fait, la Parole, le Logos, parlera, Il donnera
un ordre et toutes ces armées se détruiront les unes les autres, exactement comme le confirme
Zacharie 14:13: «En ce jour-là, l'Éternel produira un grand trouble parmi eux; l'un saisira la
main de l'autre, et ils lèveront la main les uns sur les autres.»
Peut-être ne vous en êtes-vous pas rendu compte mais, à ce moment-là, le millénaire
est commencé, et cela, depuis que le Christ est revenu en conquérant, comme Roi des rois et
Seigneur des seigneurs.
Avez-vous la conviction que vous faites ce que vous devez faire pour pouvoir assister,
en tant qu'être spirituel, à tous ces événements formidables?

CHAPITRE 20
Apoc. 20:1: «Puis je vis descendre du ciel un ange, qui avait la clef de l'abîme et une
grande chaîne dans sa main.»
Cet «ange» est envoyé «du ciel» par Dieu. Satan, quant à lui, avait été précipité, jeté
sur la terre lors de sa rébellion.
Cette «chaîne» est symbolique. Ce n'est pas une chaîne en métal puisqu'on ne peut
pas enchaîner un être spirituel. Ceci signifie qu'il y aura une barrière spirituelle, des ordres
émanant de Dieu qui empêcheront Satan de faire ce qu'il veut. L'endroit où il sera confiné,
par ordre, est appelé «l'abîme». Il ne pourra pas quitter cet endroit, car il ne pourra pas aller à
l'encontre des ordres divins.
Apoc. 20:2: «Il saisit le dragon, le serpent ancien, qui est le diable et Satan, et il le lia pour
mille ans.»
L'expression «le serpent ancien» se réfère au jardin d'Éden. Satan est donc saisi, il est
lié, il est contraint à rester dans le lieu fixé par Dieu et il doit y rester pendant «mille ans».
C'est ici la première mention du millénaire et il est bon de noter que le livre de
l'Apocalypse fait mention des sept fêtes annuelles de l'Éternel:
«Voici ce que dit [...] celui qui était mort» (Apoc. 2:8). C'est ici un rappel de la mort
du Christ venu comme l'Agneau de Dieu: c'est la Pâque.
«Son épouse s'est préparée, et il lui a été donné de se revêtir d'un fin lin, éclatant,
pur» (Apoc. 19:7-8). C'est l'Église qui a éliminé le levain de sa vie: c’est la fête des Pains
sans Levain.
Apocalypse 14:4 parle d'hommes «rachetés [...] comme des prémices»! Il s'agit de la
fête de la Pentecôte, celle de la première moisson: ceux qui ont reçu le Saint-Esprit de Dieu
ont été mis à part pour participer à cette petite moisson.
Apocalypse 19:11-16: dans ce passage, il est question du Christ qui revient pour
combattre les nations: c'est la fête des Trompettes.
Apocalypse 20:2: Satan est lié: c'est le jour des Expiations.
Et dans ce vingtième chapitre, il est question du millénaire, donc de la fête des
Tabernacles, et il est aussi question de la période de cent ans qui est la période du jugement du
grand trône blanc, le dernier grand jour.
Apoc. 20:3: «Il le jeta dans l'abîme, ferma et scella l'entrée au-dessus de lui, afin qu'il ne
séduisît plus les nations, jusqu'à ce que les mille ans fussent accomplis. Après cela, il faut
qu'il soit délié pour un peu de temps.»
Pourquoi ne peut-il plus séduire «les nations»? Parce que la confusion religieuse doit
disparaître. Il y aura alors un Dieu, une Église, une religion et un gouvernement, le
gouvernement suprême de Dieu. Satan est donc dépossédé de son pouvoir pour permettre au
Christ d'assumer toutes Ses responsabilités. Voilà pourquoi il est enchaîné, il ne peut donc
plus séduire, sauf pendant un court moment, à la fin des mille ans. Les mots «pour un peu de
temps» nous montrent qu'il sera délié pour un temps court. Ici, le mot «temps» aurait pu être
traduit par «saison».
Apoc. 20:4: «Et je vis des trônes; et à ceux qui s'y assirent fut donné le pouvoir de juger.
Et je vis les âmes de ceux qui avaient été décapités à cause du témoignage de Jésus et à
cause de la parole de Dieu, et de ceux qui n'avaient pas adoré la bête ni son image, et qui
n'avaient pas reçu la marque sur leur front et sur leur main. Ils revinrent à la vie et ils
régnèrent avec Christ pendant mille ans.»
Dans la vision, Jean voit «des trônes». Il y aura donc d'autres personnes qui régneront
avec le Christ qui vient d'entrer dans Son règne. Ceux qui s'assoient sur les trônes reçoivent
«le pouvoir de juger». La plupart des gens s'imaginent que l'on donnera des récompenses ou
des condamnations, mais ce n'est pas le cas car, avant d'en arriver à cela, il faut tout d'abord
une autorité pour montrer la voie à suivre, ce qui doit être fait et ce qui ne doit pas être fait.
En fait, c'est un temps de mise à l'épreuve, un temps pendant lequel les gens auront la
possibilité de montrer s'ils veulent ou non obéir à Dieu. Aujourd'hui, le véritable chrétien,
celui-là seul qui observe les commandements et les lois pour ne plus vivre dans le péché, le
péché étant la transgression de la loi (1 Jean 3:4), passe son temps d'épreuve, d'examen, et,
comme Pierre l'a écrit, «le jugement va commencer par la maison de Dieu» (1 Pi. 4:17), «la
maison de Dieu» étant l'Église de Dieu.
Jean voit des «âmes», des âmes mortes puisqu'elles reviennent à la vie, et le mot
«âmes» signifie «êtres» et s'applique à un être mort comme à un vivant. Ces morts avaient été
martyrisés «à cause du témoignage», mais de leur «témoignage de Jésus et à cause de la
parole de Dieu» par laquelle ils avaient voulu vivre.
Ces morts reviennent «à la vie», c'est une preuve qu'ils étaient bien morts et ils
obtiennent ici la vie éternelle. Ils ont participé à la première résurrection qui, selon Hébreux
11:35, est la meilleure résurrection. C'est ce que nous allons voir dans le verset suivant. Et
Jean ajoute qu'«ils régnèrent avec Christ pendant mille ans».
Apoc. 20:5: «Les autres morts ne revinrent point à la vie jusqu'à ce que les mille ans
fussent accomplis. C'est la première résurrection.»
Ici, nous nous trouvons devant une parenthèse. Ces «autres morts» sont des «âmes»
qui sont toujours mortes. Ils resteront morts jusqu'à la fin du millénaire et, à la fin des mille
ans, ils reviendront à la vie, mais à une vie physique, comme cela nous est expliqué dans
Ézéchiel 37. Ce sera donc une résurrection différente de celle qui est mentionnée dans le
verset 4. Par conséquent, la suite du verset disant: «C'est la première résurrection» se
rattache au verset 4, à ceux qui sont revenus à la vie pour régner avec Christ pendant ces mille
ans. Nous nous trouvons maintenant devant deux résurrections: celle qui a lieu au moment
où le Christ revient: ceux qui y participent règnent avec le Christ pendant les mille ans; et
l'autre résurrection, la seconde, est celle qui débute après la fin des mille ans.
«La première résurrection» transforme ceux qui y participent en êtres spirituels, la
seconde les ramène à une vie physique au cours de laquelle ils vont enfin connaître la vérité,
une vérité qu'ils n'ont jamais connue, soit parce qu'ils n'ont jamais entendu parler du
christianisme, soit parce qu'ils ont vécu sous la séduction de Satan et de ses faux apôtres, de
ses fausses Églises qui leur ont enseigné toutes ces fausses doctrines, comme la Trinité, aller
au ciel après la mort, l’âme immortelle, la crucifixion du Christ un vendredi et Sa résurrection
le dimanche, etc.
Apoc. 20:6: «Heureux et saints ceux qui ont part à la première résurrection! La seconde
mort n'a point de pouvoir sur eux, mais ils seront sacrificateurs de Dieu et de Christ, et ils
régneront avec lui pendant mille ans.»
Nous remarquons que ceux qui participent «à la première résurrection» sont appelés
«heureux et saints». Pourquoi? Parce que «la seconde mort» n'aura «point de pouvoir sur
eux», la mort définitive qui s'abattra sur ceux qui pécheront volontairement et qui refuseront
de se repentir ne pourra plus rien contre eux, car ils seront devenus des êtres spirituels, des
êtres immortels. Si la seconde mort n'a point de pouvoir sur eux, c'est qu'elle garde encore sa
puissance pour tous les autres. Voilà pourquoi «la première résurrection» est appelée la
meilleure résurrection. Enfin, on nous dit qu'«ils seront sacrificateurs» et rois puisqu'«ils
régneront» avec Christ, il y aura donc une combinaison «rois et prêtres, État et Église».
Apoc. 20:7: «Quand les mille ans seront accomplis, Satan sera relâché de sa prison.»
C'est déjà ce qu'on nous avait annoncé au verset 3 qui ajoutait que cela serait «pour un
peu de temps».
Apoc. 20:8: «Et il sortira pour séduire les nations qui sont aux quatre coins de la terre,
Gog et Magog, afin de les rassembler pour la guerre; leur nombre est comme le sable de la mer.»
Nous nous trouvons ici devant la seconde attaque de «Gog et Magog». La première
attaque eut lieu après le retour du Christ, alors qu'Israël était en paix dans son pays, après son
retour de captivité en Palestine. C'est ce qu'explique Ézéchiel 38 où il est écrit à l'adresse de
Gog et Magog: «Dans la suite des années [donc après le retour de Christ], tu marcheras
contre le pays [la Palestine] dont les habitants, échappés à l'épée, auront été rassemblés
d'entre plusieurs peuples [retour de déportation, d'esclavage du peuple moderne d'Israël] [...]
ils seront tous en sécurité dans leurs demeures [ceci ne peut être qu'après le retour du Christ].
[...] Tu diras: [...] Je fondrai sur des hommes tranquilles [en paix].» Lisez la suite dans
Ézéchiel 38 et 39. Mais, dans Apocalypse 20:8, nous nous trouvons devant la seconde attaque
qui a lieu à la fin des mille ans de paix, mille ans au cours desquels les générations auront
appris à vivre selon la loi divine. Mais cette génération-là, qui n'aura pas connu les conditions
de vie actuelles, ne sera plus d'accord avec Dieu et elle voudra suivre sa propre voie. Dieu
permettra donc que Satan soit délié «pour un peu de temps» afin qu'il rassemble une nouvelle
fois «Gog et Magog».
Pourquoi Dieu acceptera-t-Il de délier Satan? Peut-être parce que Satan n'aura pas eu
la totalité des six mille années qui lui sont imparties et qu'il réclamera ce qui lui revient. Mais
surtout, parce que Dieu ne voudra pas que ceux qui refuseront le salut soient présents lorsque
aura lieu la seconde résurrection.
Apoc. 20:9: «Et ils montèrent sur la surface de la terre, et ils investirent le camp des saints
et la ville bien-aimée. Mais un feu descendit du ciel, et les dévora.»
Dieu permettra qu'ils puissent arriver jusqu'à Jérusalem et investir la ville, à la suite de
quoi Il les détruira d'une manière surnaturelle.
Apoc. 20:10: «Et le diable, qui les séduisait, fut jeté dans l'étang de feu et de soufre, où
sont la bête et le faux prophète. Et ils seront tourmentés jour et nuit, aux siècles des
siècles.»
«L'étang de feu et de soufre, où sont la bête et le faux prophète»: le mot «sont» ne
figure pas dans l'original. La plupart des traducteurs l'ont ajouté avec l'espoir de rendre la
signification du passage plus claire et ils l'ont fait aussi conformément à leur croyance. La
traduction aurait dû être la suivante: «où avaient été jetés la bête et le faux prophète». Il y a
déjà presque mille ans que ces deux hommes ont été jetés vivants dans ce feu, ils ont donc été
réduits en cendres depuis longtemps. Le verset ajoute: «ils seront tourmentés», il s'agit ici de
Satan et de ses démons qui «seront tourmentés jour et nuit, aux siècles des siècles». Satan et
ses démons étant des êtres spirituels, le feu ne peut leur faire aucun mal, mais leur châtiment
les tourmentera parce que leur but était de contrecarrer le plan divin visant à créer des fils
pour entrer dans la famille de Dieu. Satan a échoué et ne pourra plus rien faire; Dieu l'aura
rendu impuissant. Nous devons comprendre que ce verset ne dit pas que Satan restera dans le
feu à jamais. Ce feu est ici-bas, il est alimenté par des choses physiques et il cessera, bien
entendu, de brûler lors de l'établissement de la nouvelle Jérusalem. De plus, Apocalypse
21:23 nous confirme que, lorsque la nouvelle Jérusalem sera descendue sur la terre, il n'y aura
plus ni jour ni nuit.
Apoc. 20:11: «Puis je vis un grand trône blanc, et celui qui était assis dessus. La terre et le
ciel s'enfuirent devant sa face, et il ne fut plus trouvé de place pour eux.»
C’est encore une mauvaise traduction, en ce sens que la phrase a été mal construite par
Louis Segond et par quelques autres. Il fallait écrire: «Puis je vis un grand trône blanc et
celui qui était assis dessus, celui devant la face duquel la terre et le ciel s'enfuirent [se
retirèrent] et ne trouvèrent aucune place pour se cacher.» Ceci est à rapprocher de
Apocalypse 6:14-16.
Maintenant que Satan est écarté, commence la période du jugement du «grand trône
blanc». Voilà pourquoi Satan est tourmenté car tous ceux qu'il a réussi à séduire vont enfin
connaître la vérité et recevoir la possibilité de faire la volonté de Dieu pour devenir des fils de
Dieu, membres de la famille divine. Il faut savoir que, pendant le millénaire et la période de
cent ans, il y aura des familles, des nations: l'Assyrie, l'Égypte, Israël, Gog et Magog, etc.,
toutes sous le gouvernement de Dieu comme cela est mentionné dans Zacharie 14:17-19:
«S’il y a des familles de la terre qui ne montent pas à Jérusalem pour se prosterner devant le
roi, l’Éternel des armées, la pluie ne tombera pas sur elles. Si la famille d’Égypte ne monte
pas, si elle ne vient pas, la pluie ne tombera pas sur elle; elle sera frappée de la plaie dont
l’Éternel frappera les nations qui ne monteront pas pour célébrer la fête des tabernacles. Ce
sera le châtiment de l’Égypte, le châtiment de toutes les nations qui ne monteront pas pour
célébrer la fête des tabernacles.»
Apoc. 20:12: «Et je vis les morts, les grands et les petits, qui se tenaient devant le trône.
Des livres furent ouverts. Et un autre livre fut ouvert, celui qui est le livre de vie. Et les
morts furent jugés selon leurs oeuvres, d'après ce qui était écrit dans ces livres.»
Il s'agit ici des «autres» morts mentionnés dans Apocalypse 20:5. Il s'agit donc d'une
résurrection, mais pour une vie physique. Les mille ans se sont écoulés.
«Des livres furent ouverts»: il s'agit des livres qui composent la Bible. Ces «livres»
vont être enfin «ouverts» à la compréhension de tous ces ressuscités et ils seront «jugés selon
leurs oeuvres» qui doivent correspondre à ce qui est demandé dans ces livres.
«Un autre livre fut ouvert»: c'est «le livre de vie» dans lequel leur nom sera inscrit, ce
même livre dans lequel notre nom est inscrit. Mais, pour eux comme pour nous, il faut vivre
de manière telle que le nom qui y a été inscrit n'en soit pas effacé. Tous ces «morts» vont
maintenant être jugés pendant cette nouvelle vie qui leur est donnée et leurs juges seront ces
livres, la Bible.
Actuellement, l'Église de Dieu est en cours de jugement et, à cette époque, toute cette
multitude sera en cours de jugement. Jugement ne signifie pas condamnation. Pendant que
nous roulons sur la route avec notre voiture, nous sommes en cours de jugement, jugés par le
code de la route, mais, aussi longtemps que nous ne commettons aucune infraction, il n'y a
aucune condamnation.
Tous ceux qui se tiennent «devant le trône» sont sortis de la tombe, ils sont sortis
même de la mer. Ce sont tous ceux qui n'ont jamais eu leur chance, ceux à qui le Christ
parlait en paraboles pour qu'ils ne comprennent pas, ceux qui n'ont jamais été appelés à la
vérité.
Apoc. 20:13: «La mer rendit les morts qui étaient en elle, la mort et le séjour des morts
rendirent les morts qui étaient en eux; et chacun fut jugé selon ses oeuvres.»
Dans ce verset, il est question d'autres morts, «des morts» qui n'ont pas connu la
première résurrection, pas plus que la deuxième. Il est donc question d'une troisième
résurrection. Tous ceux-là ont connu la vérité et ils n'ont pas voulu se repentir après avoir
péché volontairement. C'est l'histoire du mauvais riche et de Lazare.
Apoc. 20:14: «Et la mort et le séjour des morts furent jetés dans l'étang de feu. C'est la
seconde mort, l'étang de feu.»
«La mort [ceux qui méritent la mort] et le séjour des morts [tout ce qui n'est pas vie et
n'obtiendra pas la vie] furent jetés dans l'étang de feu.»
Ce «feu», selon 2 Pierre 3:10, détruira toute la surface de la terre et non pas toute la
terre puisque, selon Psaume 78:69, la terre a été fondée pour toujours. Quand Pierre écrit que
«la terre avec les oeuvres qu'elle renferme sera consumée» (2 Pi. 3:10), le mot «consumée»
est traduit de katakaio signifiant «brûlée jusqu'à sa surface», incluant sa surface. La terre ne
peut pas être détruite puisqu'elle doit recevoir, après cela, la nouvelle Jérusalem.
Cet «étang de feu» est celui qui est décrit dans la parabole du mauvais riche et de
Lazare.
Apoc. 20:15: «Quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie fut jeté dans l'étang de
feu.»
Autrement dit, «quiconque» dont le nom a été effacé «du livre de vie [car chacun aura
sa chance] sera jeté dans l'étang de feu» qui le réduira en cendres. C'est ce que confirme
Malachie 4:1 et 3: «Car voici, le jour vient, ardent comme une fournaise. Tous les hautains
et tous les méchants seront comme du chaume; le jour qui vient les embrasera, dit l’Éternel
des armées, il ne leur laissera ni racine ni rameau. [...] Et vous foulerez les méchants, car ils
seront comme de la cendre sous la plante de vos pieds, au jour que je prépare, dit l’Éternel
des armées.»
En résumé:
La première résurrection, la meilleure, celle qui mène à la vie éternelle, est pour les
quelques rares personnes de l'Ancien Testament et pour le petit troupeau du Nouveau
Testament qui, ayant été appelés par Dieu, décidèrent de faire Sa volonté, d'observer Ses lois
et de se soumettre à Son gouvernement en persévérant ainsi jusqu'au bout.
La deuxième résurrection est pour tous ceux qui ont été sous la séduction de Satan,
de ses Églises et de ses ministres, ceux qui n'ont jamais eu accès à la vérité. Ils reviennent à
une vie physique (une deuxième vie physique) au cours de laquelle ils auront accès à la vérité.
La troisième résurrection est pour tous les irréductibles: ils vont faire face à une
destruction éternelle. Elle est réservée à tous ceux qui, ayant connu la vérité, ont décidé de
pécher et cela volontairement, sans vouloir se repentir. Ils seront brûlés par un feu qui les
réduira, d'une manière définitive, en cendres et leur mémoire sera oubliée, comme nous le
verrons plus loin.

CHAPITRE 21
Arrivés à ce point du plan divin, tous les hommes, quelles que soient leur race ou leur
nationalité, tous ont eu leur chance, tous sont parvenus à la connaissance de la vérité et
chaque homme a pu faire son choix: se soumettre à Dieu ou se rebeller contre Lui et contre
Son gouvernement.
C’est alors que tout ce qui est corrompu, ce qui est physique et combustible est
consumé dans une sorte de lac de feu mondial. L'étincelle qui provoquera ce grand feu qui
embrasera toute la terre sera probablement ce petit feu qui aura brûlé pendant le millénaire et
la période de cent ans dans la vallée de Hinnom, au pied de Jérusalem. La chaleur provoquée
par ce lac de feu mondial sera si intense que la surface de la terre se dissoudra et il en sera de
même pour les oeuvres des hommes qu'elle contient. Seront aussi éliminés par ce feu tous
ceux qui participeront à la troisième résurrection pour la seconde mort. Il ne subsistera de ce
feu que les êtres spirituels et les oeuvres spirituelles. La terre est maintenant prête pour
recevoir la nouvelle Jérusalem.
Apoc. 21:1: «Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre; car le premier ciel et la
première terre avaient disparu, et la mer n'était plus.»
Nous allons maintenant nous trouver devant toutes choses nouvelles. La mer qui avait
rendu les morts qui étaient en elle (Apoc. 20:13) n'est plus.
Apoc. 21:2: «Et je vis descendre du ciel, d'auprès de Dieu, la ville sainte, la nouvelle
Jérusalem, préparée comme une épouse qui s'est parée pour son époux.»
«La nouvelle Jérusalem» descend «du ciel» après avoir été «préparée» très
soigneusement, «comme une épouse» se prépare pour le mariage. Rappelons-nous qu'à
l'époque, l'épouse passait des mois à se préparer minutieusement.
Apoc. 21:3: «Et j’entendis du trône une forte voix qui disait: Voici le tabernacle de Dieu
avec les hommes! Il habitera avec eux, et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux.»
«Le tabernacle» est une demeure provisoire et tous ne résideront pas dans la nouvelle
Jérusalem. En S'adressant à l'époque de Philadelphie, le Christ avait dit dans Apocalypse
3:12: «Je ferai de lui une colonne dans le temple de mon Dieu». «Une colonne», c'est un
chef, un leader. Ils seront au sein même du gouvernement divin et le verset ajoute: «et il n'en
sortira plus», en ce sens qu'ils y auront leur demeure, alors que les autres y viendront et s'en
retourneront. Maintenant, Dieu le Père est là, Il demeure Lui aussi dans la nouvelle Jérusalem
qui est descendue sur terre.
Apoc. 21:4: «Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n'y aura
plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu.»
«La mort ne sera plus» parce qu'il n'y aura plus d’êtres physiques, on n’y trouvera que
des êtres spirituels composés d’esprit, ayant un caractère parfait. Le péché n'existera plus et
le salaire du péché, qui est la mort, n'aura plus sa raison d'être. Rappelez-vous que la mort
avait été jetée dans l'étang de feu (Apoc. 20:14).
Apoc. 21:5: «Et celui qui était assis sur le trône dit: Voici, je fais toutes choses nouvelles.
Et il dit: Écris, car ces paroles sont certaines et véritables.»
«Celui qui est assis sur le trône», c'est le Père, comme nous allons le voir dans les
versets qui suivent. Il fait «toutes choses nouvelles» puisqu'Il fait disparaître les anciennes.
Apoc. 21:6: «Et il me dit: C'est fait! Je suis l'alpha et l'oméga, le commencement et la
fin. À celui qui a soif, je donnerai de la source de l'eau de la vie, gratuitement.»
«C'est fait», autrement dit: «C'est arrivé comme cela avait été annoncé.»
«Alpha et oméga»: il s'agit de la première et de la dernière lettre de l'alphabet grec.
Le Christ est Lui aussi le commencement, Il est le commenceur, comme nous l'avons vu dans
Apocalypse 3:14. Il est aussi Celui qui accomplit, qui finit.
«La source de l'eau de la vie», c'est le Saint-Esprit, il s'agit de cette eau déjà promise
au cours du dernier Grand Jour qui a suivi la fête des Tabernacles, dans Jean 7:37-39: «Le
dernier jour, le grand jour de la fête, Jésus, se tenant debout, s’écria: Si quelqu’un a soif,
qu’il vienne à moi, et qu’il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de
son sein, comme dit l’Écriture. Il dit cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui
croiraient en lui; car l’Esprit n’était pas encore donné, parce que Jésus n’avait pas encore
été glorifié.»
Apoc. 21:7: «Celui qui vaincra héritera ces choses; je serai son Dieu, et il sera mon fils.»
Il s'agit de la naissance dans la famille divine. «Ces choses», ce n'est pas seulement la
terre, mais c'est aussi l'univers entier, comme le confirme l'épître de Paul aux Hébreux.
Les mots: «il sera mon fils», nous montrent que c’est bien le Père qui est assis sur le
trône. Mais dit-Il cela Lui-même à Jean? Ne serait-ce pas par l’intermédiaire d’un ange, d’un
porte-parole?
Apoc. 21:8: «Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les
impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang
ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.»
Tous ceux-là qui ne vaincront pas ne verront pas ces choses, mais ils passeront par la
troisième résurrection qui est la seconde mort. Pourquoi? Pourquoi doivent-ils être rejetés?
Parce qu'ils n'ont pas le caractère juste pour être heureux et pour rendre les autres heureux.
Par conséquent, dans Sa bonté, Dieu les détruit, eux et leurs faiblesses, leur misère, pour toute
l'éternité.
Apoc. 21:9: «Puis un des sept anges qui tenaient les sept coupes remplies des sept derniers
fléaux vint, et il m'adressa la parole, en disant: Viens, je te montrerai l'épouse, la femme
de l'agneau.»
Jean a la vision de la nouvelle Jérusalem avant que «les sept coupes» ne soient versées
sur la terre puisqu'elles sont encore «remplies des sept derniers fléaux». Les scènes que Jean
voit ne se suivent pas nécessairement! L'ange propose à Jean de lui montrer «l'épouse, la
femme de l'agneau».
Apoc. 21:10-11: «Et il me transporta en esprit sur une grande et haute montagne. Et il me
montra la ville sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel, d'auprès de Dieu, ayant la gloire
de Dieu. Son éclat était semblable à celui d'une pierre très précieuse, d'une pierre de jaspe
transparente comme du cristal.»
Pourquoi l'ange montre-t-il la nouvelle Jérusalem comme étant l'épouse du Christ?
Parce que l'épouse, ce sont d’abord les saints qui ressusciteront pour la première résurrection,
lors du retour du Christ. Mais, durant la période de mille ans ainsi qu'au cours des cent ans
qui suivront, quantité de saints seront ajoutés à la famille divine. Il y aura donc des gens qui
auront accès à la nouvelle Jérusalem et d'autres qui y vivront et cette ville sainte est appelée
l'épouse du Christ car ses habitants seront l'épouse, ce seront tous ceux qui auront participé
aux noces de l’agneau.
Apoc. 21:12-14: «Elle avait une grande et haute muraille. Elle avait douze portes, et sur
les portes douze anges, et des noms écrits, ceux des douze tribus des fils d'Israël: à l'orient
trois portes, au nord trois portes, au midi trois portes, et à l'occident trois portes. La
muraille de la ville avait douze fondements, et sur eux les douze noms des douze apôtres de
l'agneau.»
Ici encore on retrouve les «noms des douze tribus [...] d'Israël». Les murs ont «douze
portes» et, au-dessus de chaque «porte», il y a un ange. Quant à la «muraille», elle est posée
sur «douze fondements» et chacun de ces «fondements» porte le nom d'un «des douze
apôtres» du Christ.
Apoc. 21:15-17: «Celui qui me parlait avait pour mesure un roseau d'or, afin de mesurer
la ville, ses portes, et sa muraille. La ville avait la forme d'un carré, et sa longueur était
égale à sa largeur. Il mesura la ville avec le roseau, et trouva douze mille stades; la
longueur, la largeur et la hauteur en étaient égales. Il mesura la muraille, et trouva cent
quarante-quatre coudées, mesure d'homme, qui était celle de l'ange.»
L'ange se sert d'un «roseau» et la longueur de la ville est de «douze mille stades», soit
plus de 2 400 km en longueur, en largeur et en hauteur.
Cette ville est comme une pyramide, avec Dieu le Père et le Christ résidant au sommet
et d'autres êtres spirituels occupant les hauteurs inférieures, tenant compte de leur statut, de
leur poste.
«La muraille» mesure, elle, environ soixante-dix mètres d’épaisseur.
Apoc. 21:18-21: «La muraille était construite en jaspe, et la ville était d'or pur, semblable à
du verre pur. Les fondements de la muraille de la ville étaient ornés de pierres précieuses
de toute espèce: le premier fondement était de jaspe, le second de saphir, le troisième de
calcédoine, le quatrième d'émeraude, le cinquième de sardonyx, le sixième de sardoine, le
septième de chrysolithe, le huitième de béryl, le neuvième de topaze, le dixième de
chrysoprase, le onzième d'hyacinthe, le douzième d'améthyste. Les douze portes étaient
douze perles; chaque porte était d'une seule perle. La place de la ville était d'or pur,
comme du verre transparent.»
Cette nouvelle Jérusalem est-elle une ville physique? Pas dans le sens des présentes
lois physiques et chimiques, mais dans le domaine du spirituel. C'est la contrepartie de la
matière, en ce sens que le terme «physique» est meilleur que le mot «matériel». En fait, cette
ville sera composée d'esprit, tout comme, après la résurrection, nous serons composés d'esprit,
et l'esprit est énergie.
Dans Jean 4:24, il est écrit: «Dieu est esprit.» C'est ce que sera le véritable chrétien
qui se soumet à toute la volonté de Dieu et c'est ce qu'est le trône de Dieu. C'est aussi ce que
sera la nouvelle Jérusalem. L'esprit est la contrepartie de la matière, cette matière qui, pour le
moment, fait partie de notre domaine.
Nous venons de lire que «la muraille» a «douze fondements» qui sont ornés chacun
«de pierres précieuses». Chaque fondement a son type particulier de pierres. Ces pierres
rappellent celles du pectoral que devait porter Aaron. Son pectoral était orné de douze pierres
précieuses enchâssées et chaque pierre était gravée du nom d'une des douze tribus d'Israël afin
que, en entrant dans le sanctuaire, Aaron porte sur son coeur les noms des fils d'Israël pour en
conserver, à toujours, le souvenir devant l'Éternel (Ex. 28:15-30).
La nouvelle Jérusalem a les douze fondements de sa muraille ornés de pierres
précieuses qui sont de la même espèce que celles du pectoral. Pourquoi retrouvons-nous sur
chaque fondement le nom des douze apôtres et non plus ceux des douze fils d'Israël? Parce
que, maintenant, l'Israël physique et l'Israël spirituel ne sont plus qu'un! Les promesses
avaient été faites à Abraham et à sa postérité qui est Christ (Gal. 3:16). À l'époque de la
nouvelle Jérusalem, tous seront devenus un avec Christ, devenant ainsi la postérité
d'Abraham.
Tous ceux qui vivront dans la nouvelle Jérusalem ou qui y entreront périodiquement
seront devenus «héritiers selon la promesse» (Gal. 3:29).
Ce sera donc le moment où il n'y aura vraiment «plus ni Juif, ni Grec [païen], ni
esclave, ni libre, ni homme, ni femme» (Gal. 3:28-29). Tous seront la postérité, ayant hérité la
promesse.
Par qui a vraiment débuté la postérité spirituelle d'Abraham? Par les douze apôtres
qui, selon Matthieu 19:28, recevront douze trônes pour juger, pour être rois sur les douze
tribus au cours du millénaire et de la période de cent ans. Voilà la raison pour laquelle leur
nom est sur les douze fondements ornés chacun de son type particulier de «pierres
précieuses», ces pierres qui représentent les douze fils physiques d'Israël.
Maintenant, l'unification est faite, tout ce qui était physique a disparu. Il n'y a plus
d'Israël physique, mais le souvenir de l'ancien Israël n'a pas disparu pour autant. Il se
perpétue par les «pierres précieuses» et le nom des douze tribus figure sur «les douze portes»
de la ville. Leur souvenir est toujours conservé, comme cela avait été indiqué dans le vingt-huitième
chapitre du livre de l'Exode.
Apoc. 21:22: «Je ne vis point de temple dans la ville; car le Seigneur Dieu tout-puissant est
son temple, ainsi que l'agneau.»
Dieu et l’agneau sont le «temple», tout comme c’est le cas pour les membres de la
véritable Église, la seule bâtie par le Christ (Matthieu 16:18 où Il parle de bâtir Son Église et
non Ses Églises); ces membres sont aujourd’hui le temple de Dieu, comme l’apôtre Paul
l’écrit dans 1 Corinthiens 3:16: «Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que
l’Esprit de Dieu habite en vous?»
Apoc. 21:23: «La ville n'a besoin ni du soleil ni de la lune pour l'éclairer; car la gloire de
Dieu l'éclaire, et l'agneau est son flambeau.»
Jean avait déjà donné une description de la gloire du Christ dans le premier chapitre de
l'Apocalypse mais, ici, la gloire du Père et du Fils suffit à «éclairer» cette «ville» immense et
même toute la terre.
Apoc. 21:24: «Les nations marcheront à sa lumière, et les rois de la terre y apporteront
leur gloire.»
Ces «nations» ne vivront pas dans la nouvelle Jérusalem. Elles y entreront mais elles
en sortiront et elles aussi seront éclairées par «leur gloire». Quant aux «rois de la terre», les
saints, ils «y apporteront leur gloire», ce qui nous laisse comprendre que tous n'habiteront pas
à l'intérieur de la ville.
Apoc. 21:25: «Ses portes ne se fermeront point le jour, car là il n'y aura point de nuit.»
Dans le passé, on fermait les portes de Jérusalem. On fermait les portes des villes au
moment où le soleil se couchait, mais cela ne se fera pas pour cette ville, car «il n'y aura point
de nuit».
Apoc. 21:26-27: «On y apportera la gloire et l'honneur des nations. Il n'entrera chez elle
rien de souillé, ni personne qui se livre à l'abomination et au mensonge; il n'entrera que
ceux qui sont écrits dans le livre de vie de l'agneau.»
Satan et ses démons n'y seront pas. Ils n'y auront pas accès. Quant aux méchants, ils
auront été détruits avant que la nouvelle Jérusalem descende du ciel.
Le châtiment de Satan sera mental, spirituel. Il ne sera pas physique, mais son
châtiment commencera réellement lorsqu'il verra le plan de Dieu s'accomplir, ce plan auquel il
a voulu s'opposer, et il se rendra compte de sa défaite lorsque toutes ses oeuvres seront
balayées par le feu.
Dans Apocalypse 21:8, on nous donne la liste de ceux qui n'entreront pas dans la
nouvelle Jérusalem.
«Lâches»: du grec deilos: ce sont les déloyaux, ce sont ceux qui ont peur d'obéir à
Dieu, les timides, dans le sens d'être sans courage.
«Incrédules»: du grec apistos: ce sont ceux qui sont sans foi, les infidèles, les
incroyants, ceux qui ne croient pas.
«Abominables»: du grec bdelusso: ce sont ceux dont on est dégoûté parce qu'ils font
des choses détestables, impies, sacrilèges.
«Meurtriers»: du grec phoneus: ce sont les meurtriers, bien entendu, mais aussi les
assassins, les criminels intentionnels.
«Impudiques»: du grec pornos: ce sont des prostituées, mais aussi des prostitués mâles,
des débauchés, ceux qui ont des relations sexuelles en dehors du mariage, ce sont aussi ceux
qui outragent la morale ou la pudeur par leurs moeurs et leur conduite.
«Enchanteurs»: du grec pharmakos: j'ai regardé dans deux concordances grecques et
elles confirment qu'il s'agit de ceux qui enchantent à l'aide de drogues, ce sont ceux qui
donnent des potions, ce sont enfin les magiciens, les sorciers, les empoisonneurs.
«Idolâtres»: du grec eidololatres: ce sont ceux qui servent les images ou qui les
adorent.
«Menteurs»: du grec pseudes: ce sont ceux qui disent des choses fausses, inexactes,
mensongères, ceux qui disent ce qui est faux, erroné; ils sont à cause de cela des perfides, des
trompeurs, des fourbes, des menteurs.

CHAPITRE 22
Apoc. 22:1: «Et il me montra un fleuve d'eau de la vie, limpide comme du cristal, qui
sortait du trône de Dieu et de l’agneau.»
Ce «fleuve» symbolise la vie que nous aurons parce que le Christ a accepté de mourir
à notre place. Il symbolise aussi la vie immortelle que le Père nous a accordée par Son Saint-Esprit
au moment de la résurrection. Voilà pourquoi ce fleuve sort «du trône de Dieu et de l'agneau».
Apoc. 22:2: «Au milieu de la place de la ville et sur les deux bords du fleuve, il y avait un
arbre de vie, produisant douze fois des fruits, rendant son fruit chaque mois, et dont les
feuilles servaient à la guérison des nations.»
Cet «arbre» est, lui aussi, une représentation du Saint-Esprit, tout comme l'était l'arbre
de vie en Éden. Pendant les onze cents ans, les nations auront été guéries par la puissance du
Saint-Esprit et cet arbre sera là pour rappeler qu'il produisait des fruits et que ses «feuilles
servaient à la guérison des nations». Le mot «guérison» n'a pas ici la signification de sortie
de maladie: il sera là pour rappeler la guérison spirituelle. Par suite du contact avec Dieu et
Christ, tous se trouveront dans une sorte de rafraîchissement permanent.
Apoc. 22:3-4: «Il n'y aura plus d'anathème. Le trône de Dieu et de l'agneau sera dans la
ville; ses serviteurs le serviront et verront sa face, et son nom sera sur leurs fronts.»
Jusqu'à présent, personne n'a eu la possibilité de voir la face de Dieu, mais ici nous
avons la promesse que cette malédiction sera levée. «Ses serviteurs le serviront» et ils Le
«verront». Le «nom [de Dieu] sera sur leurs fronts». S'ils peuvent voir Dieu, c'est parce
qu'ils sont devenus des esprits.
Apoc. 22:5: «Il n'y aura plus de nuit; et ils n'auront besoin ni de lampe ni de lumière,
parce que le Seigneur Dieu les éclairera. Et ils régneront aux siècles des siècles.»
C'est un verset qui répète ce que nous avons déjà vu dans le chapitre précédent.
Apoc. 22:6: «Et il me dit: Ces paroles sont certaines et véritables; et le Seigneur, le Dieu
des esprits des prophètes, a envoyé son ange pour montrer à ses serviteurs les choses qui
doivent arriver bientôt.»
Ce livre se termine comme il a commencé: «les choses qui doivent arriver bientôt».
N'oublions pas que cela a débuté déjà du vivant de Jean et les avertissements commençaient
pour l'époque d'Éphèse, l'ère apostolique. Les «serviteurs» dont il est question dans ce verset,
ce sont ceux des sept époques de l'Église, comme vous le constaterez dans le verset 16.
Apoc. 22:7: «— Et voici, je viens bientôt. — Heureux celui qui garde les paroles de la
prophétie de ce livre!»
Les mots «je viens bientôt» signifient que, lorsque nous verrons ces choses
s'accomplir, nous saurons que Sa venue est pour bientôt; c'est aussi une expression se référant
à la manière dont Il vient.
«Heureux celui qui garde les paroles de la prophétie de ce livre» signifie «heureux
celui qui les entend et ne les oublie pas!»
Apoc. 22:8: «C'est moi Jean, qui ai entendu et vu ces choses. Et quand j'eus entendu et
vu, je tombai aux pieds de l'ange qui me les montrait, pour l'adorer.»
C'est-à-dire que les visions que Jean a eues de tous ces événements l'ont tellement
secoué qu'il avait l'intention d'adorer l'ange qui les lui avait montrées.
Apoc. 22:9: «Mais il me dit: Garde-toi de le faire! Je suis ton compagnon de service, et
celui de tes frères les prophètes, et de ceux qui gardent les paroles de ce livre. Adore Dieu.»
«Adore Dieu» signifie que nous recevons encore un message, à savoir que nous
devons nous efforcer d'adorer Dieu en esprit et en vérité.
Apoc. 22:10: «Et il me dit: Ne scelle point les paroles de la prophétie de ce livre. Car le
temps est proche.»
Ce verset nous montre que cette «prophétie» ne devait jamais être scellée parce qu'une
partie de celle-ci devait être accomplie à l'époque de Jean et que les différentes époques de
l'Église de Dieu devaient recevoir la leur. De plus, les messages pour les sept ères sont pour
tous, car chacun des sept messages se termine par la petite phrase: «Que celui qui a des
oreilles entende ce que l'esprit dit aux Églises.»
Apoc. 22:11: «Que celui qui est injuste soit encore injuste, que celui qui est souillé se
souille encore; et que le juste pratique encore la justice, et que celui qui est saint se
sanctifie encore.»
Je vous rappelle que ce livre est une révélation destinée aux sept époques de l'Église
(Apoc. 1:3-4). Il est donc destiné à tous ceux que Dieu a appelés. Par conséquent, la
signification de ce verset est la suivante: «Que celui qui a lu ou entendu toutes ces choses, qui
est encore injuste et qui ne change pas continue encore à l'être; que celui qui est encore souillé
et qui ne se lave pas continue encore à se salir; que celui qui est juste aille encore plus loin
dans la justice et que celui qui est saint persévère dans la sanctification. Autrement dit: si,
après avoir entendu toutes ces paroles, il n'y a pas d'amélioration dans la façon de vivre,
qu'importe, le temps arrive à son terme.»
Pourquoi dit-il cela? Le verset suivant nous donne la réponse.
Apoc. 22:12: «Voici, je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi, pour rendre à chacun
selon ce qu’est son oeuvre.»
«Je viens» et «chacun» recevra «selon» les oeuvres accomplies: un poste dans le
royaume pour certains, l'étang de feu pour d'autres. N'oublions pas que nous ne sommes pas
sauvés par nos oeuvres, mais que notre récompense dépendra de nos oeuvres. Dans ce
verset, le mot «oeuvre» est traduit de ergon signifiant «dur labeur physique»; nous serons
donc récompensés selon nos oeuvres spirituelles, car nous devons travailler à notre salut de la
même manière que nous devons aussi gagner notre pain: à la sueur de notre front,
conformément au quatrième commandement.
Apoc. 22:13-14: «Je suis l'alpha et l'oméga, le premier et le dernier, le commencement et
la fin. Heureux ceux qui lavent leurs robes, afin d'avoir droit à l'arbre de vie, et d'entrer
par les portes dans la ville!»
«Ceux qui lavent leurs robes»: certaines versions disent: «ceux qui observent les
commandements». Qu'importe! Laver sa robe, c'est être justifié par le sang de l'agneau
(Rom. 5:9) et cela n'est possible que si l'on reconnaît que l'on a vécu dans le péché, dans la
transgression de la loi, en décidant de changer son mode de vie pour vivre dans l'observance
des commandements qui forment la base de la loi. Par conséquent, laver sa robe ou observer
les commandements, c'est exactement la même chose. «Entrer par» une des «portes» de «la
ville», c'est entrer par une des douze perles mentionnées dans le chapitre précédent.
Apoc. 22:15: «Dehors les chiens, les enchanteurs, les impudiques, les meurtriers, les
idolâtres, et quiconque aime et pratique le mensonge.»
Qu'est-ce que la Bible entend par un «chien»? La réponse se situe dans Deutéronome
23:17-18 où il est écrit: «Il n'y aura aucune prostituée parmi les filles d'Israël et il n'y aura
aucun prostitué parmi les fils d'Israël. Tu n'apporteras point dans la maison de l'Éternel, ton
Dieu, le salaire d'une prostituée ni le prix d'un chien.» Le «prostitué» est «un chien», c'est
un homosexuel, un sodomite.
Apoc. 22:16: «Moi, Jésus, j'ai envoyé mon ange pour vous attester ces choses dans les
Églises. Je suis le rejeton et la postérité de David, l'étoile brillante du matin.»
Il s'agit bien d'un message pour «les Églises», pour les différentes époques de l'Église.
«L'étoile brillante du matin», c'est le Christ, c'est cette lumière qui luit dans les
ténèbres, qui se lève avant l'aube et qui voit l'aube arriver. Pour le moment, notre lumière luit
dans les ténèbres mais, un jour, nous éclairerons le monde, nous lui enseignerons la vérité.
Apoc. 22:17: «Et l'Esprit et l'épouse disent: Viens. Et que celui qui entend dise: Viens.
Et que celui qui a soif vienne; que celui qui veut prenne de l'eau de la vie, gratuitement.»
Ceci s'adresse au monde. Le Saint-Esprit de Dieu appelle, l'Église appelle, «celui qui
entend» ou comprend souhaite voir venir les autres à la vérité et «celui qui a soif» peut venir,
il aura et il aura «gratuitement». Ceci aura lieu principalement lors de la période de cent ans
qui est la deuxième résurrection.
Apoc. 22:18-19: «Je le déclare à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre:
Si quelqu'un y ajoute quelque chose, Dieu le frappera des fléaux décrits dans ce livre; et si
quelqu'un retranche quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu
retranchera sa part de l'arbre de la vie et de la ville sainte, décrits dans ce livre.»
Nous trouvons ici l'avertissement de ne rien ajouter et de ne rien retrancher à ce livre
de l'Apocalypse, car il complète le canon des Écritures. En effet, avec l'Apocalypse, nous
obtenons la Bible complète avec ses sept divisions: La loi, les prophètes, les psaumes, les
évangiles, les actes, les épîtres et l'Apocalypse.
Certains, à la vue de ces deux versets, affirment que c'est au livre de l'Apocalypse lui-même
que l'on ne peut rien retrancher et rien ajouter, mais ils oublient que l'apôtre Jean, qui
fut le dernier témoin de la vie du Christ, nous montre qu'il a eu la responsabilité de rassembler
les derniers écrits du Nouveau Testament. Quoi qu'il en soit, le livre de l'Apocalypse
confirme la nécessité d'observer les commandements (qui sont à la base de toute la loi) et
nous avons vu aussi que les sept fêtes annuelles de l'Éternel y sont reprises.
Apoc. 22:20: «Celui qui atteste ces choses dit: Oui, je viens bientôt. Amen! Viens,
Seigneur Jésus!»
«Celui qui atteste», qui certifie, qui confirme «ces choses, dit: Oui, je viens bientôt.»
Et c'est la troisième fois que cette affirmation figure dans le vingt-deuxième chapitre. Nous la
trouvons aux versets 7, 12 et 20.
Apoc. 22:21: «Que la grâce du Seigneur Jésus soit avec tous!»
C'est aussi ce que nous tous, nous devons souhaiter pour «tous»!
Ce livre étant terminé, j'aimerais apporter maintenant quelques précisions
complémentaires et clarifier certains points de vue.
Question:
Ceux qui reviendront pour la deuxième résurrection retrouveront-ils la même
chair qu'ils ont connue au cours de leur première vie?
Réponse:
Non, ils ne retrouveront pas la même chair qu'ils ont connue alors qu'ils vivaient.
Tous ceux qui reviendront à la vie physique seront morts depuis au moins mille ans puisque le
millénaire se sera écoulé et que, pendant cette période de mille ans, les gens auront été
transformés en êtres spirituels ou seront dans l'attente de la seconde mort. Par conséquent,
ceux de la deuxième résurrection auront eu leur chair qui sera devenue poussière et Dieu n'ira
pas reprendre cette vieille poussière-là pour en refaire de la chair. Ce sera comme si Dieu
avait gardé un négatif de chaque homme et Il les reproduira en partant de ce négatif, mais à
l'aide de matériaux nouveaux. Ce qu'ils retrouveront, c'est leur caractère. Pour ceux qui ont
été atomisés à Hiroshima, ceux dont on n'a retrouvé qu'une ombre sur le béton, il n'y a même
pas eu de poussière, il ne reste rien qui pourrait revenir à la vie.
Question:
Après la résurrection, une femme qui aura été transformée en être spirituel
reprendra-t-elle un corps de femme pour être reconnue par ceux de sa famille?
Puisqu'une femme ne peut prêcher, pourra-t-elle enseigner et donner des sermons au
cours du sabbat, malgré son aspect féminin?
Réponse:
Après Sa résurrection, le Christ n'est pas toujours apparu sous la même forme, c'est ce
qui explique la raison pour laquelle Ses disciples ne le reconnurent pas toujours
immédiatement. «Après cela, il apparut, sous une autre forme, à deux d’entre eux qui étaient
en chemin pour aller à la campagne» (Marc 16:12).
Par conséquent, nous ne devons pas nous inquiéter de savoir si une femme apparaîtra
sous une forme féminine dans ses fonctions spirituelles, des fonctions qui seront différentes
de ses fonctions familiales.
Question:
Puisque les anges n'ont pas de sexe, comment est Dieu? A-t-Il ou non un sexe?
Réponse:
L'anatomie externe que démontre le corps de l'homme et de la femme est destinée à la
reproduction physique. Dieu étant esprit, un sexe ne lui est pas nécessaire dans Son milieu
spirituel.
Rappelons-nous que les êtres divins se reproduisent en communiquant le Saint-Esprit.
Par conséquent, il devrait y avoir dans chaque membre de la famille divine un besoin de
vouloir se reproduire, mais dans leur sphère spirituelle. Les fonctions des corps divins restent
encore à comprendre pour nous qui sommes des êtres physiques car, comme il n'existe aucune
divinité ayant un sexe mâle ou un sexe femelle, de ce fait, la comparaison devient impossible.
Question:
Lorsque l'Éternel S'est présenté sous une forme physique au chêne de Mamré
avec deux anges, avaient-ils un corps mâle humain complet?
Réponse:
Il est très facile de comprendre que, avec leur forme physique, lorsque l'Éternel et les
anges apparurent aux hommes, ce fut avec une forme physique masculine complète, avec une
réserve cependant, c'est qu'ils ne pouvaient pas se reproduire.
Dieu a prévu des barrières, des limites qui ne peuvent être dépassées. Tout comme
Satan est limité puisqu'il n'a pas une liberté totale comme le prouve le livre de Job, il y a aussi
des limites pour les êtres spirituels.
Dieu ne peut mentir parce qu'Il en a décidé ainsi. Il ne peut non plus Se reproduire
physiquement parce qu'Il en a aussi décidé ainsi et Il a prévu que les anges ne se
reproduiraient pas.
premiere page de presentation




Prophéties bibliques ou prédictions humaines ? Etude de la Bible, verset par verset, de L'APOCALYPSE (Spiritualité, Nouvel-Age - Editions, Livres)    -    Auteur : Marie Paule - Canada


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dernière mise à jour : 2006-12-31

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