Flacon en plastique de 60 cachets de 500µg de B12. Inscrit dans le « Animal Free Shopper » de 1997 de la Vegan Society. Le logo de la Vegan Society est imprimé sur le catalogue et le flacon.
VEGA NUTRITIONALS LTD
20 Hersham Centre, Hersham, Walton-On-Thames, Surrey KT12 4HL, Royaume-Uni
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Flacon en verre de 30 capsules de 1000 µg de B12. Inscrit dans le « Animal Free Shopper » de 1997 de la Vegan Society. Le logo de la Vegan Society est imprimé sur le catalogue.
Les apports de B12 chez les végétaliens.
Les apports alimentaires de vitamine des végétaliens adultes ont été mesurés par plusieurs études, mais cela a été fait par différentes méthodes, ainsi les valeurs ne sont pas toutes correctes et même comparables. Trois rapports publiés dans les années 1980 indiquent qu’une moyenne d’apport de B12 (incluant les aliments fortifiés), pour les végétaliens Britanniques, est comprise entre 1,2µg et 1,8µg par jour. Une étude plus tardive sur 38 végétaliens a trouvé une étendue d’apport de 0 à 5,66µg par jour, avec une moyenne de 0,64µg. Sur cette quantité, une moyenne de 0,25µg était fournie par des suppléments (qui étaient cependant utilisés juste par la moitié des végétaliens durant les 3 jours de l’étude).
Dans une étude suédoise dans laquelle les végétaliens n’utilisaient pas des aliments fortifiés, une moyenne de 0,35µg a été enregistrée, et l’analyse d’aliments variés utilisés, incluant des végétaux fermentés, a montré une contenance de 10 à 70 nanogrammes pour 100 grammes d’aliments. Cependant, avec l’expérience des recherches plus récentes, juste une faible proportion de ces quantités doit être de la B12 active.
Dans un rapport de 1981, des enfants végétaliens préscolaires avaient une haute moyenne d’apport journalier de 2,7µg de B12. Tous les parents donnaient du lait de soja fortifié, du concentré de levure ou des protéines de soja texturées, et dans quelques cas un sirop contenant de la B12 était donné. Les enfants qui avaient les apports les plus faibles de vitamine étaient ceux qui étaient nourris au lait maternel. 10 ans après, 14 des 18 enfants avaient un apport journalier de B12 (incluant les suppléments) qui correspondaient ou étaient supérieurs aux références d’apport du Royaume-Uni, mais un enfant recevait moins que le minimum de référence d’apport.
De la même façon, dans une communauté végétalienne appelé « The Farm » dans le Tennessee, aux USA, où la B12 est apportée par du lait de soja fortifié et de la levure alimentaire, « Saccharomyces Cerevisiae » (utilisée comme assaisonnement), la moyenne des apports de 48 enfants âgés de 2 à 5 ans était de 15µg, c’est à dire 10 fois les apports recommandés aux USA.
Les niveaux de B12 du sang
Il y a 4 stades reconnus entre la norme et la déficience de B12. Au début de l’épuisement de B12, les niveaux bas de vitamine sont vus dans le sérum. Dans le second stade il y a, en plus, une décroissance de B12 dans les globules des personnes, par exemple, les globules rouges du sang. Ces deux stades d’épuisement de B12 peuvent être suivis par un début de déficience en vitamine. Il est reconnu par des changements biochimiques, comme la croissance en acide « méthylmalonic » dans le sang. Finalement, des symptômes cliniques de déficience en B12 arrivent. L’anémie mégaloblastique est un symptôme classique de déficience, mais parmi les végétaliens, les symptômes neurologiques arrivent, par chance, en premier à cause de la haute consommation de « folate » qui les protège contre l’anémie. Ainsi, une des premières mesures de l’apport adéquat de B12 est le niveau trouvé dans le composant liquide du sang (sérum). Il y a une large échelle de niveau « normal », de 100 à 900 picogrammes de B12 par millilitre de sang. Le Ministère de la Santé du Royaume-Uni considère que 130pg/ml est le niveau auquel une alimentation inadéquate peut être supportée. Des valeurs en dessous de 80pg/ml indiquent une déficience en B12, mais entre 80 et 140pg/ml il peut, quand même, éventuellement, apparaître des symptômes de déficience. Aux USA, par comparaison, les recherches se réfèrent à un niveau de B12 dans le sang inférieur à 200pg/ml comme indiquant un épuisement de la vitamine.
Le désaccord dans la définition de ce qu’est un normal ou un bas niveau de B12 reflète un réel manque de connaissance, aussi bien que les différences entre les individus. Des niveaux plus bas de vitamine que la normale dans le sérum n’indiquent pas nécessairement une déficience, juste un épuisement relatif, qui peut être rattrapé en augmentant la prise de B12. Comme on le mentionne toujours, des végétaliens pratiquants depuis plus de 20 ans, avec aucune source sérieuse de vitamine dans l’alimentation, ont rarement été trouvés comme ayant des symptômes cliniques de déficience. Sans l’utilisation d’aliments fortifiés ou de suppléments, le niveau du sérum en B12 chute en général après plusieurs années d’alimentation végétalienne, mais se stabilise souvent à 100pg/ml. Les végétaliens qui prennent des suppléments ou des aliments fortifiés ont les plus hauts niveaux de vitamine. Une complication qui s’ajoute est la différence de méthode de mesure de la B12 dans le sang qui est utilisée, et certaines sont plus exactes que d’autres.
Ainsi, l’étude des végétaliens fournit une large variation du niveau de B12 (résumé au tableau n°2). Un rapport indique des valeurs entre 30 et 650pg /ml avec une valeur moyenne (sur 20 patients) de 236pg/ml. Cela est à comparer à une échelle de 120 à 740pg/ml, et une moyenne de 441pg/ml, chez des omnivores comparables. Il n’y avait pas de déficience clinique évidente en B12 chez ces végétaliens qui avaient le plus bas niveau dans le sérum, bien qu’un patient de 80 ans qui était végétalien depuis juste 2 ans avait une anémie pernicieuse (la déficience n’était pas due à un problème alimentaire, mais à un problème de « facteur intrinsèque » et donc à une impossibilité d’absorber la vitamine). Trois patients qui étaient végétaliens depuis 17 ans sans prendre de supplément étaient en bonne santé, avec un niveau de B12 dans le sérum de 150, 375 et 450pg/ml, et les quantités normales d’hémoglobine dans le sang. Treize végétaliens américains qui avaient une alimentation crue et ne prenaient pas de supplément avaient un niveau de B12 dans le sang entre 90 et 219pg/ml.
Les mesures sur 32 végétaliens qui l’étaient depuis 1 à 30 années ont révélé une échelle de niveau de B12 dans le sérum comprise entre 94 et 675pg/ml. La plupart prenaient des cachets de B12 ou des aliments fortifiés avec la vitamine, ce sont ceux-là qui avaient les plus hauts niveaux de vitamine dans le sang. Il y avait 3 patients qui étaient végétaliens depuis 3 à 13 années (suffisamment longtemps pour épuiser théoriquement les réserves du foie en B12) qui n’avaient pas de source sérieuse de B12 dans leur alimentation, leur niveau dans le sérum était de 120 à 230pg/ml. Tous les végétaliens étaient en bonne santé, aucun ne montrait de symptômes de déficience en B12 et tous avaient des valeurs d’hémoglobine normales. Le même rapport liste d’autres observations de végétaliens chez qui il n’a pas été trouvé de symptôme de déficience de B12.
Les niveaux en B12 dans le sang d’une équipe de 47 végétaliens de l’institut Weimar en Californie ont été mesurés. Ils étaient végétaliens depuis 1 à 29 années, et le niveau de B12 s’étendait entre 100 et 850pg/ml. Quarante-six pour cent (22 individus) avaient un niveau de vitamine dans le sang au-dessus de 180pg/ml, et 53% (25 individus) avaient des niveaux dans le sang en dessous de 180pg/ml. Aucun n’avait des symptômes de déficience. Dans un cas, des injections de B12 ont été données parce que la prise orale de vitamine ne faisait pas grimper les niveaux dans le sang, suggérant un problème d’absorption sous-jacent qui n’avait pas de lien avec l’alimentation.
Trente-six végétaliens Israéliens qui pratiquent depuis 5 à 35 années, âgés de 8 à 79 ans, ont été examinés par leur niveau de B12 dans le sérum et par les signes de déficience. Aucun n’utilisait de suppléments de vitamine, pourtant 10 avaient des niveaux normaux (considérés dans ce cas comme étant supérieurs à 200pg/ml) et 11 avaient des niveaux proches de la limite, définie dans cette étude comme étant de 130 à 200pg/ml. Cinq (14%) des végétaliens avaient un niveau de B12 dans le sang plus bas que 130pg/ml, considéré comme étant inadéquat, et 4 d’entre eux se plaignaient de faiblesses, fatigues et difficultés à se concentrer – probablement des symptômes neurologiques de déficience en B12 (voir « déficience occasionnelle de B12 chez les végétaliens adultes ») . Cependant, 12 des 16 patients qui avaient un niveau dans le sang « limite » ou « inadéquat », n’avaient pas de symptômes de déficiences, que se soit neurologique ou au niveau de l’hémoglobine. Les recherches ont montré que l’absorption de B12 synthétisée par les bactéries dans l’intestin pourrait aider le maintient des niveaux dans le sang chez 13 de ces patients qui étaient végétaliens depuis plus de 15 années.
Les recherches ont observé des végétaliens et végétariens asiatiques qui vivaient au Royaume-Uni, qui avaient commencé à l’être depuis au minimum 20 années et qui n’utilisaient pas de supplément en vitamine. La moyenne des niveaux de B12 dans le sang était basse mais adéquate dans le cas de 54 végétaliens (moyenne de 193pg/ml) et 9 lacto-végétariens (moyenne de 185pg/ml), comparée avec les 37 lacto-ovo-végétariens (moyenne de 359pg/ml). Vingt de ces patients, végétaliens ou lacto-végétariens, avaient des niveaux de B12 individuels inférieurs à 150pg/ml. Leur moyenne journalière de consommation de B12 était estimée à 0,2µg, soit juste 1/7 de l’apport de référence. Cela peut paraître surprenant pour les lacto-végétariens d’avoir un aussi bas niveau de consommation de B12, mais il est commun chez les communautés asiatiques de bouillir le lait durant longtemps avant de l’utiliser, et cela peut détruire beaucoup des vitamines contenues. En dépit du bas niveau dans le sang, des tests complets du sang et des anomalies neurologiques (temps de réponse de la vue, potentiel somatosensoriel, et système nerveux sensoriel et moteur) ont montré que tous les végétaliens et les lacto-végétariens étaient en bonne santé. La conclusion des recherches était que la moyenne requise journellement pour la B12 pourrait être encore surestimée, et que sur le long terme les végétaliens pourraient s’adapter à un bas niveau de contenance de B12 dans les aliments.
Les niveaux plus bas que la normale de B12 dans le sérum n’indiquent pas nécessairement une déficience : à des niveaux de 100 picogrammes de B12 par millilitre de sang, quelque végétaliens peuvent développer des symptômes de déficience mais la plupart ne le font pas. Sans l’usage d’aliments fortifiés ou de suppléments, les niveaux de B12, dans le sérum, chutent, généralement, après plusieurs années de végétalisme, mais ils se stabilisent souvent à 100pg/ml – il y a une possibilité que la B12 soit synthétisée par les bactéries dans l’intestin et que cela apporte une contribution dans certains cas. Les végétaliens qui prennent des suppléments ou de la nourriture fortifiée ont les plus hauts niveaux de vitamine dans le sérum. Cependant, des végétaliens de 20 à 35 ans d’ancienneté qui n’ont pas de source significative de vitamine dans leur alimentation sont très rarement trouvés comme ayant des symptômes de déficience.
Niveau de B12 dans le sang de végétaliens (tableau n°2)
Réalisateur de l’étude et dateNombre de végétaliens dans les étudesDurée du végétalisme
(années)Utilisation de supplémentsQuantité moyenne de B12 dans le sang (pg/ml)Etendue : niveaux minimum et maximum mesurés (pg/ml)Ellis & Mumford, 196720Plus de 17?23630 à 650Sanders et son équipe, 1978321 à 30Par 18%25794 à 675* Campbell et son équipe, 198292 à 20Non6110 à 130Dong & Scott, 1982131 à 49Par 8%11590 à 219Crane et son équipe, 1988471 à 29NonNon connueDe plus de 100 à 850** Bar-Sella et son équipe, 1990365 à 35Non16465 à 200Gilois et son équipe, 199254Plus de 20Non193Non connue
Les valeurs de B12 du sang ne sont pas strictement comparables car les méthodes d’analyses sont différentes.
Tous les végétaliens de ces études étaient en bonne santé et sans symptôme de déficience en B12, sauf :
* cette étude portait sur des végétaliens avec des signes évidents de déficience
** cinq de ces végétaliens avaient quelques symptômes de déficiences neurologiques.
Le niveau moyen de B12 dans le sang est considéré comme étant compris entre 140 et 900pg/ml.
Le critère officiel de faiblesse du niveau de B12 dans le sang est défini au Royaume-Uni comme étant à partir de 130pg/ml et en dessous.
Déficience occasionnelle de B12 chez les végétaliens adultes
Des cas de déficience en B12 chez des adultes végétaliens, aboutissant quelques fois à des symptômes neurologiques, ont été enregistrés. Les résultats sont incomplets dans 4 anciens rapports et les diagnostiques de dégénérescence de la moelle épinière dans ces cas ne sont pas convaincants, en accord avec ce que pense Sanders. Légèrement moins de 30 cas individuels de déficience en B12 attribuée à l’alimentation végétarienne et végétalienne sur l’ensemble de la planète ont été décrits dans la littérature médicale jusqu’à 1980. Dans plusieurs de ces rapports, des maladies sous-jacentes de l’estomac et du petit intestin, ou d’autres facteurs pouvant contribuer et qui peuvent causer des déficiences, n’ont pas été pris en compte.
Quinze cas probables de déficience en B12 chez des végétaliens ont été publiés durant les années 1980 et 1990. En 1982, 10 Rastafariens qui étaient végétaliens depuis 2 à 20 années ont été décrits comme souffrant de déficience en B12. Tous les patients, excepté 2, avaient un très bas niveau de B12 dans leur sérum (10 à 75pg/ml). Des symptômes neurologiques et gastro-intestinaux ont été observés : 8 patients avaient une anémie macrocytaire et tous avaient un changement mégaloblastique dans leurs globules rouges. Des 3 patients qui avaient une dégénérescence de la moelle épinière, un mourut (d’une attaque cardiaque), un a pu récupérer complètement et un autre continua de souffrir d’effets physiques après plusieurs mois de traitement. Un problème d’absorption de la vitamine par le tube digestif a été exclu comme cause possible, cela a été attribué, suite aux investigations, seulement à une déficience dans l’alimentation. Pourtant, il est surprenant que les sérieux symptômes de déficience en B12 soient apparus après juste 2 et 3 ans de végétalisme, alors que les stocks du foie sont généralement suffisants pour 3 à 5 ans sans source alimentaire du tout. En plus, le patient qui avait le plus haut niveau de vitamine dans le sang était végétalien depuis 20 ans.
Un cas rapporté en 1987 concernait une jeune fille israélienne de 14 ans, qui était devenu végétalienne après avoir été témoin de l’abattage d’une vache dans la ferme de ses parents. Elle n’a jamais été avertie par ses parents qu’elle devait faire attention aux besoins de B12, et après 8 années, elle développa des disfonctionnements neurologiques sévères incluant des difficultés pour marcher, courir et monter des escaliers. Son niveau de B12 dans le sérum était tombé à juste 50pg/ml. En subissant des injections et en consommant des suppléments de B12 et par inclusion de poisson et de produits laitiers dans son alimentation, la fille a pu revenir à une bonne santé, bien qu’elle ait pu aussi y arriver par une alimentation végétalienne.
Une étude sur 36 végétaliens Israéliens qui l’étaient depuis 5 à 35 années a révélé que 5 patients, dont le niveau de B12 dans le sang était très bas, de 65 à 90pg/ml, se plaignaient de faiblesses, de douleurs musculaires, de fatigues et difficultés à se concentrer. Des signes d’améliorations sont apparus après injection de la vitamine, mais les recherches n’ont pas clarifié que le manque de B12 dans l’alimentation était le problème dans tous les 5 cas, ou si un problème d’absorption de B12 à partir de la nourriture était aussi un facteur de contribution.
La déficience en B12 chez les adultes végétaliens est rare : seul 15 cas ont été recensés dans la presse médicale dans le monde depuis les années 1980. Tous les cas ne sont pas publiés, bien sûr, mais il est significatif que la déficience en B12 est si rare que des cas uniques soient toujours dignes d’être publiés dans les journaux médicaux.
Déficience occasionnelle de B12 chez les enfants végétaliens
Une alimentation végétalienne bien planifiée assure des quantités adéquates pour les enfants et les bébés, mais dans les cas où une mère a généralement un bas apport en vitamine, la déficience peut se développer après quelques mois d’une alimentation à base unique de lait maternel. Cela provient du fait que le bébé qui se développe au travers de sa mère qui est épuisée en B12, ne reçoit pas assez de vitamine pour fabriquer ses propres stocks dans le foie. Au sevrage, l'absence de vitamine venant de la nourriture de sevrage peut conduire aussi à une déficience chez un enfant, mais cela est excessivement rare.
Durant l’allaitement avec le lait maternel
Quelques rapports dans les journaux médicaux ne spécifient pas d’une façon adéquate l’alimentation prise par les parents, et les anciens rapports de déficience en vitamine B12 n’étaient pas toujours très rigoureux en excluant les autres causes possibles. En prenant cette précaution, il apparaît que depuis 1978 il y a eu 10 rapports - venant des USA, France, Allemagne, Suisse, Israël, Australie et l’Inde de l’Ouest – de sérieuses déficiences en B12 d’enfants exclusivement alimentés avec du lait maternel. Dans d’autres exemples, l’enfant d’une mère végétalienne avait montré quelques signes de déficience en B12, bien que le niveau de vitamine B12 dans le sang de l’enfant n’était pas très bas. De plus, l’enfant d’une femme qui devait être végétalienne (son alimentation était décrite d’une façon inadéquate dans le rapport) avait montré des premiers signes de déficience en B12. Le modèle général d’apparition de déficience est le suivant : les symptômes sont reconnaissables entre 3 et 5 mois, quand les enfants ont leur développement qui régresse, par exemple, la perte de l’habilité à se lever et à s’asseoir. Ils deviennent souvent, irritables, léthargiques, arrêtent de sourire et de sociabiliser, et n’ont pas d’appétit. Il y a aussi l’anémie mégaloblastique, et un retard de développement – incluant de faibles capacités à contrôler ses mouvements, fonte musculaire, détérioration de la vue, ou affaiblissement cérébral – qui ne sont pas tout le temps réversibles. Toutes les femmes étaient en bonne santé, beaucoup, mais pas toutes, avaient un bas niveau de B12 dans le sang. Occasionnellement, des mères dont le niveau de B12 dans le sang est juste suffisant pour elles-mêmes peuvent ne pas avoir assez de B12 dans leur lait pour les enfants.
Dix rapports précis de sérieuses déficiences en B12 chez des enfants allaités par des mères végétaliennes sont apparus dans la littérature médicale depuis le début des années 1970.
Il est très important que la mère végétalienne s’assure qu’elle a un apport en B12 adéquat durant la grossesse et l’allaitement. La plus sûre méthode pour y arriver est d’utiliser des aliments fortifiés avec la vitamine (voir le tableau n°1), ou des suppléments. Les premiers signes de déficiences en B12 durant l’allaitement d’un enfant peuvent ne pas être reconnaissables, et si le retard de développement arrivait, il peut ne pas être totalement réversible. De plus, les mères peuvent ne pas avoir de symptômes elles-mêmes.
Néanmoins, les problèmes de B12 restent très rares, et des milliers d’enfants n’ont pas été en aussi bonne santé que ceux des végétaliens.
Le sevrage
Il y a eu juste deux rapports de déficience en B12 chez des enfants sevrés avec une mauvaise alimentation, les deux sont arrivés dans la même communauté. Trois cas de déficience, dont deux aboutissant à une anémie mégaloblastique ont été signalés en 1979. En 1982, un cas plus important en nombre, concernant 9 enfants avec un bas niveau de B12 dans le sang a été signalé dans la même communauté de noirs américains Hébreux qui vivaient en Israël, et 5 d’entre eux avaient des signes d’anémie mégaloblastique. Les enfants avaient été sevrés avec une alimentation complètement inadaptée, et ils souffraient de multiples déficiences nutritionnelles.
La déficience de vitamine B12 chez les enfants sevrés a été reportée juste dans une seule communauté religieuse atypique.
Vitamine B12 – résumé
Le corps a besoin juste d’une faible quantité de vitamine B12, et il est capable de la conserver quand les apports sont rares. Il y a des preuves évidentes que, au moins chez quelques individus, il y a des bactéries, dans le petit intestin, qui fabriquent la B12 nécessaire pour le corps.
Contrairement aux croyances antérieures, les produits à base d’algues et de soja fermenté ne sont plus considérés maintenant comme des sources utilisables de vitamine active. Toutefois, il existe de nombreux aliments fortifiés qui sont acceptables pour les végétaliens, aussi bien que des suppléments. Sans l’usage de nourriture fortifiée ou de suppléments, le niveau de B12 dans le sérum chute généralement après plusieurs années d’alimentation végétalienne, mais il se stabilise souvent autour de 100pg/ml. Des végétaliens qui en sont depuis 20 ou 35 années sans aucune source significative de vitamine B12 dans leur alimentation sont très rarement trouvés comme ayant des symptômes cliniques de déficience. Les végétaliens qui prennent des suppléments ou des aliments fortifiés ont les plus hauts niveaux de B12 dans le sérum.
La déficience alimentaire de cette vitamine est rare, malgré sa notoriété. Dans la population entière, la plupart des cas de déficience arrivent à des omnivores qui ont un manque de « facteur intrinsèque » requis pour l’absorption de la B12. Les conséquences de déficiences peuvent être sérieuses, spécialement chez les enfants. Les femmes qui sont enceintes ou qui allaitent, en particulier, doivent s’assurer qu’elles ont un apport adéquat de vitamine B12, et après le sevrage, les parents doivent s’assurer que leur enfant a un apport régulier de vitamine, de préférence provenant de nourritures fortifiées. |
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