La Mosquée du fort
La Mosquée fut construit qu XVIIe siècle par les gouverneurs musulmans. Les murs extérieurs sont en pleine pierre. Des arches et des dessins décoratifs ornent les murs intérieurs qui méritent d’être vu.
Plan du fort de Vellore
Autres curiosités à Vellore…
Le cimetière de l’église centrale
Opposé au fort de Vellore. Tombes des soldats tués durant la révolte de 1806.
La tour de l’horloge
Dans le long Bazaar. 1920.
Dans les environs de Vellore…
Le palais Abdullapram
En 1676, sous le commandement de Thukhajirao, les Marathas assiègérent le fort de Vellore. Après une résistance prolongée, Abdullakhan, le dernier des sultans de Bijapur accepta la défaite et se rendit. Il lui fut permis d’établir un village portant le nom d’Abdullapuram à 5 km à l’Ouest de Vellore, dans lequel il construisit un palais et y séjourna jusqu’à sa mort.
Les ruines de ce palais peuvent encore être vu sur le côté gauche de Vellore sur la route de Bangalore. Cette construction a été bâtie en briques et mortier. Sur le côté opposé, se trouve la tombe d’abdullakhan.
Les tombes de la famille du sultan Tipu
La famille du sultan Tippu, emprisonné dans le fort de Vellore pétitionna la compagnie britannique de l’Est de l’Inde de les doter d’une parcelle de terrain pour enterrer leur mort. Le gouvernement britannique leu donna 15 acres de terre à Aruganthampoondi. Il y a environ 400 petites tombes et de gros monuments sur cette terre. Aujourd’hui, l’endroit a été réduit à 4 acres.
Les grands monuments de ce cimetière ont été édifiés en briques et mortier dans le style architectural de Bijapur. Les femmes de Tippu, ses fils, ses gendres et ses ministres sont enterrés en ce lieu. Les monuments possèdent des ornementations filigranées à la fois à l’extérieur et à l’intérieur et sont tous surmontés d’un dôme. Lorsque les femmes de Tippu Bakshi Begum et Begum moururent en 1808, un magnifique mausolée fut bâti sur leur tombes en 1830. La fille de Tippu, Fathima Begum, y fut enterrée aux côtés de sa mère. Tous les descendants de Tippu sont enterrés dans ce cimetière.
La tombe du roi de Kandi (Ceylan) ou « Pearl Mantapa ». 1832.
A l’ouest du vieux pont Palar à Aruganthapoondi.
Les collines fortifiées.
Il existe 3 petits forts à l’Est de Vellore, sur la route entre Kagithapattarai et Sathuvachari.
Le fort de Sajjaro + Le fort de Gajaro + le fort de Murdish
Le temple Sri Somanatha Eswara et le temple Cholesvara (Xe siecle)
Dans le village de Melpadi à 30 km de Vellore sur les bords de la rivière Niva aussi appelée Ponnai.
Le temple Sri Subramaniaswamy et les sculptures et inscriptions Jaïnistes
Dans le village de Vallimalai, à 30 km de Vellore.
Le temple Ranganatha (Seshsayi) (Xe siecle.)
A Erukkampattu, à 35 km de Vellore sur les rives du lac du village Errukam Pattur.
JOUR 9 ARCOT
Sur la route de retour vers Puttaparthi, un arrêt est possible pour jeter un rapide coup d’œil sur la porte de Delhi et le fort d’Arcot. Il se situe à 1 km de la cité actuelle.
Il y avait un fort solide à Arcot, la capitale des nawabs du Karnataka. On dit que ce fort fut originairement construit par Thimmi Reddy et plus tard rénové par le nawar du Karnataka, Dowood-Khan, un vassal de l’empereur Mohul.
L’on pense que le fort avait un périmètre de 8 km et il possédait 5 portes au XVIIIe siècle. La porte de Delhi sur les rives du Palar était l’entrée la plus importante.
Chanda Sahib, qui était ambitieux, devint le nawab d’Arcot (1746-1749) grâce à une alliance avec les français défaits mais fut tué durant la bataille d’Ambur.
Mohammed Ali, le fils d’Anwar Udeen se réfugia dans le fort de Trichy. Chanda Sahib assiègea alors le fort de Trichy. Mais Mohammed Ali voyant la situation, obtint la protection de la compagnie de l’Inde de l’Est. Elle envoya des forces armées sous le commandement de Robert Clive qui prit Arcot.
Apprenant cela, Chanda Sahib envoya ses troupes pour reprendre la capitale. Le siège d’Arcot en 1751 dura deux mois. Les forces de Robert Clive se constituaient de 200 soldats européens et de 300 troupes indiennes et étaient inférieures en nombre aux forces de Chanda Sahib qui possédait sous ses ordres de 7000 fantassins, 300 cavaliers et 120 soldats français. Mais le génie militaire et ses stratégies menèrent les anglais à la victoire. Il s’en suivit que les britanniques reprirent également le fort de Trichy et réinstallèrent Mahammed Ali en tant que nawab d’Arcot.
La victoire de Clive en 1751 se trouve inscrite sur le mur de la porte de Delhi. Il y est dit que Robert Clive demeurait dans une chambre au dessus de la porte de Delhi.
Après le siège d’Arcot, le fort subit des attaques souvent. Le commandant français Lawly prit le fort mais les anglais le reprirent en 1760 sous le commandement de Sir Ayer Coot.
Hyder Ali prit Arcot en 1780 durant la bataille de Mysore et y resta jusqu’en 1782.
Depuis la porte de Delhi est devenu un vestige historique pour la cité d’Arcot. On peut encore apercevoir quelques ruines des Nawabs d’Arcot à quelques distances de la porte de Delhi. La grande inondation du Palar en 1881, endommagea le fort et les palais des Nawabs. La tombe de Sadat-Ullah Khan se trouve dans le périmètre des palais des Nawabs. Cette tombe d’une beauté architecturale est construit en pierres vertes.
Il y a la mosquée Masjid, située à 1 km de la porte de Delhi, qui fut construit par Zulfi Khan, le commandant d’Aurangazeb.
L'Inde, le Tamil Nadu,
1. L'INDE
1.1. CONTEXTE GEOGRAPHIQUE
L'Inde est souvent considérée comme un continent ou un sous-continent. Ce pays de plus de trois millions de kilomètres carrés, est entouré du Pakistan à l'ouest, au nord de l'Afghanistan (avec cinquante kilomètres de frontières communes), de la Chine, du Népal, du Bhoutan ainsi que du Bangladesh et du Myanmar (Birmanie) à l'est. L'Inde se divise en vingt-cinq états. Au Nord, les régions himalayennes sont d'une rare beauté puis, s'étend la plaine du Gange avec la capitale, Delhi, et d'importants sites touristiques comme Bénarès ou Agra (Taj Mahal). Cette plaine atteint l'océan indien à la pointe septentrional du golfe du Bengale où se dresse Calcutta, ville dans laquelle les extrêmes se côtoient. Au sud de cette plaine, s'élève le plateau du Déccan dont les villes reflètent l'ascension et le déclin des royaumes hindous et musulmans. La ville de Bombay à l'ouest, fut construite par leurs successeurs britanniques. Tout au long de son histoire, l'Inde fut le théâtre de rivalités entre divers royaumes comme en témoignent les principales villes de l'Inde centrale. C'est dans le sud où l'influence musulmane ne fut que passagère, que l'hindouisme s'exprime avec une exubérance démultipliée.
1.2. CONTEXTE SOCIO-ECONOMIQUE
L'Inde a atteint à l'an deux mille, un milliard d'habitants. Malgré les différentes campagnes de contrôles de naissance ("one family, one child "), la croissance démographique reste trop rapide (environ 2% par an) pour permettre une réelle amélioration du niveau de vie. Même dans les villages, la surpopulation est omniprésente et c'est évidemment une des sources principales des problèmes économiques. Le contexte socio-économique de l'Inde est étroitement lié au système des castes. Il est bon de rappeler que ce système hiérarchique est un des éléments qui fit la grandeur de l'Inde antique. La caste est avant tout une communauté professionnelle, un peu comme le compagnonnage, et elle a crée une hérédité des connaissances tout en assurant une protection des individus de façon bien plus efficace qu'avec notre rudimentaire système féodal. Aujourd'hui les castes constituent toujours la base traditionnelle de l'organisation sociale, même si le système, interdit depuis l'indépendance de 1947, perd de plus en plus de sa vigueur. L'exemple le plus flagrant de ce déclin est l'élection d 'un dalit ("intouchable") au poste de président du pays. Mais dans les mentalités indiennes, les plus flagrantes injustices sont toujours considérées comme naturelles. Dans les campagnes, les dalits sont isolés dans des " ghettos " et soumis aux plus basses besognes, pour des salaires de misère. Presque toujours sans terres, leur assention sociale est rarissime. Les partenaires des Amis de Sofi appartiennent à une famille issue d'un mariage inter-caste, chose " révolutionnaire ". Ainsi, ils sont dalit comme leur grand-mère, mais ont l'éducation et l'engagement de leur grand-père. Pourtant, s'il existe un domaine où le système des castes n'est pas près de céder du terrain, c'est bien celui du mariage. Le mariage d'amour est l'exception bien utile aux scénarios des films hindis. Mais dans l'immense majorité des cas, il s'agit d'un contrat social arrangé entre deux familles. Les époux ne se connaissent pas et ne pourront pratiquement pas divorcer, le rejet et l'exclusion des divorcés étant de règle, même si là aussi les mœurs évoluent quelque peu. Le paiement d'une dote, interdite par la loi, est presque toujours exigé. Elle varie selon la position sociale du mari et constitue une charge très lourde pour la famille de la mariée. La conséquence directe et dramatique de la dote est l'infanticide des petites filles. L'Inde est le seul pays au monde – avec la Chine - à avoir plus d'hommes que de femmes. Au Penjab, état indien où la pratique de l'infanticide est particulièrement répandue, la proportion est de 85 femmes pour 100 hommes (à titre d'exemples, en Afrique subsaharienne, 102 femmes pour 100 hommes, dans les pays industrialisés, 106 femmes pour 100 hommes). Une fois mariée, souvent très jeune (entre dix et quatorze ans, 10% ; entre quinze et dix neuf ans, 50%), la jeune femme doit partir dans le village de son mari élever les enfants, tenir la maison, parcourir chaque jour plusieurs kilomètres à pied pour aller puiser de l'eau, ramasser du bois, s'occuper des animaux etc. Si son mari est propriétaire, elle n'a aucun droit sur les successions. Enfin, la violence conjugale est souvent considérée comme un droit par le mari. Pire encore la pratique rare mais toujours en vigueur, du " bride burning " (assassinat par le feu de la femme par ses parents souhaitant voir leur fils trouver meilleur parti) achève ce tableau des plus noirs. Le sort de la femme indienne n'est cependant pas désespéré. Les organisations politiques féminines s'organisent. Dans le Kérala, état du sud où le taux d'alphabétisation de la femme est le plus fort de l'Inde (86% contre 34% au Penjab), la condition féminine est nettement meilleure. Puisse cet exemple donner de l'espoir et du courage aux femmes indiennes.
L'éducation en Inde
L'université de Nâlamba, fondée au Vème siècle, université bouddhiste, est un bon exemple de l'enseignement supérieur de l'Inde classique. Situé dans un sanctuaire bouddhiste, l'étudiant vêtu de la robe jaune des moines, était attaché à son maître, son gourou, qu'il choisissait et auquel il devait obéissance scrupuleuse. On lui enseignait la compréhension des textes sacrés mais aussi la philosophie, la logique, la grammaire et parfois la médecine. Pendant des siècles, l'éducation fut ainsi étroitement liée aux communautés religieuses. De nombreuses écoles hindoues (Pathsalas) furent créées dans les villages. Une douzaine d'enfants étaient rassemblés dans un temple puis, pris en charge par un maître. C'est en 1835 que les Anglais sous l'influence de Macaulay, prirent la décision de développer avec des collèges et des universités, un système d'éducation destiné à une élite urbaine. L'éducation populaire de masse resta très négligée. Ainsi en 1947, à l'indépendance de l'Inde, le taux d'alphabétisation était de 5,8%. Aujourd'hui, ce taux est de 54%. Il varie considérablement selon les états (Bihar, 38% ; Kerala, 91%) et les castes et le sexe (hommes "intouchables " 28% et femmes"intouchables " 9%). Malgré un budget trop faible (6% des dépenses publiques), l'éducation a su progresser rapidement avec maintenant huit cent vingt mille écoles dont cinq cent soixante-treize mille écoles primaires dont la plupart manquent toutefois d'équipement de base. 90% du budget de l'éducation est réservé aux villes… Les missionnaires chrétiens ont également, joué un rôle non négligeable. Les établissements privés, fondés parfois depuis plus de cent ans, sont présents dans les villes et surtout dans les campagnes et jouissent généralement d'une très bonne réputation. C'est par le biais de l'éducation que ces missionnaires chrétiens ont su s'intégrer, se faire respecter et créer une communauté toujours assez vivante (vingt-deux millions de chrétiens en Inde), notamment dans le Sud du pays (25% de chrétiens au Kerala, 33% à Goa, plus de 50% au Mizoram et au Nagaland).
2 .LE TAMIL NADU
2.1. UNE HISTOIRE A PART
Au sud de l'Inde, l'état méridional du Tamil Nadu ou Pays Tamoul est réputé comme étant le plus indien de tous car il n'a jamais subi l'influence aryenne du nord. En effet, arrivant d'Asie centrale entre 2500 et 200 avant Jésus-Christ, les aryens, un peuple de guerriers nomades, repoussèrent les populations dravidiennes d'origine, vers le sud. C'est donc, au Tamil Nadu, qu'a pu se développer la civilisation dravidienne. Sa prospérité reposait sur ses relations commerciales avec d'autres civilisations notamment égyptiennes et plus tard, romaines. Ensuite, les premiers musulmans, puis, les moghols n'y ont fait que de brèves excursions. De même, si Madras (aujourd'hui Chennai) a été le premier bastion de la colonisation britannique, celle-ci n'a guère laissé de traces.
2.2. UNE LANGUE DIFFERENTE
Aujourd'hui, les Tamouls ont conservé leur langue, une des plus anciennes du globe, ainsi la richesse culturelle du Tamil Nadu s'exprime à travers une littérature abondante et une danse très populaire le Bharata Natyam. Cette spécificité, les Tamouls en sont fiers. Peut-être même un peu trop, car le Tamil Nadu est le seul état du pays où la population parle exclusivement sa langue d'origine, le tamoul. Seuls les plus lettrés et les urbains connaissent l'anglais. L'hindi, la langue nationale indienne est totalement absente, même dans l'administration et à fortiori dans la rue. Il existe en Inde dix-huit langues et mille six cents dialectes, mais partout ou presque, l'hindi - et souvent l'anglais - est parlé et écrit. Mais dans l'état du Tamil Nadu, où l'anglais est rare surtout dans les campagnes et l'hindi inexistant. C'est évidemment un facteur d'exclusion, notamment pour ceux qui souhaitent accéder à des postes commerciaux, administratifs ou de service.
2.3. UN GOUVERNEMENT PAS COMME LES AUTRES
Le gouvernement de l'état tamoul élu démocratiquement, est traditionnellement populaire. Deux premiers ministres successifs étaient d'ailleurs des stars de cinéma… Depuis des années, le gouvernement propose une série de lois à caractère social : 1978, retraite : paiement d'une retraite pour tout travailleur (minimum quinze ans de salaire) ; 1986, orphelinat d'état : pour éviter les nombreux infanticides chez les plus pauvres, des orphelinats anonymes et gratuits sont installés dans tout l'état (berceaux à disposition où les femmes viennent déposer leur enfant) ; 1991, arrivée d'une femme au pouvoir, Jayalalitha Jayaram ; 1995, attribution d'une allocation aux mères ayant des filles : Dès la première fille et pour chacune, la mère recevra cinq cents roupies censées compenser l'effet de la dote. Mesure courageuse et intelligente, elle ne peut avoir un véritable effet car le montant de l'allocation est trop faible. 1996, élection de Monsieur Karunanidi, un homme de basse caste : c'est lui qui mettra en place les villages égalitaires ou "equality village". Ces quelques mesures ne seraient cacher les aspects négatifs de ces gouvernements successifs, notamment les scandales liés à la corruption. |
|