Or, comme on sait maintenant qu'il faut diviser le temps sept fois pour obtenir la différenciation passé-présent-futur, nous retrouvons des choses bibliques, des choses sumériennes très intéressantes et qui montrent qu'à une époque où la technologie était apparemment très peu poussée, les gens bénéficiaient d'un principe vital qui faisait qu'ils organisaient leur présent en fonction du futur, et cela avec une maestria qui nous paraît maintenant enfantine, dans ce sens que, comme ces civilisations anciennes ne se posaient pas du tout nos questions matérielles, il nous semble que leur mode de vie était vraiment peu intéressant par rapport à notre mode de vie actuel.
Or, c'est exactement l'inverse : les conditions de vie étaient tellement hostiles, tellement dures que s'ils n'avaient pas eu ce principe vital pour survivre, ils auraient connu une barbarie bien plus grande encore. Nous, nous pensons que nous ne sommes pas des barbares, que nous sommes des gens civilisés, sous prétexte que l'on a supprimé la peine de mort, que l'on s'intéresse à des principes d'égalité, de liberté, de fraternité. En fait, nous vivons très mal puisque nous ne savons pas que la moindre de nos pensées présentes fabrique un futur potentiel actif, que si je veux nuire à quelqu'un, je nuis à mon futur et je nuis au futur de ce quelqu'un. Car en fait, réfléchissons à une chose : si je suis capable de créer un futur potentiel, ce futur potentiel est disponible dans l'humanité entière. Donc cela signifie que l'humanité entière me crée des futurs potentiels où je vais puiser pour survivre. Qui me dit que ces futurs potentiels sont bons pour moi, puisqu'ils ont été fabriqués par d'autres personnes que moi ?
Donc, vous voyez : cela pose un autre problème : il faut vivre également en fonction des futurs potentiels générés par d'autres individualités que la nôtre. Celui qui pense détenir une vérité et qui veut l'imposer est obligatoirement dans l'erreur, puisqu'il crée un futur potentiel pour les autres, alors que cette soi-disant vérité ne concerne que son propre futur potentiel. Nous sommes dans un futur collectif parce que nous devons comprendre les autres. Mais celui qui veut imposer son idée devient forcément quelqu'un de dangereux pour la collectivité.
Alors vous voyez bien que ce principe scientifique bête et simple, à savoir trouver du vide dans le temps (en science, on parle d'un temps "stroboscopique", comme dans les boîtes de nuit, vous savez, où l'on alterne les flashs avec les temps obscurs) n'est pas si simple à mettre en œuvre. La réalité que vous voyez n'est pas la vraie réalité puisqu'il manque les temps obscurs; ça vous donne l'impression d'une agitation par soubresauts, d'un temps ralenti.
Notre perception du temps est également une chose qui est tout à fait subjective. Nous ne percevons que 24 images par seconde. Si on nous en transmet une vingt-cinquième, évidemment, elle disparaît. Elle disparaît tellement bien qu'on appelle cela "le subliminal". Il permet d'influencer les gens sans qu'ils ne s'en rendent compte. Cela a été utilisé par les politiciens en périodes électorales, cela a été utilisé pour les concepteurs de publicité et dans d'autres domaines. Cela signifie que nous pouvons, hors de la perception des temps présents, agir sur la conscience des gens. Nous pouvons perturber la pensée des gens par des images subliminales. Eh bien nous pouvons également perturber la pensée des gens par des temps subliminaux, puisque ces ouvertures temporelles font en fait partie de l'imperceptible.
Exemple de publicité subliminale insérée dans un film à la fin des années 1950.
Donc, cette théorie a l'avantage de rendre l'invisible visible, de rendre accessible ce que les gens classent habituellement dans le paranormal. L'intérêt de mélanger passé, présent et futur vous montre que la clairvoyance est absolument nécessaire pour vivre. Les animaux le savent; ils ne réfléchissent pas, ils ont des prémonitions; ils ont par exemple des migrations; on sait que, lors d'un tremblement de terre, les oiseaux se cachent. On peut avancer l'explication qu'il y ait des ondes telluriques les incitant à se cacher avant que les tremblements de terre n'aient lieu; mais on sait aussi que les rats quittent les navires bien avant le déclenchement de la tempête, on sait qu'à Hiroshima, les rats ont quitté la ville alors qu'il n'y avait aucune prémisse de bombardement. Donc, les animaux sont capables de clairvoyance. On a fait des expériences à ce sujet, personne ne le nie.
Nous, les hommes, nous avons tendance à nous méfier du concept de "principe vital". Pourtant, visualiser le futur avant de le vivre correspond à une démarche essentielle que nous accomplissons tous les jours sans le savoir, car notre survie en dépend. Mais ce principe vital que nous sommes obligés d'utiliser, nous l'utilisons dans l'ignorance, et de ce fait, nous nous rendons malades.
Il faut bien comprendre que la science, c'est une chose, mais que si elle ne sert à rien dans le quotidien, elle devient inutile. Par contre, si nous pouvons nous équilibrer, retrouver des intuitions, retrouver des prémonitions, pour supprimer tout déséquilibre – et les déséquilibres, à l'heure actuelle, sont violents; la recrudescence du cancer en est une preuve – si nous pouvons aider les gens en leur inculquant l'idée qu'ils peuvent se stabiliser tout seuls, à ce moment-là, cette théorie devient très importante, bien plus importante que toutes ces publications scientifiques qui n'ont d'intérêt que de permettre à des érudits de se glorifier d'une connaissance un peu supérieure.
Avec mon ami Philippe Bobola – qui est physicien comme moi, mais également chimiste et biologiste, et qui s'intéresse donc de très près au vivant et à l'homme – nous avons mis en avant l'intérêt de cette application dans le quotidien de la vie pour essayer de donner aux gens l'idée qu'ils pouvaient profiter de cette fameuse "fin des temps" que nous vivons actuellement, et qui a été mise en évidence par des explosions solaires, pour s'équilibrer eux-mêmes.
Je ne rentrerai pas dans le détail, mais disons qu'il y a une approche dangereuse de cette fin des temps, puisque nous fabriquons les futurs potentiels qui vont venir à nous avec un temps accéléré, c'est-à-dire que plus nous allons vivre ou penser des choses dramatiques, plus nous allons vivre des choses dramatiques. Il est donc de première nécessité de faire connaître aux gens la possibilité qu'ils ont de se stabiliser, de s'équilibrer, et surtout d'équilibrer les futurs potentiels pour que l'humanité se calme. Car en fait la planète est en train de se dérégler très, très vite. Quand, il y a dix ans, je disais qu'il allait se produire un réchauffement planétaire de 1°, je n'étais pas tellement pessimiste, puisqu'il se trouve que maintenant, c'est prouvé. Le réchauffement climatique n'est plus une histoire de supposition; la fonte des glaciers est là; la montée des eaux est envisagée; les changements de paramètres magnétiques sont là; l'activité solaire devient exponentielle. Tout cela nous prouve que nous accélérons nous-mêmes cette "fin des temps" et que, de ce fait, nous rentrons dans une période dangereuse.
N'oubliez pas une chose : autrefois les gens disaient qu'à la fin des temps, nous allions découvrir des potentiels importants, découvrir le caché, c'est-à-dire découvrir notre passé et notre futur potentiel. En grec, cela se disait "Apocalypsos". Donc nous allions connaître une "Apocalypse", une révélation. Maintenant l'Apocalypse est devenue synonyme de chaos, car en effet, à chaque fin ou commencement des temps, il y a des périodes dangereuses, des périodes telles que chaque fois l'humanité en prend un coup.
C'est vraiment quelque chose de prépondérant, de primordial; il faut absolument faire connaître le sens de cette notion de "fin des temps" pour que nous puissions ajuster nos futurs à nos passés et nous équilibrer. Nous avons déjà obtenu à notre petite échelle, avec l'aide de cancérologues, de médecins, des résultats prodigieux qui feraient penser à des miracles s'il n'y avait pas derrière cette théorie scientifique sur la stroboscopie du temps. Mais ce ne sont que des miracles apparents pour celui qui sait utiliser les ouvertures temporelles. Comment les utiliser ? Simplement à l'aide du sommeil paradoxal qui permet d'avoir cet échange d'informations entre passé, présent et futur.
Alors comment utiliser un sommeil paradoxal, puisque nous n'y avons pas accès ? Nous ne pouvons pas contrôler quelque chose qui se passe pendant notre sommeil. Et pourtant, pendant ce sommeil s'effectue quelque chose d'important, puisque nous savons que le temps s'y accélère. C'est donc un moment privilégié pour ces échanges d'informations. Oh, les ouvertures temporelles, nous les rencontrons à chaque instant de notre vie, puisque le corps en a besoin perpétuellement, mais celui qui arriverait à avoir un échange informationnel permanent utilisant le sommeil paradoxal maîtriserait les échange d'informations entre passé, présent et futur.
Il est prouvé que le sommeil paradoxal est vital; si vous supprimez le sommeil paradoxal à un animal (On n'a pas tenté l'expérience sur l'homme, évidemment) on s'aperçoit qu'il meurt en très peu de temps. Par exemple, le rat meurt en 19 jours; vous pouvez le nourrir comme il faut, lui faire danser les danses de son choix, si vous lui supprimez le sommeil paradoxal, il meurt. On sait aussi qu'il y a une maladie chez l'homme, l'insomnie fatale, qui le fait mourir en 7 à 24 mois. Donc on sait que le sommeil paradoxal est vital. Évidemment qu'il est vital puisque c'est là que se passe l'information.
L'enfant qui vient de naître utilise chaque jour 10 heures de son temps pour recevoir des informations. Il en a besoin parce qu'il arrive dans un espace qu'il ne connaît pas, dans un temps qu'il ne connaît pas. Donc il doit utiliser l'accélération du temps pour recevoir des informations. Par quel intermédiaire ? Par l'intermédiaire de ce que l'on peut appeler "un autre moi", un double.
Je donnerai à ce propos une information intéressante sur le passé et sur le grec, puisque nous nous sommes "amusés" – "amusés" est un terme qui n'est pas vraiment adapté à mon propos –grâce au grec. Le grec était une langue qui permettait de retrouver des éléments de la théorie mathématique du dédoublement, qui s'appelait donc jadis théorie de l'Alpha et de l'Oméga. Le dédoublement du premier – le premier, en grec, c'est Alpha (a) – donc l'Alpha qui se dédouble devient Alpha-Alpha. Il faut à Alpha-Alpha une bifurcation pour revenir à la position première, cette bifurcation étant le Nu en grec (?) ou le N dans notre alphabet. Ce qui nous donne ANA. Curieusement, ANA en grec veut dire le Très-Haut, l'Inaccessible. Or, si vous allez à un deuxième dédoublement qui fait intervenir la deuxième lettre de l'alphabet, le Bêta (ß), vous obtenez ANA-BÊTA. Or ANA-BÊTA, en lui rajoutant quelques voyelles vous donne une notion d'éternité, Anabaina ou une notion de reptation sinueuse, d'échange. Pourquoi pas d'échange d'informations ? Surtout si vous allez ensuite à une troisième différenciation du temps par un troisième dédoublement qui vous donne le Gamma en grec (?), ANA-GAMMA; si cet échange d'informations vient d'ANA, c'est à dire du haut, de l'inaccessible, à ce moment-là, c'est envoyé par le haut. En grec, envoyé se dit "Elaho", qui veut dire "le poussé en avant". En hébreu, "Elohim" signifie les envoyés, les dieux. Donc, celui qui est envoyé en avant par deux dédoublements successifs l'ANA-GALOS qui contracté donne ANKGELOS (a???e???), ce qui, traduit en latin, donne ANGELUS. C'est l'Ange que les religions nous ont transmis. Mais cette connotation angélique actuelle n'a évidemment plus rien à voir avec l'ANKGELOS. L'ANKGELOS ne signifiait pas du tout en grec l'Ange; ça signifiait "le Messager du temps". Or, s'il y a un Messager du temps, c'est que le temps doit servir à quelque chose d'important dans notre vie.
C'était juste une petite parenthèse pour vous dire que les gens qui parlent d'ange gardien sans trop savoir ce que ça signifie ne sont pas si loin d'une réalité. Seulement le problème, c'est que l'ange gardien, avec toute la connotation religieuse qu'il y a derrière, fait penser à un être extérieur, un être auquel nous n'avons pas accès. Or, si nous pensons au dédoublement, nous avons chacun de nous une autre partie de nous qui est en fait la partie créatrice qui est en nous, qui permet de contrôler à la fois le futur et le passé. Ce n'est pas un étranger, c'est nous. C'est à peu près la seule personne que nous pouvons injurier, que nous pouvons maltraiter. C'est ce qui nous permet de survivre et de bien vivre.
Mais si nous ne faisons aucun échange d'informations avec cette autre partie de nous, nous ne savons même plus pourquoi nous vivons et ce que nous devons faire sur Terre pour fabriquer des futurs potentiels qui, à notre mort, deviendront notre réalité.
Pour terminer cet entretien un peu scientifique, pas vraiment scientifique en fait, mais surtout utile pour la vie courante, j'aimerais dire une chose, c'est que ce futur, ce passé, ce présent sont les nôtres, car nous sommes une trinité. Alors, comment se fait-il que cette trinité marche si mal ? Tout a été fait pour nous permettre d'ajuster notre futur à notre passé, et nous voilà avec des maladies, avec des souffrances, ce qui veut dire que nous sommes vraiment très mal placés pour utiliser ce principe vital.
Or, il faut être conscient que tous les 25.000 ans, il y a donc "fin des temps" et commencement d'un "temps nouveau". Cela n'a rien d'ésotérique au sens où je le dis maintenant, puisque cela correspond à une découverte scientifique parfaitement établie. Mais cela signifie que nous avons tout d'un coup la possibilité de voir tous les potentiels qui sont nôtres et de repartir avec cette connaissance pour un cycle nouveau. Or, il se trouve qu'en cette période trouble, un peu chaotique, puisqu'on y découvre à la fois le passé et le futur, on a la possibilité d'aller visiter, explorer le futur lointain qui est dangereux, qui est, on peut le dire, inutile ou interdit, et cela pour 25.000 ans. Ceux qui vont dans cette exploration dangereuse laissent dans leur futur celui qui aurait dû être dans leur passé, à savoir leur double, leur ange gardien.
Donc, vous voyez qu'il y a une autre notion à prendre en compte, à savoir qu'une faute fut commise lors du dernier commencement des temps et que nous n'avons plus du tout de gardien de notre futur. Nous avons quelqu'un pour nous protéger dans le passé et nous sommes en train de fabriquer son futur. Notre vie sert à fabriquer le futur d'un autre nous-même, et si ce futur ne correspond pas à ce que nous recherchons, lorsque arrive la fin des temps, nous ne pouvons plus regagner le passé que nous avions pourtant décidé de vivre.
Vous voyez qu'il y a un mélange des temps qui est très, très important, et qu'il est primordial de rechercher absolument cet équilibre quotidien pour adapter le futur au passé dans notre présent, sans chercher à modifier quoi que ce soit chez autrui. Or, pour conclure, nous pourrions dire qu'à l'heure actuelle, chacun pense trouver sa vérité et essaye de l'imposer à autrui en pensant qu'autrui n'a pas la bonne vérité, alors qu'en fait la vérité, c'est l'ensemble de toutes les parcelles créatrices qui sont dans chacun de nous.
Si nous voulons connaître le Créateur, il faudrait connaître chaque créature. Or, vous voyez que l'univers est composé de milliards de milliards d'étoiles; il n'y a aucune raison pour que nous soyons les seules créatures dans l'Univers. Si nous voulions connaître ce Créateur, il faudrait connaître les milliards de milliards de créatures qui peuplent l'Univers. Donc vous voyez que celui qui penserait détenir la vérité se tromperait totalement puisqu'il n'a accès qu'à une faible, très, très faible partie des futurs potentiels créés à chaque instant par chacune de nos pensées.
Donc, ce qu'il faut chercher, c'est d'abord à se connaître soi-même pour pouvoir connaître et aimer les autres. Aimer, non pas dans le sens d'un "amour New Age", mais avec cette compréhension que créer un futur potentiel dangereux pour quelqu'un, c'est se perdre, puisque ce futur potentiel dangereux sera un jour utile pour nous pour survivre. Alors, autant essayer de créer des futurs agréables et calmer ainsi la planète qui ne connaîtra pas alors d'apocalypse dramatique.
C'est en fait le message auquel aboutit notre découverte scientifique, mais la science actuelle est encore loin de vouloir promouvoir une telle idée, puisqu'elle est devenue "la religion de la fin des temps", une religion terriblement dogmatique.
Retenez, en tout cas, qu'il est préférable de se transformer soi-même avant de chercher à transformer les autres, et que l'on peut à tout instant de sa vie s'équilibrer en utilisant ce principe vital. »
Conférence de Jean-Pierre Garnier-Malet du 6 février 2007 |
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