Médecines douces - Diététique, Alimentation
Végétarien & Végétalien GASPILLAGE ALIMENTAIRE, POLLUTION ET FAMINE

En France, nous consommons entre 65 et 70% de protéines animales et 30 à 35% de protéines végétales (Lecerf, 1986). En France en 2002, 95,6 kg de viande de bovin, ovin, porc et volailles ont été consommés par personne en moyenne (contre 81 kg en 1979), soit 260 grammes consommés chaque jour, ceci sans compter la viande des poissons et d’autres animaux. Produire des protéines a un coût bien sûr totalement différent selon qu’il s’agit de protéines animales ou protéines végétales. Pour produire de la viande, il faut bien évidemment nourrir le bétail, ce qui se fait avec des protéines végétales : 56% de la production mondiale des protéines végétales est utilisée pour le bétail (Lecerf, 1986). Aux Etats-Unis, les animaux mangent 70% des céréales pour produire du lait, des œufs et de la viande. En Europe, ils en mangent environ 60%. En Inde, seulement 2% (Durning. T.A, et al 1992). En France, au moins la moitié des terres agricoles est utilisée à grand renfort de produits chimiques de synthèse dans le but de produire des végétaux pour les élevages. 80% des productions de soja, maïs, pois sont destinées à nourrir le bétail.
Il faut 16 kilos de protéines végétales pour obtenir 1 kilo de protéines de bœuf. Il faut 7 kilos de protéines végétales pour obtenir 1 kilo de protéines de porc. Il faut 5 kilos de protéines végétales pour obtenir 1 kilo de protéines de poulet. Il faut 5 kilos de protéines végétales pour obtenir 1 kilo de protéines d’œuf.
Un hectare de céréales peut produire 5 fois plus de protéines qu’un hectare réservé à l’élevage (c’est à dire à la production de viande). Les légumineuses (haricots, pois, lentilles) peuvent en produire 10 fois plus, les légumes verts peuvent en produire 15 fois plus, et l’épinard 26 fois plus ! (France Moore Lappé, 1976). Le soja produit 14 fois plus de protéines que le porc (soja : 485 kg/ha, porc : 35 kg/ha).

Lorsqu’on abat un bœuf, il fournit juste 200 kilos de viande pour la consommation des humains, soit 1500 repas, mais avec les céréales qu’on lui a donné, on aurait pu servir 18000 repas.

Si l’on voulait satisfaire les 6 milliards d’humains sur terre avec une alimentation à l’américaine (ou à l’européenne), il faudrait 2 à 2,5 fois plus de céréales que le monde entier n’en produit actuellement. Et toutes les réserves actuelles de pétrole seraient épuisées en moins de 50 années (Durning T.A, et al, 1992).
Rappelons qu’élever des animaux suppose, de nos jours, d’énormes coûts énergétiques pour les infrastructures d’élevage, d’abattage, de transport, de conservation, de transformation, … Une étude a montré que la production de viande, des produits laitiers et des œufs, s’approprie un tiers de toutes les matières premières utilisées dans ce pays (Robbins, 1990).
Faire en sorte que les 8 à 14 milliards d’humains qui seront sur la planète demain, mangent 60 à 70% de protéines animales par rapport à leur consommation globale en protéines (soit 65 à 90g par jour) est totalement irréaliste. Pour sortir de l’insécurité alimentaire dans l’avenir, il faudra résoudre cette question de fond. S’il est vrai que le taux de natalité finit toujours par baisser dans les sociétés qui connaissent une amélioration des conditions matérielles de vie, il a été également observé que le premier comportement alimentaire d’une population qui améliorait ses conditions de vie était d’accroître sa consommation de protéines animales, synonyme pour beaucoup de « richesse », passant de moins de 10% à plus de 50%. Un nouvel équilibre mondial dans la répartition alimentaire ne sera possible que si les populations les plus nanties diminuent d’elles-mêmes leur consommation en protéines animales.
Aujourd’hui, les deux tiers de l’humanité se nourrissent de façon quasi végétarienne. Il est très improbable que l’on puisse, actuellement, nourrir tous les humains sur le modèle alimentaire occidental, il faudrait alors tripler la production de céréales (destinées au bétail) pour fournir suffisamment de viande. De nos jours sévit une suralimentation haute calorie, haute protéine, dans les pays industrialisés : chaque américain consomme 102g de protéines par jour en moyenne (dont 71% d’origine animale), bien au dessus des 41g que recommandait la FAO en 1973 (Pimentel, 1976). Ces chiffres, un peu anciens, ont depuis évolué puisqu’en 1992, ils s’élevaient à 116g pour la France, 112,9g pour les Etats-Unis, mais 30,8g pour le Mozambique et 40,3g pour Haïti (source : Quid 99). Dans les pays développés, seuls les apports en protéines animales ont progressé, l’apport en protéines végétales restant constant (environ 40g par habitant et par jour depuis 1960). Dans l’ensemble des pays du monde, les apports en protéines végétales sont dus essentiellement aux céréales (46,3%) et, pour une part beaucoup plus faible, aux légumineuses (8,7%). Dans les pays développés, la part des céréales s’établit à 29% et celles des légumineuses à 3,9%. Dans les pays en voie de développement, ces valeurs sont de 56,2% et 10,5% respectivement (J. Guéguen, INRA, Colloque GEPV Protéines vertes, 16 juin 1999).

Une chose est pourtant « rassurantes » : la seule production céréalière mondiale aurait pu nourrir, en 1993, toute la population de la terre à raison de 320 à 350 kg de céréales par habitant et par an, ce qui correspond à plus de 3000 calories et 65g de protéines végétales par habitant et par jour. Certains experts estiment qu’il y a assez de ressources végétales pour nourrir 40 à 50 milliards d’humains sur terre (Georges, 1978). Le problème actuellement n’est donc pas un manque d’aliments végétaux, mais un problème de répartition et d’utilisation de ceux-ci : consommés directement par les humains et bien distribués, les famines n’existeraient pas.

Baser nos stratégies agricoles et alimentaires sur une consommation accrue de protéines végétales devrait être un axe incontournable pour nos choix sociopolitico-économiques. Peu de programmes politiques ou scientifiques vont aujourd’hui dans ce sens. Est-ce un manque de vision de la part des responsables des pays riches, ou bien le résultat de lobbies et autres pouvoirs économiques qui s’opposent à ces changements ? C’est un enjeu crucial, qui nous sera peut-être imposé par des impératifs écologiques…
Pour satisfaire la surconsommation de protéines animales dans les pays riches, l’agriculture est devenue industrielle. Des technologies agricoles ont été mises en place dans le but d’accroître la productivité, aussi bien des animaux (viande, lait et œuf), que des ressources végétales servant à les nourrir. Entre 1950 et 1984, la production céréalière mondiale a été multipliée par 2,6 dépassant largement le taux de croissance démographique. Les cultures intensives de céréales et d’oléo-protéagineux ont trois caractéristiques : 1 - Elles mobilisent surtout de grandes surfaces. 2 - Elles nécessitent une forte mécanisation (labour, irrigation, récolte, …). 3 - Elles font usage de variétés sélectionnées et de grandes quantités d’engrais chimiques, d’herbicides et de pesticides. Les méfaits qui en découlent : érosion, empoisonnement des sols et de l’eau.
L’agriculture est le secteur d’activité qui utilise le plus d’eau de captage. Ainsi, la production d’un kilo de viande nécessite entre 10 000 et 24 000 litres d’eau, tandis que la production d’un kilo de céréales, par exemple, n’en demande que 250 à 1 200 litres. Cette contribution peut donc devenir des dizaines de fois moins lourde si on arrête le gaspillage consistant à transformer de la nourriture végétale en produit animal.
La quantité d’énergie provenant de combustibles fossiles utilisés pour la production de nourriture est également inférieure pour une alimentation 100% végétale : Menu non-végétarien = 33 900 kcal. Menu végétarien = 18 900 kcal. Menu végétalien = 9 900 kcal.
De plus en plus de nappes phréatiques sont polluées par les nitrates et phosphates provenant des engrais chimiques mais aussi de l’excès de déjections animales : En Bretagne, on compte actuellement : 12 millions de porcs, 500 millions de poulets, 10 millions de canards. Leurs déjections représentent une quantité colossale responsable de la pollution de l’eau. Alors qu’en même temps le nombre d’humains vivants en Bretagne est de 2 873 000 habitants… La « solution » que proposent les autorités consiste à tenter de répartir cette pollution sur l’ensemble du territoire. Par contre, le végétarisme et le végétalisme ne sont pas évoqués une seconde…

En France, outre les pollutions de l’agriculture et des élevages pour la production de viande, 2,6 millions de tonnes de déchets d’abattoir (viscères, viandes « impropres à la consommation humaine », etc.) sont produits. Jusqu’à la fin de l’année 2000 ces déchets étaient transformés en farine animale qui servait à nourrir les élevages, malgré les risques sanitaires de telles pratiques (maladie de la « vache folle », par exemple). Officiellement, ces farines animales ne sont plus utilisées pour l’alimentation. Ces déchets sont stockés et incinérés (mais sommes-nous sûr de leur destination et qu’en est-il des usages non alimentaires ?)
Les millions de tonnes de cendres produite par tout les dechets de residus d'animaux et d'ordures ménagère sont mélangés au ciment et dans le bitume des routes (une partie des cendres est rejeté dans l'atmosphère). Avec les nouvelles habitations, on nous fait vivre dans de veritable décharge d'ordures, on nous fait vivre dans les poubelles de l'ère industrielle, il ne faut pas s'étonner s'il y a de plus en plus de cas de cancers dans le futur...

Le résultat : encore plus de pollution et de risque pour la santé (contamination de l’eau et de l’ensemble de l’environnement) ! Tout ça juste pour manger des cadavres…
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Végétarien & Végétalien Des cadavres dans toute l'alimentation

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Végétarien & Végétalien GASPILLAGE ALIMENTAIRE, POLLUTION ET FAMINE (Médecines douces - Diététique, Alimentation)    -    Auteur : Maria - Canada


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