Médecines douces - Alimentation Bio, Biodynamique
Les graisses hydrogénées favorisent le cancer du sein

Les acides gras trans, abondamment utilisés dans la cuisine industrielle, seraient un facteur de risque de cancer du sein.
Personne pour l'instant n'a vraiment réussi à comprendre pourquoi le cancer du sein explosait autant dans les pays riches depuis une trentaine d'années. Ainsi, malgré une légère pause depuis deux ans due à un moindre recours aux hormones de la ménopause , on observe en France depuis 1980 une croissance annuelle de 2,4 % du nombre de nouveaux cas, pour aboutir en 2005 à plus de 49 000 cancers diagnostiqués. Certes, les traitements hormonaux de la ménopause, le fait d'avoir moins d'enfants, de les avoir plus tard, de ne pas allaiter sont des facteurs de risque clairement établis. L'obésité serait également un promoteur, mais l'effet de différents ingrédients alimentaires n'avait jusqu'à présent pas vraiment été étudié.

Dans le puzzle qui vise à reconstituer les facteurs du monde moderne qui boostent le cancer du sein, l'enquête E3N portant sur 100 000 femmes en France, menée depuis 1995 par l'Inserm en partenariat avec la MGEN, apporte beaucoup d'informations. Un volet de cette enquête publiée cette semaine dans l'American Journal of Epidemiology conclut que la consommation importante de certaines graisses utilisées en masse dans l'industrie alimentaire, les acides gras trans, doublerait le risque de cancer du sein. C'est la première fois qu'un facteur alimentaire aussi précis est mis en cause dans le cancer du sein.

Les acides gras trans résultent du traitement industriel des huiles végétales (comme l'huile de palme) par hydrogénation. L'intérêt est qu'ils ne coûtent pas cher et qu'après cette hydrogénation ils se conservent longtemps. Ils peuvent être produits à grande échelle et sont contenus à l'insu du consommateur dans de nombreux produits agroalimentaires (biscuits, plats préparés, fast-food). Le seul problème, c'est que l'on a démontré dans les années 1990 que les acides gras trans majoraient le risque d'accident cardio-vasculaire.


Étiquetage défaillant

Les chercheurs français de l'étude E3N ont mesuré différents biomarqueurs de l'alimentation dans le sang, en particulier le taux d'acides trans, pour étudier leurs effets sur le cancer du sein. Au total, ce dosage a été effectué sur 365 femmes atteintes d'un cancer du sein mais dont le sang avait été prélevé antérieurement au diagnostic et sur 702 femmes témoins, de même âge mais n'ayant pas de cancer du sein.

Les résultats montrent que le risque de cancer du sein augmente avec la teneur dans le sang d'acides gras trans, reflet de la consommation de produits alimentaires industriels. Ainsi, il apparaît que les femmes ayant des taux élevés d'acides trans dans le sang ont deux fois plus de risques d'avoir un cancer du sein par rapport à celles qui ont le taux le plus bas. «Nous ne pouvons que recommander une diminution de la consommation des produits contenant des acides gras trans d'origine industrielle, expliquent les auteurs. Les acides trans devraient être clairement indiqués sur l'étiquetage des produits qui en contiennent.» En revanche, ce travail n'a pas mis en évidence d'effet protecteur contre le cancer du sein des oméga 3, contrairement à certaines affirmations.

Martine Perez




Les graisses hydrogénées favorisent le cancer du sein (Médecines douces - Alimentation Bio, Biodynamique)    -    Auteur : Martine - France


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