En fait, il existe encore des animaux et des espèces de bétail qui, de la façon que nous avons dite, ont récupéré en elles, venant des hommes, beaucoup d’éléments de la nature humaine.
Alors, la clameur de cette iniquité monta jusqu’aux yeux de Dieu, car l’image de Dieu avait été déformée et détruite, et son caractère raisonnable bouleversé dans la fornication.
C’est pourquoi l’Esprit de Dieu, qui, lors de la création, planait sur le monde, envoya des eaux sur les eaux ; et la membrane des eaux, qui empêchait un peu les eaux de s’écouler avec la rapidité qu’elles ont maintenant, fut alors déchirée, l’eau devint très rapide dans sa course et submergea les hommes.
Alors l’eau imprégna si bien la terre que celle-ci en devint comme ferrugineuse et dure, et que, dans toutes ses productions, elle donna un suc nouveau et plus fort qu’auparavant, et qu’elle donna du vin, ce qui ne s’était pas encore vu.
Par ailleurs les pierres, qui ont été créées en même temps que la terre et qui avaient été recouvertes par elle, furent laissées à l’air par les eaux et apparurent; et certaines d’entre elles se fendirent, alors qu’elles avaient été intactes jusqu’alors.
La naissance des pierres
Quant aux pierres, leur nombre n’augmenta ni avant ni après, à l’exception de celles qui apparaissent dans les fleuves, claires et polies; mais, créées en même temps que la terre, elles furent simplement révélées par le déluge.
L’arc-en-ciel Dieu alors plaça son arc au firmament du ciel pour le fortifier et le faire résister aux eaux.
Cet arc est de feu et il a les couleurs des eaux, et ses couleurs sont fortes contre les eaux comme contre les nuages : de la sorte, il maintient les eaux par ses couleurs comme un filet retient les poissons et les empêche de s’écouler.
Après le déluge, apparurent chez les hommes une sagesse plus grande et des vertus plus grandes qu’auparavant.
Avant le déluge, la terre était remplie d’hommes et d’animaux, et ils n’étaient pas séparés les un des autres par des eaux ou des forêts, car il n’y avait encore ni grands fleuves ni grandes forêts, mais seulement des ruisseaux et des rivières que l’on pouvait facilement franchir, et un petit nombre de forêts que les hommes traversaient facilement.
Mais, après le déluge, un certain nombre de sources et de ruisseaux se sont gonflés en fleuves immenses et dangereux ; de grandes forêts ont poussé, par lesquelles hommes et animaux se sont trouvés séparés, si bien que finalement les hommes détestaient les animaux et que les animaux détestaient les hommes.
Car, avant le déluge, il ne pleuvait pas : une simple rosée descendait sur terre.
Par la suite, la terre a été imprégnée par les eaux, au cours du déluge, et la terre eut naturellement besoin de recevoir la pluie des eaux. (...)
source: http://perso.club-internet.fr/detarle/catho/hildegarde.htm
De 1098 à 1179 - Vie de (sainte) Hildegarde de Bingen -
Hildegarde étant la dixième enfant d'une grande famille, ses parents très croyants la consacrèrent au Seigneur dès son plus jeune âge, en application de la règle de l'Ancien Testament : tu donneras à l'Éternel un dixième de tout ce qui t'appartiens. C'est donc dès l'âge de 8 ans que la petite Hildegarde entra au couvent des Bénédictines de Disi Bodenberg, d'abord pour son instruction puis pour y prendre le voile dès l'âge de quatorze ans sous la tutelle de la Mère supérieure Jutta De Sponheim.
Elle y prononça ses vœux définitifs et à la mort Jutta De Sponheim elle devint la Mère supérieure du couvent à l'âge de 38 ans. C'est à l'âge de 43 ans que commencèrent " ses visions " qu'elle décrivit dans un grand livre qui comporte l'intégralité de son oeuvre qui reste soigneusement conservé dans la bibliothèque régionale de Hesse à Wiesbaden. Cette oeuvre exceptionnelle écrite sur des parchemins de 50 cm de hauteur est scellé par des ferrures d'acier et pèse plus de 50 kg.
Hildegarde recevait des visions prophétiques ainsi que des visions concernant les grands personnages de son temps. Elle diffusa " ces messages de l'au-delà non seulement dans son entourage mais les expédia à Bernard de Clairvaux pour lui demander son avis. Bernard lui répondit que ses visions étaient une grâce du ciel, donc une manifestation de l'Esprit Saint et qu'il fallait continuer à les publier.
Hildegarde soutenait en particulier que l'esprit de la femme est en tous points comparable et égal à celui de l'homme. Ces déclarations lui avaient attiré les bonnes grâces du peuple, mais n'avaient pas manqué de choquer des hauts membres du clergé de Mayence et même la noblesse masculine allemande de l'époque.
Le 13 janvier 1148 lors du grand synode allemand de Trèves, (Trier) présidé par le pape Eugène III en personne, on demanda au Saint Père ce qu'il pensait des visions de la mère supérieure Hildegarde... Or devant toute l'assemblée réunie le pape prit entre ses mains un extrait des écrits d'Hildegarde, le lut à haute voix et souhaita une continuité des oeuvres littéraires de l'abbesse. Quelques mois plus tard Hildegarde reçut une lettre du pape qui lui écrivait notamment :
"Dieu nous accorde des grâces qui sont notre joie et notre bonheur, mais à quoi serviraient-elles si ne nous savons pas nous en servir ? Écrivez donc ce que l'Esprit de Dieu vous inspire."
Sa réputation dépassa désormais les frontières de l'Europe.
Hildegarde rêvait de fonder sa propre abbaye, mais la popularité du couvent féminin était plus haute que celle du couvent voisin masculin, car les sœurs obtenaient plus de dons que le couvent auquel elles étaient dépendantes. Un jour, elle se hasarda à demander à son Père supérieur l'autorisation de quitter le couvent de son enfance avec une trentaine de ses sœurs pour fonder un nouveau monastère féminin dans la même région. Le Père abbé ayant refusé, elle tomba gravement malade, alors ce Père supérieur révisa sa décision, Hildegarde guérit et put fonder sa nouvelle abbaye.: à Ruperstberg (1147) et même une deuxième à Elbingen (1165).
Des années passèrent et Hildegarde composa plus de 77 symphonies répertoriées qu'interprètent encore de nombreuses bénédictines aujourd'hui. En femme accomplie Hildegarde était également Maître dans la médecine psychosomatique et l'art de guérir par les plantes, elle soignait à la fois les corps et les âmes en initiant ses nonnes à la gravure, à l'écriture, à la reliure, aux chants et à la science domaine généralement réservé aux hommes!.
Trois siècles avant Léonard de Vinci, Hildegarde avait déjà dessiné une de ses visions : l'homme aux six mains au cœur du Cosmos. Elle affirmait que toutes les créatures de Dieu sont parties intégrantes du Cosmos et que tout péché fait du mal non seulement à Dieu mais également à tout le Cosmos.
Hildegarde approchait les 79 ans, lorsqu'en 1177 un conflit l'opposa à l'archevêché de Mayence au sujet d'un noble excommunié mais qui avant de mourir aurait fait pénitence et se serait confessé en demandant le pardon de ses péchés. Les sœurs enterrèrent le repenti dans un coin secret de leur propriété, mais conformément aux règles frappant tous les excommuniés, le haut clergé s'éleva en exigeant son déterrement . Hildegarde refusa et le couvent tout entier fut frappé d'excommunication et d'Interdit religieux. Donc : plus de sacrements, ni de pèlerins, avec interdiction même d'interpréter des chants liturgiques...
Heureusement au bout d'un an de privations, Hildegarde obtint de l'archevêque de Mayence Christian-I von Buch (1165 à 1183) la levée de l'Interdit.
La vieille Abbesse Hildegarde pouvait désormais s'endormir dans la paix du Seigneur, même si de nombreux dictionnaires la déclare avec le préfixe sainte, compte tenu des très nombreux miracles qu'elle a prodigué depuis des siècles, elle ne sera jamais canonisée par Rome mais restera comme une véritable sainte dans l'esprit du peuple reconnaissant.
Hildegard von Bingen (1098-1179)
Hildegard von Bingen (Hildegarde de Bingen) fut une grande visionnaire, une musicienne qui composa de nombreux cantiques, un grand médecin et une grande naturaliste, dont l'oeuvre rencontre aujourd'hui beaucoup d'échos, surtout pour ses deux derniers aspects.
Née en 1098, Hildegard était la cadette d'une famille de dix enfants. Son pére, Hildebert von Bermersheim, faisait partie de la haute noblesse. Sa mère s'appelait Mechtild. On connait les noms de sept des neuf frères et soeurs d'Hildegard. Drutwin, l'aîné, resta un laïc. Roricus était prêtre et chanoine à Tholey (sur la Sarre), Hugo, maître de chapelle à Mayence. Les noms des quatre soeurs sont: Imgard, Jutta, Odilia et Clementia. Clementia devint nonne au Rupertsberg.
Elle ne reçut pas de formation académique, mais disposait de vastes connaissances dans tous les domaines.
A l'âge de 14 ans, le 1er novembre 1112, elle entre au couvent contemplatif de Disibodenberg. Peu après son entrée au couvent, au plus tard en 1115, donc entre l'âge de 15 et 18 ans, elle prononce les voeux perpétuels et reçoit le voile monastique des mains de l'évêque Otto de Bamberg.
En 1136, à 38 ans, elle devient abbesse du couvent de Disibodenberg.
A 43 ans, elle reçoit de Dieu l'ordre de mettre par écrit ses visions. Elle ne le fit qu'avec beaucoup de réticence et tombe même gravement malade. Ses premières visions sont consignées dans le Scivias (= sci vias Dei, "Sache les voies de Dieu").
Par la suite, elle entre en conflit avec son propre couvent, tombe à nouveau malade, et finalement fonde un nouveau couvent avec vingt de ses nonnes au Rupertsberg.
Elle meurt le 17 septembre 1178, après une longue maladie, au milieu de ses nonnes et fut canonisée en 1243. De nombreux miracles (guérisons) lui sont attribués.
Son oeuvre:
Le Scivias a été composé entre 1141 et 1151, le Liber vitae meritorum entre 1158 et 1163, le Liber divinorum operum entre 1163 et 1174.
Hildegard composa aussi de nombreux cantiques, plus de 70.
Elle écrivit aussi un ouvrage sur la langue inconnue (Lingua ignota) et sur l'alphabet inconnue (Litterae ignotae). Le Lingua ignota propose une terminoologie latine et allemande nouvelle dans des domaines aussi variés que l'angélologie, les structures sociales, les animaux et les plantes.
Elle écrivit de nombreuses lettres qui nous sont très précieuses pour la compréhension de sa vie et de son oeuvre, ainsi qu'un traité sur la Règle de Saint Benoît, sur le symbole de Saint Athanase, la Vita sancti Ruperti et la Vita sancti Disibodi. Les Expositiones Quorundam evangeliorum sont des commentaires sur les évangiles, sur le mode de prédications.
Hildegard eut aussi une grande activité de médecin et de naturaliste. On lui attribue notamment: la Physica ou Liber subtilis medicinae, le Causae et Curae et le Liber compositae medicinae.
Bibliographie:
Hildegarde de Bingen de Régine Pernoud. Broché (1995)
Hildegarde de Bingen de Heinrich Schipperges. Relié
Hildegarde de Bingen de Wighard Strehlow. Broché
Le livre des oeuvres divines de sainte Hildegarde. Poche
Le livre des subtilités des créatures divines XIIe siècle, tome 1. Plantes, pierres, metaux, éléments de Hildegarde De Bingen. Broché ( 1 juillet 1993)
Le livre des subtilités des créatures divines XIIe siècle, tome 2. Arbres, poissons, animaux, oiseaux de Hildegarde De Bingen. Broché ( 1 juillet 1993)
Le manuscrit perdu à Strasbourg : enquête sur l'oeuvre scientifique de Hildegarde de Laurence Moulinier. Broché (1995)
La Sagesse d'Hildegarde de Bingen de Fiona Bowie. Poche ( 1 mars 1997)
La vie de Sainte-Hildegarde et les actes de l'enquête en vue de sa canonisation de C Munier. Broché (21 février 2000)
Hildegarde de Bingen : Dieu ou Mammon :Introduction à sa vie et à son message prophétique de Monique Chavanne.
Manuel de la médecine de sainte Hildegarde de Gottfried Hertzka, Wighard Strehlow.
Méthode pratique de radionique selon la médecine de Hildegarde Von Bingen de R. Dajafée, Dr. J. Winsfield. Spirales (1998)
Petite pharmacie domestique de Hildegarde de Bingen de Gottfried Hertzka. Broché
Les pierres qui guérissent selon Hildegarde de Bingen de sainte Hildegarde, Michael Gienger. Broché (1998)
Les recettes de la joie avec sainte Hildegarde de Daniel Maurin, Jany Fournier-Rosset. Spirales (1993)
Sainte Hildegarde de Daniel Maurin. Broché (1991)
Les Secrets de cuisine de sainte Hildegarde. Révélations et conseils de sainte Hildegarde de Bingen de Strehlow, Hertzka.
La Sibylle du Rhin : Hildegarde de Bingen, abbesse et prophétesse rhénane de Sylvain Gouguenheim.
Toute la science médicale de sainte Hildegarde de Wighard Strehlow. Broché
Hildegard von Bingen, Schriften der Hildegard von Bingen, 1991
Vita sanctae Hildegardis, Leben der Heiligen Hildegard von Bingen, Canonizatio Sanctae Hildegardis, Kanonisation der Heiligen
Hildegard, Lateinisch Deutsch, fontes Christiani, 29, Herder, 1998
Hildegard von Bingen, Causae et curae (ed. P. Kaiser), Basel, 1980
Hildegard von Bingen, Ursachen und Behandlungen (trad. H. Schulz), Heidelberg, 1982
Bäumer, Änne, Wisse die Wege. Leben und Werk Hildegard von Bingens, 1998
Hildegard von Bingen, Auslegung einiger Evangelien , 1997
Hildegard von Bingen, Briefwechsel
Hildegard von Bingen, Buch von den Fischen, 1991
Hildegard von Bingen, Das Buch von den Steinen, 1994
Hildegard von Bingen, Das Buch von den Tieren , 1996
Hildegard von Bingen, Das Buch von den Vögeln, 1994
Hildegard von Bingen, Edelkastanien, 1994
Hildegard von Bingen, Das feurige Werk der Erlösung
Hildegard von Bingen, Gott schauen, 2001
Hildegard von Bingen, Heilkunde
Hildegard von Bingen, Kräuterbüchlein für Leib und Seele
Hildegard von Bingen, Lieder, 1996
Hildegard von Bingen, Das Buch Scivias, 1999
Hildegard von Bingen, Der Mensch in der Verantwortung
Hildegard von Bingen, Mit dem Herzen sehen, 1996
Hildegard von Bingen, Nun höre und lerne, damit du errötest..., 1997
Hildegard von Bingen, Quellen des Heils, 1982
Hildegard von Bingen, Scivias - Wisse die Wege, 1998
Hildegard von Bingen, Von der Heilkraft der Seele, 1998
http://www.JesusMarie.com |
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