Spiritualité, Nouvel-Age - Esotérisme
Sainte Hildegarde de Bingen

Livre des Cinq Premières Visions
De 1098 à 1179 - Vie de (sainte) Hildegarde de Bingen -
Hildegarde étant la dixième enfant d'une grande famille, ses parents très croyants la consacrèrent au Seigneur dès son plus jeune âge, en application de la règle de l'Ancien Testament : tu donneras à l'Eternel un dixième de tout ce qui t'appartiens. C'est donc dès l'âge de 8 ans que la petite Hildegarde entra au couvent des Bénédictines de Disi Bodenberg, d'abord pour son instruction puis pour y prendre le voile dès l'âge de quatorze ans sous la tutelle de la Mère supérieure Jutta De Sponheim.

Elle y prononça ses voeux définitifs et à la mort Jutta De Sponheim elle devint la Mère supérieure du couvent à l'âge de 38 ans. C'est à l'âge de 43 ans que commencèrent " ses visions " qu'elle décrivit dans un grand livre qui comporte l'intégralité de son oeuvre qui reste soigneusement conservé dans la bibliothèque régionale de Hesse à Wiesbaden. Cette oeuvre exceptionnelle écrite sur des parchemins de 50 cm de hauteur est scellé par des ferrures d'acier et pèse plus de 50 kg.

Hildegarde recevait des visions prophétiques ainsi que des visions concernant les grands personnages de son temps. Elle diffusa " ces messages de l'au-delà non seulement dans son entourage mais les expédia à Bernard de Clairvaux pour lui demander son avis. Bernard lui répondit que ses visions étaient une grâce du ciel, donc une manifestation de l'Esprit Saint et qu'il fallait continuer à les publier.

Hildegarde soutenait en particulier que l'esprit de la femme est en tous points comparable et égal à celui de l'homme. Ces déclarations lui avaient attiré les bonnes grâces du peuple, mais n'avaient pas manqué de choquer des hauts membres du clergé de Mayence et même la noblesse masculine allemande de l'époque.

Le 13 janvier 1148 lors du grand synode allemand de Trèves, (Trier) présidé par le pape Eugène III en personne, on demanda au Saint Père ce qu'il pensait des visions de la mère supérieure Hildegarde...Or devant toute l'assemblée réunie le pape prit entre ses mains un extrait des écrits d'Hildegarde, le lut à haute voix et souhaita une continuité des oeuvres littéraires de l'abbesse. Quelques mois plus tard Hildegarde reçut une lettre du pape qui lui écrivait notamment :

Dieu nous accorde des grâces qui sont notre joie et notre bonheur, mais à quoi serviraient-elles si ne nous savons pas nous en servir ? Ecrivez donc ce que l'Esprit de Dieu vous inspire.
Sa réputation dépassa désormais les frontières de l'Europe.

Hildegarde rêvait de fonder sa propre abbaye, mais la popularité du couvent féminin était plus haute que celle du couvent voisin masculin, car les soeurs obtenaient plus de dons que le couvent auquel elles étaient dépendantes. Un jour, elle se hasarda à demander à son Père supérieur l'autorisation de quitter le couvent de son enfance avec une trentaine de ses soeurs pour fonder un nouveau monastère féminin dans la même région Le Père abbé ayant refusé, elle tomba gravement malade, alors ce Père supérieur révisa sa décision, Hildegarde guérit et put fonder sa nouvelle abbaye.: à Ruperstberg (1147) et même une deuxième à Elbingen (1165).

Des années passèrent et Hildegarde composa plus de 77 symphonies répertoriées qu'interprètent encore de nombreuses bénédictines aujourd'hui. en femme accomplie Hildegarde était également Maître dans la médecine psychosomatique et l'art de guérir par les plantes, elle soignait à la fois les corps et les âmes en initiant ses nonnes à la gravure, à l'écriture, à la reliure, aux chants et à la science domaine généralement réservé aux hommes !.

Trois siècles avant Léonard de Vinci, Hildegarde avait déjà dessiné une de ses visions : l'homme aux six mains au coeur du Cosmos. Elle affirmait que toutes les créatures de Dieu sont parties intégrantes du Cosmos et que tout péché fait du mal non seulement à Dieu mais également à tout le Cosmos.

Hildegarde approchait les 79 ans, lorsqu'en 1177 un conflit l'opposa à l'archevêché de Mayence au sujet d'un noble excommunié mais qui avant de mourir aurait fait pénitence et se serait confessé en demandant le pardon de ses péchés. Les soeurs enterrèrent le repenti dans un coin secret de leur propriété, mais conformément aux règles frappant tous les excommuniés, le haut clergé s'éleva en exigeant son déterrement . Hildegarde refusa et le couvent tout entier fut frappé d'excommunication et d'Interdit religieux. Donc : plus de sacrements, ni de pèlerins, avec interdiction même d'interpréter des chants liturgiques... Heureusement au bout d'un an de privations,
Hildegarde obtint de l'archevêque de Mayence Christian-I von Buch (1165 à 1183) la levée de l'Interdit.
source: http://membres.lycos.fr/historel/moyenage/12e/hildegarde.html

Ch. XV : LE MOUTON
Le mouton, mâle ou femelle, est froid, mais plus chaud que le bœuf ; il est de nature simple et humide, et n’a ni amertume ni méchanceté.
Sa chair est bonne à manger pour les hommes, bien-portants ou malades.
Si quelqu’un, toutefois, a le corps tout affaibli et des veines fragiles et tièdes, il prendra du suc de la chair de mouton et du jus dans lequel on en a fait cuire : il le boira et mangera un peu de cette chair ; à mesure qu’il reprendra des forces, il en mangera à son appétit si cela lui convient.
La chair est bonne à manger en été, parce que la chaleur la réchauffe ; en hiver, en revanche, elle est froide et ne vaut rien pour la nourriture.
On peut manger de son foie en abondance, cela diminue le flegme et débarrasse l’estomac de sa fétidité.
Si on tousse et qu’on a beaucoup de peine à inspirer et à expirer et qu’on en souffre, il faut manger du poumon de mouton et on se portera mieux.
Si une femme a la matrice froide et inapte à la conception, elle prendra une matrice de brebis ou de génisse qui n’a encore jamais été gravide et qui ne l’est pas : elle la fera cuire avec du lard et d’autres viandes grasses qu’elle mangera, quand elle doit s’unir à son mari, et le plus souvent possible.
Et elle concevra facilement, si Dieu le veut ; car c’est par la volonté de Dieu que, bien souvent, la puissance d’engendrer est enlevée aux humains.
Quant aux peaux de moutons, elles sont bonnes pour les vêtements de l’homme, car elles ne lui apportent ni orgueil ni luxure ni maladie, comme le font les peaux des autres bêtes : c’est pourquoi Dieu a donné à Adam un vêtement de peau de mouton.
Et si on souffre de fièvres quotidiennes, tierces ou quartes, de quelque espèce qu’elles soient, il faut prendre une toison de bélier sans son cuir ; et, sur la partie qui était en contact avec la peau du bélier, il faut faire une légère friction avec de la graisse de brebis légèrement chauffée, puis réchauffer le tout devant le feu ; et, lorsque la maladie épuise cet homme par le froid, il faut lui mettre cette toison sur l’estomac, sur la poitrine et les épaules, de façon qu’il se réchauffe et s’endorme. A répéter chaque fois que la fièvre le fatigue, et il sera guéri.

Ch. V : L’ÉPEAUTRE
L’épeautre est un excellent grain, de nature chaude, gros et plein de force, et plus doux que les autres grains : à celui qui le mange, il donne une chair de qualité, et fournit du sang de qualité.
Il donne un esprit joyeux et met de l’allégresse dans l’esprit de l’homme.
Sous quelque forme qu’on le mange, soit sous forme de pain, soit dans d’autres préparations, il est bon et agréable.
Si quelqu’un est si affaibli que sa faiblesse l’empêche même de manger, prendre des grains entiers d’épeautre, les faire cuire dans de l’eau, en ajoutant de la graisse ou du jaune d’œuf ; de la sorte, il aura meilleur goût et sera consommé plus facilement: en donner au malade pour qu’il en mange, et, comme un bon et sain onguent, cela le guérit de l’intérieur.

Note du webmaster : L’épeautre est l’aliment de base que conseille sainte Hildegarde, c’est l’ancêtre du blé. Il était très répandu à l’époque romaine mais fut abandonné pour des questions de rendement. Ce grain, qui entre dans la composition de très nombreux remèdes, est plus nourrissant et a bien meilleurs goûts que la plupart des autres céréales. Lorsque l’on a goûté à l’épeautre, les produites à base de blé paressent extrêmement fades et pauvres en valeurs nutritives.

Ch. XXXVIII : LE CRESSON
Le cresson est chaud, humide, et son humidité est modérée. Il est bon à manger pour les bien-portants comme pour les malades.
Et ce qu’il a d’amer en lui ne brûle pas l’intérieur de l’homme, mais le soigne.
Si on a le cœur faible et l’estomac malade, il faut en manger cru, cela redonne de la force.
Si on a l’esprit rempli de tristesse et qu’on en mange, il redonne la joie.
Si on en mange, il soigne également les yeux de l’homme et éclaircit la vue.

Ch. CXVI : LA CAMOMILLE
La camomille est chaude, elle a un suc agréable qui constitue un suave onguent pour les intestins.
Si on a mal aux intestins, faire cuire de la camomille dans de l’eau, avec de la graisse ou de l’huile ; ajouter de la fleur de farine, préparer ainsi une bouillie qu’on mangera et qui guérira les intestins.
Quand les femmes ont leurs règles, qu’elles prennent également de cette bouillie : celle-ci prépare doucement et tranquillement l’expulsion des humeurs intérieures fétides et facilite la sortie des règles.

Ch. XLVII : LA FOUGÈRE
La fougère est tout à fait chaude et sèche, et contient assez peu de suc. Mais elle a beaucoup de vertus analogues à celles du soleil ; en effet, de même que le soleil illumine ce qui est obscur, de même elle met en fuite les apparitions fantastiques, et c’est pourquoi les esprits malins la détestent.
Dans les lieux où elle pousse, le diable exerce rarement ses sortilèges, et elle évite et fuit les maisons et les lieux où se trouve le diable ; là où elle pousse, la foudre, le tonnerre et la grêle tombent rarement ; et la grêle tombe rarement dans les champs où elle pousse.
L’homme qui en porte sur lui évite les sortilèges et les incantations des démons, ainsi que les paroles et autres visions diaboliques. (...)

Introduction : LES PIERRES
Toute pierre contient en soi du feu et de l’humidité.
Le diable abhorre les pierres précieuses, les déteste et les méprise, parce qu’il se souvient que leur éclat s’est manifesté en lui avant qu’il ne soit déchu de la gloire que Dieu lui avait donnée ; et aussi parce qu’un certain nombre de pierres précieuses naissent du feu, qui est l’élément de son châtiment.
En effet, par la volonté de Dieu, il a été vaincu par le feu et s’est écroulé dans le feu, tout comme il est vaincu par le feu de l’Esprit saint lorsque les hommes, grâce au premier souffle de l’Esprit saint, sont arrachés du fond de sa gueule. (...)

Extrait des révélation de sainte Hildegarde de Bingen (1098-1179)

La vengeance de Dieu
Si parfois, à cause d’une décision de Dieu, ces éléments répandent leur terreur de façon désordonnée, ils apportent de multiples périls au monde et aux hommes : le feu est comme une lance, l’air comme une épée, l’eau comme un bouclier et la terre comme un javelot appelé à châtier les hommes.

En effet, les éléments sont soumis à l’homme, et ils remplissent leur fonction en tenant compte de l’action des hommes.
En effet, lorsque les hommes s’affrontent entre eux dans des combats, des scènes d’épouvante, la haine, l’envie, et tous les péchés qui les opposent, alors les éléments se transforment en leur contraire, chaleur, froid, débordements immenses et inondations.

Et cela vient du plan primitif de Dieu, car il a été décidé par Dieu que les éléments réagiraient selon l’action des hommes, parce qu’ils sont touchés par leur action, puisque l’homme travaille en eux et avec eux.

Lorsque les hommes sont sur le droit chemin et font le bien et le mal avec mesure, alors les éléments, par la grâce de Dieu, remplissent leur fonction, selon les besoins de l’homme.

Et bien, les révélations de la religieuse allemande Ste Hildegarde de Bingen (1098-1179)
nous apprennent des choses surprenantes,
notamment qu’avant le déluge, il ne pleuvait pas,
(donc pas d’arc en ciel) voici le texte, il est très claire. (...)

“Car, avant le déluge, il ne pleuvait pas :
une simple rosée descendait sur terre.” (...)

Extrait :

Le déluge Lorsqu’Adam fut chassé du Paradis, I’eau, avant le déluge, n’avait ni la rapidité à s’écouler ni la fluidité qu’elle eut par la suite. Mais elle était recouverte d’une sorte de membrane qui la maintenait quelque peu, si bien qu’elle coulait peu.

La terre alors n’était pas limoneuse mais sèche et cassante, car elle n’avait pas encore été imprégnée d’eau. Mais, selon le premier commandement, elle donnait du fruit en surabondance.

Les hommes avaient alors oublié Dieu, si bien qu’ils agissaient plus à la ressemblance des animaux qu’à la ressemblance de Dieu. Et beaucoup aimaient plus les animaux que les hommes, si bien qu’hommes et femmes se mêlaient et s’unissaient aux animaux, tant et si bien que l’image de Dieu en eux était presque détruite.

Et toute l’espèce humaine était changée et transformée en monstres, si bien que certains hommes modelaient même leur conduite et leur voix sur celles des animaux, dans leur course, leurs cris et leur façon de vivre. Car bêtes sauvages et troupeaux, avant le déluge, n’avaient pas encore l’aspect repoussant qu’ils eurent par la suite.
Les hommes ne les fuyaient pas plus qu’ils ne les fuyaient et les un et les autres ne se craignaient pas. Mais bêtes et troupeaux restaient volontiers avec les hommes, et les hommes avec eux, parce que, à l’origine, ils avaient pris naissance à peu près ensemble.

Bêtes et troupeaux touchaient de près les hommes et les hommes les touchaient de près, et, dans leurs différences, ils s’aimaient réciproquement et s’unissaient les un aux autres.
Cependant Adam avait donné le jour à un certain nombre d’enfants qui étaient si bien remplis de la raison divine qu’ils n’acceptaient de se livrer à aucune turpitude, mais demeuraient dans la sainteté.

C’est pourquoi ils étaient appelés Fils de Dieu.

Pourquoi Fils de Dieu ?

Ceux-ci observaient et cherchaient à voir où se trouvaient les hommes qui ne s’étaient pas unis aux bêtes, bien qu’ils fussent des fils des prévaricateurs, comme on l’a dit plus haut. Et ceux-ci étaient appelés fils des hommes, parce qu’ils ne s’étaient pas avilis dans leur corps et ne s’étaient pas unis aux animaux. Et les fils de Dieu épousèrent leurs filles, et, d’elles, ils engendrèrent des fils, selon ce qui est écrit : “Les fils de Dieu, voyant que les filles des hommes étaient belles...”
En fait, il existe encore des animaux et des espèces de bétail qui, de la façon que nous avons dite, ont récupéré en elles, venant des hommes, beaucoup d’éléments de la nature humaine.

Alors, la clameur de cette iniquité monta jusqu’aux yeux de Dieu, car l’image de Dieu avait été déformée et détruite, et son caractère raisonnable bouleversé dans la fornication.
C’est pourquoi l’Esprit de Dieu, qui, lors de la création, planait sur le monde, envoya des eaux sur les eaux ; et la membrane des eaux, qui empêchait un peu les eaux de s’écouler avec la rapidité qu’elles ont maintenant, fut alors déchirée, l’eau devint très rapide dans sa course et submergea les hommes.

Alors l’eau imprégna si bien la terre que celle-ci en devint comme ferrugineuse et dure, et que, dans toutes ses productions, elle donna un suc nouveau et plus fort qu’auparavant, et qu’elle donna du vin, ce qui ne s’était pas encore vu.
Par ailleurs les pierres, qui ont été créées en même temps que la terre et qui avaient été recouvertes par elle, furent laissées à l’air par les eaux et apparurent; et certaines d’entre elles se fendirent, alors qu’elles avaient été intactes jusqu’alors.

La naissance des pierres

Quant aux pierres, leur nombre n’augmenta ni avant ni après, à l’exception de celles qui apparaissent dans les fleuves, claires et polies; mais, créées en même temps que la terre, elles furent simplement révélées par le déluge.
L’arc-en-ciel Dieu alors plaça son arc au firmament du ciel pour le fortifier et le faire résister aux eaux.
Cet arc est de feu et il a les couleurs des eaux, et ses couleurs sont fortes contre les eaux comme contre les nuages : de la sorte, il maintient les eaux par ses couleurs comme un filet retient les poissons et les empêche de s’écouler.
Après le déluge, apparurent chez les hommes une sagesse plus grande et des vertus plus grandes qu’auparavant.

Avant le déluge, la terre était remplie d’hommes et d’animaux, et ils n’étaient pas séparés les un des autres par des eaux ou des forêts, car il n’y avait encore ni grands fleuves ni grandes forêts, mais seulement des ruisseaux et des rivières que l’on pouvait facilement franchir, et un petit nombre de forêts que les hommes traversaient facilement.
Mais, après le déluge, un certain nombre de sources et de ruisseaux se sont gonflés en fleuves immenses et dangereux ; de grandes forêts ont poussé, par lesquelles hommes et animaux se sont trouvés séparés, si bien que finalement les hommes détestaient les animaux et que les animaux détestaient les hommes.

Car, avant le déluge, il ne pleuvait pas : une simple rosée descendait sur terre.
Par la suite, la terre a été imprégnée par les eaux, au cours du déluge, et la terre eut naturellement besoin de recevoir la pluie des eaux. (...)
source: http://perso.club-internet.fr/detarle/catho/hildegarde.htm


De 1098 à 1179 - Vie de (sainte) Hildegarde de Bingen -

Hildegarde étant la dixième enfant d'une grande famille, ses parents très croyants la consacrèrent au Seigneur dès son plus jeune âge, en application de la règle de l'Ancien Testament : tu donneras à l'Éternel un dixième de tout ce qui t'appartiens. C'est donc dès l'âge de 8 ans que la petite Hildegarde entra au couvent des Bénédictines de Disi Bodenberg, d'abord pour son instruction puis pour y prendre le voile dès l'âge de quatorze ans sous la tutelle de la Mère supérieure Jutta De Sponheim.

Elle y prononça ses vœux définitifs et à la mort Jutta De Sponheim elle devint la Mère supérieure du couvent à l'âge de 38 ans. C'est à l'âge de 43 ans que commencèrent " ses visions " qu'elle décrivit dans un grand livre qui comporte l'intégralité de son oeuvre qui reste soigneusement conservé dans la bibliothèque régionale de Hesse à Wiesbaden. Cette oeuvre exceptionnelle écrite sur des parchemins de 50 cm de hauteur est scellé par des ferrures d'acier et pèse plus de 50 kg.

Hildegarde recevait des visions prophétiques ainsi que des visions concernant les grands personnages de son temps. Elle diffusa " ces messages de l'au-delà non seulement dans son entourage mais les expédia à Bernard de Clairvaux pour lui demander son avis. Bernard lui répondit que ses visions étaient une grâce du ciel, donc une manifestation de l'Esprit Saint et qu'il fallait continuer à les publier.

Hildegarde soutenait en particulier que l'esprit de la femme est en tous points comparable et égal à celui de l'homme. Ces déclarations lui avaient attiré les bonnes grâces du peuple, mais n'avaient pas manqué de choquer des hauts membres du clergé de Mayence et même la noblesse masculine allemande de l'époque.

Le 13 janvier 1148 lors du grand synode allemand de Trèves, (Trier) présidé par le pape Eugène III en personne, on demanda au Saint Père ce qu'il pensait des visions de la mère supérieure Hildegarde... Or devant toute l'assemblée réunie le pape prit entre ses mains un extrait des écrits d'Hildegarde, le lut à haute voix et souhaita une continuité des oeuvres littéraires de l'abbesse. Quelques mois plus tard Hildegarde reçut une lettre du pape qui lui écrivait notamment :

"Dieu nous accorde des grâces qui sont notre joie et notre bonheur, mais à quoi serviraient-elles si ne nous savons pas nous en servir ? Écrivez donc ce que l'Esprit de Dieu vous inspire."
Sa réputation dépassa désormais les frontières de l'Europe.

Hildegarde rêvait de fonder sa propre abbaye, mais la popularité du couvent féminin était plus haute que celle du couvent voisin masculin, car les sœurs obtenaient plus de dons que le couvent auquel elles étaient dépendantes. Un jour, elle se hasarda à demander à son Père supérieur l'autorisation de quitter le couvent de son enfance avec une trentaine de ses sœurs pour fonder un nouveau monastère féminin dans la même région. Le Père abbé ayant refusé, elle tomba gravement malade, alors ce Père supérieur révisa sa décision, Hildegarde guérit et put fonder sa nouvelle abbaye.: à Ruperstberg (1147) et même une deuxième à Elbingen (1165).

Des années passèrent et Hildegarde composa plus de 77 symphonies répertoriées qu'interprètent encore de nombreuses bénédictines aujourd'hui. En femme accomplie Hildegarde était également Maître dans la médecine psychosomatique et l'art de guérir par les plantes, elle soignait à la fois les corps et les âmes en initiant ses nonnes à la gravure, à l'écriture, à la reliure, aux chants et à la science domaine généralement réservé aux hommes!.

Trois siècles avant Léonard de Vinci, Hildegarde avait déjà dessiné une de ses visions : l'homme aux six mains au cœur du Cosmos. Elle affirmait que toutes les créatures de Dieu sont parties intégrantes du Cosmos et que tout péché fait du mal non seulement à Dieu mais également à tout le Cosmos.

Hildegarde approchait les 79 ans, lorsqu'en 1177 un conflit l'opposa à l'archevêché de Mayence au sujet d'un noble excommunié mais qui avant de mourir aurait fait pénitence et se serait confessé en demandant le pardon de ses péchés. Les sœurs enterrèrent le repenti dans un coin secret de leur propriété, mais conformément aux règles frappant tous les excommuniés, le haut clergé s'éleva en exigeant son déterrement . Hildegarde refusa et le couvent tout entier fut frappé d'excommunication et d'Interdit religieux. Donc : plus de sacrements, ni de pèlerins, avec interdiction même d'interpréter des chants liturgiques...

Heureusement au bout d'un an de privations, Hildegarde obtint de l'archevêque de Mayence Christian-I von Buch (1165 à 1183) la levée de l'Interdit.

La vieille Abbesse Hildegarde pouvait désormais s'endormir dans la paix du Seigneur, même si de nombreux dictionnaires la déclare avec le préfixe sainte, compte tenu des très nombreux miracles qu'elle a prodigué depuis des siècles, elle ne sera jamais canonisée par Rome mais restera comme une véritable sainte dans l'esprit du peuple reconnaissant.

Hildegard von Bingen (1098-1179)

Hildegard von Bingen (Hildegarde de Bingen) fut une grande visionnaire, une musicienne qui composa de nombreux cantiques, un grand médecin et une grande naturaliste, dont l'oeuvre rencontre aujourd'hui beaucoup d'échos, surtout pour ses deux derniers aspects.

Née en 1098, Hildegard était la cadette d'une famille de dix enfants. Son pére, Hildebert von Bermersheim, faisait partie de la haute noblesse. Sa mère s'appelait Mechtild. On connait les noms de sept des neuf frères et soeurs d'Hildegard. Drutwin, l'aîné, resta un laïc. Roricus était prêtre et chanoine à Tholey (sur la Sarre), Hugo, maître de chapelle à Mayence. Les noms des quatre soeurs sont: Imgard, Jutta, Odilia et Clementia. Clementia devint nonne au Rupertsberg.

Elle ne reçut pas de formation académique, mais disposait de vastes connaissances dans tous les domaines.

A l'âge de 14 ans, le 1er novembre 1112, elle entre au couvent contemplatif de Disibodenberg. Peu après son entrée au couvent, au plus tard en 1115, donc entre l'âge de 15 et 18 ans, elle prononce les voeux perpétuels et reçoit le voile monastique des mains de l'évêque Otto de Bamberg.

En 1136, à 38 ans, elle devient abbesse du couvent de Disibodenberg.

A 43 ans, elle reçoit de Dieu l'ordre de mettre par écrit ses visions. Elle ne le fit qu'avec beaucoup de réticence et tombe même gravement malade. Ses premières visions sont consignées dans le Scivias (= sci vias Dei, "Sache les voies de Dieu").

Par la suite, elle entre en conflit avec son propre couvent, tombe à nouveau malade, et finalement fonde un nouveau couvent avec vingt de ses nonnes au Rupertsberg.

Elle meurt le 17 septembre 1178, après une longue maladie, au milieu de ses nonnes et fut canonisée en 1243. De nombreux miracles (guérisons) lui sont attribués.

Son oeuvre:

Le Scivias a été composé entre 1141 et 1151, le Liber vitae meritorum entre 1158 et 1163, le Liber divinorum operum entre 1163 et 1174.

Hildegard composa aussi de nombreux cantiques, plus de 70.

Elle écrivit aussi un ouvrage sur la langue inconnue (Lingua ignota) et sur l'alphabet inconnue (Litterae ignotae). Le Lingua ignota propose une terminoologie latine et allemande nouvelle dans des domaines aussi variés que l'angélologie, les structures sociales, les animaux et les plantes.

Elle écrivit de nombreuses lettres qui nous sont très précieuses pour la compréhension de sa vie et de son oeuvre, ainsi qu'un traité sur la Règle de Saint Benoît, sur le symbole de Saint Athanase, la Vita sancti Ruperti et la Vita sancti Disibodi. Les Expositiones Quorundam evangeliorum sont des commentaires sur les évangiles, sur le mode de prédications.

Hildegard eut aussi une grande activité de médecin et de naturaliste. On lui attribue notamment: la Physica ou Liber subtilis medicinae, le Causae et Curae et le Liber compositae medicinae.


Bibliographie:

Hildegarde de Bingen de Régine Pernoud. Broché (1995)

Hildegarde de Bingen de Heinrich Schipperges. Relié

Hildegarde de Bingen de Wighard Strehlow. Broché

Le livre des oeuvres divines de sainte Hildegarde. Poche

Le livre des subtilités des créatures divines XIIe siècle, tome 1. Plantes, pierres, metaux, éléments de Hildegarde De Bingen. Broché ( 1 juillet 1993)

Le livre des subtilités des créatures divines XIIe siècle, tome 2. Arbres, poissons, animaux, oiseaux de Hildegarde De Bingen. Broché ( 1 juillet 1993)

Le manuscrit perdu à Strasbourg : enquête sur l'oeuvre scientifique de Hildegarde de Laurence Moulinier. Broché (1995)

La Sagesse d'Hildegarde de Bingen de Fiona Bowie. Poche ( 1 mars 1997)

La vie de Sainte-Hildegarde et les actes de l'enquête en vue de sa canonisation de C Munier. Broché (21 février 2000)

Hildegarde de Bingen : Dieu ou Mammon :Introduction à sa vie et à son message prophétique de Monique Chavanne.

Manuel de la médecine de sainte Hildegarde de Gottfried Hertzka, Wighard Strehlow.

Méthode pratique de radionique selon la médecine de Hildegarde Von Bingen de R. Dajafée, Dr. J. Winsfield. Spirales (1998)

Petite pharmacie domestique de Hildegarde de Bingen de Gottfried Hertzka. Broché

Les pierres qui guérissent selon Hildegarde de Bingen de sainte Hildegarde, Michael Gienger. Broché (1998)

Les recettes de la joie avec sainte Hildegarde de Daniel Maurin, Jany Fournier-Rosset. Spirales (1993)

Sainte Hildegarde de Daniel Maurin. Broché (1991)

Les Secrets de cuisine de sainte Hildegarde. Révélations et conseils de sainte Hildegarde de Bingen de Strehlow, Hertzka.

La Sibylle du Rhin : Hildegarde de Bingen, abbesse et prophétesse rhénane de Sylvain Gouguenheim.

Toute la science médicale de sainte Hildegarde de Wighard Strehlow. Broché

Hildegard von Bingen, Schriften der Hildegard von Bingen, 1991

Vita sanctae Hildegardis, Leben der Heiligen Hildegard von Bingen, Canonizatio Sanctae Hildegardis, Kanonisation der Heiligen
Hildegard, Lateinisch Deutsch, fontes Christiani, 29, Herder, 1998

Hildegard von Bingen, Causae et curae (ed. P. Kaiser), Basel, 1980

Hildegard von Bingen, Ursachen und Behandlungen (trad. H. Schulz), Heidelberg, 1982

Bäumer, Änne, Wisse die Wege. Leben und Werk Hildegard von Bingens, 1998

Hildegard von Bingen, Auslegung einiger Evangelien , 1997

Hildegard von Bingen, Briefwechsel

Hildegard von Bingen, Buch von den Fischen, 1991

Hildegard von Bingen, Das Buch von den Steinen, 1994

Hildegard von Bingen, Das Buch von den Tieren , 1996

Hildegard von Bingen, Das Buch von den Vögeln, 1994

Hildegard von Bingen, Edelkastanien, 1994

Hildegard von Bingen, Das feurige Werk der Erlösung

Hildegard von Bingen, Gott schauen, 2001

Hildegard von Bingen, Heilkunde

Hildegard von Bingen, Kräuterbüchlein für Leib und Seele

Hildegard von Bingen, Lieder, 1996

Hildegard von Bingen, Das Buch Scivias, 1999

Hildegard von Bingen, Der Mensch in der Verantwortung

Hildegard von Bingen, Mit dem Herzen sehen, 1996

Hildegard von Bingen, Nun höre und lerne, damit du errötest..., 1997

Hildegard von Bingen, Quellen des Heils, 1982

Hildegard von Bingen, Scivias - Wisse die Wege, 1998

Hildegard von Bingen, Von der Heilkraft der Seele, 1998



http://www.JesusMarie.com




Sainte Hildegarde de Bingen (Spiritualité, Nouvel-Age - Esotérisme)    -    Auteur : Mohiez - Afrique du Sud


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