Depuis les temps antiques, Mars a intrigué les hommes par sa possibilité d'abriter un monde vivant et de receler d'un climat propice au développement de la vie. Dans ce dernier siècle, malgré les développements techniques en matière d'astronomie et d'astronautique, ayant souvent amené des démentis aux affirmations précédentes notamment pour les fameux "canaux" de Mars, il arrive fréquemment encore toutes sortes de bizarreries émanant de la planète rouge.
Dans les années 50, des astronomes de différents pays ont cru déceler sur Mars des nuages qui se formaient et disparaissaient ainsi que des lueurs anormales qui duraient pendant quelques secondes.
Un autre phénomène étrange fut le nombre incroyable d'échecs dans les expéditions récentes de sondes chargées de prospecter Mars. Fréquemment ces sondes fonctionnaient parfaitement normalement jusqu'à arriver à un point donné où elles devinrent subitement silencieuses. Malgré toutes les précautions prises par les centres d'études spatiaux (fonctionnement en double circuit pour l'alimentation électrique et des radio-transmissions), plus rien ne fonctionnait correctement. Cette maudite série se produisit surtout lors des années 80, à un tel point que des journalistes du magazine Time affirmèrent non sans humour, qu'un "grand démon galactique" rôdait à proximité de Mars. Il est d'ailleurs à noter qu'à ce propos, la sonde américaine Mariner 7 subit les mêmes symptômes mais contrairement aux autres, elle se remit à fonctionner partiellement au bout de quelques minutes de silence.
Les résultats originaux de l'expédition Viking :
Toutefois, toutes les explorations de la planète rouge ne se sont pas soldées par un échec. Chacun se souvient des prodigieuses images de la surface martienne envoyées par les deux sondes Viking 1 et Viking 2. Même si à priori, la question concernant la vie sur Mars semblait résolue par la négative, principalement à cause du manque d'atmosphère viable, les analystes des milliers de clichés pris sur l'hémisphère Nord, virent soudain un relief extraordinaire qui ne pouvait pas être d'origine naturelle. C'est comme un ensemble de vestiges d'un temps inconnu qui semblait se présenter sur les clichés. Les scientifiques chargés de l'étude de cette découverte baptisèrent ce site Cydonia.
Le fameux site "Cydonia" sur Mars
Sur les photo prises, on distingue nettement les différentes formations extraordinaires dont la plus célèbre fut cet intrigant "Visage" de Mars. Vers le centre se trouve ce qui fut baptisé l'anneau mystérieux et en bas à gauche, c'est un ensemble de plusieurs pyramides tétraédriques formant une sorte de cité martienne. Vers le bas à droite se trouvent d'autres objets dont on aperçoit une pyramide pentaédrique en forme d'étoile.
Les 3 principales formes "bizarres" de Cydonia.
Le célèbre Visage au relief quasiment parfait. Toutes les formes anatomiques d'un visage s'y retrouvent avec précision : les cheveux, les yeux, le nez, la bouche. La seule petite inconnue est la partie droite du visage cachée par l'ombre. Etait-elle parfaitement symétrique ? Jamais, la réponse n'aura été vraiment apportée.
La pyramide pentaédrique qui malgré une petite déformation sur l'arête du haut semble "trop régulière" pour être naturelle.
Sorte de pyramide parfaitement tétraédrique se trouvant à côté de l'anneau mystérieux. Au vu de cette illustration, on a l'impression de rencontrer une sorte de grande entrée d'un bâtiment interne au périmètre triangulaire, située au bas de l'image. Ces trois clichés montrent à eux seuls qu'il est difficilement admissible que ce relief soit uniquement d'origine naturelle ;
Les démentis récents (dus à l'expédition MGS d'avril 98) :
Au mois d'avril de cette année, une nouvelle sonde américaine MGS a été envoyée vers le site Cydonia de Mars, et les nouveaux résultats semblent totalement remettre en question les clichés pourtant admirables de Viking. Cette sonde plus sophistiquée transmit à la terre des images de vue beaucoup plus rapprochées du sol et même s'il est vrai que le résultat est plutôt d'origine numérique que photographique, on a presque du mal à croire qu'il s'agit des mêmes emplacements.
Le "nouveau" visage
En effet, le visage n'a plus que très peu de ressemblances avec le premier... Même si les résultats de cette sonde n'ont pas concerné tous les "vestiges" de Cydonia, ayant principalement scruté le site par deux axes transversaux, les (autres) nouvelles images publiées n'ont absolument rien d'artificiel. On retrouve sur chaque prise de vue, des paysages semblables à notre canyon ou à ceux des simulations de vols sur planète, informatiques. Certains ont essayé de rapprocher les deux prises, comme par exemple la petite animation ci-dessous, mais à ce stade, il est quand même difficile de faire un authentique rapprochement. Toutefois, les résultats "plus scientifiques" de cette nouvelle expédition ne résolvent pas définitivement le problème et au contraire, ils ouvrent la porte à un grand nombre d'interrogations. La technologie utilisée pour les deux prises de clichés justifie-t-elle de tels changements ? Le résultat de Viking était-il quelque peu arrangé (par certains ingénieurs de la Nasa) ? Réciproquement, les résultats de la sonde MGS sont-ils vraiment fiables ? Nous cache-t-on d'autres images plus expressives ? Les "Martiens" auraient-ils entre-temps effacé ou "détruit" leurs vestiges ? Y a-t-il eu une érosion naturelle si importante ?
EN CONCLUSION :
A l'heure actuelle, même si les récentes expéditions ne semblent rien montrer d'anormal, il serait trop rapide de définitivement rejeter les clichés si extraordinaires de Viking 2. La différence de ces résultats peut déjà effectivement être due à un procédé technique différent, en plus, ces "vestiges martiens" peuvent aussi "subir l'effet des pistes de Nazca", c'est-à-dire qu'il faut atteindre une certaine altitude pour les distinguer or Viking avait survolé la surface martienne à une altitude plus élevée que MGS. Enfin, il faudra probablement attendre les résultats d'autres expéditions, qui par leur verdict influenceront nos estimations vers telle ou telle conclusion.
Jean-Claude Bernard
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