- « Renoncer à la viande causerait un chômage massif » : Quels emplois disparaîtraient ? Pareur (qui dénerve la viande), désosseur, tâcheron boucher, tueur d’abattoir, ou, masturbateur de dindons, castreur de porcs, sexeur de poussins, équarrisseur, chercheur en contention de porc à l’INRA. Épandeur de pesticides et de lisier ?
Je ne suis guère plus sensible à cet aspect du problème qu’au chômage des fabricants d’armes ou de centrales nucléaires. Toujours cette disproportion effroyable entre les intérêts des uns et des autres. Les animaux ne comptent pas dans ce calcul. De toute façon, des exemples de reconversion d’industrie existent (métallurgie, agriculture, etc.), elles ont produit, certes, du chômage à une période, mais l’activité humaine évolue et de nouvelles activités sont apparues. On peut dire que l’apparition de l’âge du fer a mis au chômage les tailleurs de silex dans le passé. Ne faut-il rien changer ? Il est possible, socialement, d’organiser une répartition équitable du travail et des richesses, pour que les évolutions soient profitables à tous.
- « Les végétariens doivent faire attention à ce qu’ils mangent » : Ils le font, c’est pour cela qu’ils ont définitivement exclu la viande et même les sous-produits animaux de leur alimentation. Les seules personnes que le végétarisme inquiète sont les industriels de la viande, de la pharmacie et les médecins à leur solde, qui profitent de la maladie et de la mort (des humains et des animaux).
- « Il faut une alimentation équilibrée » : Un végétarien absorbe quotidiennement une nourriture variée : céréales et légumineuses, légumes frais et fruits de qualité, afin d’assurer un bon équilibre en glucides (hydrate de carbone), protéines, lipides, vitamines et sels minéraux. La viande, bien au contraire, déséquilibre l’alimentation par un excès de graisses saturées et de cholestérol, entrave la digestion par son manque de fibres et de vitamines et encrasse l’organisme par l’urée. A ceci s’ajoutent les résidus de l’élevage industriel : métaux lourds, pesticides, hormones, antibiotiques et divers médicaments, tous lourds de conséquences pour la santé des animaux et de ceux qui les consomment.
- « L’organisme humain est adapté à l’assimilation de la viande » : Pas du tout. Contrairement aux carnivores, nous avons une petite bouche, une denture faite pour mastiquer et non déchirer : incisives bien développées, molaires émoussées, une salive neutre, un estomac volumineux, un intestin long (10 mètres), un colon à replis. Toutes caractéristiques impropres à une alimentation carnée.
- « On a toujours mangé de la viande » : Faux. La consommation moderne de viande et de sous-produits animaux est un phénomène sans précédent dans l’histoire de l’humanité. En France, la consommation de viande a progressé de 500% en un siècle. Obésité, goutte et rhumatismes, maladies du cœur, diabète, ostéoporose ainsi que la plupart des cancers, maladies autrefois réservées à la minorité la plus riche, frappent aujourd’hui « démocratiquement » tous les consommateurs de produits animaux. De plus, l’ancêtre de l’humain était végétarien… Dans tous les cas, l’argument consistant à dire « on a toujours fait ainsi » ne justifie pas qu’il ne soit pas possible de faire autrement et que la pratique soit moralement acceptable.
- « Les populations qui manquent de viande souffrent de malnutrition » : Les personnes qui souffrent de malnutrition dans les pays non-industrialisés sont privées des protéines et des glucides qu’ils sont contraints de cultiver et d’exporter pour nourrir le bétail occidental. Par exemple, en Thaïlande, le manioc, qui constitue la principale ressource du pays, est exporté à 90%. En conséquence, les disponibilités locales en fécule et en protéines régressent alors que 50 000 enfants (pour une population de 5,1 millions d’habitants) meurent chaque année principalement de malnutrition.
Parallèlement, les pays qui ont la plus forte consommation de viande (et de sucre) par habitant (USA, Canada, France) sont également ceux qui ont le plus de maladies et d’accidents cardiovasculaires, cancers et autres maladies chroniques, dégénératives ou létales. Alors que les végétariens de ces mêmes pays ont deux à trois fois moins de risques de contracter l’une de ces maladies que le reste de la population : réduction de 50% de la mortalité cardiovasculaire et de 40% des cancers.
- « Le végétarisme, d’accord pour les adultes, mais les enfants ? » : Comme les adultes, les enfants ont besoins de protéines, de calcium et autres minéraux. Pour leur croissance, ils ont aussi besoin d’une ration importante de glucides, source d’énergie, et de vitamines, d’oligo-éléments et d’enzymes pour coordonner le tout. Même si la viande contient des protéines et du fer (bien moins que beaucoup de végétaux), cela ne signifie pas qu’ils soient assimilables et / ou bénéfiques. Nous assimilons par contre les graisses nocives des viandes. A sa période de croissance maximale, durant les premiers mois, un bébé trouve une ration de protéines suffisante dans le lait maternel qui n’en contient que 5% : moins que la plupart des végétaux et bien moins que tous les oléagineux. Pauvre en magnésium, la viande contribue, par ailleurs, à la décalcification. La majorité (70%) des enfants français ont des caries dès la première dentition.
- « Mais où trouver les protéines ? » : Dans les pays industrialisés, nous sommes, en fait, victime d’une sur-consommation de protéines à cause d’une propagande lancinante qui nous assène à longueur de temps que nous « manquons » de protéines. Même en s’abstenant de consommer des produits d’origine animale, si nous nous nourrissons de céréales complètes, de légumineuses, et d’oléagineux (noix, amandes,…) et autres végétaux, notre consommation de protéines demeure supérieure à celle recommandée par l’O.M.S. et diverses organisations mondiales de la santé. De plus, les végétariens évitent les graisses saturées et le cholestérol lourd contenus dans la viande et les autres produits d’origine animale qui surchargent le système digestif, le foie et les reins en encrassant l’organisme.
- « Les protéines végétales ne sont-elles pas de qualité inférieure ? » : Toutes les protéines sont de même qualité. Sur la base d’expériences pseudo-scientifiques, car effectuées sur l’animal non-humain, on a longtemps voulu nous faire croire qu’il fallait absolument absorber les 14 acides aminés dont se compose notre corps. Nous savons maintenant qu’il n’en est rien : notre organisme recompose les acides aminés dont il a besoin à partir de toutes les protéines ingérées. Seule la surcharge lui est néfaste : elle est, par exemple, cause de décalcification (l’ostéoporose est une maladie inconnue en Afrique).
- « Mais les légumes contiennent autant de substances nocives que la viande ? » : Faux. Aucun fruit, légume ou céréale ne contient de cholestérol lourd ou de graisses saturées. Quant aux divers résidus de l’élevage industriel moderne, pesticides, antibiotiques, hormone de synthèse, etc., ils s’accumulent dans la viande, d’où on ne peut les éliminer. Alors qu’en lavant simplement les végétaux, on se débarrasse de certains des additifs toxiques. De plus, rien ne vous empêche de consommer des fruits, légumes et céréales provenant de l’agriculture non-industrielle pour éviter ces suppléments empoisonnés. Les produits de l’agriculture biologique sont, en outre, plus riches en vitamines, enzymes et sels minéraux.
- « Vous buvez du lait et mangez des produits laitiers, quand même ? » : Certains le font, mais il est préférable de l’éviter. Le lait de vache (ou d’autres mammifères) et tous ses dérivés, beurre, crème, yaourts, fromages, glaces, etc., apportent trop de protéines et de minéraux, tout en étant carencés en lipides vraiment utiles à l’organisme humain. Le lait est impliqué dans des maladies les plus graves et les plus répandues : cancer du sein, tumeur de l’intestin, rhumatismes, polyarthrite. Les protéines du lait sont à l’origine de maladies allergiques réputées incurables comme l’asthme, ou l’eczéma, ainsi que les rhinites à répétition et toutes les infections de la sphère O.R.L.. Les sucres du lait sont responsables de multiples disfonctionnements digestifs. Les graisses provoquent diverses maladies cardiovasculaires par encrassement artériel : infarctus de myocarde et accidents vasculaires cérébraux en particulier. Et combien de peaux grasses et boutonneuses (et de dermatologues) peuvent bénir l’industrie du lait…
- « Il faut pourtant du lait pour les bébés » : Pour un bébé, rien ne remplace le lait de sa mère. Le lait de vache est très différent du lait de femme. Par sa teneur en graisses et en sodium, il constitue un facteur d’hypertension précoce, induit le diabète précoce (qu’on prétend héréditaire) et provoque des carences en fer. On se souvient aussi de la campagne contre Nestlé « le tueur de bébés » qui, en imposant les laits « maternisés » auprès des populations mal informées des pays non-industrialisés, a fait mourir des millions de nourrissons littéralement vidés par des diarrhées à répétition, comme l’a dénoncé l’O.M.S..
- « Et le calcium alors ? » : Le mythe du calcium… Si vous avez déjà la sagesse d’éliminer la viande, car l’excès de graisses et de protéines est défavorable à l’assimilation du calcium, vous n’aurez pas de difficultés à assurer votre apport calcique quotidien avec tous les légumes verts, choux et brocolis, par exemple, les fruits secs, figues surtout, les graines oléagineuses, notamment, sésame, amandes, ainsi que les algues, spiruline, par exemple ; soja sous forme de « tofu » ou autres. Dans les végétaux, le calcium est associé à d’autres minéraux qui en favorisent l’assimilation, ce qui n’est pas le cas des produits laitiers. Il est essentiel pour le corps que le pH du sang reste neutre. Ainsi, si un régime contient trop d’éléments acidifiants (viande, poisson, produits laitiers, œufs, sucre et farine raffinée), l’organisme retire le calcium des os et s’en sert comme d’un minéral alcalin pour équilibrer le pH sanguin.
L’observation du règne animal, et des mammifères végétaliens en particulier, devrait nous faire réfléchir : ces animaux ont un squelette solide et une force musculaire supérieure à la nôtre et pour certains, supérieure même aux autres espèces, citons l’éléphant, le gorille, le rhinocéros ou l’hippopotame. Ils arrivent fort bien à former et entretenir leurs os, en mangeant de l’herbe, des fruits ou des feuilles, et jamais de lait d’une autre espèce à l’âge adulte. L’humain est probablement la seule espèce à boire du lait toute sa vie.
Actuellement, des instituts de recherche financés par l’industrie laitière lancent plusieurs études pour valider la consommation de produits laitiers. Ces études sont effectuées, sur des sujets à l’alimentation carencée au départ, et tiennent compte, pour leurs résultats, de paramètres ponctuels, qui ne reflètent pas la qualité de la fixation osseuse.
- « Il n’est pas nécessaire de tuer un animal pour avoir du lait » : Pas de lait sans veau. Pour produire aujourd’hui ses 4000 à 6000 litres de lait annuel, la vache est en lactation 10 mois par an, met bas tous les 9 mois pour être inséminée artificiellement 3 mois après chaque vêlage. Son veau lui est retiré quelques heures ou quelques jours après la naissance. Si c’est un mâle, il sera abattu après quelques semaines de claustration dans l’obscurité et de nourriture volontairement carencée pour produire le veau anémique blanc à souhait. Si c’est une femelle, elle produira du lait pour finir de toute façon à l’abattoir au bout de 4 ou 5 ans, au terme d’une exploitation intensive où les supplémentations d’hormones (œstradiol, progestérone, testostérone et d’autres) jouent un rôle grandissant, qu’elles soient interdites ou non.
Derrière chaque tasse de lait, se cachent une côte de veau et une côte de bœuf. L’industrie de la viande de « bœuf » s’approvisionne à 80% de vaches laitières trop « vieilles ».
- « Vous voulez imposer vos idées » : Comment le pourrions-nous ? Actuellement, c’est la consommation de viande qui est imposée. Très peu d’informations circulent sur le végétarisme et le végétalisme. Ne pas manger des animaux, c’est se retrouver dans le camp des minoritaires. Et même si nous voulions « imposer » le végétarisme et le végétalisme pour défendre les animaux, qu’y aurait-il de mal à défendre le faible contre le fort ? Chacun est d’accord pour protéger une femme battue, pourquoi cela serait-il différent pour les animaux ? Il n’y a pas si longtemps, peu de monde trouvait inacceptable que les femmes soient battues. Il en est de même pour les animaux actuellement. Peu de monde est choqué par le martyre qu’ils subissent et peu de monde trouve utile de les défendre. Nous voulons juste que les animaux ne soient plus maltraités.
- « Les animaux ne souffrent pas, n’ont pas de conscience » : Rien non plus ne me prouve que ce n’est pas aussi le cas des autres humains. Je me base sur des ressemblances avec moi-même pour penser qu’ils ont une conscience, et je ne m’appesantis pas sur l’aspect machinal de la vie civilisée. Si j’étais extra-terrestre, j’aurai apparemment de solides raisons de douter que les humains soient conscients. De la même façon, je ne me place pas en extra-terrestre par rapport aux animaux. De toute façon, conscient ou pas, les animaux ressentent la douleur, et c’est ce qui importe ici.
- « La viande est vitale » : C’est ce que croient (ou veulent croire) encore beaucoup de gens. C’est bien sûr totalement faux, les milliers de familles végétariennes et végétaliennes à travers le monde prouvent le contraire.
- « Je donne la priorité aux problèmes des humains. Après, je me poserai la question » : C’est là une manière de dire qu’on s’en fiche éperdument. Toujours cette volonté de donner la priorité aux humains ! Mais pourquoi aux humains spécialement, pourquoi pas aux français, ou aux coiffeurs (c’est ce que font les nationalistes et les corporatistes) ? C’est qu’en donnant une valeur particulière, sacrée même, aux autres humains, on a l’impression de s’en donner une à soi-même. Alors qu’être végétarien ou végétalien ne demande pas de temps et donne tout loisir à s’occuper d’améliorer le sort des humains les plus faibles. Pourquoi chercher à opposer l’un à l’autre ? Qu’est ce qui empêche d’être végétalien et de militer pour des causes humaines ? Cuisiner des végétaux ne demande pas plus de temps que de préparer de la viande.
- « La viande donne des forces, elle est utile (entendez : nécessaire) aux sportifs et aux bûcherons » : Il ne nous semble pas que la viande donne plus de forces que n’importe quel légume tout mou. Ce sont, en général, des hommes qui disent ça, et manger de la viande les renvoie, sans doute, à l’image vivifiante de l’homme viril qui se bat pour survivre et nourrir sa femelle et ses petits. L’idée que la viande donne des forces (jusqu’où ne conforme-t-on pas la réalité et ses désirs !) viendrait de cette croyance ancienne et un peu magique que manger de la cervelle, par exemple, rendrait plus intelligent, ou que consommer de la poudre de corne de rhinocéros (avant d’être réduite en poudre, elle était dure et pointait vers le ciel !) décuplerait la virilité. « Quel punch le bœuf ! », c’est de la pub pour vendre du bœuf mort. Et le bœuf vivant, qui a tant de punch, il mange quoi ? Du bœuf ? Non, de l’herbe. Derrière tous ces prétextes et justifications, il y a l’envie de manger de la viande, n’importe quelle viande, de manger de l’animal tué. De se sentir quelque part un tigre, même si on est traité « comme un chien » par les autres humains.
- « La viande est bonne, meilleure, en tout cas, qu’un légume tout mou, tout flasque, tout fade ! » : Mettre en balance ce supposé bon goût avec des vies entières de souffrance montre précisément à quel point les animaux sont méprisés, niés. De plus, la viande n’a pas particulièrement de goût, elle en obtient un, uniquement, lorsqu’elle est préparée avec des épices, des légumes et qu’elle est cuite. Les piments et les épices sont des végétaux et ils ont énormément plus de goût que toutes les viandes, à part lorsque la viande se décompose et se putréfie, ce qui ne sera pas vu par beaucoup d’humains comme une « bonne odeur ». |
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