La Loi de l'Ancienne Alliance est personnifiée par Moïse, celle de la Nouvelle Alliance l'est dans Ieschoua de Nazareth. La 3ème Révélation, ce sont les voix du ciel qui se manifestent sur tous les points de la Terre et par une multitude d'interventions et d'intermédiaires comprenant l'ensemble des êtres du monde spirituel. Ces voix confirment le Paraclet promis par Jésus et c'est ce que nous comprenons sous le vocable SPIRITISME.
Les lois de l'Ancienne Alliance n'avaient qu'un caractère transitoire. Jésus a profondément modifié ces lois soit dans le fond soit dans la forme en combattant constamment l'abus des pratiques extérieures et les fausses interprétations ; il ne pouvait pas leur faire subir une réforme plus radicale qu'en les réduisant par ces mots : "Aimer Dieu par-dessus toutes choses et son prochain comme soi-même" en précisant : c'est là toute la loi et les prophètes...
Qui était donc cet être exceptionnel, doté de tant de pouvoirs ? Son rôle n'a pas été simplement celui d'un législateur moraliste sans autre autorité que sa parole. Il est venu corroborer les prophéties qui avaient annoncé sa venue ; il tenait son autorité de la nature exceptionnelle de son Esprit et de sa mission divine. Il est venu apprendre aux hommes que la vraie vie n'est pas sur la Terre, mais dans le royaume des cieux, leur enseigner la voie qui y conduit, les moyens de se réconcilier avec Dieu, et les pressentir sur la marche des choses à venir pour l'accomplissement des destinées humaines...
Cependant il n'a pas tout dit en public, de ce qu'il partageait avec les Esséniens. Sur beaucoup de points il s'est borné à déposer le germe de vérité qu'il déclare lui-même ne pouvoir être encore comprise, il a parlé de tout mais en termes plus ou moins explicites ; pour saisir le sens caché de certaines paroles rapportées, il fallait que de nouvelles idées et de nouvelles connaissances vinssent en donner la clef et ces idées ne pouvaient venir avant un certain degré de l'esprit humain. La science devait puissamment contribuer à l'éclosion et au développement de ces idées ; il fallait donc donner à la science le temps de progresser. (Scientifiquement par exemple, le double éthérique - ou corps glorieux de St Paul - est pratiquement reconnu par la physique quantique).
Dans son essence pure le Spiritisme révèle aux hommes l'existence et la nature du monde spirituel et ses rapports avec le monde corporel ; il nous le montre non plus comme une chose surnaturelle, mais au contraire comme une des forces vives et incessamment agissantes de la nature, comme la source des phénomènes, incompris jusqu'alors, et rejetés par cette raison dans le domaine du fantastique et du merveilleux. C'est à ces rapports que le Christ fait allusion en maintes circonstances, et c'est pourquoi beaucoup de choses qu'il a dites sont restées inintelligibles et ont, selon nous, été faussement interprétées.
La Révélation spirite a proposé d'expliquer, car le Spiritisme enseigne mais n'impose rien, les phénomènes de transfiguration, de lévitation, les hypostases, comme tout ce qui concerne la phénoménologie des mystiques ou des vrais médiums, sans omettre les guérisons obtenues par l'énergie spirituelle de la prière ou du magnétisme.
Le Christ est à nos yeux l'initiateur de la morale la plus pure, la plus sublime de la morale évangélique chrétienne et universelle qui doit rénover le monde, rapprocher les hommes et les rendre fières ; qui doit faire jaillir de tous les cœurs humains la charité et l'amour du prochain, et créer entre tous les hommes une solidarité commune, d'une morale qui doit transformer ce monde et en faire un séjour pour des être plus évolués que ceux qui l'habitent aujourd'hui. C'est le principe fondamental de la loi du progrès à laquelle la nature est soumise et qui sont dans les desseins de Dieu. .
Dans Jean, au Ch. 7, v. 25-26, Jésus dit :
"Je suis le principe de toutes choses, moi-même qui vous parle. J'ai beaucoup de choses à dire de vous ; mais celui qui m'a envoyé est véritable et je ne dis que ce que j'ai appris de lui". Et au Ch. X, v. 29 à 38, il précise :
"Ce que mon Père m'a donné est plus grand que toute chose, et personne ne peut le ravir de la main de mon père. Mon père et moi sommes une même chose". C'est-à-dire, selon notre sentiment, que son Père et lui ne sont qu'un par la pensée, puisqu'il exprime la pensée de Dieu, qu'il a la parole de Dieu. Mais les juifs prirent des pierres en entendant ses paroles pour le lapider. Et Jésus leur dit :
"J'ai fait devant vous plusieurs bonnes œuvres par la puissance de mon père ; pour laquelle est-ce que vous me lapidez ?" Les Juifs lui répondirent : "Ce n'est pour aucune bonne œuvre que nous vous lapidons, mais à cause de votre blasphème et parce qu'étant homme, vous vous faites Dieu." La réponse du maître de Galilée est significative :
"N'est-il pas écrit dans votre loi : J'ai dit que vous êtes des dieux ? Si donc on appelle dieux ceux à qui la parole de Dieu était adressée, et que l'Ecriture ne puisse être détruite, pourquoi dites-vous que je blasphème, moi que mon Père a sanctifié et envoyé dans le monde parce que j'ai dit que je suis le fils de Dieu ?
Si je ne fais pas les œuvres de mon Père, ne me croyez pas ; mais si je les fais, quand vous ne voudriez pas me croire, croyez à mes œuvres, afin que vous connaissiez et que vous croyiez que mon Père est en moi, et moi dans mon Père."
Dans un autre chapitre, s'adressant à ses disciples, il leur dit (Jean - Ch. 14, v.20) :
"En ce jour-là vous connaîtrez que je suis en mon Père et vous en moi, et moi en vous."
Nous en concluons que de ces paroles, selon nous, il est permis de penser que Dieu et Jésus sont différents, autrement il faudrait aussi dire que les apôtres ne font également qu'un avec la divinité.
Dans Jean - Ch. 20, v, 17 : En matérialisant son corps glorieux aux yeux de Marie-Madeleine, il lui dit :
« Je monte vers mon Père et votre Père, mon Dieu et votre Dieu. »
Dans Mathieu - Ch. 28, v, 18, on peut lire pour ce qui concerne son apparition aux apôtres : "Mais Jésus s'approchant leur parla ainsi :
"Toute puissance m'a été donnée dans le ciel et sur la terre."
Luc au Ch. 24, v. 48.49 nous relate pour le même phénomène ces paroles :
"Or, vous êtes témoins de ces choses. Et je vais vous envoyer le don de mon Père qui vous a été promis."
Tout démontre, selon nous, dans les propres paroles de Jésus soit de son vivant, soit après sa mort charnelle, une dualité de personnes parfaitement distinctes ainsi que le profond sentiment de son infériorité et de sa subordination par rapport à la divinité.
Par son insistance à l'affirmer spontanément sans y être contraint ni provoqué par qui que ce soit, il semble, selon nous, vouloir protester d'avance sur ce point et contre les accusations des Juifs. La précision de son langage nous paraît claire.
Qui est-ce qui peut raisonnablement prétendre être plus éclairé que lui sur sa propre nature ? Nous fondons notre opinion sur ses paroles :
"Je ne suis pas venu de moi-même, mais celui qui m'a envoyé est le seul Dieu véritable. C'est de sa part que je suis venu. Je dis ce que j'ai vu chez mon Père. Ce n'est pas à moi à vous le donner, mais ce sera pour ceux à qui mon Père l'a préparé. Je m'en vais à mon Père parce que mon Père est plus grand que moi. Pourquoi m'appelez-vous bon ? Il n'y a que Dieu seul qui soit bon. Je n'ai point parlé de moi-même mais mon Père, qui m'a envoyé, est celui qui m'a prescrit par son commandement ce que je dois dire. Ma doctrine n'est pas ma doctrine, mais la doctrine de celui qui m'a envoyé. La parole que vous avez entendue n'est point ma parole, mais celle de mon Père qui m'a envoyé. Je ne fais rien de moi-même mais je ne dis que ce que mon Père m'a enseigné. Je ne puis rien faire de moi-même. Je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé. Je vous ai dit la vérité que j'ai apprise de Dieu. Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé. Mon Père, je remets mon âme entre vos mains. Mon Père, s'il est possible, faites que ce calice s'éloigne de moi."
Dans ce grand débat qui dure depuis plus de 15 siècles, les Evangiles sont les seules pièces sur lesquelles nous pouvons nous forger une opinion. Selon les spirites, ce qu'il y avait d'être humain en Jésus, c'était le corps, la partie matérielle, ce qui était divin en lui, c'est son Esprit, en bref la partie spirituelle de l'Etre. S'il sentait et soufflait comme homme, il devait penser et parler comme Dieu. Si malgré toutes ces considérations on pouvait laisser supposer que de son vivant il eût ignoré sa véritable nature, selon notre optique cette opinion devient fragile après sa renaissance spirituelle, car lorsqu'il apparaît à ses disciples ce n'est plus l'homme qui parle, c'est son Esprit dégagé de la matière qui a recouvré la plénitude de ses facultés spirituelles et la conscience de son état normal, de son identification avec la divinité ; et cependant c'est alors qu'il dit :
"Je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu !"
Nous pensons donc qu'il a implicitement affirmé en cette circonstance sa subordination en sa qualité de médiateur ce qui implique l'existence d'une personne distincte ; mais c'est lui qui intercède auprès de son Père, qui s'offre en sacrifice pour racheter les pécheurs. Or, s'il est Dieu lui-même ou s'il lui est son égal en toutes choses, il n'a pas besoin d'intercéder, car on n'intercède pas auprès de soi-même.
La parole divine dont il était pénétré s'est incarnée en lui ; il l'a apporté en naissant et c'est avec raison qu'il a pu dire :
"Le verbe a été fait chair et il a habité parmi nous." Il a été chargé de transmettre la parole divine sans être Dieu lui-même comme un ambassadeur transmet la parole de son souverain sans être le souverain.
Dieu parle par sa bouche, ce qui n'ôte rien à l'autorité de ses paroles ni à sa gloire.
Jésus dit lui-même :
"Je n'ai point parlé de moi-même, mais celui qui m'a envoyé m'a prescrit, par son commandement, ce que je dois dire ; ma doctrine n'est pas ma doctrine, mais la doctrine de celui qui m'a envoyé ; la parole que vous avez entendue n'est point ma parole, mais celle de mon Père qui m'a envoyé."
Jean caractérise cette position comme secondaire et par conséquent établit la dualité des personnes quant il dit :
"Et nous avons vu sa gloire, telle que le fils unique devait la recevoir du Père ; car celui qui reçoit ne peut être égal à celui qui donne, et celui qui donne la gloire ne peut être égale à celui qui la reçoit."
Nous en déduisons que la qualification de Messie divin n'implique pas l'égalité entre le mandataire et le mandant.
Jésus, à notre sens, était un messie divin par le double motif qu'il tenait sa mission de Dieu et que ses perfections le mettaient en rapport direct avec Dieu. Le double langage de Fils de Dieu et Fils de l'homme complique encore la situation car pour que Jésus fut l'égal absolu de Dieu, il faudrait qu'il fût comme lui de toute éternité, c'est-à-dire qu'il fût incréé ; or le dogme dit que Dieu l'a engendré de toute éternité ; mais qui dit engendré dit créé que ce soit ou non de toute éternité ; ce n'est pas moins une créature et comme telle subordonnée à son Créateur ; c'est l'idée implicitement renfermée dans le mot fils...
Mais les spirites ne font pas de toutes ces discussions ou restrictions une pierre d'achoppement qui ne sauraient aboutir et dont la solution, même si elle était universellement possible et admise ne rendrait pas les hommes meilleurs.
Nous disons avec humilité qu'il est le Fils de Dieu comme toutes les créatures ; il l'appelle son Père, comme il nous a appris à l'appeler notre Père. Il est le Fils bien aimé de Dieu, parce qu'étant arrivé à la perfection qui rapproche de Dieu, il possède toute sa confiance et toute son affection. Il se dit lui-même Fils unique, nous ne l'entendons pas comme étant le seul être arrivé à ce degré, mais parce que, seul, il était prédestiné à remplir cette mission sur Terre.
La qualification de Fils de l'homme veut dire qu'il est né de l'homme, par opposition à ce qui est en dehors de l'humanité. La dernière citation du livre de Judith (Chap. 5, 8-15) ne laisse aucun doute sur la signification de ce mot employé dans un sens très littéral. Dieu ne désigne ainsi Ezéchiel que sous ce nom, sans doute pour lui rappeler que, malgré le don de prophétie qui lui est accordé, il n'en appartient pas moins à l'humanité et afin qu'il ne se croie pas d'une nature exceptionnelle. Jésus se donne lui-même cette qualification avec une persistance remarquable et ce n'est qu'en de très rares circonstances qu'il se dit Fils de Dieu.
On s'est donc appesanti sur la question d'affinité de Jésus avec Dieu en diminuant à notre gré les vertus qu'il a recommandé et dont il a donné l'exemple.
Au demeurant la partie morale de l'enseignement du Christ est la seule qui puisse rendre les hommes meilleurs. Celle-là est claire, positive et ne peut donner lieu à aucune controverse.
Quand les hommes marcheront sous ce drapeau, ils se tendront une main fraternelle au lieu de se jeter l'anathème et la malédiction pour des questions que la plupart du temps, ils ne comprennent pas. Notre conviction face à ces interminables conceptions divergentes, c'est que Jésus notre Sauveur préférait le grain des idées à la paille des mots.
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Cela dit, nous serons plus à l'aise pour aborder la question des guérisons obtenues par son pouvoir exceptionnel. Ces guérisons ont été classées comme miraculeuses. Cette considération a pu être d'un certain poids à une époque où le merveilleux était accepté sans examen ; la foi aux miracles s'est détruite par l'usage même qu'on en a fait; il en est résulté que ceux de l'Evangile sont maintenant considérés par beaucoup de gens comme légendaires ou allégoriques. Il y a d'autres théories sur les miracles que nous rejetons radicalement car elles mettent en puissance le prétendu Satan capable d'en faire autant. Encore faut-il pour ce faire qu'il existât ! Pour nous cela relève du mythe qui veut aussi dire "erreur".
Tout ce qu'on appelle miracle dans le sens d'acte d'amour et de fraternité envers les hommes ne peut qu'émaner de la divinité. La spiritualisation a l'avantage d'ouvrir les portes de la science divine, ce qui explique pourquoi depuis quelques dizaines d'années, la science, en progressant, s'est déplacée vers le spiritualisme.
Seul Dieu est capable de "miracles" et nous allons voir ce qu'il faut entendre dans ce mot. On s'est évertué dans les siècles passés à opposer Jésus à son rival Satan capable en habileté de produire les mêmes phénomènes supranormaux mais, en fait de contradictions et d'inconséquences, on n'y regardait pas de si près à une époque où les fidèles se seraient fait un cas de conscience de penser par eux-mêmes et de discuter le moindre article imposé à leur croyance. On ne comptait pas sur le progrès. La foi aveugle primait sur tout. L'humanité a personnifié depuis fort longtemps les forces dites du mal. Lucifer, Satan, prince des rebelles et des démons qui habitent toujours notre planète ; les gouffres, les cratères représentent un danger mystérieux et inspirent la frayeur, le mal et le malin doivent y être cachés. Il ne s'agit pas, selon nous, d'une allégorie ou d'une superstition, mais croire en l'existence du diable est une idée fausse. Le diable qui vient tenter les hommes et les fait chuter, signifie que ceux-ci se complaisent dans leur comportement et dans leurs erreurs, se créent une ambiance néfaste et attirent à eux des êtres incarnés ou désincarnés de même tendance, de même acabit. Ils subissent alors les tentations qu'ils ont fait naître. Il y a une certaine lâcheté à rechercher ainsi un bouc émissaire. Il ne faut pas déplacer ainsi les responsabilités et faire injure au Créateur en inférant qu'il ait pu créer des êtres capables de mettre un échec ses lois, d'accéder à la puissance universelle en dissimulant des desseins mauvais. Au sujet de ce Satan mythique je rappellerai ce qu'en disait saint Jean Chrysostome :
"Ce n'est pas le démon, mais l'incurie des hommes qui cause toutes leurs
chutes et tous les malheurs dont ils se plaignent."
Le fait miraculeux selon nous ne saurait subir aucun monopole, il se constate dans tous les milieux religieux comme chez les athées.
Il y a des guérisons dites miraculeuses aussi bien à Lourdes que sur les bords du Gange. Le caractère essentiel du miracle dans le sens théologique, c'est-à-dire une exception dans les lois de la nature et par conséquent inexplicable par ces mêmes lois. Mais dès l'instant qu'un fait peut s'expliquer, il cesse d'être un miracle. C'est ainsi que les découvertes de la science ont fait entrer dans le domaine du naturel certains effets qualifiés de prodiges tant que la cause est restée ignorée...
Aujourd'hui la connaissance du principe spirituel fondamental dans toute la créativité et de l'action des fluides sur l'économie du monde invisible au milieu duquel nous vivons et des facultés de l'âme, de l'existence et des propriétés du corps glorieux ou astral a donné la clef, et nous allons y revenir dans quelques instants.
Les conférences de carême à Notre-Dame de Paris sont publiées par fascicules, l'une de ces conférences mérite beaucoup d'attention, non pas qu'elle se distingue des autres par un caractère particulier ; tous ces sermons sont également remarquables par la qualité du discours, dont le ton et l'éloquence concourent à susciter l'émotion des auditeurs. Une première remarque a trait à la mort présentée comme un barrage. Toute la force qui ait jamais rompu le barrage pour un chrétien, c'est "Jésus est ressuscité". La résurrection du Christ en tant qu'homme est bien de nature à conforter dans l'idée de survie, mais alors il convient d'éclaircir le mot "résurrection". L'orateur de Notre-Dame dit : "Jésus n'a pas repris une vie terrestre quotidienne, il ne fit que des apparitions en rappelant les paroles de St Paul : "Il apparut à Cephas, puis aux Douze et ensuite à 500 fières, en dernier lieu à moi-même".
Quant aux Evangélistes, Luc nous dit :
"Alors leurs yeux s'ouvrirent et ils le reconnurent mais il disparut de devant eux... Ils trouvèrent les onze et ceux qui étaient avec eux et disant : "Le Seigneur est réellement ressuscité et il est apparu à Simon. Tandis qu'ils parlaient de la sorte, lui-même se présenta au milieu d'eux et leur dit: "La paix soit avec vous !" Saisis de frayeur, ils croyaient voir un esprit. mais il leur dit : "Pourquoi êtes-vous troublés ?... Touchez-moi et voyez ; un esprit n'a ni chair ni os... Avez-vous quelque chose à manger et il mangea devant eux. Pendant qu'il les bénissait, il se sépara d'eux et fut enlevé au ciel."
Dans Marc - 16 nous lisons : "Jésus apparut d'abord à Marie de Magdala. Après cela il apparut sous une autre forme... Enfin il apparut aux onze, pendant qu'ils étaient à table. Le Seigneur, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel... »
Dans Jean - 20 nous lisons : "Jésus lui dit : Marie ! Elle se retourna et lui dit : Rabbouni ! c'est-à-dire Maître. Jésus lui dit :
Ne me touche pas car je ne suis pas encore monté vers mon Père, mais va retrouver mes frères et dis-leur que je monte vers mon Père, vers mon Dieu et votre Dieu.
Plus loin on peut lire : Les portes du lieu où se trouvaient les disciples étant fermées à cause de la crainte qu'ils avaient des juifs. Jésus vint, les portes étant fermées, se présenta au milieu d'eux. Après cela Jésus se montra encore aux disciples sur les bords de Tibériade.
Les citations ci-dessus extraites du Nouveau Testament (Louis Segond), montrent à l'évidence, qu'après sa mort, c'est-à-dire après avoir quitté son corps de chair, Jésus le Christ s'est présenté devant ses disciples. "Ne me touche pas" signifie qu'il était alors d'une structure ectoplasmique.
De la part d'un Esprit à ce niveau d'évolution spirituelle, d'un Esprit lumineux, rien ne peut étonner ; d'autant que le fait, tout en étant assez rare et délicat à réaliser, s'est reproduit et peut se reproduire sous certaines conditions dans la phénoménologie du Spiritisme Christique.
Nous avons relevé dans le sermon entendu à Notre-Dame une phrase singulière citée par l'éminent prédicateur. Il dit : "Le Christ ressuscite dans un état où il ne meurt plus." Nous sommes d'accord, sauf que nous aurions dit : "Le Christ est passé dans un état où on ne meurt pas." Puis il ajoute : "C'est corps et âme que cet homme, Jésus, est ressuscité. En cela consiste le mystère mais, c'était lui, corps et âme."
Mais il y a un doute si je ne m'abuse chez nos fières catholiques sur ce point.
On estime que 26 % des prêtres interrogés ne répondent pas à cette question : "Pensez-vous que Jésus le Christ est vraiment ressuscité avec son corps ?
Pour nous spirites cette question n'est pas envisageable, car en simple logique, à quoi pourrait-elle être utile, car son corps de matière terrestre, dans un milieu aussi quintessencié que celui où vit et agit l'être glorieux appelé Christ, n'a plus sa place. Il fut un temps où l'on pouvait difficilement imaginer une vie agissante sans support matériel ; les manifestations de l'Esprit prouvent le contraire, car à l'évidence, s'accrocher à un corps de matière limite en réalité les possibilités de l'âme qui sont prodigieuses.
La science et la religion n'ont pu se rejoindre parce que chacune envisageait les choses à son point de vue exclusif. Elles se repoussaient mutuellement. Il fallait quelque chose pour combler le vide qui les séparait. Ce trait d'union est la connaissance des lois qui régissent le monde invisible et ses rapports avec le monde visible.
Einstein a placé l'humanité devant ce fait incroyable pour certains et qu'ils n'ont pas digéré, c'est que la matière n'existe pas car ce n'est que de l'énergie enroulée sur elle-même. En effet la science contemporaine a établi que dans la matière agissait un troisième élément qui est l'Esprit. Quant à l'électron, il n'a rien selon les physiciens spécialisés en physique quantique d'une particule docile. Bien au contraire, l'électron semble avoir du caractère et paraît s'imposer comme une porte entre deux univers. Sans jamais cesser d'exister, il est tantôt visible, tantôt invisible. Un instant sa matière est manifestée, l'instant d'après elle n'est plus manifestée. En conséquence, les physiciens considèrent l'électron comme un univers, trou à cheval sur deux autres univers : un univers manifesté dans lequel il se matérialise et un univers non manifesté dans lequel il demeure sous une forme plus éthérique, à savoir l'existence d'un Au-delà. Au-delà nullement perdu au fond d'une galaxie, mais plutôt collé intimement à notre monde de matière. Cet Au-delà est hors matière, donc il est et restera inaccessible en l'état de la science à toute détection tentée à l'aide d'appareils faits de matière-énergie. C'est en ce sens que Soljenitsyne disait : "Aujourd'hui la physique qui, de toutes les sciences, est la plus matérialiste, frappe à la cloison qui nous sépare de l'autre monde."
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