Un beau soir pour mourir
En cette soirée du 1er juillet 1951, il fait beau sur la Floride et sur le port de Saint-Pétersbourg où vit Mrs Reeser, même si l'on sent planer l'approche d'un orage subtropical. Vers 9 heures du soir, la propriétaire de Mrs Reeser, Mrs Carpenter, vient lui dire bonsoir. Elle trouve la vieille dame en robe de chambre, assise dans un "fauteuil rembourré" et fumant une cigarette. Elle est la dernière personne à la voir vivante.
A 8 heures, le lendemain matin, Mrs Cepenter, qui a déjà remarqué une odeur de brûlé vers 5 heures, découvre que le bouton de porte du studio de Mrs Reeser est presque brûlant. Elle appelle à l'aide deux ouvriers. Un d'eux peut ouvrir avec un chiffon et un souffle d'air chaud jaillit de l'intérieur. Dans le studio désert, au milieu d'un cercle noirci d'environ 1,20 m de diamètre, gisent quelques ressorts de fauteuil, les cendres d'un guéridon et les parties métalliques d'un lampadaire ainsi que ce qui reste de la locataire: "un foie carbonisé attaché à un fragment de colonne vertébrale, un crâne qui avait rétréci jusqu'à n'avoir plus que la taille d'une balle de base-ball, un pied chaussé d'une pantoufle de satin noir, mais brûlé jusqu'à la cheville, et un petit tas de cendres noircies". Jamais une combustion spontanée n'a été aussi totale et aussi impressionnante. |
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