Son nom vient du village de Picardie et son surnom de pèlerin de ses visites en terre sainte en tant que membre des croisades de l'époque.
C’est à Peregrinus que l’on attribue la mise au point du premier moteur à aimant permanent connu et enregistré. Ses travaux se trouvent à la Bibliothèque Publique de la ville de New York.
Le 8 août de l'an de grâce 1269, au camp de Lucera, il termine un écrit en latin traitant d'un moteur magnétique. La traduction en anglais est de Silvanus P. Thompson (Bertell1868, etHellmann1898) corrigée d'après la copie du manuscrit en sa possession, précédemment dans lesPallips Manuscripts, de 1391 et a été imprimée en 1902, en type "caxton" en 240 exemplaires parCharles Whittingham & Co., Chiswick Press.
Le moteur à aimants de Peregrinus
Au cours de son travail sur ce nouveau moteur, Peregrinus a été progressivement conduit à réfléchir à la question fascinante du mouvement perpétuel. Il a lui-même, avec ses résultats, au moins schématiquement, et à sa propre satisfaction, réfléchi à la manière dont il serait possible d'entraîner une roue indéfiniment grâce à l'attraction magnétique.
Schéma d'origine
Il dit :
"Je vais vous révéler la manière de construire une roue à mouvement perpétuel. J'ai vu de nombreuses personnes qui s'y sont consacré vainement et même se sont épuisées en cherchant à inventer une telle roue. Mais elles ont toutes échoué, n'ayant pas remarqué que grâce à la vertu ou la puissance de la pierre d'aimant, toutes les difficultés pouvaient être surmontées.
Pour construire la roue, prenez un boîtier en argent semblable à un miroir concave. Sur l'extérieur, faites des ciselures et des perforations, pas seulement dans un but esthétique, mais pour l'alléger et la faire mouvoir plus rapidement . Faites les perforations de telle façon qu'un œil non averti ne puisse pas voir ce qui se trouve placé avec ingéniosité à l'intérieur de la boîte.
A l'intérieur placez, en les inclinant de petits clous de fer de poids égal fixés à la périphérie de la roue, espacés de la largeur d'un haricot ou d'un pois. La roue elle-même doit être d'un poids uniforme. Fixez ensuite très solidement le milieu de l’axe autour duquel la roue tourne de façon à ce qu’il ne bouge absolument pas. Ajoutez ici une barre d’argent et à son extrémité fixez une pierre d’aimant placée entre les deux boîtiers (coques) et préparée de la façon suivante : une fois arrondie et les pôles marqués comme indiqué précédemment, donnez lui la forme d’un œuf ; en laissant les pôles intacts, polissez les parties intermédiaires de façon à ce que, ainsi aplaties et occupant moins d’espace, la pierre ne puisse pas toucher les côtés du boîtier lorsque la roue tourne.
Ainsi préparée, sertissez la comme une pierre précieuse sur un anneau. Le pôle Nord doit alors être tourné vers les dents ou les pignons de la roue en quelque sorte inclinés de façon que la vertu de la pierre ne puisse pas circuler selon un diamètre dans la dent mais suivant un certain angle.
Quand une des dents approche du pôle Nord, devant à l’élan de la roue de le dépasser, elle approche alors du pôle Sud vis à vis duquel elle est plutôt éloignée qu’attirée comme la loi énoncée dans un précédent chapitre le montre. En conséquence, une dent sera constamment attirée et repoussée.
Pour que la roue tourne plus rapidement, placez à l’intérieur une petite bille de cuivre ou d’argent d’une dimension qui lui permette d’être saisie entre deux dents.
Par conséquent, en raison du mouvement continu de la roue dans une direction, la chute de la masse se fera de façon continue dans l’autre.
Etant continuellement attrapée entre les dents de la roue qui ne cesse de tourner, son propre poids fait qu’elle cherche à aller en direction du centre de la terre, aidant en cela le mouvement des dents et les empêchant de venir en position de repos face à la pierre d’aimant. Veillez à ce que les espaces entre les dents soient suffisamment creux pour leur permettre de saisir la masse dans sa chute comme l’indique le schéma suivant."
Peregrinus selon Jean-Louis Naudin et Geoff Egel
Une copie du texte de Peregrinus a été placée le 23/06/97 sur le site Internet de J-L Naudin sous le titre : " The letter of Petrus Peregrinus ON THE MAGNET, AD.D. 1269 ", traduite par Frère Arnold, M.Sc. Principal de La Salle Institute, Troy avec une introduction de Frère Potamian, D.Sc, professeur de physique au Manhattan College, New York.
Autre référence : H.G. Booker, "Energy in Electromagnetism", Peter Peregrinus LTD, 1982, part of the IEE Electromagnetic Waves Series 13
Geoff Egel, dans son encyclopédie de L’Energie Libre dit, lui, que Peregrinus se servait de morceaux de pierre d’aimant et de pointes enfoncées dans des disques de bois plats pour donner le rapport d’engrenages sur les disques.
Ken Bozeman fait le récit de ce qu’il a vu en compagnie de ses deux frères, à la télévision à Bâton Rouge : un chercheur indépendant de Gonzalès, en Louisiane a un moteur basé sur le moteur magnétique de Péregrinus et qui semble fonctionner. Le moteur possède des aimants en fer à cheval en rotation qui semblent remplir la même fonction que les deux petites roues de l’appareil de Peregrinus.
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